Fini les vacances, la presse fait sa rentrée

[haydn]

Les premiers à s'être remis au turbin sont ceux de la rédaction de DanseLight, arrivé vendredi dans les kiosques. Enfin, dans ce numéro de rentrée, ce sont surtout Vincent Le Baron - pour le classique - et Karine Bisson - pour les danses de salon - qui ont bossé, et qui a eux deux ont signé pratiquement la moitié des articles du journal!

En poster, la compagnie Alvin Ailey, avec une photo ultra-flashy de Patrick Herrera. La suite, dès que j'ai fini de lire le journal!

[haydn]

Arrivée - un peu tardive (parution normale le 11 du mois en cours) - aussi du numéro d'août de Ballet2000, qui fait sa couverture avec deux danseurs américains, Sandra Brown et Desmond Richardson. Le cliché vient en illustration d'un article consacré aux Noirs dans la danse, aussi bien en tant que chorégraphes qu'interprètes, intitulé "Quand la danse est post-blanche".

Coté critiques, on notera le papier de Sonja Schoonejans sur le spectacle Maurice Béjart à l'Opéra Bastille en juin-juillet dernier. La journaliste n'est manifestement pas insensible aux charmes latins du bel Alessio Carbone, dont elle écrit, à propos de sa prestation dans le Mandarin merveilleux :

[haydn]

Arrivée du 11ème numéro de Ligne 8, le magazine édité par l'Opéra National de Paris. Ce sont les Troyens de Berlioz (oui, oui, la marche du défilé du corps de ballet!) qui font la couverture de cette livraison de septembre.

En pages intérieures, pour les lyricomanes, un grand portrait de Natalie Dessay (je sens que ça va intéresser quelqu'un...).

La danse est aussi à l'honneur avec une interview de Benjamin Pech par René Sirvin. M. Pech revient sur sa nomination à Shanghaï et confirme qu'il tiendra le rôle principal dans l'Envol d'Icare, de Thierry Malandain (ce dernier l'avait "repéré" alors qu'il était venu à Biarritz en 2005 danser Pink Floyd, de Roland Petit. Le danseur étoile confesse par ailleurs qu'il a été tenté de quitter la compagnie en 1999, mais qu'il s'est ravisé ensuite :

[haydn]

Je remets ici le post de Mizuko, qui concerne en fait la presse de septembre. A noter que grâce à la gentillesse de notre amie AYA, j'ai pu obtenir un exemplaire du magazine japonais Dance Magazine, qui est d'une très bonne qualité, avec des photos vraiment superbes, toutes en pleine page et contrairement à ce qu'on aurait pu imaginer, beaucoup moins "roses" et ripolinées que celles publiées dans la plupart des journaux français.

[Azulynn]

A noter pour ceux que "Dance Magazine" Japon intéresserait - ce magazine est disponible à la lecture à la Maison du Japon, à Paris (située quai Branly, à côté de la Tour Eiffel). On y trouve les derniers numéros aussi bien que d'autres un peu plus anciens, et effectivement, ils contiennent en général nombre de très belles photos.

[Pierre]

Hélas Haydn, il me semble que dans la version des Troyens qui sera présentée à Bastille et qui reprend toute la scénographie de Salzbourg, il n'y ait que l'ombre de la Marche puisque toutes les parties dansées ont été coupées...

A quand un Grand Opéra français en version intégrale et originale ? Un grand Meyerber de 5 heures ?

[haydn]

Même si l'essentiel du ballet est supprimé, cela m'étonnerait quand même que la Marche soit coupée... Les Troyens sans la "Marche des Troyens", ce serait un peu comme La Damnation de Faust sans la "Marche de Rakoczy"...

[mizuko]

Ah! Excusez-moi et merci, haydn

[Pierre]

une bonne occasion pour relire le DVD de cette production paru chez Art Haus. Je suis sûr qu'il y a effectivement quelques mesures de la partition de Berlioz qui reprennent le thème de la marche ici et là, mais de Marche, il me semble que... verdict un peu plus tard

[haydn]

Danse est aussi arrivé dans les kiosques, avec en couverture, Aurélie Dupont et Manuel Legris dans La Dame aux camélias, ballet qui fait aussi l'objet d'un cahier spécial de 9 pages abondamment illustré de photos signées Michel Lidvac.

Avant un compte-rendu plus détaillé, sachez que cette livraison contient aussi trois pages dédiées au spectacle donné par les danseurs de l'Opéra de Paris (Martin Chaix, Laurence Laffon, Vincent Chaillet, Emilie Hasboun, Alexandre Labrot, Marine Ganio, Eve Grinsztajn, et en guest Jean-Sébastien Colau) à Albi.

[haydn]

Danse de Septembre s’ouvre une fois de plus par un de ces éditoriaux dont seul Michel Odin possède le secret. Cette fois c’est Nicolas «Sarkösy» [sic] qui est la cible de la vindicte du bouillant redac’chef , non que le ministre de l’Intérieur ait envoyé une escouade de CRS assiéger les bureaux du journal, mais parce que d’une part, il aurait imprudemment déclaré que La Princesse de Clèves serait une lecture néfaste pour la jeunesse, cause des malheurs actuels de la France – rien que ça - et que par ailleurs, il aurait subventionné à hauteur de 100 000 € - excusez du peu, on approche du prix d’une production lyrique à l’Opéra de Paris - une rave-party dans le Morbihan. On apprend par ailleurs que la danse contemporaine serait, dans notre beau pays, aux mains d’une poignée d’émules de Fourier, organisés en une secte d’illuminés dont l’objectif secret est d’envoyer à l’asile psychiatrique la fine fleur des artistes chorégraphiques français. Amis lecteurs, ne dites plus «Le Ballet de l’Opéra de Paris», mais «Le Phalanstère de la rue Scribe»…

Plus sérieusement, Danse publie comme annoncé précédemment un grand cahier consacré à la Dame aux camélias, qui sera reprise dans quelques jours au Palais Garnier. Les critiques sont signées France de Voguë et Jérôme Frilley, et peuvent se résumer par «Aurélie Dupont super omnia». Les autres se contenteront donc des miettes du festin, même si on sera heureux de lire que Nathalie Aubin est «très convaincante» dans le rôle de Nanine, tout comme Muriel Hallé «charismatique», ou que Myriam Ould-Braham fut une Olympia «brillante de délicatesse et de fraîcheur». Pour ne faire de peine à personne, Isabelle Ciaravola «bouleversante de beauté et d’abandon», José Martinez, Karl Paquette, Jean-Guillaume Bart, Jiri Bubenicek, Nathalie Riqué et Juliette Gernez ont aussi droit à quelques mots gentils, mais on sent bien pour qui bat le cœur des journalistes…


Opéra de Paris encore, mais délocalisé à Albi pour cause de gala estival. C’est Sylviane Milley qui a fait le voyage dans la cité de Toulouse-Lautrec, pour en rapporter ces impérissables impressions littéraires : «Dans la deuxième partie, Emilie Hasboun et Martin Chaix ont dansé avec ferveur un extrait du 2° acte de Giselle, on devine qu’ils travaillent avec ardeur pour parfaire cette difficile technique romantique». C’est beau comme la Princesse de Clèves… De cette affaire, on retiendra néanmoins que c’est Laurence Laffon et Jean-Sébastien Colau qui ont remporté les suffrages du public, en interprétant avec maestria le pas de deux du concerto «Jeune homme» d’Uwe Scholz, sur la musique de Mozart, et le Grand pas classique d’Auber / Gsovsky.


Le Royal Ballet est aussi à l’honneur, avec La Belle au bois dormant qui a vu la consécration de Sarah Lamb, et où l’on apprend qu’une danse des Guirlandes signée… Christopher Wheeldon a été subrepticement insérée dans la chorégraphie originale de Nicholas Sergeyev…

Angleterre toujours avec un portrait de Roger Tully, célèbre pédagogue de la danse Outre-Manche, puis envol vers des contrées plus ensoleillées, avec le Lac des cygnes donné par le Ballet du San Carlo, à Naples, une interview de Monica Peregose, l’une des partenaires attitrées de Roberto Bolle, ainsi qu’un reportage exhaustif sur le Festival de Ravenne.

Retour en France avec Jean-Charles Gil et le Ballet d’Europe, qui ont droit à une double page pour la création de Requiem, tout comme François Mauduit pour Fans, je vous aime, relookage de L’Après-midi d’un fan initialement produit en 1984. On mentionnera aussi le reportage de France de Voguë sur les prix de Danse classique décernés comme chaque année aux élèves du Conservatoire de Paris (CNSMDP), ainsi qu’un nouvel article de Sabine Sallé consacré à Jean Sarelli, oublié de tous les journaux concurrents de Danse…

[haydn]

Arrivé pour les abonnés, et bientôt en kiosque aussi, Danser, avec, en vedette, la Biennale de la danse de Lyon, et, pour l'Opéra de Paris... Aurélie Dupont! Copieurs!

[sophia]

Petite précision à propos du dernier numéro de Danse: dans l'article consacré à La Belle au bois dormant du Royal Ballet qui permet surtout d'admirer les très très belles photos de Bill Cooper, Marianela Nunez, qui interprétait le rôle d'Aurore aux côtés de Thiago Soares, est confondue sur les photos avec Isabelle Mc Meekan, la Fée des Lilas dans la distribution dont parle Sylviane Milley.

Sinon, à propos de La Dame aux camélias, je trouve un peu dommage (pour ne pas dire que cela me gêne...) qu'une telle surenchère par le texte et par les photos soit faite spécifiquement sur la prestation d'Aurélie Dupont, et ce quels que soient les mérites et le talent de celle-ci dans ce ballet (et moi-même j'en ai dit du bien!). Pas un seul mot n'est dit de la distribution Osta-Ganio (qui était pour beaucoup la plus émouvante), pas plus que de la distribution Abbagnato-Pech, alors que deux critiques s'étaient collés à ce dossier. Quant à la prestation d'Agnès Letestu et Jiri Bubenicek, elle est certes évoquée, mais avec une sobriété linguistique qui tranche avec le style volontiers hyperbolique qu'adopte l'auteur par ailleurs.
Je voulais le signaler, car il me semble que ce traitement critique ne correspond pas tout à fait à la réalité artistique... C'est dit!

[FeeClochette]

C'est assez pathétique je suis d'accord...
Dans la critique de Danser, on loue assez justement la prestation d'Agnes Letestu. Et surtout, la journaliste met en parallèle la qualité de l'oeuvre avec celle des interpretes. Mais bon, encore une photo d'Aurélie Dupont... Cela n'est pas la première fois que je remarque un manque de pertinence des photos par rapport à la justesse des textes... Encore un p'tit effort svp!

[Pierre]

Dans Ligne 8, à signaler aussi la très intéressante interviouve de Gérard Mortier, "Au théatre comme devant un miroir", intéressante parceque cet homme s'exprime toujours très bien et que cela sent le soufre dès la première question :