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entretiens
Beatrice Carbone, l'Italienne à Toulouse

20 octobre 2014 : Beatrice Carbone, soliste au Ballet du Capitole


Beatrice Carbone est bien connue du public milanais : la danseuse, issue d'une grande famille d'artistes chorégraphiques, est demeurée fidèle au ballet de la Scala - compagnie au sein de laquelle elle a fait ses débuts sur scène aux côtés d'un certain Roberto Bolle - pendant près de vingt ans. Aujourd'hui, elle a franchi les Alpes pour s'installer à Toulouse, où elle vient d'être engagée par Kader Belarbi en tant que soliste au Ballet du Capitole. 





Beatrice, pouvez-vous nous résumer en quelques mots votre parcours professionnel, qui s'était jusqu'à présent déroulé en totalité ou presque à la Scala de Milan?

Oui, j'ai passé toute ma vie à la Scala. Pour être exacte, j'avais commencé la danse à Venise, avec ma maman, qui était également danseuse. Mais toute la famille a déménagé à Milan, car mon père a été nommé, pour la seconde fois, directeur du Corps de Ballet [i.e. Maître de Ballet] à la Scala. J'avais quinze ans à l'époque, et mes frères respectivement treize et dix ans. Je suis donc entrée à l'école de danse de la Scala, où je n'ai passé que trois années. Puis j'ai intégré la compagnie. J'ai eu, à ce moment, la grande chance d'avoir Elisabetta Terabust comme directrice. Elle faisait tout de suite beaucoup de place aux jeunes, tout en ayant l'intelligence de ne pas mettre à l'écart les plus anciens. Souvent, dans les compagnies, c'est ou l'un ou l'autre : soit on ne met en avant que les jeunes, soit on ne distribue que les vieux. Elisabetta Terabust, elle, savait trouver un juste équilibre.

Quand je suis entrée dans la troupe, j'ai tout de suite eu des rôles, et j'ai été promue «soliste» [i.e. Première danseuse] à vingt-et-un ans. J'ai été quelquefois tentée d'aller ailleurs, mais au bout du compte, il y avait toujours quelque chose qui me retenait à la Scala. J'y ai vécu des étapes fondamentales pour ma carrière : Giselle, de Mats Ek, où j'ai dansé le rôle-titre, La Bayadère, de Makarova (qui était venue en personne nous faire travailler), dans laquelle je faisais Gamzatti, Carmen, de Roland Petit. Ce sont là les moments les plus importants de ma vie artistique.


Vouliez-vous devenir danseuse, car toute votre famille était déjà dans le métier, ou y a-t-il eu des motivations plus personnelles à ce choix?

En fait, les choses se sont passées de manière très naturelle. Quand j'étais petite, je voyais ma mère danser – elle dansait à la Fenice, à Venise -, j'allais dans les studios, je voulais faire comme elle, et à la maison, ensuite, avec mes frères, on mettait de la musique, et on dansait, enfin des choses d'enfants! Puis, ma mère a ouvert sa propre école de danse. Je peux dire qu'elle a vraiment fait cela pour moi. Elle ne savait pas si je deviendrai un jour une professionnelle, mais elle voulait que j'apprenne la danse. Elle ne m'a rien demandé, et moi non plus, je ne lui ai rien demandé d'ailleurs. Cela allait de soi.


La Scala a été votre «maison», quasiment depuis votre enfance. Qu'est ce qui vous a finalement décidée à partir, alors que vous en êtes déjà à un stade avancé de votre carrière?

Il y a eu un ensemble de choses, pas un fait unique. Pour être franche, je ne m'entendais pas bien avec l'actuel directeur du Ballet de la Scala [Makhar Vaziev, ndlr]. Nous avions des divergences de vue sur la danse en général, sur la façon de travailler en studio, alors...  D'un côté je me disais, j'ai trente-huit ans, c'est terminé pour moi, et de l'autre, je sentais que mon corps pouvait encore faire quelque chose. Peut-être davantage dans le néo-classique et le contemporain que dans le classique pur ; en même temps, j'avais conscience que mon directeur considérait qu'il n'y avait plus de place pour moi. Même en respectant ses idées, il était évident que je ne lui plaisais pas. On ne peut pas plaire à tout le monde, n'est-ce pas? Entre temps, j'avais appris que Kader Belarbi, le directeur du Ballet du Capitole, recherchait une soliste, et je me suis dit : «bon, j'essaye». J'avais regardé la programmation de la saison, il y avait pas mal de choses dans le néo-classique – que, pour certaines, j'avais déjà dansées à la Scala –, alors peut-être que Kader Belarbi pouvait être intéressé par ma candidature. Mon frère [Alessio], qui avait travaillé avec lui [à l'Opéra de Paris], m'en avait dit beaucoup de bien. De plus, il y avait aussi ses propres chorégraphies à l'affiche, et son travail en tant que chorégraphe m'attirait également. Je me suis donc présentée à l'audition, et il m'a engagée. Dans un premier temps, Kader Belarbi avait réservé sa réponse, car il devait encore auditionner plusieurs autres danseuses. Il m'a dit : «je te rappelle dans deux semaines». C'est ce qu'il a fait, et quand il m'a dit qu'il me prenait, avec un contrat de soliste, j'ai crié de joie. J'ai mis un peu de temps à réaliser, mais je peux vous affirmer que ça a été l'un des moments les plus heureux de ma vie.


Vous n'êtes pas la seule artiste a avoir quitté récemment le ballet de la Scala. Petra Conti et Eris Nezha, notamment, sont partis au Boston Ballet. La situation de la danse en Italie, et à Milan en particulier, est-elle difficile aujourd'hui?


Oui, les temps sont difficiles. Comment vous dire les choses... Il faudrait que ceux qui occupent des postes importants à la direction ne permettent plus que des danseurs qui sont des «piliers» de la maison, qui ont été formés dans ce théâtre, qui y ont fait leur carrière, soient poussés à partir, que ce soit moi, Petra et Eris, ou Gabriele Corrado, un autre soliste de la Scala, qui est allé à Monte-Carlo... C'est vraiment dommage.  Mais, de toute façon, la vie d'un danseur est faite d'expériences multiples. C'est aussi une bonne chose que de pouvoir danser dans des compagnies différentes. Parfois, quand on reste dans la même compagnie – je ne veux pas dire qu'on s'«assied» [qu'on s'encroûte, ndlr] – tout le monde vous connaît – et connaît notamment vos défauts! Quand on change, il faut tout reprendre du début. Cela demande un très gros effort, surtout à mon âge. Mais j'avais vraiment envie de le faire, et au bout du compte, je crois que c'était le bon choix. Même si je regrette qu'il se soit passé des choses très négatives sur mon ancien lieu de travail, c'est bien pour moi de débuter une ère nouvelle, que j'espère surtout meilleure que la précédente. 


Les danseurs italiens ont été, depuis le dix-huitième siècle, nombreux à s'installer en France et ont beaucoup contribué à la formation du «style français». Existe-t-il aujourd'hui encore une «école italienne» de danse classique?

J'aimerais vous dire que oui, mais malheureusement, l'école italienne n'existe plus que dans les livres. Il n'y a plus aucun maître de ballet représentatif de la tradition italienne actuellement. A la Scala, il y a des Russes, des Roumains, mais plus d'Italiens, sauf pour les toutes petites classes de l'école. Et la méthode d'enseignement, à la Scala, est russe également. C'est pareil partout en Italie, sauf peut-être à Naples, avec Anna Razzi [directrice de l'école de danse du San Carlo, ndlr]. A Rome aussi, dans une moindre mesure. Mais la Scala, c'est russe!


Quels sont les souvenirs les plus importants que vous garderez de la Scala, les rôles qui ont compté dans votre carrière – vous en avez brièvement évoqué quelques-uns tout à l'heure?

Comme je vous l'ai dit, la Carmen de Roland Petit, La Bayadère de Natalia Makarova, Giselle de Mats Ek, et aussi celle de Patrice Bart – j'y avais fait le pas de deux des Vendangeurs [avec Roberto Bolle comme partenaire, ndlr], et même une troisième, chorégraphiée par Sylvie Guillem, dans laquelle j'ai eu la chance de danser Myrtha. La dernière chose significative que j'ai faite à la Scala, c'était l'an passé, quand Alexeï Ratmansky m'a choisie, avec Roberto Bolle, pour sa création, Opera. Mais ce n'est pas qu'une question de rôles. La Scala, ça a été toute ma vie, c'était aussi mon rêve de petite fille. Il y a toujours une excitation particulière quand on rentre en scène, mais quand on est jeune, qu'on débute, c'est un vrai rêve, il y a une atmosphère spéciale, qu'on ressent encore le lendemain, après le spectacle. La Scala est ma maison, elle reste pour moi le plus beau théâtre du monde. Mais je cherche aussi à être heureuse dans mon travail, et ça fait vraiment longtemps que je n'ai pas été aussi heureuse qu'avec Kader Belarbi, ici à Toulouse.


Connaissiez-vous déjà Kader Belarbi, aviez-vous déjà eu l'occasion de le rencontrer, de travailler avec lui?

Non, c'est la première fois que je travaille avec lui, et je dois dire que c'est le directeur le plus humain que j'ai jamais rencontré. Et pourtant, à la Scala, on a beaucoup changé de directeur! Ce n'est pas comme à l'Opéra de Paris, où Brigitte Lefèvre est restée de très nombreuses années et a connu plusieurs générations de danseurs. A la Scala, malheureusement, il y a eu de nombreux directeurs qui se sont succédé. Peut-être heureusement aussi, parce que lorsque cela ne marche pas, c'est mieux de changer! Mais Kader Belarbi a quelque chose de spécial. Il a une sensibilité et un respect pour les danseurs que je n'ai que rarement rencontrés. Avec moi, il est formidable. J'en remercie le Ciel chaque jour.


Lorsque vous avez négocié votre contrat au Ballet du Capitole, Kader Belarbi vous a-t-il d'emblée garanti ou proposé un certain nombre de rôles?

Non, absolument pas. Le contrat prévoit simplement que je serai soliste. Il n'a pas été question de rôles spécifiques. Kader m'a dit : «avec ton expérience, ta maturité, tu pourras même servir d'exemple pour les plus jeunes danseurs». On veut juste pouvoir faire du bon travail ensemble.


Vous êtes distribuée d'emblée sur le premier spectacle de la saison. Quels sont les rôles que vous allez interpréter dans Les Forains (Roland Petit) et Les Mirages (Serge Lifar)?

Dans Lifar, je vais danser le Pas de deux de la Femme, et dans Roland Petit, je serai la Belle endormie. C'est un peu paradoxal, car au début, je m'étais dit, je vais à Toulouse car il y a au répertoire du Capitole beaucoup de chorégraphes contemporains dont je n'ai jamais dansé les œuvres et finalement, pour mon premier spectacle, je me retrouve en tutu, dans des rôles très classiques! Je ne pensais plus faire quelque chose de ce genre dans ma vie! Lifar a été une découverte pour moi. Je suis littéralement tombée amoureuse des Mirages, j'en adore la musique, j'en adore toute la chorégraphie, pas seulement la partie que je danse moi-même. Ce ballet est un bijou. Je suis vraiment heureuse de faire ce pas de deux, avec lequel je pense pouvoir donner quelque chose au public, car j'y ressens moi-même ces choses. C'est ce qu'il y a de plus beau pour un danseur. Dans Les Forains, c'est très différent. C'est une vision humaine de la vie d'artiste, au cirque, dans la rue. Une vie difficile, mais où les gens donnent tout pour faire un beau spectacle, même si, à la fin, ils n'en retirent aucun argent. C'est une œuvre très touchante. Roland Petit est un génie, tout le monde le sait.



Est-ce que Les Forains évoquent en vous votre propre vie d'artiste, est-ce pour cela que vous vous sentez proche de ce ballet?

Non, moi, c'est rare que je traverse des périodes vraiment tristes, difficiles. Les artistes des Forains, eux, ne savent pas s'ils gagneront de quoi manger, moi, j'ai un salaire qui arrive tous les mois, heureusement! Même si on danse mal, on touche son salaire [rires]. Si, il y a quelque chose qui est proche de ma propre vie d'artiste dans Les Forains. C'est au début, l'excitation lors de la préparation du spectacle, et la solidarité du groupe pour faire quelque chose de réussi ensemble. Je ressens cela aussi ici à Toulouse. C'est une compagnie plus petite que celle de la Scala, mais tout le monde est ami, tout le monde s'aime bien, il y a une bonne ambiance de travail. Personne n'est là en train d'espérer que son collègue fasse une chute. Il y a beaucoup d'unité. C'est pareil dans Les Forains. Les gens sont proches les uns des autres et travaillent tous ensemble.



Les ballets de Roland Petit ont été souvent représentés à la Scala. Est-ce que vous avez eu l'occasion de rencontrer Roland Petit vous-même, de travailler, de discuter avec lui?

Oui, j'ai eu cette chance immense, dès le début de ma carrière, avec les Six danses de Chabrier, où j'étais dans le corps de ballet. Mais c'est surtout Carmen, qui, on peut le dire, a changé ma vie en tant que danseuse. Dans un premier temps, j'étais prévue dans le rôle de la Cheffe des brigands, puis j'ai été mise en seconde distribution d'Alessandra Ferri dans le rôle-titre. Je devais assurer la représentation en matinée, et elle la soirée le même jour. Mais elle a été prise d'un accès de fièvre, et  c'est moi qui ai finalement dansé lors des deux spectacles. Vous pouvez imaginer mon état, faire mes débuts dans Carmen avec deux représentations d'un coup!  Roland Petit était vraiment incroyable, il donnait énormément de lui-même lors des répétitions en studio. Il était un esthète. Il était épris de beauté et surveillait tous les détails. Si j'avais une coiffure qu'il n'aimait pas, il ne se gênait pas pour me dire, «oui, tu es belle, mais je préfère comme tu étais hier, avec la raie au milieu». Il ne supportait pas qu'on ait des bijoux, des boucles d'oreilles ou des bagues. On devait être «nues», sans rien qui puisse gêner la danse. Il aimait le Beau. Pour moi, c'était un génie.



A contrario, les œuvres de Serge Lifar n'ont pas  - ou très rarement – été données à Milan. Que représente Lifar pour vous?

En effet, malheureusement, au cours des vingt ans que j'ai passés à la Scala, nous n'avons jamais dansé du Lifar. Lorsque j'ai découvert Les Mirages, je me suis demandée : «mais pourquoi?». C'est tellement beau. C'est la seule œuvre de Lifar que je connaisse vraiment, car il est très peu joué en Italie. Lui aussi est un génie. Les Mirages sont une œuvre magnifique, tout est limpide, on comprend toutes les intentions du chorégraphe. Il y a une sensibilité musicale incroyable aussi. Je vous l'ai dit, je suis immédiatement tombée amoureuse de ce ballet . Malheureusement, je n'ai pas pu le danser plus tôt, mais je remercie Kader Berlarbi de me l'avoir fait découvrir.



Avez-vous déjà quelques projets pour la suite de la saison à Toulouse? Avez-vous une idée des productions dans lesquelles vous allez être distribuée?

Ce que je sais, c'est que je vais partir en tournée en Chine avec la compagnie, et que nous danserons  Le Corsaire, dans la version de Kader Belarbi. J'y tiendrai le rôle de la Favorite [rôle spécifique à cette chorégraphie, ndlr]. C'est le prochain spectacle que je ferai après la soirée Roland Petit / Serge Lifar. Je suis très contente, car c'est une chorégraphie de Kader, j'aime beaucoup ce qu'il fait, et on a déjà commencé à la répéter un peu, même s'il a fallu préparer Les Forains et Les Mirages entre temps. J'aime bien le style de Kader, et je sais que je vais prendre du plaisir à danser ce Corsaire, même si on est encore au tout début de l'apprentissage de la chorégraphie. Pour le reste, je ne sais pas encore ce que je ferai. Lorsqu'il s'agit de chorégraphes invités, Kader leur laisse le choix des distributions, ce qui me paraît une très bonne chose. C'est bien que même un débutant, s'il convient exactement au rôle, puisse être retenu pour le spectacle, plutôt qu'un soliste titulaire qui n'aurait pas le physique adéquat. Donc, pour moi, la suite des événements, ce sera une surprise!



En France, le nom de Carbone, dans la danse, est surtout connu de par votre frère Alessio, Premier danseur à l'Opéra de Paris. Pensez-vous parvenir à vous «faire un prénom»? Y a-t-il une «rivalité amicale» entre vous deux?

Ah non, de rivalité entre moi et mon (mes) frère(s), ça jamais! Peut-être parce qu'Alessio est un garçon et que moi je suis une fille? Dans la danse, il n'y a jamais de rivalité entre hommes et femmes, au moins pour ce que j'en connais! Dans notre famille, on s'aide tout le temps, si on peut, on rit parfois de nous mêmes, on s'amuse dans les studios de danse. De toute façon, pour moi, la danse, ce n'est pas de me faire connaître, ce n'est pas d'avoir un nom ou un prénom, c'est la joie d'être sur scène, pour servir les chorégraphies et apporter quelque chose au public. Je pense que c'est un vrai cadeau si un danseur arrive à donner une émotion à celui qui le regarde. C'est ça la danse, donner quelque chose à mon public, et en le ressentant moi-même d'abord. C'est très intense. Un nom, un prénom, ce n'est pas important pour moi, ce qui compte, c'est ce qui se passe sur scène.



Y-a-t-il une chance de vous voir un jour ensemble sur scène, vous et Alessio?


On ne sait jamais! C'est vrai qu'en étant frère et sœur, il est difficile de trouver un ballet dans lequel on puisse danser ensemble. On ne peut certainement pas jouer les amoureux, ou quelque chose de ce genre! Mais qui sait, peut être un jour, danser tous les deux, ça pourrait être beau. On avait un jour fait le Pas de deux du Corsaire ensemble, dans un gala. On s'est juré de ne plus jamais refaire cela. On n'arrivait pas à être sérieux. On se regardait l'un l'autre, et on éclatait de rire. On essayait de garder notre calme, mais c'était vraiment impossible. On a quand même fini le spectacle, on a voulu être professionnels, mais il a fallu faire beaucoup d'efforts pour éviter que nos regards se croisent et qu'on parte dans un fou rire. C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il valait mieux ne pas récidiver!




Beatrice Carbone - Propos recueillis par Romain Feist



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Entretien réalisé par téléphone le 20 octobre 2014 - Beatrice Carbone © 2014, Dansomanie


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