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sophia
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Mer Juin 04, 2008 10:03 am Sujet du message: |
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Le programme:
- Royal Ballet School: Galanteries (Bintley/Mozart) - 22 min.
pause - 5 min.
- Paris Opera Ballet School: Soir de fête (Staats/Delibes) - 26 min.
Intermission - 20 min.
- School of American Ballet: Concerto Barocco (Balanchine/J.S. Bach) - 19 min.
pause - 5 min.
- Bolshoi Ballet Academy: Grand Pas from Paquita (Petipa/Minkus) - 32 min.
Un beau programme, cohérent et équilibré...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Lun Juin 09, 2008 10:05 am Sujet du message: |
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Alastair Macauley a assisté au spectacle des écoles de danse à Washington et en rend compte ce matin dans le New-York Times: In Student Steps and Leaps, a Survey of National Styles
Très brièvement et en résumé:
- M. Macauley avait trouvé le programme de 2006 plus ambitieux, mais celui de cette année a l'intérêt de mettre en valeur, au travers du choix des chorégraphies, les caractéristiques nationales et les qualités stylistiques propres à chaque école.
- En termes de compétences technique et stylistique, la School of American Ballet et l'Académie de Ballet du Bolchoï répondent à des critères professionnels et les deux écoles ont en leur sein un vivier d'"étoiles". M. Macauley vante notamment les mérites des deux solistes féminines de la SAB dans Concerto Barocco. Pour ce qui est du Bolchoï et de Paquita, il fait plus particulièrement l'éloge du corps de ballet et de l'interprétation du pas de trois. Quant aux différentes solistes, elles ont été, selon lui, "judicieusement formées" pour venir à bout des difficultés de leur variation.
- L'Ecole de danse de l'Opéra a été la plus inégale. Le soliste masculin a trébuché, tandis que les deux solistes féminines se révélaient excellentes les deux soirs, infusant "un élan sophistiqué au rôle principal". Les réceptions absolument silencieuses des garçons sont également louées. De manière plus générale, les élèves ont su trouver de temps à autre cette élégance qu'il juge ennuyeuse au Ballet de l'Opéra, et plus souvent encore, leur danse dégageait "un parfum, un éclat et une délectation musicale que montre rarement la compagnie mère".
- En 2006, c'est la Royal Ballet School qui avait fait "la plus forte impression", cette année, elle était peut-être moins impressionnante en raison de la chorégraphie de David Bintley, jugée la plus légère du programme. M. Macauley semble néanmoins satisfait d'avoir perçu chez les danseurs "de nombreux signes du style qui a fait du Royal Ballet une grande compagnie", bien qu'il déplore par ailleurs la pauvreté du travail des mains et des doigts chez les filles.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Lun Juin 09, 2008 2:50 pm Sujet du message: |
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Un autre article, à la tonalité un peu différente, publié dans le Washington Post: Proteges II': The Future of Ballet Steps It Up
Là encore, en résumé:
- L'auteur de l'article, Sarah Kaufman, semble avoir davantage apprécié l'affiche de cette deuxième édition de Protégés, plus homogène dans l'excellence que la précédente, ainsi que son côté un peu "passéiste", qui tranche avec les programmations habituelles. Elle parle ainsi, à propos du spectacle, d'un "joyau de la saison" ou encore d'"une célébration du ballet" tel qu'on le concevait "avant l'obsession des chorégraphes contemporains pour l'élasticité extrême des membres et des articulations."
- Si "chaque école s'est s'acquittée admirablement de sa tâche", la Royal Ballet School a su "établir un modèle sans pareil pour ce qui est de l'unité de style et de la décontraction joyeuse". (Où il est question de plusieurs danseurs, et notamment de Delia Matthews, lauréate à Lausanne l'an dernier)
- Sarah Kaufman évoque ensuite Soir de Fête par l'Ecole de danse de l'Opéra, précisant que Balanchine admirait Leo Staats, maître de ballet à l'Opéra et créateur du Grand Défilé (est-ce exact? à vrai dire, je n'en sais rien du tout, mais je croyais que c'était Lifar). Visiblement, le spectacle était adapté à la scène du Kennedy Center, pour ce qui est du décor (le pavillon de jardin au fond de la scène manquait) et de la chorégraphie (suppression d'un ensemble de petites filles). Le ballet de Staats a été "dansé avec précision et courage" par les élèves, et dominé par la soliste féminine que loue l'auteur (à la différence de son partenaire, dont les insuffisances techniques sont soulignées).
- Il est peu question de la School of American Ballet. La journaliste se contente de faire, elle aussi, l'éloge des deux solistes féminines qui vont rejoindre la saison prochaine le NYCB.
- Sarah Kaufman évoque enfin les Russes, "fiers, droits et certains que leur entrée dans le Grand Pas de Paquita de Petipa susciterait la sidération du public avec sa parade de danseurs exécutant des tours impressionnants". Elle déplore cependant le décevant travail de pointes d'un certain nombre de filles de l'école du Bolchoï (de manière générale, la journaliste a vu peu de beaux pieds durant cette soirée et en a conçu un certain trouble).
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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1324 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Juin 09, 2008 7:43 pm Sujet du message: |
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Selon le programme du spectacle de l'Ecole de danse de cette année, Léo Staats a en effet créé le Défilé en 1926. Lifar en a repris l'idée et a introduit la musique des Troyens. (je vais faire une petite recherche pour savoir quelle était la musique du défilé par Staats)
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Lun Juin 09, 2008 11:51 pm Sujet du message: |
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Je crois effectivement que c'est Leo Staats qui a eu le premier l'idée du défilé. Jusqu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la musique utilisée était la marche de Tannhäuser. Après la guerre, on a dû trouver que la connotation un peu trop... germanique de la musique de Wagner faisait mauvais genre, et on l'a remplacée par la marche des Troyens, de Berlioz. Il me semble que la paternité de ce changement revient non pas à Serge Lifar, mais à l'administrateur de l'Opéra, qui était à l'époque Maurice Lehmann.
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