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LucyOnTheMoon
Inscrit le: 18 Nov 2008 Messages: 984
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Posté le: Dim Oct 11, 2009 4:03 pm Sujet du message: |
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A mon tour d'apporter ma petite pierre au débat. Mais d'abord pour répondre à la question de maraou, je pense que vous faites allusion à la scène de répétition en studio avec Mats Ek, et dans ce cas il ne peut s'agir que de "A sort of..." (voir le sujet Soirée Mats Ek).
Au rayon satisfactions : en tout premier lieu, le choix du cinéma 5 Caumartin (Paris) d'avoir consacré à ce docu sa plus grande salle, ce qui était un pari risqué Autre point très positif : je n'ai pas été tentée une seule seconde de regarder ma montre, ce qui prouve que le film est réussi ! Et enfin, le plaisir du "festival Gillot" : cette danseuse a une présence incroyable même sur un écran, et le réalisateur lui a rendu justice en la filmant dans trois ballets différents (c'est la seule interprète dans ce cas) : Genus - en répétition et sur scène, Paquita et La maison de Bernarda. On aurait pu, on aurait DU la voir aussi dans Le songe de Médée, et on aurait presque pu la voir répétant Orphée et Eurydice !
Au rayon déceptions et frustrations, la trop grande brièveté du passage en répétition avec Mats Ek, cela aurait été tellement intéressant (et sans doute amusant) de le voir plus travailler avec les danseurs ! Surtout, j'ai été très gênée par le parti pris "un rôle un interprète". Pour Médée par exemple, on découvre certe Delphine Moussin dans le rôle sur scène (filmée de façon magistrale, au point que j'ai furieusement regretté de ne pas l'avoir vue en live dans le ballet dans son intégralité), mais en répétition on n'a droit qu'à Emilie Cozette. Voir la façon dont différents interprètes appréhendent un même rôle auraient peut-être mieux servi le propos...
Dernier commentaire sur les apparitions à l'écran de l'amiral Lefèvre. J'ai craint un moment, à lire tout ce qui a été écrit ici, qu'elle ne soit omniprésente à l'écran, et fort heureusement c'est loin d'être le cas. Mais c'est très amusant de constater que dès sa première apparition, et même si elle ne la regarde pas frontalement, elle s'adresse autant à la caméra qu'à ses interlocuteurs. Et la façon dont Laure Muret s'adresse à elle ("J'ai préféré aller voir Dieu d'abord") dans la fameuse scène où la danseuse demande à revenir à un rythme plus respecteux de ses capacités physiques, donne définitivement les clés du personnage 
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LucyOnTheMoon
Inscrit le: 18 Nov 2008 Messages: 984
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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dusuau
Inscrit le: 30 Mar 2007 Messages: 325 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Oct 11, 2009 11:56 pm Sujet du message: |
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Très très bon moment, ou j’ai eu l’impression de faire parti du public le plus visé. J’ai pu comprendre énormément de choses, sur l’organisation et aussi le « TRAVAIL ». Car avant d’être un film sur la Danse, c’est surtout un film qui traite sur le « Travail ». On peut voir dans ce film beaucoup de gens de corps de métier différents avec leurs outils de travail. Et finalement une scène résume un peu l’idée du film, je pense a celle de « la ruche », qui en est une dans une autre plus grande.
J’ai compris pourquoi certains danseurs étaient ce qu’ils sont sur scène en voyant leur manière de travailler en répète. Dans la scène de répétition avec E Cozette, j’ai pu comprendre mon jugement en regardant sa manière de travailler avec Laurent Hilaire. Ce film regorge d’informations sur une certaine partie du CBOP dans la construction de leur personnalité chorégraphique et artistique. Tandis que certains pieds s’agitent, certains doigts aussi, on mesure l’ampleur d’un ballet par sa construction allant des fines étoiles brodées sur les tutus à la teinture des chaussons. On s’imagine les heures de travail perdues a cause de certaines grèves… Une somptueuse scène aussi ou l’on peu admirer une splendide crème brulée qui me semble assez tiède et savoureuse à l’intérieur ainsi qu’une couche de caramel qui fait chanter la petit cuillère lorsque que l’on gratte la surface avec le dos de cette dernière. Sans oublier une belle escalope de dinde (je crois) qui fournira l’énergie pour actionner cette grande ruche.
Beaucoup de détails idiots qui finalement répondent à des questions idiotes que l’on a pu se poser en allant voir un ballet à Garnier. Comment le ménage est fait ? Quel est la transition entre les répètes en haut et les pré-général (costume+scène+orchestre) ? Finalement j’ai pu voir qu’ils faisaient des répètes Scène+Piano tout simplement. Le cheminement, la construction est très bien faite dans ce film. A partir d’un moment du film ou voit de plus en plus de répétition en scène avec des extraits assez long (tant mieux). Je me suis dit en voyant certaines personnes partir avant la fin, qu’ils n’avaient peut être pas tout manqué, la fin du film étant plus fait, pour ceux qui le souhaite, rester contempler de la danse au cinéma. Je suis bien d'accord avec Sophia sur le coté 2° degré du film qui se révèle chez le spectateur lambda, qui n'imagine pas voir un syndicaliste faire son prêche devant les danseurs. Eclat de rire général dans la salle à ce moment là.
Un aspect que j’ai bien aimé, c’est la présence de Nicolas Le Riche. Il apparaît deux fois, une première fois en répète par l’intermédiaire des miroirs puis la deuxième fois en scène costumé. Deux apparitions distantes filmées avec timidité, qui renforcent un peu le mythe du meilleur danseur du monde inatteignable et qui font de lui la star incontestée de l’Opéra.
Je pourrai en parler pendant des heures, de ce film qui montre les rouages bien rodés de cette "industrie" de la Danse. On se sent encore plus privilégié que les messieurs de Lehmann Brother après avoir vu de longues séquences de répètes de si près.
_________________ "Quand un cachalot vient de tribord, il est prioritaire. Quand il vient de bâbord aussi. "
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Lun Oct 12, 2009 12:26 am Sujet du message: |
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Votre "syndicaliste" qui prêche (l'homme à la moustache...), Dusuau, c'est Dominique Legrand, le DRH (directeur du personnel, en bon français) de l'Opéra de Paris. S'il nous lit, il doit déjà être au bord de l'infarctus.
Mais plus sérieusement, on touche là à l'une des faiblesses du film, que j'ai pointée précédemment. L'absence de tout repère (ne serait-ce que le nom et/ou la fonction des intervenants) fait que les personnes qui ne sont pas déjà vraiment au fait du fonctionnement interne de l'Opéra de Paris peuvent vite se perdre, voire faire des contre-sens involontaires, tels que celui-ci.
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masha
Inscrit le: 08 Juil 2009 Messages: 162
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Lun Oct 12, 2009 11:05 am Sujet du message: |
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Heu, je crois plutôt que l'ami Dusuau s'est un peu emmêlé les pinceaux... En fait, dans la séquence en question, Dominique Legrand expose aux danseurs les grandes lignes de la réforme des retraites à l'Opéra de Paris.
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dusuau
Inscrit le: 30 Mar 2007 Messages: 325 Localisation: Paris
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Ambrine
Inscrit le: 10 Déc 2008 Messages: 297
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Posté le: Lun Oct 12, 2009 2:00 pm Sujet du message: |
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Quelqu'un saurait me donner les titres des ballets contemporains montrés dans le film et notamment celui dansé par Myriam Ould-Braham ?
La petite salle du Lincoln Champs-Elysées était complète hier et en sortant il y a avait une file d'attente jusque dans l'av. des Champs-Elysées ... Certains spectateurs ont applaudi à la fin du film. Mais le plus étonnant est qu'il y avait des enfants dans la salle qui ont tenu 2h40 sans faire de bruit ! Magnifique film que je reverrais volontiers plusieurs fois.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Lun Oct 12, 2009 2:11 pm Sujet du message: |
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Les séquences avec Myriam Ould-Braham sont tirées de Genus, de Wayne McGregor. Sinon, on voit également Le Songe de Médée, d'Angelin Preljocaj, La Maison de Bernarda, de Mats Ek et Orphée et Eurydice, de Pina Bausch.
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Berlioz
Inscrit le: 07 Juin 2006 Messages: 88 Localisation: Lyon
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Posté le: Mar Oct 13, 2009 7:46 am Sujet du message: |
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Il me semble qu'il y a aussi un extrait de Romeo et Juliette de Sasha Waltz.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Mar Oct 13, 2009 8:36 am Sujet du message: |
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Oui Berlioz, avec Aurélie Dupont et Hervé Moreau! Merci de suppléer aux défaillances de ma mémoire!
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Fanfan
Inscrit le: 27 Mar 2004 Messages: 100
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Mar Oct 13, 2009 11:27 am Sujet du message: |
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J'interviens juste sur cette question des noms des intervenants (je n'ai pas vu le film pour l'instant...): il me semble que cela correspond à un parti-pris de Wiseman, qui est de ne pas se laisser avaler par le prestige de l'institution, des étoiles, etc., mais d'examiner un monde pour lui-même. Ce choix n'est donc pas un choix pour les spécialistes reconnaissant les gens à l'écran, mais un choix au contraire ouvert pour les gens qui de toute façon ne connaissent ni Emilie Cozette, ni Mats Ek, ni Brigitte Lefèvre...
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wagneriano
Inscrit le: 08 Juil 2005 Messages: 213 Localisation: Rome
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Posté le: Mar Oct 13, 2009 11:49 am Sujet du message: |
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Fanfan a écrit: |
A mon tour également de "poster" sur ce sujet. Nous sommes allées dimanche dernier au cinéma L'Arlequin à Paris: queue sur le trottoir avant de pouvoir entrer(heureusement étions dans les premiers). Au final salle de 400 places comble!! On se demande pourquoi les distributeurs n'osent pas programmer de tels films dans plus de salles! Pour info pour la scéance à suivre même combat!
Fanfan |
Moi aussi j'étais Rue de Rennes dimanche à 15h00, mais après avoir vu la queue au guichet j'ai préféré laisser tomber.
En revanche, à 20h00 je me suis dirigé vers Les 7 Parnassiens. Là-bas, aucune queue au guichet et salle comble à 2/3. Chose plutôt surprenante, à la sortie de la séance de 17h00 j'ai assisté à un défilé de personnes âgées, même très âgees. Zéro enfants ou adolescents.
Quant au documentaire, même si j'étais écrasé par la fatigue après 5 journées très intenses à Paris, je n'ai jamais eu un moment d'ennui. J'ai juste pensé à autre chose pendant les vrais-faux coups de fils de Mme Lefebvre et l'allocution du chef du personnel del'ONP. Bref, je garderai le souvenir de cet ouvrage, alors que j'ai totalement oublié le film de Niels Tavernier que j'avais vu il y a 15 ans.
Ma seule remarque: j'ai regretté les apparitions très rares ou l'absence de plusieurs étoiles et premiers danseurs, alors que d'autres étaient presque omniprésents.
Dernière édition par wagneriano le Mar Oct 13, 2009 12:30 pm; édité 1 fois |
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