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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Mar Déc 04, 2007 5:34 pm Sujet du message: |
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France-Télévisions a annoncé sa grille de programmes pour les fêtes à la presse et précise officiellement que Casse-noisette, avec Myriam Ould-Braham et Jérémie Bélingard donc - si la captation peut avoir lieu -, sera diffusé sur France 3 dans l'après-midi du 25 décembre.
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Lanou
Inscrit le: 12 Déc 2004 Messages: 352 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Déc 04, 2007 7:53 pm Sujet du message: |
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Il semblerait que pour ce mardi 4 décembre, le spectacle se passe normalement, avec les décors.
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Poplulu
Inscrit le: 29 Mar 2007 Messages: 24
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1882
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Posté le: Mer Déc 05, 2007 2:21 am Sujet du message: |
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Oui ce fut une bien belle surprise. Les danseurs ont été longuement et chaleureusement applaudis, accueil tout à fait mérité car le corps de ballet nous a offert de beaux ensembles. Quant aux étoiles leur partenariat fonctionne à merveille : le pas de deux final a été un modèle de précision technique et de brio.
Les enfants, très présents dans la salle et particulièrement sages, semblaient ravis. Nous aussi !
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Mer Déc 05, 2007 2:38 pm Sujet du message: |
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La représentation de Casse-Noisette du mercredi 5 décembre, à l'Opéra Bastille, aura bien lieu (tout comme Alcina à Garnier).
Et normalement, c'est la première représentation qui doit être filmée.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Mer Déc 05, 2007 4:38 pm Sujet du message: |
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L'AFP publie un article, dans lequel apparaissent encore quelques doutes sur la représentation de ce soir. On croise les doigts :
Citation: |
Mardi après-midi, lors d'une assemblée générale, les techniciens du Palais Garnier présents ont voté à une très large majorité la reprise du travail.
A Bastille, où une assemblée générale a eu lieu simultanément, la situation demeurait cependant "encore confuse quant à l'issue du conflit", selon une source proche de l'Opéra interrogée.
"Casse-Noisette" a cependant pu être présenté quelques heures plus tard dans des décors complets, a précisé à l'AFP le service de presse du ballet, qui n'était pas en mesure de préciser avec certitude mercredi en fin de matinée dans quelles conditions le spectacle serait donné ce jour en soirée. |
La dépêche de l'AFP reprise par Google est ICI
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Mer Déc 05, 2007 4:49 pm Sujet du message: |
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Selon l'Opéra de Paris, les représentations à venir de Casse-Noisette devraient être normales, avec décors et costumes. Seul Tannhäuser serait encore affecté par la grève :
Citation: |
L’activité au Palais Garnier est à nouveau normale. Tous les spectacles auront bien lieu jusqu’à la fin du mois de décembre 2007. A l’Opéra Bastille, et jusqu’à nouvel ordre, les représentations de Tannhäuser sont prévues dans un arrangement scénique, avec costumes et lumières. Les prochaines représentations de Casse-Noisette devraient se dérouler normalement. Les spectateurs sont invités à se tenir informés de l’évolution de la situation en consultant le site Internet www.operadeparis.fr |
http://www.operadeparis.fr
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Mer Déc 05, 2007 9:54 pm Sujet du message: |
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Quelques places à 75 € sont réapparues sur le site de l'Opéra (1 place à chaque fois pour les 10, 11 et 29).
Pour Tannhäuser, les difficultés qui subsistent sont certainement liées au manque de répétitions scéniques.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Mer Déc 05, 2007 11:54 pm Sujet du message: |
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Première représentation pour Myriam Ould-Braham et Jérémie Bélingard ce soir. Le spectacle n'a finalement pas été filmé, apparemment pour permettre aux deux partenaires de disposer d'un peu plus de temps pour travailler ensemble ; les dates des captations devraient donc être quelque peu décalées.
Je développerai un peu plus tard mon compte-rendu sur cette représentation, qui aura par ailleurs démontré - on s'en serait douté - que la scénographie, pour une telle féérie chorégraphique, est réellement indispensable.
Casse-noisette avec décors, costumes et éclairages, prend un tout autre relief que lors des représentations "allégées" auxquelles nous avons eu droit ces derniers jours. A posteriori, on se dit que Dorothée Gilbert et Manuel Legris auront "mérité de la patrie" pour avoir sauvé ce qui pouvait l'être dans de pareilles conditions...
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Jeu Déc 06, 2007 1:55 am Sujet du message: |
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Mouvements sociaux et blessures inopinées ont conduit à cette soirée inattendue, qui réunissait Myriam Ould-Braham et Jérémie Bélingard dans les rôles principaux de Casse-noisette, avec fort heureusement des conditions à peu près normales de représentation. Il faut néanmoins souligner que Mlle Ould-Braham et M. Bélingard n’avaient, du fait des circonstances difficiles, pu disposer que d’un temps de préparation très réduit.
Là où Dorothée Gilbert étincelait de par sa perfection technique – soulignons son très beau travail de pointes -, Myriam Ould-Braham touche de par son humanité et sa sensibilité. Moins démonstrative dans les grands pas de deux, elle séduit par son lyrisme et la beauté de ses ports de bras. Sa pantomime est exquise, et le personnage qu’elle compose rend à merveille le caractère fragile et espiègle de la petite fille qu’est Clara. La personnalité artistique hors-norme de Mlle Ould-Braham la place, à notre sens, aux côtés des plus grands noms actuels de la danse classique.
Jérémie Bélingard a lui aussi su trouver les expressions justes pour incarner un Drosselmeyer convaincant. Il se montre le plus à son affaire dans la brillante variation de la grande scène de bal du deuxième acte : on soulignera son engagement physique, son punch et sa belle élévation. En revanche, dans les pas de deux proprement dits, Manuel Legris – expérience oblige – parvenait mieux à mettre sa partenaire en confiance (Mlle Gilbert a elle aussi remplacé, le dimanche 2 décembre, Laetitia Pujol dans des conditions acrobatiques) et à s’effacer devant elle.
Parmi les seconds rôles, Nolwenn Daniel s’est à nouveau très favorablement signalée en Luisa, ce qui laisse bien augurer de sa Clara à venir, qu’elle interprétera aux côtés de Christophe Duquenne. En revanche, on se désolera d’être privé d’un Drosselmeyer croqué par Emmanuel Thibault, qui fait de son mieux pour donner du relief au rôle de Fritz.
Stéphanie Romberg et Karl Paquette font toujours bonne impression dans la danse arabe, une purge qui plait néanmoins beaucoup au public et qui vaut aux deux danseurs de chaleureux applaudissements à l’issue de chaque représentation.
Dans la danse russe, on distinguera une fois de plus Natacha Gilles aux côtés de Christine Peltzer et de Julie Martel qui paraissait en verve ce soir. Christelle Granier nous a par ailleurs gratifiés d’une jolie prestation dans la Pastorale, qu’elle dominait manifestement.
Les ensembles dévolus au corps de ballet sont encore perfectibles ; la valse des flocons – où une danseuse que nous n’avons pu identifier s’est semble-t-il malencontreusement blessée – demeure néanmoins l’un des moments les plus réussis et les plus appréciés du spectacle.
Les élèves de l’Ecole de danse, chaperonnés par Nathalie Aubin, et suivis des yeux depuis la salle par Elisabeth Platel, ont été ovationnés à l’issue de la représentation, tout comme l’orchestre et son chef, Kevin Rhodes, qui donne de la partition foisonnante de Tchaïkovsky une lecture précise et colorée.
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1882
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Posté le: Jeu Déc 06, 2007 2:05 am Sujet du message: |
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Quelqu'un peut-il me renseigner sur cette "danse arabe" ? Quelle est sa signification et son rapport avec la trame de Casse-Noisette ?
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Jeu Déc 06, 2007 11:40 am Sujet du message: |
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Bonne question Jonquille, car vous mettez le doigt une des incohérences dramaturgiques de la chorégraphie de Nouréev. Comme d'habitude (cf. les dégâts provoqués dans le 3ème acte du Lac des cygnes), les danses de caractère ont été vidées de leur sens, et plus grave, le rôle de la Fée dragée purement et simplement éliminé. Résultat, on ne comprend plus rien à l'affaire.
En fait, au deuxième acte, Clara et le Prince sont invités à Konfiturembourg, le palais de la Fée Dragée, qui leur fait servir un somptueux goûter de Noël. Et les danses de caractère constituent une allégorie du "menu" : thé = danse chinoise, café = danse maure (arabe) etc..., ce qui est cohérent.
Nouréev, lui, semble ne poursuivre qu'une logique strictement "choréo-musicale", en faisant alterner de la manière la plus variée possible les ensembles et les pas de deux, mais en détruisant aussi au passage tout l'ordonnancement du livret, notamment par la suppression du rôle de la Fée Dragée.
Dernière édition par haydn le Jeu Déc 06, 2007 12:20 pm; édité 1 fois |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Jeu Déc 06, 2007 12:10 pm Sujet du message: |
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La Danse Arabe fait partie des divertissements du deuxième acte, qui regroupent d'autres danses de caractère: Danse Espagnole, Danse Russe, Danse Chinoise, auxquelles succède le pas de trois de la Pastorale (qui correspond ailleurs à la Danse des Mirlitons, interprétée traditionnellement par des enfants). On retrouve cette présence des danses nationales et ce type de divertissements dansés dans la plupart des ballets de Petipa, comme ils pouvaient exister dans les ballets romantiques. Leur rapport à l'action reste toujours un peu artificiel: c'est une fête, une féerie ou encore un mariage qui en sont généralement le prétexte.
Chez Noureev, ces danses sont un produit des rêves de Clara et sont censées être interprétées par les membres de la famille Stahlbaum et leurs invités (c'est très clair en ce qui concerne la Danse Espagnole interprétée par Fritz et Luisa, cela est nettement moins évident à percevoir pour les autres danses, puisque la Danse Arabe est associée aux grands-parents, la Danse Russe aux parents) qui la transportent chacun dans des pays lointains.
Dans la version de Vainonen dansée au Kirov, qui est la version la plus proche de Petipa, le contexte est évidemment davantage "premier degré" (qui n'empêche pourtant pas l'ironie et l'humour): le monde fantasmatique n'y est aucunement intériorisé et se rattache sans ambiguïté à la féérie et à l'univers des contes traditionnels, ce qui permet de rendre la narration plus cohérente et paradoxalement plus logique. Clara, qu'on appelle Masha en Russie (comme la fille de Marius Petipa ou tout simplement comme l'héroïne d'Hoffmann), est conduite par le Prince Casse-Noisette au pays des jouets et des bonbons, au royaume de la Fée Dragée baptisé du nom gourmand et porteur de tous les désirs de Confiturembourg (orthographe incertaine, j'ai francisé). Dans ce monde tout en sucre, dans cette gigantesque confiserie viennoise, qui cristallise (si je puis dire) tout un imaginaire de l'enfance, les danses de caractère symbolisent les saveurs (la Danse Espagnole est associée au chocolat, la Danse Arabe au café, la Danse Chinoise au thé, la Danse Russe... à la vodka!). Elles n'ont en tout cas rien à voir avec des personnages familiers de l'héroïne. Pour ce qui est de la Danse Arabe en particulier, je pense que Noureev a réglé sa propre chorégraphie, car dans la version russe, elle est dansée par une soliste et quatre demi-solistes féminines dans un style très "bayadère", plus du côté des sources du Gange que des sources de l'Euphrate...
*****
J'ai assisté également à la représentation d'hier soir (avec une place achetée le jour même, comme quoi il ne faut jamais désespérer...) et j'en rendrai compte plus tard de manière un peu détaillée. Je crois que Myriam Ould-Braham et Jérémie Bélingard n'ont pas vraiment bénéficié avant cette représentation de répétitions en scène, ce qui transparaissait parfois à travers de petits problèmes de repérages. On comprend donc sans peine que le film ait été décalé de quelques jours. Melle Ould-Braham se révèle néanmoins une Clara idéale, d'une humanité en effet confondante, au-delà de son rayonnement unique, une Clara capable de nous faire réellement appréhender (du moins à la mesure de ce que Noureev a fait du ballet) l'évolution du personnage, ses fantasmes comme ses peurs. Aucune démonstration de force dans sa prestation, une danse de tout le corps, qui parvient à conjuguer admirablement noblesse et abandon. Le couple formé avec Jérémie Bélingard, encore un peu crispé mais convaincant, est en revanche plus improbable.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Jeu Déc 06, 2007 12:39 pm Sujet du message: |
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Par rapport à la réponse apportée plus haut par Haydn à Jonquille, je ne crois pas que les danses de caractère aient en soi une signification précise, sinon celle de divertir dans un esprit particulier, qui se rattache au goût pour les danses nationales, véritable lieu commun du ballet romantique, puis du ballet impérial. Chez Petipa-Ivanov, la symbolique, plus que la signification d'ailleurs, qui leur est attachée correspond exclusivement à la logique du conte et de la féerie (ces danses sont des métaphores des mets dont se délectent les enfants au royaume de Confiturembourg).
Le problème à mon avis dans le ballet de Noureev est que ces danses ne sont pas reliées à l'histoire de manière lisible et cohérente, on a l'impression qu'elles sont là de manière obligatoire (parce que c'est dans la partition en quelque sorte), comme une projection artificielle des rêves de Clara et rien de plus. Paradoxalement, alors qu'elles sont interprétées par les proches de Clara (là aussi, il y a comme un problème, parce que Stéphanie Romberg et Karl Paquette pris dans une danse lascive, alors qu'ils sont supposés être les grands-parents, je veux bien, mais bon... ), elles tendent à perdre toute humanité. Plus généralement, le ballet de Noureev donne l'impression de juxtaposer les tableaux, très beaux par ailleurs sur le plan scénographique, sans que rien ne les relie de manière claire (quel est la raison narrative de ce bal final? Drôle de bal au demeurant...).
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Jeu Déc 06, 2007 12:59 pm Sujet du message: |
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Les grands-parents étaient hier soir Cécile Sciaux et Stéphane Elizabé, qui assistent, d'un air concupiscent, à la danse lascive de Stéphanie Romberg et Karl Paquette qui, eux, jouent certes les Maures, mais pas les vieillards lubriques et indignes, Sophia...
Dernière édition par haydn le Jeu Déc 06, 2007 1:09 pm; édité 1 fois |
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