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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1313
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Posté le: Mar Avr 17, 2018 12:51 pm Sujet du message: |
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Paco,
Un immense merci de prendre le temps d'écrire sur ces soirées londoniennes !
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Florine
Inscrit le: 16 Juil 2006 Messages: 293 Localisation: Londres
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Posté le: Mer Avr 18, 2018 2:18 am Sujet du message: |
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paco a écrit: |
Pour le reste, Mayerling réunit le même soir Lamb, Nunez, Osipova et Watson, |
... et Hayward
Citation: |
Concernant Federico Bonelli justement, on observe avec questionnement sa quasi-absence du RB cet automne, en dehors de 2 représentations de fin de série de Mayerling. Il ne réapparait que tard en janvier (pour la fin de la reprise de Casse-Noisette). A deux ou trois ans de la retraite cette absence interroge : déjà en pré-retraite ? (incompréhensible vue sa santé technique exceptionnelle, digne d'un à peine trentenaire comme le furent Bolle, Le Riche et Acosta à son âge) ? Des engagements en "Guest" dans d'autres compagnies pendant cette période ? Dommage en tous cas, pour le peu de temps qu'il nous reste à le voir, on eût aimé le voir davantage programmé. |
Ca m'etonnerait s'il ne sera pas distribue dans Infra et/ou Symphony in C.
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Florine
Inscrit le: 16 Juil 2006 Messages: 293 Localisation: Londres
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Zoe18
Inscrit le: 10 Déc 2015 Messages: 98
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Posté le: Ven Avr 20, 2018 11:56 pm Sujet du message: |
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La bonne idée du ROH: la retransmission en direct, en plein air et gratuite du Lac des Cygnes le 12 juin (Nunez/Muntagirov).
http://www.roh.org.uk/about/bp-big-screens
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Posté le: Sam Avr 21, 2018 3:43 pm Sujet du message: |
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Reprise de Marguerite et Armand en ce moment au RB, après la série mémorable de juin 2017. Distributions en partie identiques (Osipova-Shklyarov, Ferri-Bonelli) mais également des « premières » : Cuthbertson-Ball notamment, dont on attend beaucoup (on imagine à quel point la Marguerite de Lauren Cuthbertson doit être attachante). En ce qui me concerne, budget oblige – ce printemps au RB est particulièrement cruel car on aimerait assister à plus d’une dizaine de représentations tant les distributions qui alternent dans Manon, M&A et le Lac des Cygnes sont passionnantes-, je ne verrai qu’une représentation et j’ai jeté mon dévolu sur Ferri-Bonelli, tant ce tandem m’avait marqué l’an dernier.
Je ne reviendrai pas en détails sur leur interprétation (on retrouvera mon compte-rendu 2017 en bas de la page 120 de ce fil), qui est à peu près identique et toujours aussi fascinante. Alessandra Ferri compose une Marguerite dépassée par son destin, qui se raccroche avec un abandon mélancolique aux quelques éléments de vie qu’Armand lui offre mais dont on sent bien, dans l’expression de son visage, qu’elle sait à tout moment qu’elle est condamnée. A 55 ans, Ferri fascine toujours autant par son agilité et son aisance sur scène, et surtout une présence romantique qui émeut à chaque instant. Il y a chez elle cette forme de spleen, de tristesse intérieure qui ressort constamment et qui touche au plus profond de nous-même, un peu à la manière d’une Dominique Sanda ou d’autres stars du cinéma italien des années 60-70.
A ses côtés, Federico Bonelli est toujours aussi original dans son approche d’un Armand déjà mûr, adulte, aristocrate, qui ne fend l’armure que dans la scène de colère d’une violence expansive au 3e tableau, et enfin dans son désespoir au tout dernier acte, comme si jusque là il n’avait pas saisi la portée des événements et « n’atterrissait » qu’une fois Marguerite en train d’expirer dans ses bras.
Ce qui bouleverse dans cette interprétation, c’est l’alchimie qui règne entre les deux interprètes, une douceur immatérielle (surtout perceptible dans les deux premiers tableaux, les bras de Bonelli enlaçant Ferri semblant se transformer en un duvet soyeux, de douces plumes d’un oiseau aux grandes ailes), cette musicalité qui crée une osmose parfaite avec le piano de Robert Clark dans la fosse, dont le moindre rubato trouve son miroir naturel sur le plateau. Concernant le pianiste d’ailleurs, chapeau bas : son interprétation de Liszt est à la fois personnelle, pleine de vie, un vrai moment de piano et pas un simple accompagnement du plateau. Et il assure cette partition redoutablement difficile tous les soirs !
Pour compléter le programme Mixed Bill, une reprise de Obsidian Tear (McGregor) sur une musique de Esa-Pekka Salonen. Un ballet qui a ma foi fort mal vieilli (déjà !), qui apparait prétentieux et ennuyeux, malgré le fait que le RB ait réuni sur le plateau tout ce que la compagnie compte comme Solists et First Solists les plus prometteurs et excitants qui soient : Bella, Hay, Sambé, Clarke, Sissens…
Autre complément, bien plus réjouissant celui-là : Elite Syncopations (MacMillan), qui explose pendant 35 minutes comme une succession de bouteilles de champagne. Cela vit, pétille, bondit, joue, s’amuse, virevolte, … L’ensemble est euphorisant et interprété avec un entrain, une joie de danser, une grâce dans les mouvements, qui donnent à ces 35 minutes un goût de trop peu : « comment ? c’est déjà fini ? ».
De retour à la maison, je me suis plongé dans diverses vidéos Youtube de ce ballet, au RB et ailleurs. Eh bien désolé pour les nostalgiques du passé : ce n’était pas mieux avant ! J’ai trouvé un grand fossé entre la virtuosité, les bulles de champagne, la légèreté, qui émanaient du plateau du RB cette semaine et les interprétations beaucoup plus sages et académiques que j’aie pu voir sur Youtube, y compris celles du RB des années 90.
Cette semaine, le plateau a été dominé par une Sarah Lamb absolument hypnotisante de bout en bout : d’une précision technique inimaginable, elle illumine ces 35 minutes d’une présence à la fois pleine de grâce et de piquant, séductrice et malicieuse. Cette musique et cette chorégraphie semblent faire partie de son ADN et elle transforme chaque instant de sa danse en joie pure et en rayons de soleil. Elle est tout simplement géniale (et je sais que des amis dansomaniens vont se moquer de moi en lisant ma prose ébahie et encore sous le charme, mais j’assume !). Avec la présence dans la compagnie de Osipova et Nunez, on a un peu tendance à oublier Sarah Lamb lorsque l’on parle des gloires du RB, et c’est dommage car elle confirme cette fois encore qu’elle est une artiste exceptionnelle que bien des compagnies européennes aimeraient avoir…
Autre élément fascinant de ces Eilte Syncopations : James Hay – dont on se demande pourquoi il n’est toujours pas Principal-, qui lui aussi a fait sien ce langage chorégraphique. Outre une maîtrise technique impeccable et une virtuosité pleine d’engagement – ce que l’on savait de lui depuis qu’il avait été la doublure de McRae dans Rhapsody- , il mêle à sa danse un petit côté swing et humoristique avec beaucoup de finesse, sans en rajouter, plus dans l’ironie que dans le comique. C’est subtil, toujours élégant, beau.
Tous les artistes ont, à divers moments, contribué à la réussite de ces Elite – dont le titre ce soir-là était tout à fait à propos- : Yuhui Choé, Tierney Heap, Itziar Mendizabal, William Bracewell, Tristan Dyer, David Yudes…
Reste le cas Ryoichi Hirano, dont j’avoue avoir bien du mal à parler de peur de blesser… Le problème de ce Principal est complexe : la technique est solide, le partenaire très fiable, l’interprète intelligent et on sent qu’il a fait siens les codes de ce langage chorégraphique. A bien des égards je pense que des compagnies moins luxueuses que le RB seraient très heureuses de l’avoir comme Principal. Mais ce qui est terrible et tellement difficile à améliorer, c’est l’absence totale de grâce et de charisme qui émane de sa danse, quelque soit le ballet. On ressent plutôt une sorte de dureté, de rigidité, qui empêche d’adhérer et de se concentrer sur ce qu’il fait (et amène plutôt à fermer les yeux) – et encore une fois, nul doute qu’il danse fort bien d’un point de vue strictement académique-. Sur d’autres fils, Sophia disait souvent qu’être Etoile c’est une présence avant tout, un rayonnement, eh bien dans le cas d’Hirano, clairement pour moi il n’est pas Principal. Un bon soliste, mais pas Principal. Ce qui est terrible, c’est que désormais l’agencement des distributions du RB fait que l’on ne peut quasiment plus voir Lamb sans Hirano…
Mais ceci n’a en rien gâché la fête car son rôle y est relativement réduit. Avec M&A de Ferri-Bonelli et Elite de Lamb-Hay, on a eu largement de quoi rentrer chez soi avec plein d’émotions !
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Sam Avr 21, 2018 7:37 pm Sujet du message: |
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Merci beaucoup paco pour ce compte-rendu détaillé! |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Lun Avr 30, 2018 8:57 am Sujet du message: |
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Petit rappel : Manon est retransmis en direct le 3 mai, avec une nouvelle distribution - Sarah Lamb et Vadim Muntagirov (la dernière fois, c'était Nunez/Bonelli, il me semble).
http://www.roh.org.uk/news/catch-the-royal-ballets-manon-live-in-a-cinema-near-you-on-3-may-2018
Les cinémas où on peut le voir à Paris (trouvés via le moteur de recherche : https://www.roh.org.uk/showings/manon-live-2018) :
Escurial Panorama
11 Boulevard du Port Royal, Paris, 75013, France
Cinema Chaplin Denfert
24 Place Denfert-Rochereau, Paris, 75014, France
Publicis Cinémas
129 Avenue des Champs Elysees, Paris, 75008, France
Cinema Chaplin Saint Lambert
6 Rue Peclet, Paris, 75015, France
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jubmes
Inscrit le: 24 Déc 2015 Messages: 19
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Posté le: Mer Mai 02, 2018 9:23 am Sujet du message: Manon au cinéma |
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J'ai découvert par hasard que Manon est retransmis demain en direct à Bordeaux au cinéma CGR le Français ; sauf erreur de ma part, le moteur de recherche ne mentionne pas cette séance.
https://www.cgrcinemas.fr/lefrancais/film/211084/
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Alvaro
Inscrit le: 08 Déc 2008 Messages: 124
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Posté le: Sam Mai 05, 2018 10:07 am Sujet du message: |
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2 pages d'interview de Liam Scarlett dans le Times d'hier. Grosso modo :
- retour au tutu classique (en remplacement des horribles costumes de la production précédente)
- essai de coller au plus près à ce que l'on imagine être la chorégraphie de Petipa
- il a re-créé lui-même les danses de caractère du III, à l'exception de la Danse napolitaine où il a repris la chorégraphie d'Ashton
- rétablissement, dans l'Acte IV, de pages de musique qui ont été coupées au fil des traditions (j'ignorais qu'il y avait des coupures au IV...)
- comme déjà annoncé, focalisation sur le personnage de Siegfried (un peu comme chez Noureev)
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Sam Mai 05, 2018 12:11 pm Sujet du message: |
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Ce sera difficile de faire pire que l'épouvantable production d'Anthony Dowell, régulièrement décriée même en Angleterre. On ne peut qu'approuver la décision du Royal Ballet de passer à autre chose. Je suis en tous cas très curieux de voir ce que Liam Scarlett réussira à faire de ce Lac des cygnes "relooké". |
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