 |




|

 |
|
|
Le
lever de rideau est prévu à 20 heures. Les machinistes,
électriciens et accessoiristes s'affairent afin que tout soit en
place pour le début de la représentation.
Les danseurs sont en train de peaufiner leur maquillage. C'est aux
artistes eux-mêmes qu'il incombe de réaliser ce travail
minutieux, qui peut prendre largement plus d'une demi-heure.
Pendant ce temps, Thierry Malandain scrute la salle. Elle ne se remplit
que lentement, et bon nombre de spectateurs attendent le dernier
instant pour arriver au théâtre. Mais finalement, le
public sera au rendez-vous.

La soirée débute par Mozart à 2.
Cette chorégraphie, composée de cinq pas de deux, est en
réalité un arrangement réalisé à
partir d'un autre ouvrage, Bal Solitude, créé en 1997 à Saint-Etienne, par Thierry Malandain et sa compagnie d'alors, Temps présent.
Vient ensuite La Mort du cygne,
célèbre solo composé par Fokine en 1907 pour Anna
Pavlova, et que Thierry Malandain a adapté pour trois danseuses.
La seconde partie du spectacle renoue avec Mozart et met à l'affiche les Petits riens.
Créé en 1778 à Paris, sur une chorégraphie
de Jean-Georges Noverre, l'ouvrage se distingue par son
caractère de badinage léger, censé flatter le
goût du public parisien de l'époque. Les plus grands noms
de la danse en ont assuré la première
représentation, qui affichait, dans les rôles principaux,
Marie Allard, Marie-Madeleine Guimard, Jean Dauberval et Auguste
Vestris.

Comme
le rappelle Thierry Malandain, si la partition de Mozart fut
redécouverte par hasard au dix-neuvième siècle
dans les archives de l'Opéra de Paris, le livret et la
chorégraphie sont perdus, et un doute subsiste même quant
à l'ordre des différentes entrées.

Plutôt
qu'à une hasardeuse reconstitution, Thierry Malandain a donc
choisi de se livrer à une relecture de l'ouvrage,
pimentée de quelques clins d'œil à l'histoire,
comme ces moutons incongrus, animaux favoris de Marie-Antoinette - le
Maître à danser de la Reine de France ayant
été Noverre lui-même.
La chorégraphie
de Thierry Malandain recourt à l'artifice classique du
"théâtre dans le théatre", et présente les
danseur en train de répéter la pièce. Lorsque tout
est prêt pour la représentation, le spectacle
s'achève...

Il
est 22 heures, il faut à présent déblayer le
plateau, ranger les costumes et se démaquiller. Moins d'une
heure plus tard, la troupe embarque dans l'autocar, qui nous
ramènera à Biarritz au milieu de la nuit.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|