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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Ven Mar 02, 2018 8:19 am Sujet du message: Orphée et Eurydice / P. Bausch -ONP Garnier 24/03-06/04/2018 |
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Pré-distributions :
Orphée : Bullion ou Magnenet ou Paul
Eurydice : Gillot ou Renavand
Amour : Zusperreguy ou Ranson
Acte 1 / Femmes : Cozette, Grinsztajn, Zusperreguy, Bance, Granier, Laffon ou Jocquevielle, Robert ou Higgins, Westermann ou Bourdon, Hilaire, Ranson, De Bellefon, Raux ou Fujii, remp. Bourdon, Higgins, Fujii, Jocqueviel
Acte 1 / Hommes : Chaillet, Bertaud, Renaud, Stokes, Demol, Botto, Vantaggio, remp. Lafon, Melac, Vigliotti, Coste, Murez
Acte 2 / Femmes: Cozette, Grinsztajn, Zusperreguy, Bance, Granier, Laffon ou Jocquevielle, Robert ou Higgins, Westermann ou Bourdon, Hilaire, Ranson, Raux ou Fujii, remp. De Bellefon, Bourdon, Higgins, Fujii, Jocqueviel
Acte 2 / Hommes : Demol ou Bertaud, Stokes, remp. Vigliotti
Les Cuirs : Chaillet, Houette ou Botto, Renaud ou Demol, remp. Melac, Coste
Les Furies : Hilaire ou Jocqueviel, Zusperreguy ou Grinsztajn, Bance ou Robert, Granier ou Westermann, Ranson, remp. Bourdon, Higgins, De Bellefon, Jocqueviel |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Lun Mar 05, 2018 11:23 pm Sujet du message: |
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(pub gratuite, comme toujours sur Dansomanie) :
MARIE-AGNÈS GILLOT
EN DÉDICACE
A l'issue de la représentation d'Orphée et Eurydice du lundi 26 mars 2018 (vers 21h45), Bel Air Classiques et la Galerie de l'Opéra s'associent pour organiser à la boutique du Palais Garnier une rencontre-dédicace avec Marie-Agnès Gillot.
Marie-Agnès Gillot, nommée Etoile du Ballet de l'Opéra en 2004, fera bientôt ses adieux à la scène de l'Opéra de Paris dans le rôle d'Eurydice du ballet de Pina Bausch ; un rôle qu'elle aura décidément marqué de son empreinte et qu'elle a choisi de danser pour ses dernières représentations. En 2008, Bel Air filmait déjà son exceptionnelle interprétation de ce ballet emblématique pour une retransmission en direct sur ARTE, avant de l'éditer en Blu-ray et DVD en 2009, puis dans le Coffret Ballet de l'Opéra de Paris en 2017. Ce titre compte toujours parmi nos best-sellers.
Bande-annonce :
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Delly
Inscrit le: 14 Juin 2016 Messages: 603
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Posté le: Mer Mar 07, 2018 12:47 am Sujet du message: |
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Aurons nous une soirée de ballet télévisée, comme ce fut le cas -à juste titre- pour les départs de N. Le Riche puis A. Dupont? Elle le mériterait !!
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Zoe18
Inscrit le: 10 Déc 2015 Messages: 98
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Posté le: Mar Mar 13, 2018 5:23 pm Sujet du message: |
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Toujours pas de distributions sur le site de l’ONP, à une dizaine de jours de la première! On peut s’attendre à ce que Marie-Agnès Gillot assure le début de la série et Alice Renavand la fin, mais bon...
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Jeu Mar 22, 2018 3:30 pm Sujet du message: |
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Distributions par dates :
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Zoe18
Inscrit le: 10 Déc 2015 Messages: 98
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Posté le: Jeu Mar 22, 2018 5:34 pm Sujet du message: |
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Je n’ai encore jamais vu « Orphée et Eurydice » mais j’ai pris une place pour cette série. Quand je vois que Marie-Agnès Gillot et Stéphane Bullion vont le danser 6 fois en l’espace de 8 jours, je me pose la question du degré d’exigence physique du ballet. 6 fois en 8 jours, c’est faisable? J’ai juste vu des extraits sur YouTube, je ne sais pas ce que donne l’intégralité du ballet.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Jeu Mar 22, 2018 5:37 pm Sujet du message: |
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C'est exigeant, mais ce n'est pas non plus s'envoyer 6 Lac des cygnes en 8 jours... Je pense que Marie-Agnès Gillot sait ce qu'elle fait. C'est physiquement moins violent que Le Sacre aussi, même si c'est beaucoup plus long. |
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Constance
Inscrit le: 13 Juin 2016 Messages: 87 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Mar 22, 2018 11:02 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
C'est exigeant, mais ce n'est pas non plus s'envoyer 6 Lac des cygnes en 8 jours... Je pense que Marie-Agnès Gillot sait ce qu'elle fait. C'est physiquement moins violent que Le Sacre aussi, même si c'est beaucoup plus long. |
Espérons-le, Haydn! Cependant, ce que Marie Agnès Gillot a montré dans Boléro, alors qu'elle parle dans le Figaro du "manque d'exigence [qui] l'agace", m'inquiète fort et ne me donne pas une grande idée de sa lucidité. Croisons les doigts.
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tuano
Inscrit le: 27 Mar 2008 Messages: 1208 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Mar 23, 2018 8:59 am Sujet du message: |
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E.Cozette a finalement encore été retirée des distributions.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Dim Avr 01, 2018 4:07 pm Sujet du message: |
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Constance a écrit: |
haydn a écrit: |
C'est exigeant, mais ce n'est pas non plus s'envoyer 6 Lac des cygnes en 8 jours... Je pense que Marie-Agnès Gillot sait ce qu'elle fait. C'est physiquement moins violent que Le Sacre aussi, même si c'est beaucoup plus long. |
Espérons-le, Haydn! Cependant, ce que Marie Agnès Gillot a montré dans Boléro, alors qu'elle parle dans le Figaro du "manque d'exigence [qui] l'agace", m'inquiète fort et ne me donne pas une grande idée de sa lucidité. Croisons les doigts. |
Tout s'est bien passé pour Marie-Agnès Gillot, et le choix s'est avéré pertinent (et un peu en phase avec les circonstances, comment ne pas voir en elle l'Eurydice qu'un Orphée bienveillant veut désespérément tirer de sa retraite forcée). Pas beaucoup de risques techniques - c'est surtout Orphée / Stéphane Bullion qui bosse dans l'affaire, la présence scénique fait le reste.
La troupe de l'Opéra, elle, est à l'aise dans ce répertoire qu'elle a beaucoup travaillé du temps de Brigitte Lefèvre. C'est Muriel Zusperreguy, très mutine, qui incarnait le rôle d'Amour le soir du 31 mars 2018. J'ai toutefois une petite préférence personnelle pour Charlotte Ranson, dont la blondeur d'angelot baroque s'accorde remarquablement à la musique de Gluck. dans le "corps de ballet" - on devrait davantage parler d' "ensemble de solistes", celles qui ressortaient le mieux - et qui étaient aussi mises en avant par la chorégraphie - étaient Eve Grinsztajn, Juliette Hilaire et Christelle Granier.
Chez les messieurs, hormis Stéphane Bullion, c'est surtout Vincent Chaillet qui se distinguait. Que ses fans en profitent, il quittera (pour un an au moins) la compagnie à la fin de cette saison.
Dans la chorégraphie, une chose m'est apparue de manière plus évidente que lors des représentations précédentes : la proximité de l'argument avec celui du second acte de Giselle, qui n'a d'ailleurs pas échappée à Pina Bausch. Le Ballet des Ombres heureuses - ici, une mise en abîme, un "ballet dans le ballet" en quelque sorte - du troisième tableau est une quasi-citation de l'ouvrage de Perrot et Coralli. La scène est d'ailleurs particulièrement réussie. En revanche, je suis toujours circonspect quant à la fin de l'ouvrage, qui se termine par la mort "définitive" d'Orphée et d'Eurydice, qui va clairement à l'encontre des intentions de Gluck, qui souhaitait une fin heureuse (Amour surgit à l'ultime seconde pour empêcher Orphée, désespéré, d'attenter à ses jours, et lui rend Eurydice - l'affaire se conclut par un chœur de louanges "Trionfi Amore / Gepriesen sei Amore"). Chez Pina Bausch, il n'y a que le Noir qui triomphe, mais l'allégresse est un sentiment qui a toujours paru parfaitement étranger à la tourmentée papesse de la danse contemporaine allemande.
Déception du côté de l'orchestre. L'Ensemble Balthazar Neumann et son chef, Thomas Hengelbrock, m'avaient laissé un bien meilleur souvenir lors de l'entrée au répertoire de l'ouvrage (il faudrait fouiller dans les archives de Dansomanie, si cela amuse quelqu'un), mais ma mémoire peut défaillir. Là, on a quelque chose de très linéaire, monocorde, qui en rajoute dans la noirceur, mais distille aussi un certain ennui. Les solistes vocaux sont sans éclat particulier. en revanche, j'ai trouvé le chœur excellent.
Dernière édition par haydn le Lun Avr 02, 2018 10:11 am; édité 1 fois |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Dim Avr 01, 2018 4:08 pm Sujet du message: |
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tuano a écrit: |
E.Cozette a finalement encore été retirée des distributions. |
Elle était bien là finalement. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Dim Avr 01, 2018 4:25 pm Sujet du message: |
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Et pour ceux qui seraient lassés de certaines impostures baroques, le célèbre "Que faro, senza Euridice" - "J'ai perdu mon Eurydice" ou encore "Ach wohin, ohne Eurydike" dans la traduction allemande utilisée par Pina Bausch, chanté par l'une des plus grandes voix du vingtième siècle, Giulietta Simionato. Un modèle. En revanche, oubliez l'accompagnement orchestral - Karajan et les Wiener Philharmoniker enregistrés au Festival de Salzbourg en 1959 sont passablement patauds). :
https://youtu.be/QbInQo2rJt4?t=1h10m5s |
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Constance
Inscrit le: 13 Juin 2016 Messages: 87 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Avr 01, 2018 7:24 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
Constance a écrit: |
haydn a écrit: |
C'est exigeant, mais ce n'est pas non plus s'envoyer 6 Lac des cygnes en 8 jours... Je pense que Marie-Agnès Gillot sait ce qu'elle fait. C'est physiquement moins violent que Le Sacre aussi, même si c'est beaucoup plus long. |
Espérons-le, Haydn! Cependant, ce que Marie Agnès Gillot a montré dans Boléro, alors qu'elle parle dans le Figaro du "manque d'exigence [qui] l'agace", m'inquiète fort et ne me donne pas une grande idée de sa lucidité. Croisons les doigts. |
Tout s'est bien passé pour Marie-Agnès Gillot, et le choix s'est avéré pertinent (et un peu en phase avec les circonstances, comment ne pas voir en elle l'Eurydice qu'un Orphée bienveillant veut désespérément tirer de sa retraite forcée). Pas beaucoup de risques techniques - c'est surtout Orphée / Stéphane Bullion qui bosse dans l'affaire, la présence scénique fait le reste. |
Oui, effectivement, tout s'est bien passé et c'est le chien Gabi qui a fait le plus dur techniquement, avec un vol plané hilarant lors des saluts et embrassades à la fin de la représentation !
Magnifique ballet et sublime musique. On a vu qu'il ne suffit pas de chorégraphier une partition merveilleuse pour faire un grand ballet (on se souvient du calamiteux Chant de la Terre de Neumeier, entre autre...) . Ici, même si, comme vous le dites Haydn, l'intention finale de Gluck n'est pas respectée, il y a une osmose, un enchevêtrement de deux créations extraordinaires pour aboutir à un nouveau chef-d'œuvre.
Marie Agnès Gillot a donné là ce qu'elle fait le mieux aujourd'hui, la présence, la fluidité, la musicalité et c'était très beau, même si je n'ai pas tout à fait retrouvé l'impression miraculeuse d'il y a quatre ans. Stéphane Bullion, très en forme ces temps-ci, danse avec beaucoup d'engagement cette incarnation christique d'Orphée; la légère gaucherie et la tristesse mystérieuse qui l'accompagnent toujours se fondent très bien dans la chorégraphie de Pina Bausch. Muriel Zusperreguy est ravissante en Amour, mais, comme vous Haydn, j'ai, pour ce rôle, un faible pour Charlotte Ranson, qui est d'ailleurs remarquable dans le "corps de solistes" qui entoure les protagonistes principaux. Mention spéciale également pour Christelle Granier, ainsi qu'à Eve Grinsztajn et à Emilie Cozette, qui tire son épingle du jeu, et pour Vincent Chaillet, mais toutes et tous étaient excellents.
Certes, les chanteuses ne sont pas des prime donne assolute mais elles chantent et jouent d'un même corps et elles possèdent parfaitement cette nouvelle partition qu'il leur est demandé d'incarner. Les choeurs sont magnifiques, l'orchestre et le chef manquent effectivement un peu de frémissement.
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JMJ
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 675
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Dim Avr 01, 2018 8:51 pm Sujet du message: |
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Constance a écrit: |
Certes, les chanteuses ne sont pas des prime donne assolute mais elles chantent et jouent d'un même corps et elles possèdent parfaitement cette nouvelle partition qu'il leur est demandé d'incarner. Les choeurs sont magnifiques, l'orchestre et le chef manquent effectivement un peu de frémissement. |
Quand je parlais de "certaines impostures baroques" je ne visais pas les chanteuses qui ont officié hier soir, c'était une remarque d'ordre général concernant des artistes lyriques dépourvus de moyens et qu'on recycle dans ce répertoire. Dans le cas de L'Orphée et Eurydice chorégraphié par Pina Bausch, il faut - malheureusement, et c'est là une des limites de l'exercice - des voix pas trop éclatantes, car sinon, l'attention du spectateur est totalement détournée de la danse. Dans la conception de Bausch, ce sont les chanteurs qui sont en réalité les doublures des danseurs, et pas l'inverse, même si les apparences sont parfois trompeuses.
JMJ a écrit: |
C'est extraordinaire de présence charnelle, et en ce sens l'antithèse de Kathleen Ferrier. |
Pour faire plaisir à JMJ, Kathleen Ferrier, à Amsterdam en 1951, avec un orchestre (celui de l'Opéra des Pays-Bas) dirigé par un Charles Bruck malheureusement pas plus subtil que Karajan dans la version citée plus haut :
https://youtu.be/taa2bB_iH4s?t=1m17s |
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