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Walk with me, un film de Lisa Ohlin

Cinéma : Walk with me, la ballerine et le vétéran


Sorti il y a un an sur les écrans danois sous le titre De StandhafteLe Dur à cuire»), le film de la réalisatrice américano-suédoise Lisa Ohlin arrive, en cet été 2017 sous sa dénomination anglaise, Walk with me, mais privé, doublage oblige, de la voix de Benedict Cumberbatch, le célèbre acteur britannique, qui officiait en tant que narrateur «off». Il reste tout de même Alban Lehndorf, ancien soliste du Ballet Royal du Danemark, passé depuis à l'American Ballet Theatre de New York.





Avant d’être distribué sur nos écrans français le 26 juillet 2017, Walk with me, le sixième long-métrage de Lisa Ohlin, est d’abord sorti au Danemark en 2016. Fort de son succès national, il a même fait partie des trois films danois soumis pour les sélections des derniers Oscars, avant d’être retiré de la liste. Une bonne initiative de l’Académie, pour ce long-métrage fade, sauvé in extremis par une Cécilie Lassen qui crève l’écran.

«Faire un film sur l’amour est difficile», confie la réalisatrice dans sa note d’intention. Peu de cinéastes ont réussi l’exercice sans tomber dans le cliché. Hélas, Walk with me n’évite pas le bon sentiment et la construction classique (rencontre-rapprochement-dispute-réconciliation).

Le début du long-métrage était pourtant prometteur. Thomas, soldat en mission en Afghanistan, saute sur une mine et perd ses deux jambes. Rapatrié au Danemark, il sombre dans une profonde dépression jusqu’à sa rencontre avec Sofie, une danseuse classique, au chevet de sa tante atteinte d’un cancer. C’est à partir de là que se trouvent les limites du film. Si les scènes de danse ou de répétitions sont extrêmement bien filmées, l’ensemble s’essouffle rapidement. Non pas que l’histoire ne soit pas intéressante, mais l’on ne sent jamais réellement la passion entre les personnages. Rien qu’un amour aussi froid que les pays scandinaves en plein hiver. Quant à la figure du soldat blessé en reconstruction physique et morale, c’est un topos dont la réalisatrice n’a pas su s’emparer de façon originale.

Walk with me

Au lieu de créer une histoire d’amour sur les blessures de chaque protagoniste, Lisa Ohlin fait de la danseuse un roc, une psy, une kiné, bref, une jolie jeune femme au service d’un soldat, sans que jamais l’on en sache plus sur sa vie. Pourquoi est-elle si proche de sa tante? Où sont ses parents? Quel est son grade à l’Opéra? Comment lui est venue sa vocation? Quels sont les obstacles qu’elle a rencontrés? Ces questions restent malheureusement en suspens.

Walk with me

Son long-métrage a au moins le mérite d’être franc, et l’on se prend parfois à assumer son côté fleur bleue pour passer les 1h40 de film sans réelle douleur. Simplement en se raccrochant au souvenir de cette danseuse du Royal Danish Ballet, qui campe, durant quelques trop rares scènes, une Carmen sensuelle et magistrale.

 

Paola Dicelli

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Walk with me




Walk with me
(De standhaftige)
Réalisation : Lisa Ohlin
Scénario :
Karina Dam
Bande-son : Louise Alenius
Producteurs : Per Holst, Viktória Petrányi
Producteur délégué : Henrik Zein
Producteurs exécutifs : Malte Forssell, Judit Sós

Directeur de la photographie : Lars Skree
Montage : Anders Nylander
Costumes : Louize Nissen

Durée : 1h45

Thomas – Mikkel Boe Folsgaard
Sofie – Cecilie Lassen
Ruth – Karen-Lise Mynster
Jimmy – Morten Holst
Nina – Silja Eriksen Jensen
Sami – Dar Salim
Niels – Morten Kirkskov
Karen Søndergaard – Vibeke Hastrup
Saïd – Mohammad Torabi
Claudia – Anna Bård
Léon – Sebastian Kloborg
Le Père de Sofie – Morten Hauch-Fausbøll
David – Alban Lendorf

Sortie en salle le 26 juillet 2017

Film i Väst / Illusion Film & Television / KMBO Distribution


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