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Petite Etoile
Inscrit le: 06 Juin 2004 Messages: 221 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Mar 07, 2007 10:56 am Sujet du message: |
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Cela avait deja ete signalé dans un autre fil de discussion: l'ecole de danse présentera le même programme les 16 et 17 mars au théatre de Rueil Malmaison.
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wagneriano
Inscrit le: 08 Juil 2005 Messages: 213 Localisation: Rome
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22166
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Posté le: Mer Mar 07, 2007 3:24 pm Sujet du message: |
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En ce qui me concerne, et indépendamment même de ses interprètes, je n'aime pas du tout Yondering qui m'a plongée dans un ennui assez radical... Pour moi, c'est là qu'est le vrai kitsch... Entre les salopettes de quakers aux couleurs déprimantes, les rengaines de l'Ouest américain pas vraiment rockn' roll et une chorégraphie répétitive (au km?) vraiment peu imaginative (avec comme l'impression d'avoir vu ces pas et ces portés mille fois), on s'étonne devant tant de mièvrerie, de conformisme chorégraphique... Et cela n'a que huit ans... Que 1999 nous paraît loin! Dans un style néo-classique et construit selon le principe des tableaux alternant pas de deux, pas de trois ou scènes de groupe, on se souvient, presque avec nostalgie, d'un Drink To Me Only With Thine Eyes de Mark Morris, vu récemment, qui nous semble à côté un véritable petit chef d'oeuvre... Il y a bien un pas de deux à propos d'une certaine Molly, très joliment dansé et interprété, qui nous a sortie de notre torpeur, mais à part ça, les trente minutes que dure ce ballet nous ont paru bien longues...
Le Prisonnier du Caucase, ballet d'un autre âge, d'une autre époque, d'un autre goût et d'une autre culture aussi, me paraît être le comble de la modernité auprès de Yondering... Et bien sûr, ce ballet m'a enchantée, même si l'interprétation, dans les scènes de combat notamment, peut parfois donner l'impression de manquer un peu de flamboyance. J'ai beaucoup aimé l'interprète du rôle de Tcherkechenka, très sensible et engagée ainsi que les diverses danses caucasiennes exécutées par un corps de ballet féminin qui formait des ensembles beaux et harmonieux. Assez typique de la production d'une certaine époque, ce ballet séduit déjà par son livret tiré de Pouchkine qu'on croirait conçu tout exprès pour le ballet (il y a d'ailleurs eu d'autres versions du Prisonnier du Caucase, notamment celle de Lavrovsky à l'époque soviétique): de l'exotisme oriental, des combats, de la passion et la mort enfin... Et puis des costumes et des décors colorés, rutilants, flamboyants, "à la soviétique" - il ne faut pas avoir peur de ce qui brille -, que d'aucuns jugeront sûrement "poussièreux", mais qui participent eux aussi du spectacle, de cette folie théâtrale... Quant à la construction du ballet, nous voilà avec une oeuvre comme on n'en fait plus, avec des scènes pour le corps de ballet - les hommes et les femmes -, pour les demi-solistes, les solistes, avec grand pas de deux lyrique à la fin, le tout dans un style chorégraphique inspiré du caractère et notamment des danses d'Asie Centrale. Parce qu'il se prête idéalement à ce type de spectacle, on pensera peut-être à un autre classique de l'Ecole de danse, lui aussi très marqué par le caractère, Les Deux Pigeons, même si la chorégraphie de ce dernier ballet nous paraît tout de même supérieure.
Cependant, le clou de la soirée, bizarrement placé en milieu de programme, ce fut bien sûr Napoli de Bournonville, ou tout du moins le Pas de six et la Tarentelle extraits de ce même ballet, qu'il est assez émouvant de voir pour la première fois sur la scène du Palais Garnier interprétés par les élèves de l'Ecole de danse. Quel chef d'oeuvre de gaieté, de fraîcheur que cette chorégraphie intemporelle si simple, si évidente et en même temps infiniment complexe à exécuter pour les danseurs en général et a fortiori pour des jeunes gens qui ne sont pas spécifiquement formés à ce style. On retiendra plus spécialement la prestation des garçons qui montrent pour certains de belles personnalités. Un pur moment de bonheur.
Dernière édition par sophia le Mer Mar 07, 2007 3:38 pm; édité 1 fois |
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1889
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Posté le: Mer Mar 07, 2007 3:34 pm Sujet du message: |
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Je vous rejoins sur Napoli, Sophia. Il est précieux qu'une telle oeuvre entre au répertoire de l'Ecole. En revanche, trouver Le Prisonnier du Caucase plus "moderne" que Yondering relève de la provocation. Mais je respecte vos goûts.
Une remarque, cependant. Yondering n'évoque pas l'Ouest américain. Ces chansons, composées par Stephen Foster et fort bien interprétées par le baryton Thomas Hampson, nous parlent de la guerre de Sécession, côté nordiste. Voir, d'aileurs, les casquettes bleues portées par les garçons dans le réjouissant "That's what's the matter".
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
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Posté le: Mer Mar 07, 2007 3:37 pm Sujet du message: |
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Le FigaroScope publie aujourd'hui un petit article consacré à la fois aux démonstrations de l'Ecole de danse de l'Opéra et à la venue des élèves de l'école Rudra-Béjart à Suresnes, en banlieue parisienne :
Citation: |
Tandis que l’école de danse de l’Opéra de Paris achève de présenter son spectacle annuel, l’école-atelier Rudra Béjart Lausanne s’installe à Suresnes. Tout sépare ces deux écoles : la première prend des enfants et les façonne au moule des danseurs du ballet de l’Opéra de Paris. La seconde prend des adolescents, âgés de 16 à 20 ans et leur enseigne, en deux ans, comment développer leurs capacités artistiques : « Le but de Rudra est de donner la possibilité aux danseurs du monde entier de rencontrer l’esprit de Béjart, cet humanisme très large ouvert sur les autres arts, et d’aider les jeunes à développer leur propre envergure et leur propre style », dit Michel Gascard, ancien danseur du Ballet du XXe siècle qui dirige aujourd’hui l’école. L’enseignement, basé sur la danse classique, porte aussi sur la technique Graham, le chant, les rythmes et les arts martiaux |
L'article d'Ariane Bavelier est ICI
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Pte Fille
Inscrit le: 24 Mai 2006 Messages: 35
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Posté le: Jeu Mar 08, 2007 12:18 pm Sujet du message: |
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Connaissez-vous les distributions de samedi?
Merci!
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1483 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Mar 08, 2007 12:34 pm Sujet du message: |
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Important néanmoins de souligner que ce qui est montré ces jours-ci à Paris de "Napoli" sont de courts extraits de l'Acte III.
Le ballet entier dure environ 2 heures, dont quarante minutes environ sont des passages de pantomime.
Fort regrettable qu'il ne soit point monté en entier à l'Opéra de Paris.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
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Posté le: Jeu Mar 08, 2007 1:11 pm Sujet du message: |
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Les distributions ne semblent plus être communiquées à l'avance, probablement pour les raisons évoquées plus haut :
Citation: |
L'Opéra ne les a apparemment pas communiquées, mais dans ce cas précis, on ne saurait l'en blâmer, s'il s'agit de ne pas mettre en avant tel ou tel élève au détriment des autres. |
Si c'est bien cela qui motive l'attitude de l'Opéra, je pense que c'est une bonne initiative. Il s'agit d'un spectacle d'élèves, non encore de professionnels, et il n'y a pas lieu d'en mettre certains plus en avant que d'autres. La loi de la scène décidera bien assez tôt pour eux.
Par ailleurs, je rappelle aux personnes qui souhaitent nous faire part de leurs impressions à l'issue de ces spectacles, que leurs commentaires sont les bienvenus, à condition d'éviter les propos excessifs ou blessants, et bien évidemment, les mentions nominatives en s'en tenant à des appréciations générales.
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1889
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Posté le: Dim Mar 11, 2007 1:32 am Sujet du message: |
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Je lis dans le programme que l'administrateur de l'Ecole n'est autre que José Martinez !!
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FeeClochette
Inscrit le: 24 Avr 2006 Messages: 17
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Posté le: Dim Mar 11, 2007 2:43 am Sujet du message: |
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Qui peut nous expliquer cela???
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
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Posté le: Dim Mar 11, 2007 11:15 am Sujet du message: |
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Il s'agit tout simplement d'une homonymie, et le nouvel administrateur de l'Ecole de danse, qui a pris ses fonctions en septembre 2006 je crois, n'a rien à voir avec le danseur étoile du Ballet de l'Opéra. J'avoue que moi aussi j'ai un moment été pris dans la confusion.
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1889
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Posté le: Dim Mar 11, 2007 11:18 am Sujet du message: |
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Merci de cette précision. C'est amusant tout de même...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22166
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
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Posté le: Jeu Mar 22, 2007 12:36 pm Sujet du message: |
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Robert Pénavayre, de Classic Toulouse, a fait le déplacement à Paris pour ce spectacle. Toulouse dont sont notamment originaires, rappelons-le, Laetitia Pujol, Etoile, et Dorothée Gilbert, Première danseuse :
Citation: |
Le programme du spectacle 2007 offrait aux élèves, comme aux spectateurs, un voyage au travers de trois univers chorégraphiques bien différents.
Entré au répertoire de l’Ecole en 1992, Le Prisonnier du Caucase, d’après une nouvelle d’Alexandre Pouchkine, sur une musique extraite du Gayaneh d’Aram Khatchatourian et dans une chorégraphie de George Skibine, est le ballet de caractère par excellence, demandant à ses interprètes un engagement dramatique total. Ce sont les premières et secondes divisions (entre 16 et 18 ans) qui assurent les rôles solistes de cette fresque épique au dénouement d’une absolue noirceur. Nans Pierson incarne un Prisonnier terriblement émouvant, dominant avec un cran incroyable le pas de deux du dernier acte et ses redoutables portés. A ses côtés, Héloïse Bourdon-Noury est une bien musicale Tcherkechenka. Enfin comment ne pas souligner l’assurance et l’autorité du Guerrier d’Alexandre Gasse. |
L'article de Robert Pénavayre est ICI
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22166
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Posté le: Sam Mar 24, 2007 10:06 am Sujet du message: |
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Patricia Boccadoro a elle aussi assisté au Spectacle de l'Ecole de danse, et ce sont les garçons qu'elle a préférés dans chacun des ballets qui composaient le programme. D'ailleurs son article paru dans CultureKiosque s'intitule justement PARIS OPERA BALLET SCHOOL: BOYS UPSTAGE THE GIRLS
Citation: |
Napoli was altogether thoroughly enjoyable. But although two of the girls stood out, the lions' share of the choreography seemed to go again to the boys. Or is their level so much higher? Created in 1842 for the Royal Ballet of Denmark, dancing in the pas de six and tarentelle was bright, light and fluid. It seemed a natural piece for the opera students.
However, it was Neumeier's Yondering, set to Irish melodies and Anglo-American airs of the last century which was the undisputed triumph of the evening. It is a work intended exclusively for young performers and the students, coached by Kevin Haigen, John Neumeier's assistant, were idealistic and full of the energy and enthusiasm demanded by the choreography. The boys again dominated with their extraordinary artistic sensibility and technical ability. |
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