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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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haydn Site Admin
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1882
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Posté le: Sam Mar 04, 2006 2:22 am Sujet du message: |
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Un grand merci Haydn, ces photos sont magnifiques !
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Sam Mar 04, 2006 10:20 am Sujet du message: |
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Il y en aura d'autres, de la première, mais patience...
Après l’événement, parfaitement inattendu, de la nomination d’Hervé Moreau – Pierre Combescot va lui consacrer au moins une page entière dans le Canard enchaîné!- revenons un peu sur le spectacle de ce vendredi 3 mars 2006.
Je ne commenterai pas la prestation de M. Moreau, cela n’aurait pas grand sens, car la seule chose que l’Histoire retiendra, c’est qu’il devint Etoile ce jour-là et qu’il entrera par surprise dans la légende du Ballet de l’Opéra de Paris.
Curieusement, les rôles ont été un peu inversés lors de la représentation, et on pourrait presque dire que c’est Aurélie Dupont – Nikiya –, qui s’est mise au service de son partenaire masculin, très attentive, et qui n’a jamais cherché à lui voler la vedette. Le duo avec Yann Bridard – qui fort heureusement n’en a pas fait «de trop» - dans l’adage «de l’Esclave» au 1er acte a également été une fort belle réussite, tout comme la célèbre «Variation du serpent» au II, même si Aurélie Dupont semble encore une fois quelque peu refuser de s’abandonner au lyrisme – par peur de sombrer dans le mièvrerie? – et demeure d’une grande retenue dans sa gestuelle.
Inutile de s’appesantir sur la formidable Idole dorée incarnée par Emmanuel Thibault, qui lui, attend toujours une hypothétique reconnaissance de son talent et se console en assurant, avec une maestria digne des plus grands, tous les seconds rôles du répertoire.
A notre sens, la véritable héroïne de la soirée fut néanmoins Dorothée Gilbert, qui a d’autant plus de mérite qu’elle a assumé sa tâche alors qu’elle s’était assez sérieusement blessée en répétition quelques jours auparavant.
Si Mlle Gilbert a toujours ébloui le public par son excellence technique, elle ne nous avait pas forcément convaincu par ses qualités d’actrice, et nous avions plusieurs fois pointé qu’un sourire radieux ne saurait éternellement lui servir d’alibi. Force est de constater que la jeune Première danseuse a su prendre la mesure de cette difficulté, et que sa Gamzatti ne souffrait absolument aucun reproche, que ce soit sur le plan de la danse pure ou sur celui de la pantomime, savamment élaborée, avec juste ce qu’il faut d’exagération pour que l’expression soit perceptible de partout dans l’immense salle de l’Opéra Bastille. L’on savait que Dorothée Gilbert était une formidable équilibriste, capable de tenir une pose sur pointes durant d’interminables secondes. L’on sait maintenant également qu’elle possède les qualités d’une vraie comédienne. Si des consécrations trop précoces ne sont pas forcément les bienvenues, on pouvait néanmoins espérer que cette soirée sonne – aussi – son heure de gloire. Le destin en a décidé autrement, mais Mlle Gilbert aura au moins pu quitter la scène avec la fierté que procure le sentiment du devoir accompli.
Deux autres danseuses ont également fait très forte impression. Myriam Ould-Braham, tout d’abord, débordante de vie, qui nous a gratifié d’une danse Manou d’une absolue perfection au second acte. Encore un talent – pour ne pas dire un génie – en attente de reconnaissance. L’antichambre du Parnasse, au Ballet de l’Opéra de Paris, semble décidément fort embouteillée par les temps qui courent…
Ensuite, Fanny Fiat, éblouissante dans la «purge» pourtant abominable que constitue la Danse indienne, et qui nous fera regretter amèrement de ne pas la voir en Gamzatti, rôle sur lequel elle a été pressentie, mais non titularisée. Elle aussi mériterait qu’on lui donne enfin sa chance…
Derniers héros de cette soirée mémorable, le chef russe Pavel Sorokin et l’Orchestre de l’Opéra, qui nous auraient presque fait croire que Ludwig Minkus était allé suivre un recyclage auprès de Tchaïkovsky! Les tempi pris par M. Sorokin étaient nettement plus allants que ceux pratiqués d’ordinaire, la pâte de l’orchestre devenait d’une merveilleuse finesse, et l’on prenait un grand plaisir à l’audition de la partition – pourtant pas bien fameuse – de cette Bayadère. Il faut espérer que le Maestro moscovite sera très bientôt redemandé pour diriger les représentations de ballet en terre de France!
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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Mar 04, 2006 11:36 am Sujet du message: |
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Citons aussi, Isabelle Ciaravola, Mélanie Hurel, Emilie Cozette dans les variations du troisième acte. Toutes trois ont brillé de puissance, de précision et de grâce même si une malheureuse chute est venue contrarier Melle Hurel, copieusement applaudie par un public en pamoison...
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Lanou
Inscrit le: 12 Déc 2004 Messages: 352 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Mar 04, 2006 12:48 pm Sujet du message: |
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C'est un spectacle qui fonctionne toujours incroyablement bien, les décors et les costumes sont absolument sublimes. La distribution de la première, que j'ai vue à la générale, est sublime: Mlle Dupont, que je n'apprécie pas outre mesure, m'a beaucoup touché par son engagement et sa danse pure. Un rôle qui lui convient parfaitement, à mes yeux tout du moins. Mlle Gilbert, que l'on ne présente également plus, m'a impressionné par sa pantomime expressive (la scène de la confrontation....), et je suis presque moins étonné par sa technique, dont on sait qu'elle est parfaite, que par sa présence. Gamzatti est un personnage dont elle ne fait qu'une bouchée, une véritable tornade sur scène!!! Hervé Moreau est très beau, très agréable danseur, avec un sens de l'équilibre appréciable, et une vivacité remarquable. Un très bon partenaire également, bravo pour sa nomination, peut être inattendue, mais pas usurpée.
Une mention spéciale Pour Mlle Ould-Braham pour une danse manou très propre, et Mlle Ciaravola très joueuse dans sa variation de la première ombre ( Mlles Hurel et Cozette ne déméritent pas non plus).
Un spectacle qui prend encore et toujours, surtout avec une direction très attentive, malgré la musique parfois insupportable de Minkus.
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1882
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Posté le: Sam Mar 04, 2006 1:05 pm Sujet du message: |
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Entièrement d'accord avec votre commentaire, Lanou. J'a assisté comme vous à la générale.
Hervé Moreau et Dorothée Gilbert sont les danseurs qui m'ont le plus impressionnée (avec aussi une mention particulière pour Myriam Ould-Braham en danse manou, un petit bijou).
Lui a été encore meilleur qu'en Roméo et Siegfried, beaucoup plus à l'aise. Beau physique, belle technique mais aussi excellent partenariat avec Aurélie Dupont. Et il racontait une histoire !
Elle a été vraiment parfaite dans son mime et le duo avec A. Dupont marchait à merveille. Et ses fouetttés !
Alors espérons que D. Gilbert sera bientôt récompensée meme si j'aimerais beaucoup que l'on rende aussi hommage au travail hors pair d'Isabelle Ciaravola...
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Sam Mar 04, 2006 1:33 pm Sujet du message: |
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En ce qui concerne les Ombres, je n'en avais pas parlé, tout pris dans le feu de la nomination d'Hervé Moreau.
Même si je suis un inconditionnel d'Isabelle Ciaravola, j'avoue que j'ai été particulièrement impressioné par Emilie Cozette, époustouflante de maitrise et de précision. Après sa superbe Odette/Odile, elle risque de s'imposer comme l'une des spécialistes des rôles en tutus plats, si je puis m'exprimer ainsi.
En ce qui concerne la chute de Mlle Hurel, ce sont des choses qui arrivent aux meilleurs, et comme Fanchon l'a signalé, la même mésaventure est arrivée à Andreï Uvarov, la star du Bolchoï, en tournée à Bruxelles. Il faut noter que le public a eu une attitude noble, et que des trois ombres, c'est Mlle Hurel qui a été la plus applaudie, pour la réconforter un peu dans ce moment difficile.
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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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Audrey
Inscrit le: 02 Nov 2004 Messages: 97 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Mar 05, 2006 12:49 am Sujet du message: |
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Haha, Pierre, figurez vous que je me pose la meme question a l'examen des fabuleuses photos de Haydn...
Je pensais a un academique lycra ultra fin (on fait des miracles maintenant avec les materiaux) recouvert de ce fameux pigment, et a un maquillage du visage. Je serais curieuse de connaitre la reponse a l'enigme...
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Dim Mar 05, 2006 12:58 am Sujet du message: |
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J'irai me renseigner, pour savoir exactement comment ce résultat est obtenu. C'est assez stupéfiant, car il faut aussi que le produit et/ou la technique utilisés resistent pafaitement à la transpiration, ceci d'autant plus que le rôle de l'Idole dorée, bien que bref, demande un engagement physique des plus intenses. Je suis d'ailleurs impatient de voir ce que va donner Alessio Carbone dans ce même personnage, même si je regrette amèrement de ne pas pouvoir l'admirer - tout comme E. Thibault - dans Solor, qui n'est pas un rôle princier exactement de la même nature que Siegfried ou Désiré, et qui peut parfaitement être confié à un danseur de demi-caractère, tel notre Italien préféré!
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Petite Etoile
Inscrit le: 06 Juin 2004 Messages: 221 Localisation: Paris
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1882
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Posté le: Dim Mar 05, 2006 8:11 pm Sujet du message: |
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Effectivement on aurait bien aimé avoir le plaisir de découvrir Emmanuel Thibault et Alessio Carbone en Solor. Mais ne nous tentez pas, Haydn !
Un petit reportage sur l'exposition-hommage à Noureev au Conservatoire de Paris au JT de 13h de TF1 de samedi 4 mars. On y voit quelques images de La Bayadère avec Dupont/Moreau. Aurélie Dupont rappelle qu'il est important de respecter le style du chorégraphe.
http://videos.tf1.fr/video/news/lesjt/?trk=1&e=36
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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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