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sophia
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sophia
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sophia
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Posté le: Jeu Déc 08, 2016 2:23 pm Sujet du message: |
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Peut-être certains d'entre vous auront-ils l'occasion d'aller voir La Belle au bois dormant montée par Jean-Guillaume Bart pour le Ballet Yacobson, qui est programmée dans les jours qui viennent en banlieue parisienne (à Massy, les 9, 10 et 11 décembre ; à Saint Quentin en Yvelines, les 15, 16, 17 décembre - toutes les dates de la tournée du ballet Yacobson se trouvent sur la page précédente ou sur le site du Ballet Yacobson).
Accaparée par le travail et par d'autres comptes rendus, je n'ai pas su prendre le temps de parler ce ce spectacle, dont j'ai pourtant assisté à la première, fin octobre, à Saint-Pétersbourg. Le Ballet Yacobson ne dispose pas d'une salle fixe à Saint-Pétersbourg et cette première a donc eu lieu au Grand Théâtre dramatique Tovstogonov, beau bâtiment vert et blanc - dans le même style que le Théâtre Mariinsky - situé au bord de la Fontanka, à quelques encablures de la rue Rossi, où se trouve l'Académie Vaganova. C'est un très joli théâtre - équivalent local de la Comédie Française -, dont la salle, toute de bleu et blanc, est élégamment restaurée. La scène est cependant fort étroite - on y donne habituellement des pièces de théâtre - et peu adaptée à la danse et à un ballet à grand spectacle comme La Belle au bois dormant. Ce n'est, à vrai dire, pas gênant outre mesure, car le Ballet Yacobson est une compagnie à petit effectif et Jean-Guillaume Bart a conçu pour ses danseurs ce qu'on pourrait appeler une Belle, sinon "de poche", du moins "de chambre", dans la forme comme dans l'esprit.
Jean-Guillaume Bart n'en est pas à son premier coup d'essai en Russie : il a monté, voici quelques années, Le Corsaire à Ekaterinbourg (c'était avant l'arrivée de Viacheslav Samodourov à sa tête) et chorégraphié, plus récemment, une pièce de circonstance pour Ouliana Lopatkina, qu'elle avait dansée, me semble-t-il, à Moscou à l'occasion de son gala annuel de la Saint-Sylvestre. C'est tout à l'honneur d'Andrian Fadeev, le jeune directeur du Ballet Yakobson, qui fut, à l'aube des années 2000, l'un des plus merveilleux danseurs nobles du Mariinsky (un peu l'équivalent, mutatis mutandis, de ce que fut Jean-Guillaume Bart à l'Opéra de Paris ; autre point commun, il eut lui aussi une carrière avortée trop tôt) de l'avoir convié pour monter ce projet ambitieux.
Il ne faut pas attendre de grands bouleversements chorégraphiques de cette version de La Belle, qui reste, dans l'ensemble, très fidèle à la tradition chorégraphique - par tradition chorégraphique, j'entends surtout le texte de Konstantin Sergueiev, qui constitue la version canonique pétersbourgeoise. Il ne s'agit nullement d'une Belle "néo-classique", à la Nacho Duato, plutôt d'une Belle "réactualisée" dans un esprit qui traduit les attachements esthétiques de son chorégraphe et arrangeur. Jean-Guillaume Bart continue donc là son exploration du répertoire du XIXe siècle et de ce langage classique qu'il apprécie tant, mais considère comme "dévoyé" aujourd'hui par des excès gymniques et sportifs en tous genres. Son travail porte donc sur des détails stylistiques, ainsi que sur la narration, qu'il a voulu rendre plus cohérente et ainsi redynamiser. Il a souhaité par ailleurs accélérer nettement les tempi, qu'il juge dénaturés dans les productions actuelles - celle de Noureev notamment. Malheureusement, l'orchestre qui sévissait pour cette première - je ne sais si ce sera le même lors de la tournée (s'il y en a seulement un?) - n'est pas forcément à la hauteur de la partition de Tchaïkovsky.
Le changement chorégraphique et dramaturgique le plus important - le plus visible en tout cas - est l'ajout d'un pré-prologue mettant en scène Carabosse et le jeune Roi Florestan (celui-ci, désireux d’agrandir son royaume, chasse de ses terres Carabosse, qui revient dès lors au château pour assouvir sa vengeance). Honnêtement, je n'en ai pas bien saisi l'intérêt, mais passons. Carabosse est par ailleurs ici un rôle dansé sur pointes, non mimé. Lors de la représentation à laquelle j'ai assisté, il était interprété par une danseuse, mais comme le précise Jean-Guillaume Bart dans ses notes d'intention, il peut aussi l'être par un danseur. La Carabosse bartienne est une créature on ne peut plus glamour, lorgnant du côté de Hollywood et du film Maléfique, contrepoint au charme vénéneux à la douceur sereine de la Fée des Lilas. Dans la lignée de Noureev, le rôle du Prince est étoffé et Désiré a donc droit, dans la scène de la Vision, à une variation nouvelle, dansée sur la musique de la variation traditionnellement dévolue à la Fée des Lilas. Cette scène de la Vision - la plus propre aux transformations et aux arrangements dans les diverses productions du ballet - prend des allures champêtres, dans le goût du XVIIIe siècle français, et nous plonge dans l'atmosphère intimiste d'un tableau de Watteau ou de Boucher. C'est là, sans doute, dans ce décor et ces arrangements chorégraphiques, que s'entend le plus fort et le plus distinctement l'"accent français" de La Belle du Ballet Yacobson.
Pour ce qui est des décors, le spectateur devra se contenter, dans les différents actes, de toiles peintes symboliques. En égard à la petitesse de la scène et à l'effectif modeste de la troupe (dont je doute qu'elle se produise, en tournée, dans de grands théâtres), une trop grande sophistication eût sans doute été déplacée. La barque à tête de cygne, qui surgit ce soir-là dans un nuage de fumée mal réglée (l'orchestre se retrouve quasiment au bord de l'asphyxie...) lors de la scène du Panorama, apparaît ainsi comme démesurée, bien trop proche de nous - la poésie d'ordinaire attaché à ce passage onirique en souffre quelque peu. En revanche, la production a bénéficié de moyens importants pour les costumes, signés Olga Shaishmelashvili - des taffetas et velours lumineux, aux couleurs tendres, semblant varier au gré des saisons (comme dans La Belle filmée avec Alla Sizova et Youri Soloviev), un ensemble élégant et d'une belle unité, qui évoque un XVIIIe siècle idéal.
Le corps de ballet, jeune et plutôt souriant, plus hétérogène - on s'en doute - que celui du voisin Mariinsky, se tient, se tient bien, comme on peut l'attendre au minimum d'un corps de ballet russe correctement éduqué, mais il serait vain d'en attendre des envolées extraordinaires, tout comme des solistes du reste. Les rôles principaux étaient interprétés lors de la première par Alla Bocharova et Andrei Sorokin. Pour ma part, j'ai vu la deuxième distribution avec Elena Chernova et Stepan Demin (si je ne me trompe pas, car je ne retrouve plus ma distribution!). Elena Chernova est une Aurore juvénile et charmante - naturelle comme on dit -, qui prend de l'assurance au fil des actes pour finir sur une variation cristalline, exécutée avec une grande délicatesse, dans le pas de deux du mariage. Stepan Domin est quant à lui un beau danseur dans la tradition pétersbourgeoise, élégant et racé, mais à la danse un peu raide. La personnalité qui ressort incontestablement est celle de Daria Elmakova dans le rôle de la Fée des Lilas.
Prévenons les troupes, cette Belle, tout en respectant la tradition, n'a pas exactement les moyens du grand spectacle que ce ballet impose et, en cela, elle pourra sans doute frustrer le balletomane averti. Elle n'en constitue pas moins une entrée au répertoire très appréciable pour le Ballet Yacobson, qui, sous la direction d'Andrian Fadeev, tente de trouver un nouveau souffle et d'affirmer son identité dans le monde du ballet pétersbourgeois.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26532
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Posté le: Jeu Déc 08, 2016 5:10 pm Sujet du message: |
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Quelques souvenirs de cette représentation à Saint-Pétersbourg :
Récapitulatif des dates de spectacles en France et en Suisse présentés en tournée par le Ballet Yacobson :
09 Dec 2016 в 20:00
Massy (France)
10 Dec 2016 ; 20:00
Massy (France)
11 Dec 2016 ; 16:00
Massy (France)
15 Dec 2016 ; 20:30
Saint Quentin en Yvelines (France)
16 Dec 2016 ; 20:30
Saint Quentin en Yvelines (France)
17 Dec 2016 ; 15:00
Saint Quentin en Yvelines (France)
17 Dec 2016 ; 20:30
Saint Quentin en Yvelines (France)
31 Dec 2016 ; 20:30
Cannes (France)
01 Jan 2017 ; 16:00
Cannes (France)
03 Jan 2017 ; 20:30
Frejus (France)
05 Jan 2017 ; 20:00
Blagnac (France)
06 Jan 2017 ; 14:15
Blagnac (France)
06 Jan 2017 ; 20:00
Blagnac (France)
07 Jan 2017 ; 20:00
Blagnac (France)
08 Jan 2017 ; 15:00
Blagnac (France)
27 Jan 2017 ; 20:00
Neuchatel (Suisse)
28 Jan 2017 ; 18:00
Neuchatel (Suisse)
2 entractes, durée 3h10
Dernière édition par haydn le Sam Jan 19, 2019 1:09 pm; édité 1 fois |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22091
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Posté le: Ven Déc 09, 2016 4:18 pm Sujet du message: |
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En bonus :
- l'argument revisité par Jean-Guillaume Bart
- la note d'intention
LA BELLE AU BOIS DORMANT
pour le Ballet Yacobson
Il était une fois, dans un passé fort lointain, un vaste domaine reculé où vivait la Fée Carabosse. Le jeune Roi Florestan, désireux d’agrandir son royaume, convoitait ses terres et en chassa Carabosse par la force. Quelque temps plus tard, il se mariait, et après bien des difficultés, la Reine se trouva enceinte.
PROLOGUE
Le Baptême
Le Roi et la Reine organisent alors une grande fête pour célébrer le baptême de leur fille, qu’ils ont appelé Aurore. Sa marraine, la Fée Lilas (fleur symbole des premières amours) et toute sa suite sont invitées. Chacune des fées (la Fée de la Grâce, la Fée du Courage, la Fée de la Générosité, la Fée de la Belle Voix et la Fée du Tempérament) fait un don au-dessus du berceau de la jeune Princesse.
Soudain des coups de tonnerre retentissent ; Carabosse apparait, entourée de ses horribles monstres. Furieuse de ne pas avoir été invitée, et par soif de vengeance, elle jette un sort à la Princesse. Le jour de ses seize ans, Aurore se piquera le doigt à l’aide d’une quenouille, et en mourra. Mais la fée Lilas conjure le sort de Carabosse en déclarant que la Princesse ne succombera pas à cette piqure ; elle tombera dans un profond sommeil que, seul un Prince au cœur pur, réveillera par un baiser d’amour véritable. Fulminant de colère, et bien décidée à concrétiser sa prédiction, Carabosse quitte le palais.
Pour conjurer le sort de Carabosse, Florestan fait alors interdire l’usage de la quenouille dans tout le royaume, sous peine de mort.
ACTE I
Le Sortilège
Depuis ce terrible événement, 16 ans ont passé mais Carabosse rôde toujours. Et malgré toutes les précautions prises, on arrête aux portes du château trois vieilles femmes munies de dangereuses aiguilles à tricoter. Se rappelant la prophétie de Carabosse et craignant sa soif de vengeance, le Roi est sur le point de les condamner à mort, mais la Reine parvient à le raisonner et lui faire rendre grâce. Les jardiniers du Palais leur offre un joyeux divertissement pour célébrer le 16e anniversaire de la Princesse.
A cette occasion, sont venus des royaumes avoisinants, quatre jeunes Princes, à l’allure altière et chevaleresque, dans le but de séduire et épouser Aurore. Mais celle-ci ne semble attirée par aucun d’entre eux. La fête bat son plein, quand surgit tout à coup, une vieille femme vêtue de noir ; elle offre à l’innocente Princesse, une quenouille, objet dont celle-ci s’émerveille pour n’en avoir jamais vu. L’assistance frémit et tente d’ôter des mains de la jeune fille cet objet dangereux. Mais il est trop tard, Aurore se pique le doigt ; elle vacille et tombe inanimée.
La vieille femme se découvre et n’est autre que Carabosse ; elle est venue réaliser sa prophétie et se venger de l’ingratitude du Roi. Malgré la bravoure des Princes, elle parvient à s’échapper, grâce au concours de sa suite maléfique. Mais la Fée Lilas paraît et rassure l’assistance, en affirmant que la Princesse n’est pas morte ; elle est juste profondément endormie, comme elle l’avait prédit. Elle invite les quatre Princes à porter Aurore dans ses appartements.
Grâce à ses pouvoirs magiques, la Fée Lilas plonge alors le Palais, ainsi que tout le royaume, dans un profond sommeil. La grille du château se referme.
ACTE II
La Vision
Cent ans ont passé. Dans une contrée lointaine, le jeune Prince Désiré prend part à une partie de chasse. Toutes les dames de la cour n’ont d’yeux que pour lui, et il semble s’amuser à séduire la belle Comtesse, ce que voit le Comte d’un mauvais œil. Mais tout cela l’ennuie bien vite, et il aspire bientôt à rester seul, loin des mondanités et des jeux libertins.
A peine seul, il entend alors une musique céleste envahir la forêt ; il s’élance à la poursuite de cette douce mélodie. C’est alors que paraît devant lui la Fée Lilas, qui lui demande l’origine de sa tristesse. Il lui répond, malgré lui, que la vie n’a pas de sens pour lui car il n’a jamais connu le véritable amour. Au milieu des irréelles néréides, La Fée lui fait alors apparaître Aurore, tel un songe. Désiré en tombe instantanément amoureux et presse la fée Lilas de l’emmener auprès d’elle.
Après un long voyage à travers d’étranges contrées, ils arrivent tout près du château endormi. La lumière grandissante et le son lointain indiquant l’arrivée de la Fée Lilas, font fuir Carabosse et sa suite. Sous l’incantation de la Fée Lilas, la grille s’ouvre et le Prince s’élance dans le château sans vie. Il parvient enfin à la chambre d’Aurore, ne trouvant sur son passage que des êtres endormis. Celle-ci est également en proie à un profond sommeil, tandis que Carabosse, angoissée, veille sur sa proie. Troublé par la beauté virginale de la Princesse, Désiré ne peut s’empêcher de lui donner un baiser, rompant ainsi le sortilège. Vaincue et anéantie par la force d’un tel amour, Carabosse est engloutie par les ténèbres. Aurore s’éveille, ainsi que tous les sujets du Château. Séduits mutuellement, troublés l’un par l’autre, Désiré vient demander au Roi et à la Reine la main de leur fille. Ils acceptent.
ACTE III
Le Mariage
Pour célébrer les noces d’Aurore et Désiré, de nombreux personnages de contes de fées sont conviés à la fête: L’Oiseau bleu et la Princesse Florine, le Chat botté et la Chatte blanche, le petit Chaperon rouge et le Loup, Cendrillon et le Prince Fortuné…
La Fée Lilas, accompagnée de la Fée Diamant (symbole de l’amour éternel), la Fée Saphir (symbole de la sagesse), la Fée Or (symbole de la perfection) et la Fée Argent (symbole de la pureté) sont également présentes pour protéger l’union des jeunes époux.
Aurore et Désiré participent également aux festivités, qui se concluent par une Apothéose solennelle, où les Fées veillent sur le bonheur du couple princier et la paix du royaume.
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Créé en 1890, à Saint Pétersbourg, La Belle au bois dormant est qualifié par de nombreux balletomanes « le ballet des ballets ».
Bien que créé dans la capitale des Tsars, cette pièce majeure du répertoire chorégraphique a beaucoup à voir avec la France. Tout d’abord, c’est le célèbre Marius Petipa qui en signa la chorégraphie originale. Librement adapté du fameux conte de Charles Perrault, le ballet fait référence à l’âge d’or de l’art classique français, évoquant à la fois Louis XIV, le roi danseur, et le Château de Versailles.
J’ai depuis toujours été profondément attaché à la grande tradition du Ballet Classique. Après avoir effectué un long travail de recherches, il m’est apparu que La Belle au bois dormant avait subi de nombreux changements au fil des décennies. Il suffit de voir les récentes tentatives de reconstitution pour s’apercevoir qu’il ne reste que fort peu de choses de la chorégraphie originale de Marius Petipa. Les attentes du public, la technique classique et le corps des danseurs, tout cela a beaucoup changé. Il m’apparaît donc important de « réactualiser » régulièrement ces œuvres du passé, afin de leur donner une légitimité auprès d’un public qui n’est plus le même qu’il y a 125 ans.
Le risque aujourd’hui (et je le constate de plus en plus régulièrement), c’est de se tourner vers une danse purement virtuose, athlétique, spectaculaire qui flirte avec l’acrobatie. Et je refuse catégoriquement de suivre cette mode, qui fait de l’art du Ballet une discipline hybride. Ce phénomène actuel est pourtant aux antipodes des doctrines instaurées par le roi Soleil et par Jean-Georges Noverre, grand réformateur du 18e siècle et père du « ballet d’action ».
Car pour moi, un ballet est avant tout une histoire dansée, et non un prétexte à danser et/ou à faire briller les danseurs. Le geste classique, tel des vers ou des notes de musique, possède sa propre dynamique, sa propre expressivité et a vocation à véhiculer un message. Ne voyons-nous pas aujourd’hui un véritable travail dramaturgique dans le domaine du théâtre ou de l’opéra, notamment dans la direction d’acteurs? Pourquoi le ballet ne pourrait-il point en bénéficier ?
Ici, la fée Carabosse devient un rôle dansé et non mimé comme le veut la tradition. Il pourra être interprété soit par une femme (comme un contre point au personnage de la fée Lilas), soit par un homme (comme lors de la création de 1890).
Et puis il y a cette magnifique partition de Tchaïkovski, qui est bien davantage que de la simple musique de ballets. Depuis trop longtemps, sa « Belle » a souffert de coupures souvent barbares, et de changements de tempi incessants qui, sous prétexte d’être devenus des « conventions », dénaturent la partition et la privent de toute cohérence musicale.
En m’appuyant sur ma propre expérience, j’ai souhaité donner davantage d’importance au rôle du prince Désiré (tel que je l’ai appris en dansant les grands ballets de Rudolf Noureev), mis en scène la plupart du temps comme un simple faire-valoir de la ballerine. Non seulement d’un point de vue de la danse, mais aussi d’un point de vue dramatique, notamment au début du 2e acte, évoquant un 18e siècle superficiel et libertin.
Enfin – et c’est là je crois une grande première – j’ai imaginé un « pré-prologue » mettant en scène Carabosse et le Roi. Ce bref épisode a pour but de justifier le caractère maléfique de Carabosse et donner davantage de lisibilité et de cohérence à l’histoire en elle-même.
J’espère ainsi amener un rythme de narration plus soutenu, tout en respectant notre patrimoine chorégraphique, brillamment défendu ici par les danseurs du Ballet Yacobson de Saint-Pétersbourg.
Car ma démarche est avant tout de faire rêver petits et grands. Que les adultes que nous sommes devenus puissent retrouver le temps d’un spectacle leur âme d’enfant. Car après tout, n’est-ce pas cela, la magie du Ballet Classique?
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Sam Déc 10, 2016 1:34 am Sujet du message: |
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sophia a écrit: |
l'orchestre qui sévissait pour cette première - je ne sais si ce sera le même lors de la tournée (s'il y en a seulement un?) - n'est pas forcément à la hauteur de la partition de Tchaïkovsky. |
Nul orchestre à Massy, mais une bande-son magnifique et joliment nuancée. Bien sûr, avoir un orchestre en fosse est nettement préférable mais compte tenu de la qualité de la bande-son diffusée, c'est moindre mal.
sophia a écrit: |
Les rôles principaux étaient interprétés lors de la première par Alla Bocharova et Andrei Sorokin. Pour ma part, j'ai vu la deuxième distribution avec Elena Chernova et Stepan Demin (si je ne me trompe pas, car je ne retrouve plus ma distribution!). |
C'est également la deuxième distribution annoncée à Massy. La première, qui dansait ce soir et s'y remet dimanche, réunissait Alla Bocharova et Andrey Sorokin (ancien du Ballet d'Ekaterinbourg, qui a déjà été l'Ali de... Jean-Guillaume Bart).
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22091
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Posté le: Sam Déc 17, 2016 10:32 am Sujet du message: |
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Un petit reportage sur les répétitions de La Belle au bois dormant au Théâtre de Saint Quentin en Yvelines. C'est Elena Chernova qui est Aurore.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22091
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Posté le: Dim Mai 28, 2017 11:23 am Sujet du message: |
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Le Ballet Yacobon, placé sous la direction d'Andrian Fadeev, semble bien décidé à enrichir et/ou à renouveler son répertoire et/ou ses productions de ballet.
Après Jean-Guillaume Bart et La Belle au bois dormant, c'est Johan Kobborg (dont La Sylphide était un petit chef d’œuvre de restauration) qui est invité pour monter un nouveau Don Quichotte, qui sera en outre habillé par Jérôme Kaplan (responsable des costumes de la production de Ratmansky au Het Nationale Ballet).
Première en novembre prochain.
http://www.yacobsonballet.ru/en/news/johan-kobborg-stages-don-quixote-st-petersburg
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Estelle
Inscrit le: 17 Juin 2009 Messages: 208 Localisation: Lyon
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Posté le: Lun Mai 29, 2017 3:14 pm Sujet du message: Ballet Yacobson à Lyon (Maison de la Danse) |
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Au cas où cela intéresserait quelqu'un: je viens de voir qu'en janvier prochain, le Ballet Yacobson se produira à Lyon à la Maison de la Danse avec cette version de "La Belle au Bois Dormant".
J'avais bien regretté d'avoir raté leur "Giselle" en janvier 2016 (je m'y étais pris trop tard et c'était déjà complet les jours où je pouvais y aller), là je croise les doigts en espérant pouvoir assister à ce spectacle...
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Estelle
Inscrit le: 17 Juin 2009 Messages: 208 Localisation: Lyon
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Posté le: Ven Oct 27, 2017 10:41 pm Sujet du message: |
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Je remonte ce sujet au cas où d'autres lyonnais seraient intéressés... J'ai pris des places pour le dimanche 28, seul spectacle en matinée, et qui s'est rempli très vite (quelques heures après l'ouverture de la vente des billets sur internet, c'était quasiment complet ce jour-là). Si seulement cela pouvait encourager la Maison de la Danse à programmer plus de classique...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22091
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Posté le: Lun Oct 30, 2017 11:12 am Sujet du message: |
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A noter que La Belle au bois dormant, dans la version de Jean-Guillaume Bart, sera donnée sur la scène du Mariinsky le 20 novembre.
https://www.mariinsky.ru/en/playbill/playbill/2017/11/20/1_1900
Le Ballet Yacobson s'y produit souvent en août quand le Mariinsky est en vacances, mais là, je pense que c'est la première fois avec ce ballet et durant la saison.
Prochaine entrée au répertoire : Don Quichotte dans la version de Johan Kobborg, le 14 décembre : http://www.yacobsonballet.ru/en/afisha/premiere
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22091
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LB
Inscrit le: 23 Juil 2010 Messages: 59 Localisation: Paris
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22091
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Posté le: Mer Déc 20, 2017 2:26 pm Sujet du message: |
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Merci LB. Le Ballet Yacobson est en tournée en France de janvier à mars. Dommage qu'ils ne donnent pas ce nouveau Don Quichotte, car Kobborg est un très bon chorégraphe/arrangeur de classiques.
Voici les dates françaises :
Janvier 2018
19 : Aix en Provence (FR) - La Belle au bois dormant
20 : Aix en Provence (FR) - La Belle au bois dormant
24 : Lyon (FR) - La Belle au bois dormant
25 : Lyon (FR) - La Belle au bois dormant
26 : Lyon (FR) - La Belle au bois dormant
27 : Lyon (FR) - La Belle au bois dormant
28 : Lyon (FR) - La Belle au bois dormant
29 : Lyon (FR) - La Belle au bois dormant
31 : Fos sur Mer (FR) - Les Sylphides / Rehearsal / Paquita
Fevrier 2018
03 : Alès (FR) - La Belle au bois dormant
04 : Alès (FR) - La Belle au bois dormant
06 : Thonon-les-Bains (FR) - Les Sylphides / Rehearsal / Paquita
12 : Neuilly-sur-Seine (FR) - Giselle
13 : Le Plessis-Robinson (FR) - Les Sylphides / Rehearsal / Paquita
15 : Le Perreux-sur-Marne (FR) - Giselle
16 : Rueil-Malmaison (FR) - Giselle
18 : Montrouge (FR) - Les Sylphides / Rehearsal / Paquita
21 : Compiègne (FR) - La belle au bois dormant avec orchestre
22 : Compiègne (FR) - La belle au bois dormant avec orchestre
27 : Angoulême (FR) - La belle au bois dormant
28 : Angoulême (FR) - La belle au bois dormant
Mars 2018
02 : Mérignac (FR) - Giselle
06 : Montauban (FR) - Les Sylphides / Rehearsal / Paquita
09 : Fribourg (CH) - La belle au bois dormant
11 : Vichy (FR) - La belle au bois dormant
12 : Vichy (FR) - La belle au bois dormant
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Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1596
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Posté le: Mer Déc 20, 2017 2:44 pm Sujet du message: |
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Je me laisserai bien tenter pour le Plessis.
Montrouge, la date ne me convient pas, mais je vais la conseiller à une amie.
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