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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Mar Avr 08, 2008 3:11 pm Sujet du message: |
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But Dearest Miss Kanter: we would like to know what you really appreciate...Have you a favourite dancer or ballerina? Any choreographer you 'll die for? A ballet you DO love? Or may be not!....
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1476 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Avr 08, 2008 6:05 pm Sujet du message: Agendas, and I don't mean Filofax. |
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I find it somewhat disturbing, not to put too fine a point on it, that the Forsythe crowd - loosely centred upon the Laban Centre at London - openly acknowledge that they are into "programming" people's minds.
They have an agenda.
Which strikes the author of these lines as peculiarly destructive, both in moral, and in physical terms.
What they describe as their "scientific work" is applying computer languages, i.e. closed, logical systems (bear in mind that uncontrollable neurosis ALSO happens to be a closed, logical system), to human movement.
My first objection is that the basic form of science that one needs to know as a choreographer, is anatomy. The destruction wreaked upon the human body by this lot is not only terrifying: it shews that they care nothing for anatomy. Which means that they do not respect their "tools": the dancers.
We can talk about "Soirées d'adieux" until we are blue in the face, but we shall soon be holding Soirées d'adieux for lads and lasses of 23 and 24 - not 44 - if this goes on.
My second objection is this. Enormous means, logistical, financial, public-relations and otherwise, are being put behind this Forsythe business, and have been, for the last twenty or so years. It is not merely favoured by the Establishment - it is an integral part of the Establishment.
Does no-one wish to ask WHY ?
At the present time, we have an increasingly-serious problem with mental illness - depression, binge-drinking and suicide reaching levels amongst youth, unknown since the evils Hogarth denounces in his "Gin Lane". Addictive practices such as video games or spectator sports, are integral to this process.
We are losing an entire generation of youth to these forms of madness, that have been deliberately induced. Many of whom might otherwise have become men of genius.
WHY create "ballets", designed to turn the affects peculiar to those neuroses, into entertainment value, that people will look at, and applaud?
Have you ever asked yourself whether a spectator at a sports event troubles to examine his own mental processes ? Whether a video-game addict would care to examine the incredible violence, in his own mind?
Have you ever troubled to examine what goes on in your mind, whilst watching Artefact Suite - or afterwards? On a level that may not be obvious?
"The subject" (of classical dance), as Lis Jeppesen once said, "is Beauty and Love".
I would venture to suggest that beauty and love may not be a major concern of the Forsythe crowd - no matter how "attractive" what you see on stage might appear to be, or what "fun" some kids may find it to dance.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26656
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Posté le: Mar Avr 08, 2008 11:03 pm Sujet du message: |
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Je reviendrai un peu plus tard sur la représentation d'aujourd'hui, qui marquait le retour d'Alessio Carbone - aux côtés de Dorothée Gilbert - à l'Opéra de Paris, dans "Sanguin" (Les Quatre tempéraments).
Hervé Moreau était lui aussi de retour, avec une prestation plutôt réussie dans "Mélancolique" (il ne devrait néanmoins pas apparaître en Jean de Brienne, dans Raymonda).
A retenir plus particulièrement, la jolie performance de Sabrina Mallem dans "Colérique".
Mais le principal moment fort de la soirée aura été Artifact Suite, avec deux couples très efficaces, Delphine Moussin et Karl Paquette d'une part, et Myriam Ould-Braham et Christophe Duquenne d'autre part.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26656
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Posté le: Mer Avr 09, 2008 8:10 am Sujet du message: |
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Article expéditif de Marie-Christine Vernay dans Libération, sans le moindre commentaire concernant les interprétes :
Citation: |
Le Ballet de l’Opéra national de Paris propose un programme qui permet en une seule soirée de mieux saisir comment, à partir d’un même vocabulaire et technique classique, des chorégraphes «contemporains» du siècle dernier ont élaboré leurs propres langage et syntaxe. |
La bafouille de Marie-Christine Vernay est ICI
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26656
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Posté le: Mer Avr 09, 2008 10:57 am Sujet du message: |
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Quelques mots sur la représentation du 8 avril, qui marquait le retour d’Alessio Carbone sur la scène de l’Opéra de Paris, aux côtés de Dorothée Gilbert, avec qui il interprétait «Sanguin» dans les Quatre tempéraments. Retour plutôt réussi d’ailleurs, le danseur italien ayant gagné en présence scénique, et affirmant par ailleurs une excellente technique.
Autres motifs de satisfaction dans les Quatre tempéraments, la belle prestation de Sabrina Mallem dans Colérique. Mlle Mallem possède un physique qui la met indéniablement à son avantage dans les chorégraphies abstraites (ou quasi-abstraites) de Balanchine, très valorisantes pour les corps fluides et longilignes. Sabrina Mallem possède la souplesse et le peps requis, et fut, à notre sens, l’attraction majeure de ces Quatre tempéraments.
Autre motif de satisfaction, le bon comportement d’Hervé Moreau ; si on peut lui reprocher des réceptions un peu bruyantes (qui contrastent avec celles de Mathieu Ganio, très silencieuses), ses sauts sont légers, ne trahissent pas l’effort. M. Moreau impressionne par sa laxité, ses lignes ondoyantes, exemptes de toute cassure disgracieuse.
Dans l’énoncé du thème, le couple le plus harmonieux était constitué de Fanny Fiat et de Simon Valastro, tandis que dans le corps de ballet, on remarquait plus particulièrement Mlles Kamionka («Mélancolique»), Giezendanner («Sanguin») ou Villagrassa («Flegmatique»).
Néanmoins, de manière générale, comme nous l’avons déjà dit à l’issue de la Première, l’on aurait souhaité une lecture un peu moins policée, plus emportée de ces Quatre tempéraments, qui ne se distinguent pas toujours suffisamment les uns des autres. Et une petite touche de glamour serait la bienvenue, même si nous avons affaire à un sujet austère.
Dans les extraits de Raymonda qui suivaient, une réelle symbiose entre Emilie Cozette et Karl Paquette faisait défaut, de sorte que l’attention se portait davantage aux personnages secondaires. Mélanie Hurel a campé une Henriette décente, et Eleonora Abbagnato s’est tiré avec les honneurs de la variation de Clémence, pourtant ingrate. Ce petit pas de trois accumule des difficultés techniques au rendu finalement laborieux et peu spectaculaire, et la tâche de danseuses relativement puissantes, telles Mlles Cozette et Abbagnato, qui s’y sont frottées jusqu’à présent, n’en est que plus ardue.
Les faveurs du public allèrent finalement à Bernard et Béranger, dont le duo bondissant épata l’assistance. Axel Ibot (Bernard) séduit par son agilité, son ballon et son aisance technique, mais Grégory Gaillard s’est pour sa part avéré plus attentif à la musique, et a signé une prestation soignée.
A nouveau, le grand moment de la soirée fut Artifact Suite. Karl Paquette, aux côtés cette fois de Delphine Moussin, l’une de ses partenaires de prédilection, s’y est montré tout à son avantage. La complicité avec Mlle Moussin est manifeste, et les deux artistes restituent au mieux l’atmosphère de beauté aussi fascinante qu’inquiétante voulue par William Forsythe.
Le couple formé par Myriam Ould-Braham et Christophe Duquenne est plus atypique, affichant un style moins minéral, monumental. Néanmoins, les deux danseurs emportent également l’adhésion, par l’élégance de leur gestuelle, la perfection de leur coordination, et l’incroyable laxité de Myriam Ould-Braham (que cette dernière a par ailleurs fort heureusement réussi à contrecarrer lorsqu’elle aborde le répertoire classique) suscite l’admiration.
Dans le corps de ballet, discipliné et bien synchronisé, on distinguait, entre autres, Mlles Giezendanner, Guérineau – manifestement soucieuse de «bien faire» et MM. Hoff, Renaud ou Marc Moreau. A noter que le rôle de la «soliste anonyme» en charge d’inculquer les mouvements répétitifs à ses congénères robotisés, était tenu cette fois, me semble-t-il, par l’une des nouvelles élues du Corps de ballet, Laure-Adélaïde Boucaud. Qu’on me rectifie si je suis dans l’erreur.
Dernière édition par haydn le Mer Avr 09, 2008 1:18 pm; édité 2 fois |
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mathilde
Inscrit le: 01 Jan 2004 Messages: 32 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Avr 09, 2008 1:13 pm Sujet du message: |
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Je crois qu'il s'agit de Fanny Gorse et non de Laure Adélaïde.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26656
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Posté le: Mer Avr 09, 2008 1:48 pm Sujet du message: |
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Merci de cette précision, j'avoue que j'étais dans le doute ; je ne sais pas pourquoi, mais l'Opéra de Paris ne spécifie pas la titulaire de ce rôle sur les feuilles de distribution, alors que c'était le cas, me semble-t-il, lorsqu'Artifact Suite avait été donné à Garnier.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26656
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Posté le: Mer Avr 09, 2008 2:26 pm Sujet du message: |
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Petit article purement descriptif dans le Figaroscope d'aujourd'hui :
Citation: |
Démonstration des fondamentaux du classique, avec des extraits de Raymonda (1898), remonté par Noureïev en 1983 dans la fidélité à Petipa. Et exemples des libertés qu'elle permet avec Les Quatre Tempéraments de Balanchine (1948), et Artifact suite (1984) de Forsythe. Au passage, le Ballet de l'Opéra souligne la pérennité de ce qui le façonne : non, la danse classique n'appelle pas forcément un univers jauni de tutus, diadèmes et princesses. Le classique, Forsythe l'a dit et prouvé, sied à l'avant-garde : « Le vocabulaire n'est pas, ne sera jamais vieux. C'est l'écriture qui date. Je dispose d'un alphabet que je peux aussi bien utiliser pour écrire des histoires d'aujourd'hui. » Ce que le Ballet de l'Opéra offre avec ce programme, c'est un festival de lignes et de pas, jaillissement d'architectures éphémères qui flirtent avec l'extrême. |
L'article d'Ariane Bavelier est ICI
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dumbo
Inscrit le: 14 Avr 2006 Messages: 122
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Posté le: Mer Avr 09, 2008 3:20 pm Sujet du message: |
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Sébastien Bertaud dansait-il hier dans Balanchine?
Par ailleurs, savez-vous si Axel Ibot aura d'autres représentations? C'est un danseur que j'aime beaucoup ; j'ignorais qu'il était distribué dans ce rôle, et je regretterais beaucoup de ne pas le voir.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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dumbo
Inscrit le: 14 Avr 2006 Messages: 122
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Posté le: Mer Avr 09, 2008 3:48 pm Sujet du message: |
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Ma question était motivée par le fait qu'il n'apparaît pas dans les dernières mises à jour des distributions, et comme vous-même et M. Haydn semblez en général assez bien informés sur l'état des distributions, j'espérais en savoir plus ; se peut-il qu'il remplace systématiquement Gil Isoart, ou est-ce trop en demander à l'espoir?
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26656
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Posté le: Mer Avr 09, 2008 3:54 pm Sujet du message: |
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Pour le moment je n'en sais pas plus. Le remplacement de Gil Isoart à semble-t-il été décidé jusqu'à maintenant au cas par cas. Mais Axel Ibot est de toutes façons prévu dans le corps de ballet de Raymonda, donc, il ne me parait pas exclu qu'on fasse encore appel à lui si besoin est.
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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Mer Avr 09, 2008 9:12 pm Sujet du message: |
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juste quelques mots: j'ai assisté à la 1ère, au 1er rang et c'était évidemment un bonheur de voir le défilé qui tout compte fait ne passe pas si mal à bastille. Pour le reste, comme le dit sophia, c'était une atmosphère de rentrée: plus de 3 mois sans ballet classique, en pleine saison, on atteint des records à l'opéra de paris. Au total, rien à ajouter: une belle soirée, comme on dit: beaucoup de savoir faire balanchinien de la troupe, beaucoup d'émotion à voir danser Wilfried Romoli pour l'une des ses dernières prestations. on reste cela dit consterné par ce que dit Brigitte Lefevre de ce spectacle sur les vidéos de l'opéra de paris et plus encore par la critique. Tout d'abord, une mise au point: Raymonda n'est pas une chorégraphie de 20ème siècle signé Noureev mais une rédaction du ballet de Petipa. les 20 minutes choisies n'ont aucun sens,on aurait préféré le 3ème acte en entier avec décors. Le tout coincé entre Balanchine et Forsythe avait un gout de trop peu. Moussin et Martinez ont bien dansé, proprement mais le format ne laissait pas passer l'émotion. Etrange enfin de finir la soirée avec Artifac suite, immense pièce de Forsythe qui se marie fort mal avec le reste du programme.
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laurence
Inscrit le: 16 Juin 2006 Messages: 430 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Avr 10, 2008 7:03 am Sujet du message: |
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J'hésite beaucoup à aller voir ce programme ou la forme me parait indigente Ce coté "reader digest"...peu digne d'une grande programmation me semble un contre sens enfin pas de sens du tout bon pour des choses minables...
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26656
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Posté le: Jeu Avr 10, 2008 7:46 am Sujet du message: |
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Les Quatre Tempéraments, Raymonda (même sous forme d'extraits) ou Artifact Suite des "choses minables"?... Beaucoup nous les envieraient ces "choses minables"-là, me semble-t-il...
En tout cas, Pierre Combescot alias Luc Décygnes, dans le Canard enchaîné, a assisté au spectacle et commence par tirer à vue sur Stéphanie Romberg et Dorothée Gilbert, sans s'embarrasser de galanteries inutiles :
Citation: |
Stéphanie Romberg dans la Colérique avec un postérieur assez peu balanchinien traverse sa variation sans rien accrocher. De même que Dorothée Gilbert dans le pas de deux du Sanguin. Chez cette dernière, rien qui réponde à l'humeur joyeuse d'un Karl Paquette parfaitement à sa place à ses côtés. |
En revanche - c'était prévisible pour qui connaît le bonhomme - il a adoré Eleonora Abbagnato, aussi bien dans Balanchine que dans Forsythe :
Citation: |
Une mention à Eleonora Abbagnato et à Florian Magnenet dans leur Thème réciproque.
[Dans Artifact suite] Abbagnato en couple avec Pech est parfaite. |
Mais ses préférences véritables sont allés à Wilfried Romoli (Les Quatre Tempréraments),
Citation: |
[...]Le pur moment de bonheur nous vient du Flegmatique de M. Wilfried Romoli. Musical, sans surcharge dans l'expression, il est magnifique et se montre un très grand artiste. |
A Delphine Moussin, dans des "extraits de Raymonda débarrassés de ses chichis gothico-sarrasins" [sic]
Citation: |
Mlle Moussin est admirable de musicalité et de technique. Et aussi quel charme! |
Ainsi qu'à Stéphane Phavorin, dans Artifact Suite :
Citation: |
[...]Le plus admirable est l'étrange animal que fait Stéphane Phavorin. Ce grand sifflet mélancolique a du génie. Chacun de ses mouvement est coupé au scalpel. Il est effilé et rapide. C'est un très grand danseur. |
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