Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
|
Posté le: Sam Juin 19, 2004 12:50 am Sujet du message: Centre National de la Danse à Pantin |
|
|
Sauf si vous habitez la planète Mars, il ne peut vous avoir échappé que s’ouvrait à Pantin ces jours-ci, un Centre National de Danse.
http://www.lemonde.fr/web/recherche_articleweb/1,13-0,36-369534,0.html
http://www.lemonde.fr/web/recherche_articleweb/1,13-0,36-369537,0.html
http://www.liberation.fr/page.php?Article=216310&AG
http://www.liberation.fr/page.php?Article=216311&AG
etc., etc.
Journaux, « news magazine », revues spécialisées, tout le monde y va de sa pleine ou demi-page. On peut au moins remarquer que cette jeune institution possède un bon attaché de presse. Autre impression, de toutes ces lectures croisées, c’est le manque d’originalité de chaque article visiblement puisé à la même source.
Autre impression de ces articles ou du projet relaté, est l’absence patente du « public », du « spectacle », du « théâtre ». On y parle d’architecture (visiblement réussie), on y parle d’un lieu, d’un espace de rencontres, et toute une terminologie très conceptuelle mais concrètement très chère en subventions diverses…
On y évoque à peine la raison d’être de la danse : l’offrande au public averti ou non, éduqué ou à éduquer.
Ce projet semble donc aligner de vagues grandes idées un peu nombrilistes d’une communauté de spécialistes repliée sur elle-même et jamais comptable de sa charge.
Ni formation, ni conservation, ni diffusion, mais vaguement création pour soi mais pas trop pour les autres.
De plus, on a l’impression que la France était vide de danse avant cette extraordinaire initiative et bien entendu pas un mot sur un quelconque maillage avec les maisons de théâtre de Paris, la cité de la musique voisine, de théâtre de banlieue ou de province, encore moins le Ballet de l’ONP et aucune référence à une quelconque filiation classique ou même moderne.
Bref, ce n’est pas très clair d’autant que l’on explique que depuis la disparition de la direction de la danse rue de Vallois, plus rien n’est possible.
On est bien loin d’une maison avec un patron, une mission, une vision, une stratégie, bref d’un vrai projet.
Ce centre ressemble trop, à la lecture de ces articles, à un nouveau machin budgétivore au destin incertain mais qu’il faudra bien financer en faisant des coupes sombres sur d’autres institutions.
|
|
Revenir en haut |
|
Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1477 Localisation: Paris
|
Posté le: Sam Juin 19, 2004 10:11 am Sujet du message: Irène Filiberti, père de famille nombreuse ? |
|
|
M. Pierre, cela doit être la télépathie, mais je m’apprêtais à prendre la plume pour dire en mauvais français plus ou moins ce que vous venez de dire en bon français !
Citation dans Le Monde de M. Michel Sala, directeur du nouveau Centre :
« "La question des lieux dévolus à la danse contemporaine est fondamentale, insiste Michel Sala. Depuis le début des années 1980, dix-neuf centres chorégraphiques ont vu le jour. Il importait de prolonger cette action par un endroit emblématique. Le CND, établissement public soutenu par le ministère de la culture, s'inscrit dans cette dynamique."
Et Le Monde de continuer : « L'endroit, dont le budget annuel de fonctionnement atteint près de 8,8 millions d'euros, fait rêver : sur cinq niveaux, une médiathèque de 20 000 ouvrages, un espace d'expositions, une salle de projection, onze studios...’ »
Michel Sala était selon l'un de ces articles, collaborateur de Régine Chopinot, auteur immortel de « Chair-Obscur ».
Et, comme M. Pierre n’a pas manqué de remarquer, les articles dont il donne la référence ci-dessus ont le même petit ton Lacano-deleuzo-quelquechose. Peut-être ces journalistes suivent-ils des cours auprès de
Mlle. Irène Filiberti, poète attitré du Théâtre de La Ville ?
Un échantillon pour l’ouverture du CND :
« Loïc Touzé reprend son solo Elucidation (…) Très "dandy rose", le danseur retrouve ici un allant tout en ruptures, comme s'il feuilletait un catalogue de styles chorégraphiques que son corps endosse l'air de rien.
Sans jamais appuyer le geste, il renforce l'exercice de haute voltige en inventant une danse presque par inadvertance, entre fausse innocence et vraie virtuosité.
« A deux pas, le chorégraphe Hervé Robbe propose une installation vidéo (…) Autour du suicide, il y fouillait le rapport des corps réels et virtuels entre ivresse de la vie et vertige de la mort…. »
Ou, pour donner le dernier mot à M. Gérard Mayen du Théâtre de La Ville dans une récente hagiographie de Régine Chopinot :
« (elle) creuse toujours plus la question : puisque les institutions où elle évolue le lui permettent, comment ne pas s’y assoupir et continuer d’y affirmer la plus indomptable des libertés artistiques ? »
Bonne question. Et si nous la posions aux quelques centaines de danseurs classiques actuellement au chômage en Europe ?
|
|
Revenir en haut |
|
haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
|
Posté le: Sam Juin 19, 2004 10:23 am Sujet du message: |
|
|
On ne va peut-être pas faire un procès d'intention à ces gens, attendons de voir ce que cela va donner au bout de la première année de fonctionnement...
En ce qui concerne Régine Chopinot, j'avoue ne pas être enthousiasmé par son supposé talent. Et c'est un peu la gauche-caviar qui mange dans l'écuelle de la droite-tête-de-veau... Après avoir bénéficié des largesses de M. Raffarin quand le Poitou était encore son fief, elle s'est subitement muée en pasionaria des intermittents du spectacle. Même les cégétistes les plus virulents ont du se pincer pour essayer d'y croire...
|
|
Revenir en haut |
|
Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
|
Posté le: Dim Juin 20, 2004 9:40 pm Sujet du message: |
|
|
Pour votre prochaine virée dans le nord-est de Paris et peut-être en direction de la porte de Pantin et de son CND, un petit arrêt s'impose au M° Gare de l'Est.
Vient de s'ouvrir un lieu également totalement "conceptuel" : la maison de l'Architecture, dans l'ancien Couvent des Récollets restauré dans un style très "tendance" semblable à l'opération ménée au Palais de Tokyo... Avis aux amateurs.
Pour son inauguration, la Maison de l'Architecte invite dans l'ancienne chapelle du couvent (magnifique charpente) de nombreux artistes dont des danseurs : les compagnies Cave Canem et Compagnie Retouramont (que je ne connais pas)
http://www.maisonarchitecture-idf.org
|
|
Revenir en haut |
|
haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
|
Posté le: Dim Juin 20, 2004 9:46 pm Sujet du message: |
|
|
Quelques informations sur la compagnie Cave canem, de Philippe Combes, sponsorisée par BNP-Paribas.
Cave canem
Renseignements
Compagnie Cave canem (= Attention au chien, pour les non-latinistes, ou ceux qui ne lisent pas Astérix...)
26, avenue de la Gloire
31700 Toulouse
Tel/Fax 05 61 85 33 78
cavecanem80@hotmail.com
|
|
Revenir en haut |
|
lalunenoir
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 31 Localisation: Lille
|
|
Revenir en haut |
|
haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
|
Posté le: Lun Juin 21, 2004 9:02 am Sujet du message: |
|
|
Merci de ces informations en tout cas, Lalunenoir!
|
|
Revenir en haut |
|
|