Joyaux - NYCB, POB, Bolchoï [20-23 juillet 2017]

[CatherineS]

[sophia]

En apparence un peu "hors-sujet", mais pas tant que ça.

Jewels est programmé dans le cadre du festival du Lincoln Center, qui a débuté cette semaine.
A l'affiche du 13 au 15 juillet, Sleeping Water de Saburo Teshigawara, avec Aurélie Dupont en invitée :
La danseuse et le chorégraphe sont interviewés dans le New York Times :
Aurélie Dupont Learns to Breathe, and Be Free, Again

Et dans ce même cadre, le Bolchoï se produira, après Jewels, dans La Mégère apprivoisée, du 26 au 30 juillet.
http://www.bolshoi.ru/en/about/press/articles/tours/USA-tour-07-2017/

[haydn]

L'interview est toute de même assez curieuse :

I want to keep dancing, but I want to keep learning, so learning means that I don’t want to forget about what you add to your body when you’re a dancer. I’m dancing with Saburo, I have some acting coming for a movie. I don’t want to be at the barre every morning. I want to learn and have different experiences.

Elle annonce qu'elle va jouer dans un film, et qu'elle recherche des "experiences différentes". On a le sentiment qu'Aurélie Dupont se projette déjà dans l'"après Opéra de Paris", et qu'elle a envie de passer à autre chose.

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Un petit "j'aime" sur la page Facebook de Dansomanie : http://www.facebook.com/Dansomanie/

[céline]

Oui, quand on dit pour "respirer", autant dire que l'on étouffe. Le malaise recommence?

[eloisa]

Et un danseur qui ne veut pas faire de barre tous les jours.... surtout quand le corps avance en age...
Il y a d'autres formes d'art tout aussi nobles, mais la danse exige de prendre soin et d'entretenir son corps.
Quand un directeur de la danse dit vouloir danser mais ne pas s'entrainer tous les jours, quel message fait-il passer aux danseurs?

[céline]

A son âge et avec ses blessures, les classiques ne sont plus une option.
On peut lui faire beaucoup de reproches, mais de donner le mauvais exemple, je ne marche pas. On ne danse pas comme elle l'a fait jusqu'à sa retraite sans beaucoup travailler. Quoi que l'on pense d'elle.
Je suis d'accord que l'assiduité aux cours, qui préoccupait autant BM que AD, est importante et sans doute problématique à l'ONP.

J'ai regardé il y a peu un documentaire sur l'entrée de Rain au répertoire, intéressant puisqu'on voyait les personnalités du corps de ballet évoluer pour la première fois. J'ai été marquée par la dureté, la compétitivité acharnée qui régissent les rapports entre danseurs.
D'ailleurs, le poison de la jalousie émane de la captation du ballet. La cause de cette jalousie, Léonore Baulac, simple quadrille mise en avant par la chorégraphe, rayonne d' intelligence et de justesse, malgré le refus de la moitié du groupe d'interagir avec elle sapant le sens du ballet. (celui-ci est atrocement mal filmé, pour info)
Il y a une violence rentrée dans ce corps de ballet qui est vraiment un problème et je comprends mieux le ratage avec ATDK pour Cosi Fan Tutte, qui travaille avec un groupe soudé et aux egos bien placés.
L'année dernière, j'avais été marquée par l'impression de joie et de jeunesse des danseurs s'entraînant pour le Royal Ballet, c'était vivant et sans chichis. Après tout, ces compagnies sont remplies de jeunes gens vivant leur passion, c'est donc assez normal.
Quelle différence avec l'ONP! Je suis maintenant d'accord avec ces tristes termes de "vieille dame" pour qualifier l'institution qui avaient tant choqué, c'est malheureux mais on le ressent. Je comprends les danseurs qui partent, même s'ils ne prennent pas grands risques. Eux aussi doivent avoir besoin d'air.
On a l'impression que la vitalité a déserté la compagnie et que les directeurs, en ayant conscience, ne parviennent pas à changer cet état de fait. J'ai toujours pensé que BM et AD avaient le même diagnostic sur la compagnie. Peut-être qu'elle aussi va se décourager.

[frederic]

C'est tout de même étrange de quitter la compagnie au moment où 2 ballets ont lieu simultanément à Garnier et Bastille et où se prépare la tournée avec Joyaux. On a vu plus impliqué pour motiver ses troupes.

[céline]

Elle est descendue à chaque mot, chaque déplacement, et pourtant ses séries se passent bien. Son travail ne doit pas être si médiocre que ça.

[sophia]

Pas plus que Millepied, dont elle ne fait que recycler les "chouchous". Je trouve même qu'il y a même une certaine indulgence de la part de certains habitués à son égard pour des faits identiques (présence aléatoire, narcissisme). Cet éloignement à ce moment de l'année - "pour respirer" - peut quand même questionner.

[céline]

je pensais plutôt à l'épanouissement de Dorothée Gilbert, Matthias Heymann, MOB...Mais bon, je connais l'opinion de la plupart d'entre vous sur Aurélie Dupont.

[sophia]

Et les placardés, on en parle?... (ok, je sors )

[sophia]

Retour au sujet initial (bienvenu?) :

From Three Ballet Companies, Three Facets of Balanchine’s ‘Jewels’, par Marina Harss (New York Times), qui a interviewé Dorothée Gilbert, Theresa Reichlen et Olga Smirnova.

[céline]

J'espère que ce sera une belle fête.

[Delly]

Elle s'éloigne pendant une semaine alors que tout est en place à Paris, les séries sont lancées, l'année s'achève et elle s'est bien passée. Bref, si on ne peut plus se reconnecter avec son métier pendant une semaine.... Il y a de quoi de devenir fou, dans n'importe quel métier.

C'est plutôt heureux qu'elle considère que l'ONP peut tourner bien une semaine sans elle (je suppose qu'elle a un téléphone), c'est une marque de confiance. L'inverse et elle serait accusée de tout contrôler, d'être autoritariste... Je n'ai pas vu les danseurs lui reprocher une quelconque indisponibilité (alors que c'était clairement une des difficultés avec BM). Parler de "présence aléatoire" me semble très exagérée.

Quant aux placards et aux préférés, il y en a eu sous toutes les directions. Ca ne rend pas la chose normale ou acceptable, mais pas spécifique à elle.
Bref, je partage l'avis de beaucoup sur l'égo surdimensionné de la Patronne ou sa programmation discutable, mais franchement ergoter sans fin parce qu'elle ose avoir une vie intéressante et artistique en dehors du boulot...

[CatherineS]

Il me semble que tous les directeurs "danseurs" des compagnies ne sont pas h24 avec leur compagnie et continuent à honorer des projets particuliers indépendants. Et avec les portables, on est effectivement facilement joignable en cas de problème.

Mais à l'Opéra de Paris, quel que soit le directeur, ça pose problème, que ce soit Noureev, Dupond, Millepied ou naturellement Dupont. On critiquait par contre l'omniprésence de Brigitte Lefèvre qui a quand même fait chuter la troupe. Noureev ou Dupond ont fait le Grand Opéra, mais ils continuaient leur carrière conjointement.

Ce n'est pas parce qu'un directeur s'absentera une semaine que la troupe tombera dans la décadence. Il faut arrêter de critiquer si facilement cet état de fait. Et je ne défends pas Aurélie Dupont, je pensais exactement la même chose sur Millepied, Dupond ou Noureev.

Quelles que soient les entreprises, les directeurs ne sont pas toujours présents, et ce n'est pas pour cela qu'elles périclitent.

Je rejoins aussi Delly sur les placardés et les chouchous qui changent d'une direction à une autre. L'histoire de l'Opéra en est remplie malheureusement.
Maintenant par le passé ces placardages étaient moins visibles, seuls quelques balletomanes en discutaient ensemble. Les réseaux sociaux et la médiatisation à outrance sont passés par là !

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