Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1681
|
Posté le: Dim Jan 14, 2018 2:22 pm Sujet du message: |
|
|
De toute façon, moins on danse de classiques, plus c'est dur.
|
|
Revenir en haut |
|
Oriane
Inscrit le: 07 Fév 2016 Messages: 83
|
Posté le: Dim Jan 14, 2018 2:30 pm Sujet du message: |
|
|
Alexis29 a écrit: |
Mais ce que j'ai vu de Don Quichotte était plutôt beaucoup mieux qu'il y a quelques années...
(Heymann exceptionnel jamais vu la première variation avec autant de nuances...). |
Ce que j'ai vu cet hiver me désole encore plus.
La compagnie peut viser l'excellence dans le classique. Elle en a les moyens. C'est tout de même étrange d'attendre ce genre d'occasion (rare) pour se rendre compte à quel point certains danseurs sont bons.
|
|
Revenir en haut |
|
sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
|
Posté le: Dim Jan 14, 2018 2:34 pm Sujet du message: |
|
|
Je suis d'accord pour ce qui est des solistes de cette série, on a clairement scindé la compagnie en deux, avec les meilleurs "classicistes" sur DQ (et un danseur exceptionnel), mais beaucoup plus mitigée sur l'état du corps de ballet et la transmission du style.
|
|
Revenir en haut |
|
JulietteA
Inscrit le: 07 Fév 2016 Messages: 275
|
Posté le: Dim Jan 14, 2018 2:47 pm Sujet du message: |
|
|
Tout à fait désolée de cette programmation, même s'il y a des choses très intéressantes. D'après ce que j'ai vu, les danseurs du ballet de l'opéra peuvent toujours plus qu'honorablement danser les classiques. Quant au corps de ballet, raccourcir les séries interminables des ballets - comme celles du Lac la prochaine saison - et programmer d'autres classiques pourrait peut-être les motiver davantage (?).
|
|
Revenir en haut |
|
Bernard45
Inscrit le: 06 Avr 2008 Messages: 498 Localisation: Orléans
|
Posté le: Dim Jan 14, 2018 3:26 pm Sujet du message: |
|
|
Bon, c’est facile d’écrire « Faudrait ci, faudrait ça », et « pas de ci et pas de ça ! ». Le monde évolue, la société avec, et la culture aussi. Du moins en France. Je ne suis pas sûr qu’en Russie, ce soit la même chose. Le Bolchoï reste campé sur le classique (ou néo-classique), la seule programmation contemporaine au cinéma a été un échec relatif. Ceci pour des raisons sociétales qu’il est difficile, pour nous Français, de bien cerner.
Personnellement, je considère que l’avenir de la Danse en France, c’est du côté contemporain, voire des arts de la rue qu’il faut aller le trouver. En ce sens, l’ONP essaie de suivre, avec de grandes difficultés, certes. L’irruption du Krump sur le plateau de Bastille en est un exemple réjouissant. Tant Lissner que Dupont n’ont pas pu ne pas donner leur accord sur ce projet. Mais l’ONP est tiraillé entre un ballet de 150 danseurs qu’il faut bien faire vivre, tous formés au classique, un art en constante évolution et un public divers, aux attentes contradictoires.
Il se passe des tas de choses, et pas seulement en France, en dehors du classique. Il n’y avait qu’à voir la programmation internationale du « Temps d’aimer » à Biarritz en septembre dernier pour s’en persuader. Je viens aussi d’assister à un formidable spectacle de danse baroque. Il faut oser aller voir ailleurs qu’à l’ONP (je parle de la France) pour découvrir des choses surprenantes, là où la danse vit réellement, se renouvelle sans cesse. Je ne suis pas autrement surpris de lire que les danseurs de l’ONP ne courent pas après les classiques, mais ont envie de rencontrer la danse et les chorégraphes d’aujourd’hui.
Ceci dit, la programmation 18/19 ne m’excite pas énormément. Je continuerai sans doute, et de plus en plus, à courir les festivals, de découverte en découverte.
Mais je suis bien conscient que mon opinion n’est pas celle des intervenants réguliers du forum. A chacun son sentiment et ses attentes !
|
|
Revenir en haut |
|
Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1313
|
|
Revenir en haut |
|
CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1513
|
Posté le: Dim Jan 14, 2018 5:09 pm Sujet du message: |
|
|
L'opéra est quand même sensé est être le garant de la tradition et du répertoire, avec une ouverture sur des chorégraphes qui peuvent faire partie du répertoire. Entre ne faire que du "tutu-pointes" et danser un seul tutu-pointes, il y a de la marge. En plus la saison est totalement déséquilibrée, certes on est plus dans une tendance de danse contemporaine à tendance classique, mais tous les ballets narratifs ou considérés comme "classiques" sont en début de saison et toute la fin, ce n'est que du néoclassique.
On va à l'Opéra pour voir du classique, pas pour voir ce que l'on peut voir dans d'autres compagnies ou ailleurs en France. De toute façon c'est bien franco-français de renier tout le passé pour le futur soit disant génial ! |
|
Revenir en haut |
|
JulietteA
Inscrit le: 07 Fév 2016 Messages: 275
|
Posté le: Dim Jan 14, 2018 6:04 pm Sujet du message: |
|
|
Je ne vois pas pourquoi il faudrait exclure le contemporain ou le classique. Je suis toujours allée voir du classique et du contemporain mais pas dans les mêmes lieux ni par les mêmes troupes. Pour mémoire il y a bien longtemps il y avait à Toulouse le mois de la danse où j'ai vu Béjart, Carlson, Nikolaïs, Maguy Marin et beaucoup d'autres. Mais j'allais aussi voir les ballets classiques et les étoiles de l'opéra (qui étaient invités à l'époque) au Capitole. Aujourd'hui les salles de cinéma affichent complet lors des projections en direct ou différé du Bolchoï, ainsi d'ailleurs que les zéniths qui programment les troupes russes. Il y a peut-être un équilibre à trouver entre le classique, le néo-classique et le contemporain et ce n'est vraiment pas le cas aujourd'hui.
|
|
Revenir en haut |
|
Jules
Inscrit le: 21 Fév 2011 Messages: 36 Localisation: Paris
|
Posté le: Lun Jan 15, 2018 12:00 am Sujet du message: |
|
|
"Sugimoto ? est-ce que quelqu'un le connait ?"
Hiroshi Sugimoto, né en 1948, est simplement l'un des plus grands artistes vivants du XXIème siècle. D'abord connu pur ses photographies ("Theatres", "seascapes", "portraits" étant les plus connus), qui sont maintenant dans les collections des musées du monde entier, il explore de nombreuses formes d'expression, peinture, sculpture, théâtre, son art est réellement pluridisciplinaire. Il a réalisé de nombreuses collaborations avec d'autres artistes. Il a récemment ouvert sa fondation d'art au japon (Odawara Art Foundation) en 2017, fondation pourvue d'espaces scéniques de répétitions, et s'intéresse depuis près de 15 ans aux arts vivants (danse et théâtre). Ayant fait ses preuves en tant que scénographe, c'est un passionné et fin connaisseur de la musique et de l'art du mouvement, un grand maître de la lumière aussi. L'ensemble de son oeuvre comporte une dimension métaphysique et philosophique, liée au caractère transitoire de toute chose.
Avec brièveté, c'est ça, Sugimoto.
Il a également reçu le prestigieux "Prix Imperial" au Japon en 2009 (prix attribué à une certaine Sylvie Guillem en 2015, ça vous donnera une idée du niveau) pour ses peintures. Il est Officier des Arts et des Lettres en France depuis 2013.
Avoir Hiroshi Sugimoto qui crée pour l'Opéra de Paris, c'est une chance extraordinaire pour la compagnie. Pour peu que cette compagnie souhaite être ouverte sur le monde en 2019, et planer un peu plus haut qu'avec la fille mal gardée.
ça n'engage que moi, mais je tire mon chapeau à la directrice si décriée ici pour avoir réussi à inviter Sugimoto à créer pour ses danseurs. Chapeau également pour avoir 2 nouvelles créations de Mats Ek, supposé "retraité".
Pour finir, sur le sujet :
Je m'étonne une fois encore de toutes ces critiques, pour une saison comportant Robbins - Le Lac - la Dame aux Camélias - Cendrillon, de Octobre à Mars (pour le néo ou classique) et permettant de voir des chorégraphes si intéressants (Naharin, Goecke, Pyte, Lidberg) peu présents à Paris. Belle opportunité pour les danseurs (que vouloir de mieux en contemporain ?) et pour le public : personnellement, je n'ai réussi à voir qu'un ballet de Pyte parmi ces 4 chorégraphes.
S'il est vrai que j'aimerais beaucoup revoir "Giselle", je donne du temps au temps. Tout à coup surgissent ici des références à Mme Lefèvre qui, elle, programmait Giselle ou je ne sais quoi : oui, enfin vous parlez de 20 ans de programmation (avec nombre de chorégraphes contemporains... vus, et oubliés, pas du niveau des 4 cités plus haut), Mlle Dupont n'en est qu'à sa deuxième saison. Je me désole de voir autant de reproches pour une saison qui, pour le coup, me paraît au minimum satisfaisante.
Soyez durs, si vous voulez, mais soyez justes.
|
|
Revenir en haut |
|
haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
|
Posté le: Lun Jan 15, 2018 12:22 am Sujet du message: |
|
|
Le balletomane est rarement content de ce qu'on lui propose... Il y a eu des saisons très contemporaines dans les années 1960, avec aussi nombre d'ouvrages qui ont disparu du répertoire. Mais on aurait aimé que pour la saison du 350e anniversaire il y ait eu aussi l'une ou l'autre œuvre emblématique du romantisme français. Déjà que le bicentenaire de la naissance de Lucien Petipa (le frangin de Marius...), qui fut quand même maître de ballet à l'Opéra pendant 38 ans, est passé à la trappe (c'est presque plus grave que pour Marius justement, qui lui, n'a pratiquement rien produit pour Paris). |
|
Revenir en haut |
|
Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1313
|
Posté le: Lun Jan 15, 2018 12:23 am Sujet du message: |
|
|
Oui désolé de mon ignorance concernant Sugimoto. J'avais vu ses photos dans une magnifique exposition consacrée à Patrice Chéreau en Avignon mais je n'avais pas fait le rapprochement.
Je suis curieux de voir ce qu'un photographe (même un très grand) va faire avec des danseurs.
C'est un peu la seule curiosité que j'ai par rapport à la saison d'Aurélie Dupont que je continue à trouver peu équilibrée surtout en ce qui concerne les classiques.
Soyez durs mais soyez justes ? euh c'est à dire ?
Encore une fois ce serait une très belle saison pour une compagnie néo-classique mais on parle d'une maison qui abrite pratiquement la seule compagnie de danse classique en France... franchement est-ce vraiment injuste d'attendre que la directrice donne une plus grande importance aux grands ballets ? c'est dans ces ballets-là que la compagnie peut se démarquer, le reste sera toujours mieux dansé par la Batsheva ou le NDT ! en tout cas si l'on parle de pièces qui ont été créées là-bas.
|
|
Revenir en haut |
|
CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1513
|
Posté le: Lun Jan 15, 2018 1:06 pm Sujet du message: |
|
|
Je crois que le problème ne vient pas des créations et des chorégraphes invités qui méritent d'entrer au répertoire. Evidemment qu'inviter Mats Ek est un coup médiatique, mais de la part de l'Opéra on s'attend à plus de soirées "classiques-néoclassiques". Ce qui me gêne le plus dans cette saison, c'est la construction complètement bizarre, avec tous les chorégraphes "classiques" en début de saison et toute la fin de saison uniquement contemporaine ou néoclassique contemporain.
Une double "grosse" affiche sur Noël, alors qu'on aurait pu décaler un des deux ballets en fin de saison et mettre les soirées Lighfoot, Leon en fin d'année, même si cela n'aurait rien changé aux distributions des solistes.
Cela manque singulièrement de création full length comme disent les anglais. Pourquoi ne pas créer notre version du Corsaire, pourquoi ne pas appeler Jean-Guillaume Bart à faire une nouvelle création. Cela manque quand même de classique et l'Opéra c'est quand même ça à la base. Ce n'est pas un théâtre d'art et d'essai, surtout que souvent les plus grands chorégraphes sont paralysés par l'enjeu et ratent leur entrée au répertoire.
Il faut quand même relativiser entre le contemporain des années 1960 et le contemporain des années 2000 qui n'a plus grand chose à voir quand même. Les chorégraphes vraiment contemporains n'étaient pas invités à l'Opéra. Il a fallu attendre la création du GRTOP devenu GRCOP pour avoir du véritable contemporain à l'Opéra. Puis ce fut l'intégration de ces créations à la troupe entière. |
|
Revenir en haut |
|
eloisa
Inscrit le: 24 Sep 2009 Messages: 142
|
Posté le: Lun Jan 15, 2018 1:54 pm Sujet du message: |
|
|
Je viens de recevoir le programme, n'étant plus abonnée...
Grande nouveauté "battle de hip hop" le 26 décembre 2019 avec les "stars de street dance"...à Garnier...
|
|
Revenir en haut |
|
Ritournelle
Inscrit le: 13 Juin 2013 Messages: 577
|
Posté le: Lun Jan 15, 2018 1:57 pm Sujet du message: |
|
|
sophia a écrit: |
J'ai ajouté encore dans mon post initial sur la saison (p. 6) la composition de la soirée Robbins : Afternoon of a Faun, Glass Pieces, Fancy Free, A Suite of dances.
En revanche, je n'ai pas le programme du spectacle de l'école ni des compagnies invitées, si quelqu'un veut l'ajouter. |
Pour le spectacle de l'Ecole ce sera D'ores et déjà de Béatrice Massin et Nicolas Paul, Conservatoire d'August Bournonville, Les Deux pigeons d'Albert Aveline.
|
|
Revenir en haut |
|
Jules
Inscrit le: 21 Fév 2011 Messages: 36 Localisation: Paris
|
Posté le: Lun Jan 15, 2018 3:03 pm Sujet du message: |
|
|
Alexis29 : ce que j'expliquais justement c'est que Sugimoto est un artiste complet, pas un simple photographe (ah, les méfaits de la lecture en diagonale...). j'ai pris le temps de détailler pourtant.
Sur la fin de votre post : non, ce n'est pas injuste d'avoir certains désirs (essentiellement du classique à l'opéra de paris), il faut peut-être juste accepter qu'ils ne soient pas partagés par tout le monde...
En ce qui me concerne : je n'ai pas envie d'aller à l'Opéra comme on va au musée, je considère la danse comme un art VIVANT, avec tout ce que ça signifie. Voir un Lac ou une Giselle (et certains autres ballets classiques) de temps en temps me ravit. Comme me ravissent tout autant des créations de Mats Ek, Forsythe, ou Pyte (je ne les compare pas). Et je ne suis pas seul dans ce cas... Donc je n'ai vraiment pas envie de relancer un débat stérile, mais garder la tradition n'empêche pas d'explorer le monde de nouveaux chorégraphes - talentueux s'entend - et d'être un artiste complet - danseur - du XXIème siècle.
Pour reprendre votre argument, Alexis ("ce serait mieux dansé par Bastheva ou NDT), à ce compte-là il aurait mieux valu pour les danseurs de l'Opéra et pour le public que Forsythe reste à travailler avec ses danseurs à Francfort ? On n'aurait jamais eu la création de "in the middle" avec Guillem et Hilaire, par exemple, et tellement d'autres merveilles... Donc non, je ne suis pas d'accord avec vous. Sans parler de l'expérience que ça représente pour la compagnie de l'Opéra et ses danseurs.
Enfin l'argument de dire "le classique à l'opéra, le reste on peut le voir ailleurs" est faux la plupart du temps : ben non, pas tant que ça en fait.
Et les danseurs dans tout ça ? Souhaitent-ils danser uniquement du classique ? Je ne sais pas. Mais c'est un peu aussi la question, non ? 
|
|
Revenir en haut |
|
|