The Dante Project [29 avril - 31 mai 2023]

[chien en peluche]

L'annulation de l'avant-première a été publiée, je ne me souviens pas exactement quand, mais du moins 5 semaines avant l'entrée au répertoire.
Mais c'est vraiment dommage pour les jeunes spectateurs qui ont perdu une très bonne occasion de découvrir l'oeuvre de McGregor aussi que la musique d'Adès. J'en ai vu le DVD, je regrette sincèrement de ne pas pouvoir assister à ce spectacle en live, quoique je ne sache si Louvet ou Marque réussira à rivaliser avec Watson. Comme l'écrit paco, c'est une série de danses non mimétiques (J'aimerais éviter le mot "non narratives".), mais pour le rôle de Dante, il faut quand même un certain charisme sur la scène, et la douceur exquise pour Béatrice.

[Alexis29]

J'ai vu ce spectacle à Londres il y a quelques mois, pas très impressionné par Edward Watson, un danseur assez surestimé selon moi; en revanche j'avais été fasciné par le talent de Calvin Richardson et Joseph Sissens.

[alexios]

Surtout, Dudamel s'est retiré de la production. Une nouvelle cheffe (Courtney Lewis) est donc prévue pour quelques dates et Adès récupère les deux premières. Ça peut-être l'explication de l'annulation de l'avant-première.

[Ballerina]

Ces deux chefs ont toutes les dates ou il y a encore des dates non pourvues ?

[chien en peluche]

Voici la direction musicale pour The Dante Project : https://www.operadeparis.fr/saison-22-23/ballet/the-dante-project (Regardez la colonne : l'équipe artistique)

[Gimi]

Initialement, Gustavo DUDAMEL devait diriger les 4 premières représentations et le compositeur toutes les autres.
Maintenant les 2 premières et les 3 dernières sont confiées à Courtney LEWIS et, pour l’instant, toutes les autres représentations à Thomas ADÈS.
Par contre, toujours pas de distribution par dates pour les danseurs.

[chien en peluche]

Merci, Gimi
Je n'ai pas eu le courage ce matin (au Japon) de poster les détails. Je me suis donc contente de faire le lien pour la page concernée sur le site de l'ONP 😴

[Ballerina]

Merci Gimi et Chien en peluche

[tuano]

[Gimi]

[Gimi]

[Gimi]

[Gimi]

[paco]

Je suis allé voir la représentation de ce vendredi 5 mai. Je reste sur l'impression d'un ballet bancal, dont j'avais rédigé mes premières impressions sur le fil du Royal Ballet lors de la création en 2021.
Le Purgatoire et le Paradis sont magnifiques, très inspirés, et bien en phase avec le coeur du sujet, à savoir la Divine Comédie de Dante. L'Enfer, en revanche, reste pour moi un fouillis stylistique, sans véritable fil conducteur. Il y a de belles images mais cet acte est confus et mériterait d'être retravaillé par McGregor. En plus, ici à Garnier encore plus qu'à Londres, cet acte est particulièrement sous-éclairé, au point que même depuis le 2e rang d'orchestre, par moments je ne voyais pas les danseurs ! Alors j'imagine quand on est assis à l'Amphi ...

Ces réserves étant émises, c'est tout de même un ballet qui se revoit avec plaisir et peut durablement s'inscrire au répertoire, comme Woolf Works. Je me suis vraiment régalé avec les actes du Paradis et du Purgatoire, encore plus qu'en 2021. Ils sont littéralement envoûtants !

Les danseurs de l'ONP se sortent très bien des monstruosités techniques de ce ballet, un vrai supplice de difficultés. Il y a un bel engagement des uns et des autres et tous réussissent bien à restituer le contraste entre l'Enfer, aux mouvements saccadés, très géométriques et millimétrés, et les deux autres actes plus lyriques et demandant de l'abandon.

En revanche les ensembles sont un joyeux fouillis, rien n'est en place ni précis, ça part dans tous les sens et la synchronisation est absente à un niveau presque caricatural (le ballet de la Scala, en comparaison, c'est de la discipline russe !). C'est surtout rédhibitoire dans l'Enfer, où l'on a besoin de la précision diabolique du Royal Ballet pour restituer toute la violence de ce tableau.

J'ai beaucoup apprécié la Beatrice de Léonore Baulac, qui irradie le plateau dès son entrée en scène. Elle est vraiment, chez McGregor, dans un univers où elle évolue avec beaucoup de naturel, énormément de lyrisme et une technique accomplie pour ce type de chorégraphie.
Mais il y avait également d'autres excellents solistes, dont je n'ai malheureusement pas retenu les noms car il s'agissait pour presque tous de la génération la plus récente de la compagnie, que je connais encore mal. Bien évidemment on repère tout de suite Guillaume Diop, de par sa stature impressionnante et la souplesse de sa danse, mais d'autres danseurs mériteraient aussi d'être cités.

Au global c'est très bien que l'ONP ait inscrit cet ballet à son répertoire. Techniquement la compagnie peut y briller et elle y brille déjà. Reste à ce qu'elle améliore la précision des ensembles, qui est clé pour les oeuvres de McGregor, et là on est très loin du résultat qu'il faudrait atteindre.

[Gimi]