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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Jan 10, 2004 2:37 pm Sujet du message: Théatre de la Sinne Mulhouse / Balanchine/ Kylian /Béjart |
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Pour ceux qui vivent dans l'est ou y travaillent la semaine, la danse existe aussi en Province.
Ai pris une place pour le Balanchine – Kylián – Béjart du 15 avril, vous n'échaperez pas à un compte-rendu...
Deux prochains spectacles :
http://www.opera-national-du-rhin.com/
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Le prince de bois –
Le mandarin merveilleux Le prince de bois
Chorégraphie Philippe Tréhet
Musique Béla Bartók
Décors Gaël Bovio
Lumières Christophe Forey
Création mondiale
Le mandarin merveilleux
Chorégraphie Lucinda Childs
Décors et costumes Rudy Sabounghi
Musique Béla Bartók
Direction musicale Alexandre Briger
Orchestre philharmonique de Strasbourg
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Balanchine – Kylián – Béjart
Concerto barocco
Chorégraphie George Balanchine
Musique Johann Sebastian Bach
Stamping ground
Chorégraphie Jiří Kylián
Musique Carlos Chavez
Le marteau sans maître
Chorégraphie Maurice Béjart
Musique Pierre Boulez
Décors et costumes Joëlle Roustan et Roger Bernard
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Dernière édition par Pierre le Mer Mar 31, 2004 10:55 pm; édité 1 fois |
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Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1324 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Fév 06, 2004 12:39 pm Sujet du message: |
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Article de Libé sur Le Mandarin merveilleux de Lucinda Childs (Mulhouse, ballet du Rhin).
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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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Pierre
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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Avr 17, 2004 12:43 am Sujet du message: |
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Pour ceux qui ne connaissent pas, le théatre de la Sinne à Mulhouse est à Garnier, ce que la Filature est à Bastille. La Sinne est un petit théâtre à l'italienne de quelques centaines de places, dans le plus pur style Empire, version teutonne post 1870.
Joli ensemble très bien tenu avec beau foyer, personnel à quatre épingles. Pour cette soirée Balanchine, Kylian, Béjart, la salle était au 3/4 pleine d'un public plutôt jeune, visiblement fidèle et connaisseur.
La ville de Mulhouse victime du déclin industriel de la filière textile et militaire connaît une mini renaissance si l'on en juge par le gigantesque chantier du tramway qui bouleverse le centre-ville et donc, par une programmation culturelle de haut vol. L'Opéra National du Rhin navigue entre la très catholique Strasbourg, Colmar la protestante et Mulhouse la musulmane (ou l'inverse si Haydn veut bien me laisser finir ). Le public du Ballet du Rhin comprenait pas mal de profs et d'étudiants.
Si les places OPTIMA à Garnier peuvent monter à 300 euros, une première catégorie à Mulhouse tourne autour de 22 euros et le programme est à 3 euros. Cela laisse rêveur.
Un monsieur (Bertrand d'At, directeur de la danse à l'ONR ?) ouvre la soirée par une exposé sur le centenaire de la naissance de Balanchine devant un beau portrait du chorégraphe. Cela fait un peu "connaissance du monde" et l'assistance est invitée à applaudir le défunt... La dithyrambe est telle que le monsieur se reprend et s'excuse presque en signalant que même les grands artistes présents dans la salle reconnaîtront que Balanchine est le plus grand du XXème siècle... Je n'ose me pencher pour voir la tête de Monsieur Béjart.
Le programme s'ouvre sur le Concerto barocco de Balanchine servi par une bande son déplorable qui gâche une prestation tout à fait impeccable des 11 danseurs. Il faut imaginer que la taille du théâtre place le dernier rang à l'équivalent d'un vingtième à Garnier... Bref, les danseurs sont à portée de main. Franchement, je ne suis pas assez connaisseur pour juger de la technicité des uns et des autres, mais tout semble très en place, plein de grâce, de précision et de compréhension du style Balanchine.
1er entracte très convivial, suivi par Stamping Ground de Jiri Kylian que je ne connaissais pas dans ce registre très dynamique inspiré de rituels arborigènes. Ce ballet est rempli de clins d'oeil et de gags qui ne manquent pas de provoquer quelques rires dans la salle non pas de moquerie mais parce que les effets visuels projetés sont le résultat d'une parfaite technicité et d'une synchronisation des danseurs aux combinaisons parfois acrobatiques. Il est impossible de ne pas distinguer un jeune danseur, Boyd Lau. Mon illustre voisin se fend d’un "très bien" sonore... Donc, mon jugement ne doit pas être si mauvais.
Deuxième entracte tout aussi convivial et nous voilà engagé sur le Marteau sans maître. La musique de Pierre Boulez n'a plus rien de révolutionnaire et ne heurte plus les oreilles sensibles, mais que cette musique peut être "décorative" ! Elle accompagne la danse et ne peut en rien la suppléer.
Céline Nunigé me semble remarquable de beauté et de maîtrise classique. Du haut de ses pointes, elle règne sur ses 13 chevaliers galants, tous au service du grand maître qui les observe. Que j'aime, chez Béjart ces allégories visuelles où la ballerine ou le danseur, est juché sur un groupe de camarades et se déploie tel un oiseau magnifique torse tendu et reins cambrés... C'est le tableau final de l'Oiseau de feu, c'est peut-être facile comme effet, mais c'est efficace. Le ballet se termine par une espèce de danse indienne au cours de laquelle le couple heureux est enrubanné par une étoffe safran.
Un petit garçon dit à sa mère "Maman, maman, ils vont faire un tour de magie ?". Monsieur Béjart, qui se levait à ce moment là pour rejoindre les coulisses et qui a forcément entendu le petit garçon assis non loin de lui, devait être ravi de cette réflexion... comme nous tous de la soirée.
Dernière édition par Pierre le Sam Avr 17, 2004 9:51 am; édité 8 fois |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Sam Avr 17, 2004 12:55 am Sujet du message: |
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Heu Pierre, je ne voudrais point vous contredire, mais question religion, les Protestants seraient plutôt du côté de Strasbourg (même si la métropole alsacienne est le siège de l''Evêché), tandis que les Catholiques sont très largement majoritaires à Colmar, et dans le Haut-Rhin en général!
Et le théâtre de la Sinne est tout à fait charmant, quand on le voit du point de vue du spectateur... Mais c'est un véritable cauchemard pour les machinistes, car les dégagements latéraux, de même que l'arrière-scène sont extrêmement étriqués. Y installer un grand décor relève de l'exploit, d'autant qu'il faut faire prendre un virage à angle droit aux châssis dans un corridor d'à peine 2 mètres de large, si je me souvient bien... Résultat, il faut souvent mettre en petit morceaux les décors qui sont conçus à l'origine pour le théâtre de Strasbourg, et dans certains cas, les Mulhousiens doivent se contenter d'une installation quelque peu minimaliste...
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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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haydn Site Admin
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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Avr 17, 2004 10:20 am Sujet du message: |
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Vous êtes pardonné ... Autre possibilité que je vais adopter pour éviter les regards indiscrets , c'est de rédiger sur un traitement de texte, hors connexion, puis copier sur le forum, ce sera plus sûr
Merci de nous dire si la qualité du spectacle que j'ai cru déceler vous semble conforme à la réputation de cette troupe composée de 35 danseurs permanents. Peut-on les comparer au corps de ballet de Paris ? Il m'a semblé, pardon Libellule, que leur formation académique était supérieure à celle du ballet d'Amstedam, par exemple... Il est vrai que cette Belle au bois dormant m'avait laissé sur ma faim..., mais je ne suis qu'un débutant...
Le lien :
http://www.opera-national-du-rhin.com/fr/balletdurhin/compagnie.php
Le monsieur qui a causé est l'homme au pull rouge un peu chauve, j'imagine donc que c'est M. d'At 
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Sam Avr 17, 2004 9:44 pm Sujet du message: |
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Etait-ce lui?
Source : Opéra National du Rhin
La biographie de Bertrand d'At
Le Ballet du Rhin est une compagnie de bon niveau, qui affiche chaque année une programmation assez ambitieuse. J'ai eu la chance de la connaître au moment de sa splendeur, lorsqu'elle était dirigée par Jean Sarelli. A cette époque, Serge Lifar en personne se déplaçait à Strasbourg, où ses ballets étaient fréquemment représentés, alors qu'on ne les jouait plus à Paris. Dans les années 80-90, le Ballet du Rhin a traversé ce qu'il faut bien appeler une periode de décadence, avec des crises internes, des problèmes avec la Ville de Mulhouse qui je crois ne voulait plus contribuer à son financement, et c'est Bertrand d'At qui, depuis son arrivée à la direction en 1997, a remis de l'ordre et rendu à la troupe une grande partie de son lustre passé.
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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Avr 18, 2004 12:50 am Sujet du message: |
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Yes.
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