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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Ven Juil 06, 2007 1:08 pm Sujet du message: |
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En attendant d'en savoir plus, c'est la représentation du 11/07 qui pourrait être perturbée, en raison d'un préavis de grève. Mais rien de certain pour le moment.
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Poplulu
Inscrit le: 29 Mar 2007 Messages: 24
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Posté le: Ven Juil 06, 2007 2:46 pm Sujet du message: |
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Préavis de grève? Des danseurs, des musiciens, des techniciens?
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Ven Juil 06, 2007 3:31 pm Sujet du message: |
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Apparemment, ce serait plutôt les techniciens, mais je n'en sais pas plus ; et cela ne veut pas du tout dire qu'il n'y aura pas de spectacle, le préavis peut être levé, la grève plus ou moins bien suivie...
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Poplulu
Inscrit le: 29 Mar 2007 Messages: 24
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Posté le: Sam Juil 07, 2007 12:20 am Sujet du message: |
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Merci!
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Lanou
Inscrit le: 12 Déc 2004 Messages: 352 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Juil 07, 2007 10:46 pm Sujet du message: |
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Mlle Ould Braham dansera avec M. Heymann les 13 et 15 juillet, cela de source sûre.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Dim Juil 08, 2007 12:05 am Sujet du message: |
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Merci Lanou pour cette information qui semble se confirmer!
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Dim Juil 08, 2007 12:45 am Sujet du message: |
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Quelques mots sur la représentation de ce soir, qui marquait les débuts de Mathias Heymann dans le rôle de Colas. Il est heureux qu’on ait, après un Don Quichotte méritoire mais néanmoins perfectible, donné une seconde chance dans un rôle de premier plan à cet excellent danseur, qui est actuellement l’un des talents les plus prometteurs du Ballet de l’Opéra de Paris.
Ayant moins de pression que lorsqu’il interprétait Basilio dans des conditions délicates, Mathias Heymann a été à la hauteur des attentes, même si son jeu de scène demeure perfectible. Mais les qualités d’acteur ne s’acquièrent qu’au fil des représentations et, pour qu’un danseur de valeur réalise des progrès dans ce domaine, la solution la plus efficace est bien évidemment de lui confier des rôles. Question danse «pure», M. Heymann est un artiste fin, racé, doué d’un ballon époustouflant, très souple, qui évoque, par son élégance, le style de Jean-Guillaume Bart. La seule réserve que l’on pourrait émettre est un – relatif – manque de fermeté dans le haut du corps, prix à payer pour une très grande souplesse. A noter que Mathias Heymann a jusqu’à présent été le seul Colas à tenter et réussir un porté à une seule main, en dépit de quelques tremblements dans le bras.
La complicité était évidente avec Mathilde Froustey, qui a trouvé en M. Heymann un partenaire mieux adapté que ne l’avait été Mathieu Ganio – lui même, nous l’avons souligné, plus à l’aise auprès de Svetlana Lunkina. Et pourtant, tenir tête à Mathilde Froustey n’était pas une mince affaire ; Mlle Froustey est une véritable tornade, qui emporte tout sur son passage, virevoltante, bondissante, prenant le public à partie pour mieux le conquérir, pétulante jusqu’à l’exaspération ; on en vient presque à plaindre cette pauvre Simone, totalement débordée par sa progéniture, qui tient plus de la peste incontrôlable que de la jouvencelle contrariée dans ses projets amoureux par une mère acariâtre. D’ailleurs, le pas de deux final est plus l’expression du triomphe de Lise, qui a obtenu ce qu’elle voulait, c’est à dire la main de Colas, qu’une démonstration de tendresse envers un soupirant conquis de haute lutte.
Le seul qui, paradoxalement, parvient à tenir tête à la folle exubérance de Lise, est une fois de plus le formidable Alain de Simon Valastro, pas si simplet qu’on pourrait le croire, et qui finit par traiter par le mépris celle qui se refuse à lui, se détachant de la sorte des souffrances qu’infligent à l’homme les passions amoureuses.
Le corps de ballet a pour sa part semblé trouver ce soir le ton enjoué, badin, qui lui faisait un peu défaut lors des représentations précédentes ; on remarquait particulièrement Nathalie Aubin, qui n’a pas ménagé sa peine pour produire un mime drôle et convaincant, tout comme Gwenaëlle Vauthier, Miteki Kudo, Clara Delfino ou Noëmie Djiniadhis.
On notera aussi que se trouvaient sur scène plusieurs artistes qui viennent de réussir le concours d’entrée au corps de ballet, tels Laure-Adélaïde Boucaud, Jennifer Visocchi ou Allister Madin, qui se distinguait parmi les Amis de Colas.
Enfin, la représentation a été portée par un public chaleureux, qui a assurée une très bonne ambiance, bien moins compassée que lors des soirées de première.
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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Juil 08, 2007 9:39 am Sujet du message: |
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"bonbon sucré anglais", "spectacle pour enfant", "poules", etc., bref on y va quand même un peu honteux d'être si peu conforme aux critères du culturellement correct…
Les spectateurs d’hier soir ont assumé avec fierté, gaîté, leur différence !
La partition musicale est évidemment sans grand intérêt comme une bande son d’un dessin animé. L’intrigue recèle bien plus de profondeur psychologique qu’il n’y paraît avec des personnages finalement assez récurrents dans l’histoire du ballet comme Alain que l’on retrouve peu ou prou dans Don Quichotte en Gamache.
Mathide Froustrey a été éblouissante hier soir mais je ne suis pas d’accord avec Haydn sur les nuances qu’il porte à la prestation de Mathias Heymann que j’ai trouvé jubilatoire.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Dim Juil 08, 2007 10:06 am Sujet du message: |
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Il s'agissait de "nuances" très modérées, Pierre, et Mathias Heymann à remporté un joli succès auprès d'un public qui de toutes façons paraissait acquis à la cause de la Fille mal gardée hier soir.
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1477 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Juil 08, 2007 11:28 am Sujet du message: |
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Delightful, surely.
Being, in general - when not in a state of choler - a rather courteous sort, the author of these lines will, with whatever decorum a rhinoceros can muster, lumber into the theatre to watch the aforesaid cast.
HOWEVER - and do correct me if I've got the figures wrong, because age DOES creep up on one, but....
in seventeen or so months with the troupe, M. Heymann will, by next Sunday, have already danced more leads than M. Thibault in seventeen YEARS, the latter having been packed off to Oz to dance a desultory pas de trois or quatre or cinq with the Wizards. One imagines a number of cats delicately licking the cream from their lips, and a gleam in the eye, that would not, perhaps, qualify as the milk of human kindness.
To make a long story short, allow one, with all due respect, to wonder why ET not be dancing Colas.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Dim Juil 08, 2007 1:37 pm Sujet du message: |
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Quelques mots sur la représentation d'hier soir dont le public très touristique nous a rappelé incidemment que nous étions - déjà! - au mois de juillet... Il paraît que ce sont les vacances d'été...
Lors de cette représentation, Mathias Heymann effectuait donc sa prise de rôle attendue en Colas aux côtés de Mathilde Froustey. Le couple formé par les deux jeunes danseurs est beaucoup plus équilibré et homogène, et par là même plus convaincant, que celui que formait la même Mathilde Froustey avec Mathieu Ganio, même si à mon sens, celle-ci a encore tendance à dominer le jeu. Sa danse reste éblouissante de technicité, de précision et de brio. Même dans les moments où la fatigue semble poindre, comme dans le deuxième tableau et le pas de deux de Fanny Elssler, la musicalité n'est jamais oubliée, et l'on reste ébahi par son sens du rythme, sa capacité à occuper l'espace scénique et à maintenir un haut niveau de danse et de jeu, sans jamais aucun temps mort. Parce que l'ennui ne point jamais, parce que l'on dépasse là le stade de la simple démonstration d'école et parce que rien de ce qu'elle fait n'est sans saveur, on ne peut que louer une nouvelle fois Melle Froustey pour ses talents scéniques. Comme je l'ai écrit précédemment, je pense néanmoins que le personnage qu'elle incarne ne correspond pas exactement à ce que devrait être la Fille mal gardée, qu'elle soit d'Ashton, de Dauberval ou de Petipa... Plus Swanilda que Lise, elle sait établir une merveilleuse connivence avec le public, mais il manque encore une certaine tendresse, un certain lyrisme dans sa caractérisation du personnage: de ce point de vue, on reste souvent frustré, en termes d'émotion, face aux duos, trop scolaires, avec Colas, censés tout de même exprimer l'amour dans toute son innocence, sa juvénilité et sa fougue.
A ses côtés, Mathias Heymann semble nettement plus à son aise, scéniquement parlant, que lors de sa prise de rôle en Basilio en mars dernier. Le rôle ne présente pas la même ampleur, ni la même difficulté, et comme je l'ai écrit plus haut, le couple, bien assorti, présente une agréable homogénéité. Le brio de sa danse, véritablement enthousiasmante, sa musicalité, sa précision technique, son élégance aussi, font ainsi écho aux qualités identiques développées par Mathilde Froustey, évoquées plus haut. Point de narcissisme ou de cabotinage mal placés dans sa prestation, mais une présence naturelle qui attire la sympathie. Beaucoup de fraîcheur et de franche gaieté se dégagent également de leur prestation à tous deux et c'est bien le moins que l'on puisse attendre de ces deux jeunes danseurs qui figurent, à bien des égards, comme - ou parmi - les plus brillants de leurs générations respectives à l'Opéra. Pour apporter quelque bémols, on sent encore parfois chez M. Heymann une certaine "jeunesse" dans le mime - comme un relatif manque de rythme et d'autorité - et l'occupation de l'espace scénique, qui me fait dire que l'on doit lui laisser le temps de mûrir et d'évoluer... Comme disait le Sage, "Malheur à la ville dont le prince est un enfant"...
Je retiendrai une nouvelle fois de cette représentation la magnifique - comment la qualifier autrement? - prestation de Simon Valastro dans le rôle d'Alain. Mi-Charlie Chaplin mi-Buster Keaton, poupée mécanique aux yeux d'enfant naïf, obsessionnel et compulsif, il offre une prestation d'artiste accompli et parvient encore à faire évoluer son jeu très subtil au fil des représentations. De cette Fille mal gardée, c'est son souvenir que je garderai d'abord, un souvenir à faire figurer immédiatement au palmarès de la saison.
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1882
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Posté le: Dim Juil 08, 2007 10:44 pm Sujet du message: |
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J'ai moi aussi été très touchée par la prestation de Mathias Heymann au point que j'espérais une nomination ! On connaissait ses prouesses techniques, notamment son ballon. Il a confirmé ses grandes qualités et prouvé qu'il pouvait se montrer excellent partenaire. Le couple formé avec Mathilde Froustey est particulièrement réussi : juvénile, malicieux, attachant.
Lise est une vraie chipie, très capricieuse, auprès de sa mère mais aussi de son amoureux : elle se fait désirer. J'avoue préférer l'interprétation de Dorothée Gilbert, plus douce et gentille, moins peste ! Mais Colas m'a convaincue tout à fait : il est crédible en paysan qui se plie aux caprices de sa belle.
Je regrette de ne pouvoir assister à ses prestations aux côtés de Myriam Ould-Braham. C'était mon dernier spectacle de la saison : un beau souvenir à emporter dans mes bagages...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Dim Juil 08, 2007 11:20 pm Sujet du message: |
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Je pense que des nominations d'étoiles, on en a suffisamment "soupé" ces derniers mois, au point que l'on peut raisonnablement se demander ce que cela signifie encore... Si c'est pour qu'elles adviennent tous les trois mois, autant donner le titre à tout le monde...
Quoiqu'il en soit, aussi brillante ait été la prestation d'un danseur dans un rôle (je n'ai pas non plus cru voir la réincarnation de Misha, très loin de là...), à cet âge et avec cette expérience de la scène, cela me semble plus que prématuré, dangereux même - ou simplement "marketing" - si le titre a encore un sens et une portée... Mais ce n'est que mon point de vue... En France, les artistes sont professionnalisés et dansent assez tard (et parfois bien peu), et l'on n'est certes pas en Russie, où l'on peut facilement confier des rôles de solistes à de jeunes danseurs, mais sans que pour autant ceux-ci soient sacrés étoiles du jour au lendemain (ce qui reste un fait exceptionnel, Diana Vishneva en est un rare exemple), contrairement à la légende qui circule (Osipova, encore elle, n'est même pas première danseuse dans la hiérarchie du Bolchoï..., etc, etc).
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1882
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Posté le: Dim Juil 08, 2007 11:58 pm Sujet du message: |
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D'accord avec vous, Sophia, simplement la nomination de Mathias Heymann m'aurait semblé plus justifiée que celle d'Emilie Cozette et même de Jérémie Bélingard... Cela dit il peut encore attendre effectivement.
Comme Katharine Kanter j'aurais aimé voir Emmanuel Thibault dans le rôe de Colas mais il était en Australie et ne pouvait tout faire !
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Lun Juil 09, 2007 12:05 am Sujet du message: |
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Merci de cesser ces polémiques sur des nominations passées. Il en a déjà assez été question, et le thème de ce fil de discussion est La Fille mal gardée. Il convient de s'y tenir.
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