Gala de danse La Seine musicale 7 juillet 2022

[sophia]

Un premier gala avait déjà eu lieu l'an dernier à la Seine musicale, privé de sa partie russe en raison du covid.

La deuxième édition du gala se tiendra le 7 juillet prochain.

[sophia]

Meaghan Grace Hinkis et Luca Acri, du Royal Ballet, s'ajoutent aux participants déjà annoncés.

Olga Smirnova dansera Grand Pas Classique (Gsovsky) et l'adage de Frank Bridge Variations (Van Manen) avec Constantine Allen, ainsi que La Mort du cygne (Fokine).

[sophia]

https://www.facebook.com/A-D-E-A-275528785850025/videos/445932540689564/

[stobart]

Bonsoir.

Bouteille à la mer sur le forum pour un premier post

Très last minute . Mais si quelqu un est interresse par une place pour le gala de ce soir ( sur l ile seguin a boulogne) et peut arriver sur place avant 19h45 par miracle, j ai une place à offrir suite à un désistement.

n hesitez pas a me contacter ici.
Mathieu

[haydn]

Bienvenue Stobart j'espère que vous trouverez preneur. Comme toujours, petit rappel, dansomanie n'est pas un site commercial, il ne prend pas de commission et ne garantit aucune transaction. Les places ne doivent pas être proposées à un tarif supérieur à leur valeur faciale.

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[stobart]

Merci à vous pour ce mot d accueil.

Je comprends tout à fait et je propose ici un don de place de derniere minute et non une vente.

[haydn]

J'espère que vous avez pu faire un heureux, stobart!


Petit retour sur ce gala de danse, le second organisé Par Katia Anapolskaya et Gil Isoart. Un troisième est déjà annoncé pour début 2023.

Le public a en tout cas répondu présent, avec une salle très correctement remplie compte-tenu des circonstances (vacances scolaires, situation sanitaire etc...) et du lieu, la Seine musicale, qui souffre toujours d'une mauvaise desserte par les transports publics.

Un changement de dernière minute est intervenu, avec le retrait de Hugo Marchand, souffrant, remplacé par Florent Melac aux côtés de Dorothée Gilbert. Un extrait d'Amoveo, de Benjamin Millepied, a été substitué au pas de deux d'Onéguine (Cranko), initialement prévu.

Disons-le tout net, et sans chauvinisme aucun, le sommet de la soirée a été atteint dès le quatrième numéro, avec Carmen, de Roland Petit, dont le duo Carmen / Don José a été superbement dansé par Ludmila Pagliero et Audric Bezard. Le partenariat était d'une très grande qualité, avec un engagement et une complicité qui allaient bien au-delà de ce qu'on à l'habitude de voir dans des galas où l'on enchaîne des pièces de virtuosité plutôt dépourvues d'âme. Et Ludmila Pagliero a cultivé - a dessein - une ressemblance physique assez stupéfiante avec Zizi Jeanmaire. Bref, de la très belle technique au service de l'émotion et de l'art.

La paire Michelle Willems / Estéban Berlanga, venue du ballet de Zurich, aura été l'autre belle surprise de ce spectacle. Là aussi, le partenariat et l'implication des deux artistes ont été enthousiasmants, dans un répertoire "néo-classique" comprenant un extrait d'Anna Karénine, de Christian Spuck, et un pas de deux, Existentia, de Craig Davidson. Fusion, émotion, précision. Deux danseurs à ne pas manquer s'ils reviennent un jour en France.

Petite déception avec le "Pas de deux du Cygne noir", interprété par les deux invités viennois, Ludmila Konovalova et Masayu Kimoto. Le prince était inexistant face à une Odile triomphante, et d'une supériorité un peu trop écrasante. Contre toute attente, le couple est ensuite apparu beaucoup plus équilibré dans Mozart à 2, de Thierry Malandain, qui a été interprété avec beaucoup de finesse et de musicalité.

De même, Olga Smirnova et Constantine Allen, du Het Nationale Ballet, n'avaient pas grand chose à dire dans le Grand pas classique (Gsovsky) qui ouvrait la soirée, alors que les Variations sur un thème de Frank Bridge (dont la musique est de Benjamin Britten, et non de F. Bridge, comme indiqué sur le programme) chorégraphiés par Hans van Manen ont permis aux deux artistes de vraiment déployer leur talent. Cela montre, si besoin en était, que l'ex-star du Bolchoï récemment passée à l'Ouest, estimait certainement avoir fait le tour du grand répertoire romantique, et souhaitait de toutes façons réorienter sa carrière. Les vicissitudes de la politique n'auront sans doute que précipité sa décision.

Le jeune couple venu du Royal Ballet, constitué de Maeghan Grace Hinkis et Luca Acri, a été très applaudi dans la Tarentella endiablée de Balanchine, sur une musique de Louis-Moreau Gottschalk.

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[haydn]

Programme détaillé


01. Grand pas classique (Auber / Gsovsky)
Olga Smirnova / Constantine Allen (Het Nationale Ballet)

02. Amoveo (Glass / Millepied)
Dorothée Gilbert / Florent Melac (Opéra National de Paris)

03. "Pas de deux du cygne noir", Le Lac des cygnes, Acte III (Petipa / Sergueïev / Tchaïkovsky)
Ludmila Konovalova / Masayu Kimoto (Wiener Staatsballett)

04. Carmen, duo Carmen / Don José (Bizet / Petit)
Ludmila Pagliero / Audric Bezard (Opéra National de Paris)

05. Anna Karenina, duo Kitty / Levin (Tsintsadze / Spuck)
Michelle Willems / Estéban Berlanga (Zürcher Ballett)

06. Frank Bridge Variations, duo (Britten / Van Manen)
Olga Smirnova / Constantine Allen (Het Nationale Ballet)

07. Plénitude (Zimmer / Isoart / Gilbert)
Dorothée Gilbert (Opéra National de Paris)

08. Mozart à 2 (Mozart / Malandain)
Ludmila Konovalova / Masayu Kimoto (Wiener Staatsballett)

09. Tarantella (Gottschalk / Balanchine)
Maeghan Grace Hinkis / Luca Acri (The Royal Ballet)

10. Existentia (Heck / Davidson)
Michelle Willems / Estéban Berlanga (Zürcher Ballett)

11. Pas de deux Vivaldi (Vivaldi / Isoart)
Ludmila Pagliero / Mathieu Ganio (Opéra National de Paris)

12. La Mort du cygne (Saint-Saëns / Fokine)
Olga Smirnova (Het Nationale Ballet)

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[sophia]

La Seine musicale n'est certes pas la salle de spectacle idéale (lieu sans âme, loin de tout, scène dépourvue de dégagements, etc.), mais ce fut indéniablement un gala de haute tenue, tant par la qualité des artistes invités - étoiles ou solistes de grandes compagnies -, que par la programmation, intéressante et équilibrée. Les douze numéros s'enchaînaient sans entracte, mais pour autant, on n'a point ressenti l'ennui.

Le pas de deux de Carmen avec Ludmila Pagliero et Audric Bezard était effectivement formidable. Deux interprètes pleinement investis, au jeu toujours juste, avec ce qu'il faut de glamour à la Roland Petit, et un partenariat intense qui ajoutait une émotion particulière, rare dans ce type de spectacle.

Très belle découverte aussi que le couple formé par Michelle Willems et Esteban Berlanga, du Ballet de Zurich. Le pas de deux de Christian Spuck, tiré d'Anna Karénine, est "mignonnet" et plutôt convenu, mais quel beau partenariat! La seconde pièce, signée Craig Davidson, était beaucoup plus intéressante et a permis d'apprécier, en solo et en duo, toute la palette artistique de ces deux danseurs.

Luca Acri a déployé une virtuosité naturelle, simple et généreuse qui a fait grosse impression dans la célèbre Tarantelle de Balanchine. Une étoile en devenir à n'en pas douter. Meaghan Grace Hinkis est vive et pleine de charme anglais, mais un peu éclipsée par le charisme bondissant de son partenaire.

Ludmila Konovaleva est un Cygne noir éblouissant, à la technique superlative, mais forme un couple passablement déséquilibré avec Masayu Kimoto, qui m'a paru plus convaincant pour sa part dans le Mozart à 2 de Thierry Malandain (mais peut-être un petit manque de fantaisie dans ce duo, très plaisant au demeurant?).

Dommage pour Dorothée Gilbert que cette programmation "de secours" mettait trop peu en valeur (malgré les belles qualités de Florent Mélac).

Olga Smirnova et Constantine Allen ouvraient le gala avec le Grand Pas classique. L'étoile russe y était resplendissante, d'une autorité technique absolue, mais il faut bien avouer que le partenariat restait un peu en pointillés, même si Constantine Allen est un beau danseur. Je ne pense pas, comme a l'air de le suggérer haydn, qu'elle ait "fait le tour" du répertoire classique ou qu'elle en soit lassée (son Cygne, qui n'a rien de convenu, le montrait bien en conclusion du gala), mais je doute que ce soit au Het Nationale Ballet qu'elle puisse vraiment approfondir et/ou renouveler ses interprétations dans ce domaine, quelles que soient les (grandes) qualités de cette compagnie. Le pas de deux de Hans Van Manen, Frank Bridge Variations (qu'elle avait précédemment dansé au Bolchoï), donnait à voir un duo plus équilibré - même si pas encore complètement naturel à mon sens - et donnait sans doute une bonne image de ce qu'elle souhaite explorer actuellement.

[haydn]

Quelques images des saluts (choisies en fonction de leur acceptabilité technique et en aucun cas en fonction de préférences pour tel ou tel artiste).

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[chien en peluche]

J'aimerais vous remercier, haydn, sophia, pour vos comptes-rendus et ces belles photos sur ce gala. Je n'oublierai jamais le Grand pas classique de Smirnova / Chudin que j'avais vu à l'occasion du "Legris gala. Un destin... La Danse" en été 2017 (Ca fait déjà cinq ans... Le temps passe vite...). Smirnova y avait été radieuse et merveilleuse...