Signes (28 juin 2008 - 14 juillet 2008)

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L'Opéra de Paris annonce une distribution pour Signes :

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Yann Saïz ne sera malheureusement pas rétabli pour les représentations de Signes et c'est Vincent Cordier qui devient remplaçant sur le rôle masculin principal, aux côtés de Stéphanie Romberg.

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Distributions par dates, avec 1 représentation pour Stéphanie Romberg, et 1 pour Viencent Cordier, le 14 juillet (entrée gratuite) :


28 juin 2008 à 19h30
Marie-Agnès Gillot
Kader Belarbi


30 juin 2008 à 19h30
Marie-Agnès Gillot
Kader Belarbi


3 juillet 2008 à 19h30
Stéphanie Romberg
Kader Belarbi


7 juillet 2008 à 19h30
Marie-Agnès Gillot
Kader Belarbi


9 juillet 2008 à 19h30
Marie-Agnès Gillot
Kader Belarbi


13 juillet 2008 à 14h30
Marie-Agnès Gillot
Kader Belarbi


14 juillet 2008 à 14h30
Marie-Agnès Gillot
Vincent Cordier

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Un article de Philippe Noisette, paru aujourd'hui dans Les Echos, évoque les rapports de la danse et de la peinture, et notamment Signes, fruit de la collaboration entre la chorégraphe Carolyn Carlson et le peintre Olivier Debré.

L'art en pointes, par Philippe Noisette

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Standing ovation pour Marie-Agnès Gillot, Kader Belarbi et Carolyn Carlson lors de la première de Signes ce soir à l'Opéra Bastille.

Compte-rendu à suivre...

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La reprise de Signes, créé à l’Opéra de Paris en 1997, vient conclure en beauté la saison 2008-2009 ; devant une salle quasiment comble, Marie-Agnès Gillot, Kader Belarbi et Carolyn Carlson ont reçu une ovation debout de la part d’un public enthousiaste. Evidemment, une bonne partie de l’assistance avait conscience qu’il s’agissait là d’une des ultimes apparitions sur scène de M. Belarbi, ce qui a contribué a conférer à cette soirée une atmosphère particulière, même si les adieux du danseur étoile – qui fut l’un des créateurs de l’ouvrage, aux côtés de Marie-Claude Pietragalla – ne se feront effectivement que le 13 juillet prochain.

Si ces Signes sont, pour Kader Belarbi, chargés de sens, il en va de même pour Marie-Agnès Gillot, nommée étoile sur ce ballet le 18 mars 2004. Les deux artistes nous ont livré ce soir un spectacle d’une qualité rare, d’une beauté plastique à couper le souffle.

Certes, Signes n’est pas exempt de faiblesses, à commencer par la musique inintéressante conçue par René Aubry ; on se prend souvent à rêver à ce qu’un Franco Donatoni ou un Tristan Murail auraient pu tirer d’un tel sujet. De même, certains passages de la chorégraphie de Carolyn Carlson, notamment le premier tableau («Signe du sourire») semblent sinon datés, du moins très marqués par l’esthétique des années 1980.

N’empêche, le spectacle fonctionne et sait toucher le public. Sa réussite tient évidemment beaucoup à la qualité de la scénographie d’Olivier Debré, dont les compositions éclatantes de couleurs sont d’une force évocatrice saisissante. Et si Carolyn Carlson n’a aujourd’hui plus rien d’une révolutionnaire, elle a, comme Maurice Béjart ou Roland Petit, su se forger un style suffisamment lisible et efficace pour toucher un public vaste et lui faire apprécier le ballet contemporain.

A côté des deux solistes principaux, d’autres personnalités ont attiré l’attention. On relèvera entre autres la belle prestation d’Amélie Lamoureux et Vincent Cordier, en quelque sorte les «doubles» de Marie-Agnès Gillot et Kader Belarbi. Autres performances dignes d’éloges, celles de Christelle Granier, d’une somptueuse beauté, et d’Adrien Couvez, très drôle et inspiré dans les «Couleurs de Maduraï», le sixième tableau. Emmanuel Hoff, Jean-Christophe Guerri ou Aurélia Bellet méritent aussi des mentions particulières, mais, de manière générale, le corps de ballet s’est montré tout à son avantage dans un style qui lui est, au fil des ans, devenu familier.

Un beau spectacle, donc, qui devrait permettre à Kader Belarbi de tirer sa révérence auréolé de gloire ; nul doute que nous regretterons longtemps cet artiste au tempérament affirmé, et qui se trouve, à la veille de la retraite, en pleine possession de ses moyens. Un exemple à méditer pour les jeunes générations de danseurs.

[pedro]

Pour moi, le principal sujet de bonheur que procure ce ballet est la réintroduction du décor. Il règne souverain et jamais l'ingrat plateau de Bastille n'avait paru si beau, si justifié. De plus, ces toiles ont le support de la machinerie, elle aussi, souvent négligée dans le ballet moderne. Les images se fondent l'une dans l'autre dans une sorte de kaléidoscope lent qui imprime son caractère à la gestuelle de Carlson et où se fondent les danseurs avec humilité .
La cohésion est totale entre le geste, la scénographie et la musique. Un charme opère qui, loin d'être révolutionnaire est celui-là même du ballet à la française depuis Versailles en passant par Chirico, Picasso, Beauchamp, Léger, Cocteau, Cassandre...
Spontanément, le public s'est levé "comme un seul homme" dès le premier rappel.

[sophia]

J'avoue que j'étais un peu réticente à revoir ce ballet découvert une première fois en 2000. J'en suis pourtant ressortie ravie, presque au sens propre, avec comme l'impression de flotter, dans un environnement pourtant peu propice (un samedi soir, place de la Bastille, après la "bataille"...). Le public aussi manifestement, car je n'ai pas le souvenir, hors Bolchoï évidemment, d'une représentation aussi vigoureusement acclamée cette saison...

Pour ceux qui ne connaîtraient pas le ballet de Carolyn Carlson en dépit des nombreuses reprises et de l'existence d'un DVD, l'oeuvre, avant tout picturale, ne comporte pas vraiment d'histoire et se compose de sept tableaux, pour deux solistes et un corps de ballet réduit, qui s'enchaînent sans interruption durant 1h25. Tableaux impressionnistes, plutôts qu'abstraits, aux titres quelque peu sibyllins: "Signe du Sourire", "Loire du matin", "Monts de Guilin", "Les Moines de la Baltique", "L'Esprit du Bleu", "Les Couleurs de Maduraï", et "Victoire des Signes". La consigne: ne pas chercher à intellectualiser ni à élucider ces titres mystérieux et se laisser porter par un spectacle qui doit être à considérer résolument comme un tout, dont chaque composante (scénographique, musicale et chorégraphique) contribue à l'efficacité et à la réussite de l'ensemble. Pris isolément en effet, chaque élément qui le constitue court le risque d'un certain ridicule, prêtant aisément le flanc à la critique: une bande-son publicitaire tout droit sortie des années 80, l'hyper-esthétisme des costumes, la pompe des fresques de Debré, sans parler du minimalisme baba-cool de la chorégraphie, et du côté clip-vidéo de la chose... Pourtant, additionnés les uns aux autres, tous ces éléments fonctionnent et, miracle, parviennent même à émouvoir. Et même bien plus que La Dame aux camélias (comparaison n'est pas raison!)... Un spectacle d'ambiance en quelque sorte (plutôt qu'un spectacle strictement chorégraphique), qui résiste et tient le coup grâce à une formidable mise en scène/mise en espace. Détaché des influences savantes, Signes finit par s'imposer comme une sorte d'irréductible ovni chorégraphique, à prendre en bloc ou à laisser. On peut juger cela fumeux ou bien surfait, mais eighties or not, c'est beau à couper le souffle, et de cette beauté engendrée par le spectacle participent un corps de ballet à l'unisson de cette "harmonie des sphères" et deux solistes lumineux et confondants de force et d'élégance, Marie-Agnès Gillot et Kader Belarbi. A ovationner! Vraiment!

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Bref entretien vidéo (en français, ne vous fiez pas aux premiers mots "that's ok?"!!) avec Carolyn Carlson, publié sur le blog www.100pour100finlande.fr (les parents de la chorégraphe étaient des finlandais immigrés aux Etats Unis) :


http://www.100pour100finlande.fr/Dossier-Carolyn-Carlson.html

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Petit extrait vidéo de Signes (il s'agit de la fin, "Victoire des signes") que je présume licite puisque c'est le compositeur René Aubry qui l'a lui-même mis en ligne sur DailyMotion :

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Un autre extrait a été mis en ligne sur le site de l'Opéra. Je crois qu'il s'agit de "Monts de Guilin".

Lien vers la vidéo

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Les adieux de Kader Belarbi. Interview (accompagnée de quelques extraits du ballet Signes) du danseur étoile par Elizabeth Tchoungui sur France 24:
http://www.france24.com/fr/20080702-culture-paris-opera-danse-choregraphie-etoile-bastille-kader-belarbi

[Canari]

Kader Belarbi était l'invité des 5 dernières minutes du journal de 13h sur France 2.

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Voici le lien: http://jt.france2.fr/13h/
(Mardi 8 juillet - JT de 13h - 13h29m57s)

Une grande étoile!