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Estrée
Inscrit le: 08 Oct 2017 Messages: 23 Localisation: Lyon
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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1324 Localisation: Paris
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Imtheboy
Inscrit le: 07 Déc 2008 Messages: 89
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Posté le: Jeu Avr 21, 2022 11:18 am Sujet du message: |
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Dans les vidéos qui tournent sur les réseaux sociaux, on aperçoit notamment, durant les saluts, un haussement d'épaules de Dorothée Gilbert assez croquignol.
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Altheda
Inscrit le: 03 Déc 2019 Messages: 2 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Avr 21, 2022 11:58 am Sujet du message: |
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J'étais présente à la représentation d'hier soir pour voir Dorothée Gilbert, Bianca Scudamore et François Alu.
C'était, il me semble, une représentation très réussie, malgré quelques couacs de la part de l'orchestre et du corps de ballet. D'abord, une bayadère a lourdement chuté au début de l'acte I, on espère qu'elle ne s'est pas fait mal mais elle a malgré tout réussi à reprendre sa danse avec les autres sans encombres. Les ombres de l'acte III ont eu bien du mal avec les interminables arabesques, très jolies à voir, visiblement difficiles à tenir : ça tremblait très fort, surtout au premier rang! Mais les alignements étaient réussis. Il m'a aussi semblé que le chef d'orchestre avait un peu de mal à accompagner les danseurs, notamment pendant l'acte blanc.
J'ai beaucoup aimé les trois solistes, tous les trois très à leur place. J'étais située relativement loin et leur jeu de pantomine bien engagé m'a tout de même permis de bien saisir les émotions des personnages, c'était très agréable. J'aime énormément ces trois danseurs, aussi ne suis-je peut-être pas très objective. Dorothée Gilbert est toujours magistrale et a réussi à accentuer encore le côté dramatique de son personnage par sa danse, Bianca Scudamore est un plaisir à voir danser, j'ai trouvé qu'elle avait parfaitement réussi à incarner Gamzatti malgré son jeune âge, j'ai hâte de la voir continuer à monter les échelons de la compagnie, et quel bonheur de revoir François Alu danser ! Il semblait toujours aussi investi dans sa danse, il danse grand, il saute haut et il vit son personnage. Je ne suis pas capable de juger la technique de la danse, donc je laisse le soin aux autres de le faire.
C'était aussi la première fois que je voyais Sylvia Saint-Martin, j'ai beaucoup aimé sa variation, très précise.
Un petit mot aussi pour les décors qui sont magnifiques, du début à la fin.
Enfin, les saluts sont arrivés. Tout le long de la représentation, les saluts de François Alu sont ceux qui ont fait le plus de bruit, il en a donc été de même pour les saluts finaux. Les spectateurs étaient ravis de ce très beau trio et l'ont fait savoir. Le rideau s'est refermé et rouvert de nombreuses fois, tandis que les spectateurs aguerris restaient sur leurs sièges en attendant une potentielle nomination. Il y a eu des applaudissements interminables, quelques "Alu étoile" scandés plusieurs fois, Dorothée Gilbert et François Alu sont revenus deux fois saluer devant le rideau sous les applaudissements des spectateurs qui refusaient toujours de partir. Au dernier salut, il ne devait rester qu'un tiers du public, Alu et Gilbert ont salué et elle a haussé les épaules, comme pour faire comprendre qu'ils ne pouvaient rien faire de plus et tout le monde est parti.
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1882
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Posté le: Jeu Avr 21, 2022 12:00 pm Sujet du message: |
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Effectivement une ambiance surchauffée hier soir, je n'avais jamais vu ça. Une représentation exceptionnelle mené par un trio en forme et engagé. Bianca Scudamore, aussi, était vraiment remarquable. Neef et Dupont étaient bien dans la salle, on s'attendait à une nomination qui n'est pas venue. La salle était pleine à craquer avec de nombreux habitués et danseurs. Les spectateurs ne voulaient pas partir, scandaient le nom de François Alu qui est venu saluer à plusieurs reprises devant le rideau en compagnie de Dorothée Gilbert. Une révolution à Bastille !
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011 Messages: 1979
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Lauriston
Inscrit le: 13 Déc 2017 Messages: 25
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Posté le: Jeu Avr 21, 2022 1:12 pm Sujet du message: |
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La simple présence de François Alu semble suffire pour chauffer la Bastille. Des cinq représentations de cette série auxquelles j’ai assisté (Park/Marque/Colasante ; Hecquet/Louvet/Bourdon ; Gilbert/Diop/Scudamore deux fois ; Gilbert/Alu/Scudamore hier soir), c’était de loin celle qui a généré le plus d’engagement entre scène et salle.
C’était une excellente soirée, mais même si j’ai apprécié le Solor musclé d’Alu et les effets bénéfiques de l’enthousiasme de ses admirateurs, je ne dirais pas qu’il l’a dominé. Ayant vu le ballet à cinq reprises sur si courte période, je suis frappé par le peu de poids du rôle de Solor face à Nikiya et Gamzatti. On est loin du Siegried du Lac ou de l’Albrecht de Giselle. La traîtrise sentimentale des deux derniers est plus richement traduite dans la chorégraphie et l’action dramatique que celle de Solor, qui est d’une immobilité (on dirait même passivité) frappante à des moments clés de l’action. De ce fait, le danseur qui l’incarne pèse moins sur la production. J’ai une claire préférence pour les Solor costauds d’Alu et Marque sur les versions éphèbes de Louvet et Diop, mais in fine – à l’échelle de la soirée dans son ensemble – ça pèse peu. Vu l’étendu de son rôle, le figure de Nikiya laisse tous les autres dans l’ombre, et la Nikiya de Dorothée Gilbert s’approche tellement du statut de gesamtkunstwerk (on pourrait passer la soirée à ne regarder que ses yeux, et on en sortirait ravi) que l’identité de son partenaire change peu de choses. Avec un Nikiya moins superlative, les choses seraient peut-être différentes – Sae Eun Park, que j’ai beaucoup appréciée le 3 avril, a bénéficié d’un partenariat confiant et convaincant avec Paul Marque pour fournir une prestation plus intense ; Laura Hecquet, moins à l’aise le 5 avril, aurait sûrement profité de la présence d’un pilier plus solide que Germain Louvet.
Ceci dit, chapeau bas à Bianca Scudamore pour avoir tenu tête à la combinaison Gilbert/Alu. Elle ne m’a pas fait oublier la délicieusement méchante Gamzatti de Valentine Colasante le 3 avril, mais on sentait qu’elle avait sa place dans la cour des grands. Dans le même ordre d’idées, je me suis dit, en regardant le trio Bourdon/Saint-Martin/Stojanov enchaîner les variations d’acte III, que – au-delà du débat sur qui devrait faire partie de l’actuelle constellation d’étoiles – on voit bien se profiler celle à venir.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26660
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Posté le: Jeu Avr 21, 2022 3:06 pm Sujet du message: |
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Merci pour tous vos comptes-rendus. Ce n'est pas dans la la logique de l'Opéra de céder à la "vox populi". Le public de balletomanes n'est pas très intéressant, il râle, choisit ses distributions et veut des places pas trop chères d'où on ne voit pas trop mal. Rien de bon pour les caisses de la boutique. La priorité, si le covid et les paranoïaques sanitaires (on peut déjà se poser des questions au vu du nom du futur ministre de la la Santé qui circule, en cas de réélection de l'actuel locataire de l’Élysée) ne changent pas la donne, va sans doute être la reconquête du public étranger, qui a déserté depuis 2019.
La logique commerciale voudrait que si nomination il y a, elle ait lieu samedi 23/04 mais bon...
En attendant, vous pourrez toujours rêver devant le méga-tableau mis à jour par Gimi :
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Gimi
Inscrit le: 09 Mar 2014 Messages: 2168
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Gimi
Inscrit le: 09 Mar 2014 Messages: 2168
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Posté le: Jeu Avr 21, 2022 4:24 pm Sujet du message: |
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Lauriston a écrit: |
Dorothée Gilbert s’approche tellement du statut de gesamtkunstwerk (on pourrait passer la soirée à ne regarder que ses yeux, et on en sortirait ravi) |
Peut-être mon meilleur souvenir de La Bayadère, en mars 2006, Dorothée GILBERT, qui venait d’être promue Première Danseuse, effectuant sa prise de rôle dans Gamzatti, assise à côté d’Hervé MOREAU, immobile, foudroyant du regard sa rivale (Aurélie DUPONT), qui aurait pu danser n’importe quoi, puisqu’on ne voyait que DG qui, de plus, toujours sans bouger, surveillait Solor du coin de l’œil.
Seul Rudolf NOUREEV, assis, regardant Giselle, m’a fait le même effet (mais là, il s’agit d’une histoire très ancienne) .
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26660
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Posté le: Jeu Avr 21, 2022 4:47 pm Sujet du message: |
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Pour Gimi : F. Alu a toute sa place dans la compagnie, et ce ne sont pas quelques déclarations un peu à l'arrache (peut-être même histoire de faire plaisir à la direction, puisqu'il faut en permanence déclarer son amour du répertoire contemporain - ce qui est un peu paradoxal puisque l'actuelle Directrice de la danse a bâti l'essentiel de sa carrière sur le classique) qui vont y changer quelque chose.
Lauriston a écrit: |
La simple présence de François Alu semble suffire pour chauffer la Bastille. Des cinq représentations de cette série auxquelles j’ai assisté (Park/Marque/Colasante ; Hecquet/Louvet/Bourdon ; Gilbert/Diop/Scudamore deux fois ; Gilbert/Alu/Scudamore hier soir), c’était de loin celle qui a généré le plus d’engagement entre scène et salle.
C’était une excellente soirée, mais même si j’ai apprécié le Solor musclé d’Alu et les effets bénéfiques de l’enthousiasme de ses admirateurs, je ne dirais pas qu’il l’a dominé. Ayant vu le ballet à cinq reprises sur si courte période, je suis frappé par le peu de poids du rôle de Solor face à Nikiya et Gamzatti. On est loin du Siegried du Lac ou de l’Albrecht de Giselle. La traîtrise sentimentale des deux derniers est plus richement traduite dans la chorégraphie et l’action dramatique que celle de Solor, qui est d’une immobilité (on dirait même passivité) frappante à des moments clés de l’action. De ce fait, le danseur qui l’incarne pèse moins sur la production. J’ai une claire préférence pour les Solor costauds d’Alu et Marque sur les versions éphèbes de Louvet et Diop, mais in fine – à l’échelle de la soirée dans son ensemble – ça pèse peu. Vu l’étendu de son rôle, le figure de Nikiya laisse tous les autres dans l’ombre, et la Nikiya de Dorothée Gilbert s’approche tellement du statut de gesamtkunstwerk (on pourrait passer la soirée à ne regarder que ses yeux, et on en sortirait ravi) que l’identité de son partenaire change peu de choses. Avec un Nikiya moins superlative, les choses seraient peut-être différentes – Sae Eun Park, que j’ai beaucoup appréciée le 3 avril, a bénéficié d’un partenariat confiant et convaincant avec Paul Marque pour fournir une prestation plus intense ; Laura Hecquet, moins à l’aise le 5 avril, aurait sûrement profité de la présence d’un pilier plus solide que Germain Louvet.
Ceci dit, chapeau bas à Bianca Scudamore pour avoir tenu tête à la combinaison Gilbert/Alu. Elle ne m’a pas fait oublier la délicieusement méchante Gamzatti de Valentine Colasante le 3 avril, mais on sentait qu’elle avait sa place dans la cour des grands. Dans le même ordre d’idées, je me suis dit, en regardant le trio Bourdon/Saint-Martin/Stojanov enchaîner les variations d’acte III, que – au-delà du débat sur qui devrait faire partie de l’actuelle constellation d’étoiles – on voit bien se profiler celle à venir. |
Solor ne fait pas grand chose sur le plan dramatique (je ne parle pas de la danse), à part contempler les dégâts qu'il a causés en cédant aux avances de la servante (ben oui, Nikiya c'est ça), en renonçant à la princesse (Gamzatti, c'est elle, le rôle féminin noble) qui lui était promise. |
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1882
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Posté le: Jeu Avr 21, 2022 5:13 pm Sujet du message: |
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Deux nominations le 6 mai, vous y allez un peu fort, Gimi ! La prestation de Bianca Scudamore en Gamzatti aurait aussi pu lui valoir une nomination... Après tout Paul Marque a bien été nommée pour le rôle de l'Idole dorée !
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Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1681
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Jeu Avr 21, 2022 5:43 pm Sujet du message: |
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La troisième variation dans les versions russes "traditionnelles" est la première dans la version Noureev. J'ai toujours trouvé cette inversion difficile à comprendre, car la variation en question a tout d'un couronnement.
Peut-être un retour à un texte plus ancien, même si je doute que Noureev ait eu ce genre de préoccupation?
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tuano
Inscrit le: 27 Mar 2008 Messages: 1208 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Avr 21, 2022 6:33 pm Sujet du message: |
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Jonquille a écrit: |
Deux nominations le 6 mai, vous y allez un peu fort, Gimi ! La prestation de Bianca Scudamore en Gamzatti aurait aussi pu lui valoir une nomination... Après tout Paul Marque a bien été nommée pour le rôle de l'Idole dorée ! |
Oui, on se souviendra qu'un tiers des étoiles masculines actuelles ont été nommées sur La Bayadère. Donc le rôle de Solor se prête à la nomination... surtout que la saison prochaine il n'y aura en classique que trois semaines de Lac.
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