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Ballet du Mariinsky / Acacadémie Vaganova
29 octobre 2016 : Gala de remise des prix du concours Vaganova au Mariinsky
Les élèves de l'Académie Vaganova
On ne le sait peut-être pas, mais des artistes du
calibre d'Ouliana Lopatkina, Svetlana Zakharova, Olessia Novikova,
Evguénia Obraztsova, Léonide Sarafanov ou Vladimir Shklyarov – pour n'en
citer que quelques-uns – ont jadis, à l'aube de leur carrière
frémissante, été couronnés au Prix Vaganova. Fondé en 1988, un temps
fondu et remplacé par le Grand Prix du Mikhailovsky, ce Prix, dans son
esprit et ses modalités originels, n'avait pas eu lieu depuis dix ans.
Dans le sillage de la médiatisation nouvelle de l'Académie de Ballet
Russe – du nom d'Agrippina Vaganova –, Nikolaï Tsiskaridze, son recteur,
souhaitait, suite à la demande du ministère de la culture de la Fédération de Russie,
ressusciter cette prestigieuse compétition, qui, si le rythme en est
rigoureusement respecté (cela n'a pas été forcément le cas par le
passé), doit se tenir tous les deux ans à Saint-Pétersbourg – la
ville-ballet, la ville du ballet par excellence.
La compétition, ainsi que le proclame le règlement, s'adresse non
seulement aux élèves de l'Académie Vaganova, présents, il est vrai, en
très grand nombre, mais aussi à tous les jeunes danseurs professionnels
du monde entier. Ainsi retrouvait-on cette année, aux côtés des élèves
de l'Académie et de quelques autres écoles de ballet russes (Moscou,
Novossibirsk, Oulan-Oude, Saratov, Voronezh...), une poignée de
candidats venus d'Ukraine, de Biélorussie, du Japon, de Corée, de
Mongolie, des États-Unis, de Pologne, de Croatie, de Finlande ou de
Norvège, dont on peut toutefois imaginer qu'ils suivent, ou ont suivi, à
peu près tous un cursus de type Vaganova (les classes publiques, partie
intégrante de la compétition, étaient, pour les filles, celles
d'Agrippina Vaganova, et, pour les garçons, celles de Vladimir
Ponomarev, rédigées dans les années 50 et compilées par Ilya
Kouznetsov). Un certain nombre de candidats étrangers sont, du reste,
eux-mêmes élèves de la célèbre école de la rue Rossi, tels les
Américains Justin Valentine et Nikita Boris (couronnée du prix du
public), recrutés par Nikolaï Tsiskaridze à New York l'année dernière
lors de la compétition Valentina Kozlova, ou le Britannique Oscar Frame,
aperçu en 2015 au Prix de Lausanne. Au total, pour cette renaissance,
encore un peu timide, de la compétition, 55 candidats étaient en lice –
dont une majorité écrasante de filles –, répartis en trois groupes : un
groupe junior mêlant filles et garçons (à partir de 14 ans) et deux
groupes de filles – les 15-17 ans et les autres (jusqu'à 26 ans). La
compétition, étalée sur cinq jours, comprenait, avant la finale, deux
tours éliminatoires, au cours desquels les candidats devaient présenter
une variation différente. Le premier tour se déroulait dans les studios
de l'Académie Vaganova, le second, ainsi que la finale, sur la scène du
mignon petit Théâtre de l'Hermitage, la remise des prix et le gala de
clôture enfin sur celle, glorieuse, du Mariinsky. Un voyage très
symbolique pour ces jeunes participants! Le jury, qui mêlait personnalités du ballet russe (Zhanna
Ayoupova, directrice de l'Académie de Ballet Russe, sise à
Saint-Pétersbourg, y côtoyait Marina Leonova, directrice de l'Académie
chorégraphique de Moscou) et personnalités extérieures (telles Amanda
Bennett, venue du Prix de Lausanne, ou Dinna Bjorn, Danoise et
spécialiste du répertoire Bournonville), était présidé par l'une des
dernières grandes icônes du ballet russe, Irina Kolpakova.
Nikolaï Tsiskaridzé
Le gala du 29 octobre,
dans un Mariinsky plein à craquer, où se croisaient
familles venues en nombre et balletomanes émérites,
s'ouvrait naturellement sur la remise des prix,
précédée par une petite allocution de Nikolaï
Tsiskaridzé, qui a notamment présenté les membres
du jury (installés dans la grande loge d'avant-scène
à cour), et d'Irina Kolpakova – la silhouette toujours
aussi juvénile en sobre tailleur-pantalon noir. Le
cérémonial, avec ses aléas obligés (le
«petit rat » censé remettre le bouquet de
fleurs à Irina Kolpakova a été
«lâché» trop tôt des
coulisses sur la scène –
petit moment de gêne et
échange de regards paniqués avant que «Kolya»
ne lui prenne d'autorité le bouquet des mains...), est
sobre et bref – point de drame ni d'effet de surprise, les
résultats étant connus depuis l'avant-veille. Les
lauréats défilent, tour à tour, devant un rideau
représentant l'écrin du «saint des
saints» – la rue Rossi, aux proportions parfaites
– saluent l'auditoire et repartent à toute vitesse vers
les coulisses pour se changer. Chacun reçoit, outre les
félicitations de circonstance et son diplôme, des petits
cadeaux des sponsors de la compétition. Parmi les
invités, on reconnaît notamment Kimin Kim, venu remettre
un prix à Eleonora Sevenard.
Irina Kolpakova remet un diplôme
La photo de famille sera sans doute pour plus tard... Place, sans
traîner, au gala, qui débute par une prestation de jeunes
professionnels, Maria Iliushkina et Nikita Kopunov, dans le pas de deux
d'Assaf Messerer, Melody : Maria
Iliushkina, diplômée 2016 de l'Académie Vaganova, avait remporté l'an dernier la
compétition Valentina Kozlova à New York et danse aujourd'hui dans le
corps de ballet du Mariinsky. Pour ce qui est des lauréats, il est
quelque peu frustrant de les découvrir ainsi, hors du contexte d'une
compétition qui s'est achevée deux jours auparavant, pour la plupart
dans une variation-éclair (deux pas de deux seulement figuraient au
programme). Ne les ayant pas vus se produire en amont du gala, dans
d'autres variations de surcroît, je privilégierai donc les impressions
aux jugements définitifs... Dans l'ensemble, ces jeunes danseurs ont
paru assumer avec professionnalisme le cadre inédit – la scène immense,
qui a de quoi impressionner les plus braves, le grandiose auditorium, et
son public, qui ne s'en laisse pas conter... Les garçons, moins
nombreux, ont peut-être, in fine,
davantage retenu l'attention. On peut pardonner, dans un concours, les
maniérismes de la jeunesse quand ils sont contrebalancés par une
technique d'une qualité exceptionnelle, ce n'était pas forcément le cas
chez certaines candidates. Venu de Novossibirsk et récompensé par le
prix du meilleur partenaire, Arsenty Lazarev donne à voir, dans la
variation bondissante du Pas d'Esclave, un certain brio, malgré un petit
déséquilibre dans un saut de basque. Mark Chino, de l'Académie du
Moscou, offre de son côté une prestation plus aboutie et policée dans la
variation d'Albrecht, dansée avec énergie et sans afféteries. La
prestation la plus applaudie est toutefois celle d'Ervin Zagidullin,
élève de l'Académie Vaganova, dans la variation bravouresque d'Actéon.
Voilà un candidat, au physique assez éloigné des canons actuels,
brillant dans sa danse, mais doté aussi d'un vrai sens de la scène et du
dialogue avec le public, qui le rend attachant.
Eleonora Sevenard (Odile), Egor Gerashchenko (Siegfried) dans Le Lac des cygnes
Chez les filles, on
remarque, malgré une technique pas encore totalement affermie (elles
n'ont guère plus de 14 ou 15 ans l'une et l'autre, semble-t-il), le
potentiel de la toute jeune Maria Boulanova dans l'une des variations de
la scène du Rêve de Raymonda,
ainsi que les qualités de style et le lyrisme très vaganoviens de
Svetlana Savelieva – une pure ballerine! – dans la variation du Roi Candaule (également l'une des variations lentes du Grand Pas de Paquita).
Cette dernière n'est certes pas irréprochable, mais elle possède ce
haut du corps à nul autre pareil, où le dos et les bras (pas de ces
trompes d'éléphant qui se baladent toutes seules) travaillent ensemble,
et ces fameuses mains estampillées Vaganova – sans poignet cassé s'il
vous plaît. Dans la catégorie «brillantes et sûres d'elles», mais qui
manque encore peut-être un peu de raffinement, les deux Japonaises, Yosie Erina
et Simada Kharui, toutes deux élèves de l'Académie Vaganova,
l'emportent haut la main dans des variations très techniques – elles ne
sont pourtant que juniors. La première – petite, un physique compact –
offre un travail très propre et contrôlé dans la difficile variation de
Diane, tandis que la deuxième, un peu plus frêle, montre autorité et
goût du risque dans la variation de la troisième Odalisque, des qualités
qui font un peu oublier quelques erreurs techniques. Dans la variation
de la Halte de Cavalerie, la
Coréenne Sung-Mee Park, au visage lumineux et à la danse d'une grande
sérénité, semble être cependant, de toutes, celle qui présente le
meilleur alliage de technique et de style. Un brin tendue, le visage un
peu fermé, Eleonora Sevenard, la lauréate probablement la plus connue
(elle a été très mise en avant par Nikolaï Tsiskaridze dans les
spectacles et figure même sur les affiches de la compétition), qui danse
en pas de deux avec Egor Gerashchenko, raide et peu expressif de son
côté, passe malheureusement un peu à côté du gala : si elle possède une
présence et une technique indéniables, elle semble bien jeune pour
assumer, sans outrance, certains passages du pas de deux du Cygne noir.
Le gala se conclut sur le pas de deux de Giselle,
interprété par le couple coréen, Lee Soo Bin et Lee Sang Min,
indiscutables vainqueurs, chacun dans sa catégorie, de ce VIIe Prix
Vaganova. Leur prestation, superbe et sensible, applaudie, à juste
titre, comme aucune autre, est en réalité déjà celle de professionnels
aguerris.
Lee Soo Bin (Albrecht), Lee Sang Min (Giselle), dans Giselle
La deuxième partie de la soirée s'est avérée au fond beaucoup plus
enthousiasmante que cette série de variations sans doute plaisantes,
mais globalement dénuées d'âme, en-dehors du pas de deux, très mûr
artistiquement, des Coréens. Honneur cette fois à l'art et au vrai
spectacle – et vraiment, quel joli, délicieux, irrésistible spectacle
est cette Fée des poupées,
dansée et jouée avec autant de flamme que de style par les élèves de
l'Académie! Chorégraphié sur la musique de Josef Bayer par Nikolaï et
Sergueï Legat en 1903 et remonté par Konstantin Sergueïev en 1989 (il en
existe un film d'assez bonne qualité, avec, entre autres, une toute
jeune Lopatkina dans le rôle d'une des poupées), l'ouvrage – un acte d'à
peine une heure – est revenu au répertoire de l'Académie fin 2015,
après un silence de plusieurs années, grâce à Nikolaï Tsiskaridze. Il a
d'abord été donné à l'Hermitage, avant de figurer au programme du
spectacle de fin d'études de l'année 2016, au Mariinsky et au Palais du
Kremlin.
Pavel Mikheyev, Oscar Frame (les Pierrots), Eleonora Sevenard (la Fée), dans La Fée des poupées
Le ballet est d'abord une véritable fête pour les yeux par ses
décors et surtout par ses costumes, dessinés à l'origine par Léon Bakst,
qui ont fait l'objet d'une restauration extrêmement soignée.
C'est
ensuite un parfait ballet d'école, comprenant – et alternant – ensembles
et soli, parties mimées et parties virtuoses, qui permet de mettre en
valeur toutes les classes et tous les types d'élèves – des petits ratons
mignons aux grands élèves en passe d'intégrer des compagnies. Inspirée
du motif bien connu de la poupée animée, que l'on trouve déjà dans Coppélia,
l'histoire se déroule pour l'essentiel dans un magasin de jouets, dont
les figures prennent soudainement vie. En faisant surgir la féerie au
sein d'un univers bourgeois, très Biedermeier (un peu, finalement, à la
manière de Casse-noisette), la
narration est surtout prétexte, sur une
partition-patchwork qui rappelle bien souvent des airs familiers au balletomane, à la mise en scène d'un
divertissement joyeux et débridé, avec ses moments obligés, à commencer
par toute une série de danses nationales. Eleonora Sevenard, qui incarne
le rôle de la Fée des poupées, offre ici un tout autre visage que dans
le Cygne noir trop grand pour elle : parfaitement à son aise, elle y est
éblouissante de gaieté et de charme. Pour être le rôle-titre, la Fée
n'accapare pas pour autant tout le ballet. D'autres solistes y brillent,
en particulier les deux Pierrot – les excellents Pavel Mikheyev et
Oscar Frame –, ou les interprètes, très vives et affûtées, des diverses
poupées – Yulia Spiridonova et Andrei Lagunenko dans le duo des Poupées
russes, Alexandra Khitayeva en Poupée chinoise, Anastasia Nuiykina en
Poupée française, Vlada Borodulina, très applaudie en Poupée espagnole,
ou encore le Lapin-Tambour de Xenia Andreenko. La réussite est cependant
collective, et l'on comprend aisément que ce ballet puisse exister de
temps à autre sur la scène du Mariinsky et perdurer au répertoire de
l'Académie, au-delà du seul spectacle de fin d'études. Il trouverait
toute sa place dans une tournée aussi!
Bénédicte Jarrasse © 2016, Dansomanie
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Eleonora Sevenard (la Fée), dans La Fée des poupées
Gala de remise des prix du concours internantional de ballet Vaganova
Première partie : Gala des lauréats
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Mélodie
Musique : Antonín Dvořák
Chorégraphie : Assaf Messerer
Avec : Maria Iliushkina, Nikita Kopunov (Ballet du Mariinsky)
Le Corsaire, Pas d'esclave, variation de Lankedem
Musique : Piotr Oldenburgsky (Peter Oldenburg)
Chorégraphie : Marius Petipa
Avec : Arsenty Lazarev (Ecole du Ballet d'Etat de Novossibirsk)
Le Corsaire, variation de Médora
Musique : Nikita Troubetskoï
Chorégraphie : Marius Petipa
Avec : Anastasia Smirnova (Académie Vaganova, Saint-Pétersbourg)
Giselle, pas de deux des Paysans, variation masculine
Musique : Friedrich Burgmüller
Chorégraphie : Marius Petipa
Avec : Nikita Boris (Académie Vaganova, Saint-Pétersbourg)
Le Roi Candaule, variation de Nisia
Musique : César Pugni
Chorégraphie : Marius Petipa
Avec : Svetlana Savelieva (Académie Vaganova, Saint-Pétersbourg)
Giselle, variation d'Albrecht
Musique : Adolphe Adam
Chorégraphie : Marius Petipa
Avec : Mark Chino (Académie de Ballet du Bolchoï)
La Halte de cavalerie, variation de Marie
Musique : Ivan Armsheimer
Chorégraphie : Marius Petipa
Avec : Park Sung Mee (Université Nationale des Arts de Corée)
Raymonda, scène de la Vision
Musique : Alexandre Glazounov
Chorégraphie : Marius Petipa
Avec : Maria Boulanova (Académie Vaganova, Saint-Pétersbourg)
Le Lac des cygnes, pas de deux du Cygne noir
Musique : Piotr Ilitch Tchaïkovski
Chorégraphie : Marius Petipa, Konstantin Serguéïev
Avec : Eleonora Sevenard, Egor Gerashchenko (Académie Vaganova, Saint-Pétersbourg)
Esmeralda, variation d'Actéon
Musique : César Pugni
Chorégraphie : Agrippina Vaganova
Avec : Ervin Zagidullin (Académie Vaganova, Saint-Pétersbourg)
Esmeralda, variation de Diane
Musique : César Pugni
Chorégraphie : Agrippina Vaganova
Avec : Yosie Erina (Académie Vaganova, Saint-Pétersbourg)
Le Corsaire, variation de l'Odalisque
Musique : César Pugni
Chorégraphie : Agrippina Vaganova
Avec : Simada Kahrui (Académie Vaganova, Saint-Pétersbourg)
Giselle, pas de deux de Giselle et Albrecht
Musique : Adolphe Adam
Chorégraphie : Marius Petipa
Avec : Lee Soo Bin, Lee Sang Min (Université Nationale des Arts de Corée)
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Deuxième partie : La Fée des poupées
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La Fée des poupées
Musique : Josef Bayer, Piotr Ilitch Tchaïkovski, Riccardo Drigo, César Pugni
Chorégraphie
: Nikilaï Legat, Sergueï Legat, Konstantin
Serguéëv, révisée par Nikolaï
Tsiskaridzé
Costumes : Dmitry Paradizov, d'après Léon Bakst
La Fée des poupées – Eleonora Sevenard
Le Propriétaire du magasin – Valéry Sergueïev
Le Chef de rayon – Alexeï Ilyn
Le Vendeur – Ruslan Vodzinsky
Un Vagabond – Georgy Kloptsov
M. Plumpetemer – Alexandre Styopin
Mme Plumpetemer – Yekaterina Zhukova
Betsy – Ennia Vennitskaya
Jenny – Lia Vennitskaya
Tom – David Dzhaliashvili
Bom – Aslam Garifullin
Un Marchand russe – Youri Petukhov
Son Epouse – Arina Sukhorukik
Leur Fille – Gabriela Dzhaliashvili
Le Coursier – Alexeï Makarenko
La Bonne – Alexandra Morozova
Le Facteur – Marat Bikmukhametov
Tom – David Dzhaliashvili
L'Entrepreneur – Alexeï Shmetoyev
Le Veilleur de nuit – Alexandre Volodin
Deux Clientes – Olga Moreva, Daria Naumova
La Poupée désobéïssante – Maria Bulanova
La Tyrolienne – Maria Truevtseva
Polichinelle – Marco Yusela
Arlequin – Jorge Palacios
Le Gentleman obséquieux – Sergueï Osminkim
Le Lapin-tambour – Xenia Andreenko
Les Poupées de porcelaine – Anastasia Smirnova, Daria Nikitina
Anastasia Bogdashkina, Yulia Spiridonova
Les Poupées de dentelle – Yelena Lyskova, Harui Shimada
Anastasia Gorbacheva, Viktoria Pavlova
Les Deux Pierrot – Pavel Mikheyev, Oscar Frame
Les Poupées russes – Yulia Spiridonova, Andreï Lagunenko
La Chinoise – Alexandra Khityaeva
Le Chinois – Roman Suslov
La Française – Anastasia Nyukina
La Japonaise – Polina Bualova
L'Espagnole – Vlada Borodulina
Elèves de l'école de l'Académie Vaganova de Saint-Pétersbourg
Orchestre du Mariinsky, dir. Valéry Ovsyanikov
Samedi 29 octobre 2016, Théâtre du Mariinsky (scène historique)
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