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A la rencontre de Louise
Djabri et Marina Guizien, danseuses
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Louise Djabri :
J’ai fait toute ma scolarité à
l’Ecole de
danse de l’Opéra de Paris. J’y suis
entrée en
1998. De 2006 à 2008, j’ai effectué
deux saisons au
sein du corps de ballet en tant que surnuméraire.
En juin 2008, j’ai passé une audition pour entrer
au
Ballet National de Bordeaux, et j’ai eu la chance
d’être prise. A Bordeaux, le travail est
très
similaire à ce que nous faisons à Paris. La
compagnie est
dirigée par Charles Jude, et de plus, Eric
Quilleré, le
maître de ballet, est lui aussi un ancien du Ballet de
l’Opéra de Paris. Par ailleurs, Elisabeth Platel
et Cyril
Atanassoff sont venus nous donner des cours, en tant que professeurs
invités. Nous ne sommes donc pas vraiment
dépaysées!
Mon premier spectacle à Bordeaux a été
Casse-noisette.
J’y ai interprété la Danseuse
chinoise, en sus du travail de corps de ballet. Dans Roméo et
Juliette, je suis l’une des six amies de
Juliette.
Au Ballet de Bordeaux, nous commençons par des contrats
à
durée déterminée,
renouvelés chaque saison,
et transformés en contrats à durée
indéterminée au bout de six ans. Je ne saurais
dire de
quoi l’avenir sera fait, mais je me sens heureuse
d’être ici. Si j’ai postulé
à Bordeaux,
c’est avant tout parce que j’y avais
l’opportunité de danser des ballets classiques.
C’est quasiment la seule possibilité en-dehors de
Paris.
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Marina Guizien
J’ai commencé par faire le «petit
stage»
à l’Ecole de danse de l’Opéra
de Paris en
1997. Ensuite, j’ai été
renvoyée, pour
être finalement admise en sixième division
l’année suivante. J’y ai fait toutes mes
classes, et
j’ai été engagée comme
surnuméraire
au Ballet de l’Opéra de Paris en 2005.
Auparavant, alors que je n’avais pas de contrat, Elisabeth
Platel
m’avait envoyée à Melbourne, en
Australie, pour
danser Roméo
et Juliette, justement, avec Martin Arroyos,
également un ancien élève de
l’Ecole de
danse, qui depuis a été engagé au
Ballet de Berlin.
Je suis restée trois ans à
l’Opéra de Paris,
et comme je voyais que les choses n’évoluaient
pas,
j’ai tenté ma chance à Bordeaux.
J’avais
également postulé à Monaco,
où l'on m’a
refusée en raison de ma trop petite taille, et au Ballet
Béjart, où il y avait
énormément de
candidates et où ils ont
préféré retenir
quelqu’un qui avait déjà une
sérieuse
expérience de soliste.
A Bordeaux, le travail se situe dans la continuité de
l’Opéra de Paris, et on y retrouve le
«style
Nouréev». Comme Louise, je me sens ici dans mon
élément.
Mon premier spectacle au Grand Théâtre a
été In
the middle somewhat elevated, de Forsythe, en ouverture de
saison. C’était extraodinaire, car
à Paris,
du moins dans un futur proche, je n’aurais jamais eu la
possibilité de danser ce ballet.
Dans Roméo
et Juliette j’alternerai entre les Amies de
Juliette et les Amies de Rosalinde.
Entretiens
réalisés le 27 mars 2009 - Louise Djabri / Marina
Guizien ©
2009,
Dansomanie
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