10-19 septembre 2010
Biarritz
Direction
artistique :
Thierry Malandain
PROGRAMME
« Pour
tout bagage on a 20 ans ».
20
ans portés par des moments d’étonnement, de
découvertes, d’enthousiasme, de
magie, nourris par des compagnies venues des 4 coins du monde.
20
ans d’accueil de chorégraphes, des plus illustres, qui
choisirent de s’arrêter
à Biarritz, à ceux encore méconnus qui, audacieux,
offrirent leurs premiers pas
fermes au festival.
20
ans d’accueil de danseurs qui défendent des styles, des
esthétiques en prise
avec tous les courants qui traversent la danse.
20
ans portés par le public du festival, fidèle et sans
cesse renouvelé, qui fait
de la danse en ce mois de septembre, un moment de partage.
Alors
comment fêter ses 20 ans ? En restant fidèle à
l’éclectisme qui signe
l’esprit de la manifestation et en recevant ceux qui ont marqué
son histoire
par leur singularité.
Victor
Ullate et son Ballet d’Espagne présent dès la 1ère
édition,
représentant des grandes compagnies internationales
Lionel
Hoche, accueilli la première fois alors qu’il venait de quitter
l’Opéra de
Paris et qui aujourd’hui signe des pièces pour les
vénérables institutions
européennes.
Damien
Munoz, chorégraphe contemporain basque soutenu depuis le
début par le festival.
Marie-Geneviève
Massé et sa danse baroque qui incarne l’ouverture à
toutes les danses.
Enfin
le Ballet de Lorraine, toujours à l’écoute de la
création contemporaine et qui
ouvrira le festival sur la plage du Port Vieux transformée sous
les étoiles en
théâtre de fortune.
5
propositions emblématiques de ce qu’est le Temps d’Aimer :
un festival
tourné vers l’international tout en étant attentif
à la création locale qui
reçoit les grands noms de la danse et les noms qui vont
éclore, des
représentants des divers courants qui par leur diversité
échappent à toutes
chapelles gardées de la danse.
20
Temps d’Aimer et 10 jours de danses : partout, des
théâtres à la rue, et
surtout pour tous. 7 pièces créées, 3
premières françaises, 7 pays invités.
20
ans comme une promesse toujours renouvelée de cette
précieuse rencontre entre
la danse et un public. Il n’en fallait
pas moins pour que tous les spectacles des 20 Temps d’Aimer soient
à 20
euros !
Programme
Vendredi 10
septembre
21h30
– Plage du Port Vieux - en plein air
CCN - Ballet
de Lorraine
Tragic
Love
Direction
du CCN - Ballet de Lorraine : Didier
Deschamps
Chorégraphie : Stephen Petronio
Avec les danseurs du CCN – Ballet de Lorraine
Issu d’une famille italo-américaine
“où
l’amour, les relations humaines sont essentielles”, le
chorégraphe new yorkais
Stephen Petronio décline les arcanes du sentiment amoureux dans Tragic / Love créé pour les trente
danseurs du Ballet de Lorraine.
Plongé dans une atmosphère
induite par
des textes tirés des Lettres à Juliette
- véritables missives adressées par les amoureux
désespérés du monde entier à
la Juliet Foundation - et une composition
électro-expérimentale utilisant
ponctuellement les fragments les plus célèbres du
Roméo et Juliette de
Prokofiev, c’est corps contre corps, groupe contre groupe que le « bad boy »
de la danse contemporaine
américaine nous livre une œuvre belle et grave sur les relations
amoureuses.
Une soirée exceptionnelle dans ce
théâtre de fortune étoilé, la plage du Port
Vieux, par une compagnie
caractéristique de l’esprit du Temps d’Aimer : l’excellence
à l’écoute de
la création actuelle.
Samedi 11 septembre
11h : Hall
du casino - 15h : Villa Natacha
Claude Magne
Portraits idiots
Des portraits
chorégraphiques comme un
acte créatif collectif, né du désir d’une
équipe de chorégraphe, musicien,
plasticien, réunis par Claude Magne, qui
souhaitent
réinterroger leur propre parcours, déterrer les
rebuts enfouis par des années de production artistique. Rebuts
d’identité,
obsessions camouflées, désirs rétrogradés
et tout un fatras sensible entassé. Questions
sur l’absurdité de nos présences, la gratuité et
l’insignifiance de nos actes.
Questions sur l’acte de danser, comment le monde traverse nos corps.
Questions
sur le portrait, l’autoportrait, l’unique et le multiple en soi
même.
L’insolite équipe brandit l’idiotie comme manifeste, telle une
tendance qui
permet excès, détournements et éclate dans toute
sa dérision.
17h
- Colisée - Création
Gaël
Domenger & Gaspar Claus.
Un coup de dés
jamais n’abolira le
hasard
Chorégraphie : Gaël Domenger
On le sait, Gaël Domenger aime
à
s’entourer de musiciens tels Benat Achary. Ici c’est avec
l’étonnant
violoncelliste Gaspard Clauss qui aborde son instrument comme un corps,
qu’il
rend hommage à Mallarmé et à son
poème typographique sur l’espace
et le temps. Il nous invite à larguer les amarres et à
accepter la
désorientation jusqu’au vertige en jouant avec le langage et la
mémoire comme
s’il s’agissait des dés de son titre Un
coup de dés jamais n’abolira le hasard : un
poème abordé comme une
lecture chorégraphique et musicale de mots qui se croisent, se
décroisent,
s’éloignent ou se rapprochent.
19h
– Théâtre du Casino - Création
La Compagnie
Lionel Hoche
Entrelacs
Chorégraphie : Lionel Hoche
Chorégraphe issu de la très
féconde et
brillante pépinière du Nederlands Dans Theater (NDT1),
Lionel Hoche, dans cette
nouvelle création, s’inspire des maîtres du cinéma
fantastique pour en déplacer
les codes et les ingrédients dans le champ
chorégraphique.
Comme une réintroduction poétique d’un outre-monde dans
notre bas monde. Parce que
les corps supportent une autre dimension :
faire de la lumière dans l’invisible. Une pièce sous le signe de l’inquiétante
étrangeté pour percer une trouée dans le
réel.
Et il est à parier que le talent de
Lionel Hoche qui réside
dans cette capacité à inventer un
vocabulaire très personnel, à utiliser les
compétences conjuguées de créateurs
sonores et vidéastes hors pair, pour donner à des
mouvements d'une incroyable
pureté une audace définitivement contemporaine, emportera
le public dans son
ode fantastique.
21h
- Gare du Midi - Création
Malandain
Ballet Biarritz – CCN
Roméo
et Juliette
Chorégraphie : Thierry Malandain
Musique : Hector Berlioz
C’est dans le sillon de la danse à
Biarritz créé par le festival, qu’est né le Centre
Chorégraphique National avec
pour directeur Thierry Malandain. Il apparaissait alors tout naturel
qu’il
offre sa dernière création pour les 20 ans du Temps
d’Aimer en parlant d’amour.
Et qui mieux que Roméo et Juliette ne l’incarnent !
« Faites l’amour pas la
guerre »
reprenait Maurice Béjart dans son Roméo et Juliette
créé en 1966 sur la musique
d’Hector Berlioz. Thierry Malandain s’attaque à cette partition avec ces mêmes mots en tête sans
jamais
dissocier Eros et Thanatos dans ce combat des deux amants mythiques.
Dans un
climat "post-atomique", abrutis par une société
dépourvue
d'idéalisme, cherchant à s'élever au-delà
du terrestre, les personnages de
cette danse macabre composent au final une danse de paradis.
Dimanche 12 septembre
17h
– Grande Plage – plein air
Cie Eclats -
Stéphane Guignard
John à la plage
Performance dansée sur la musique
de
John Cage sur la grande plage de Biarritz comme un écho à
l’étroite
collaboration qui lia John Cage et Merce Cunningham.
19h
- Colisée
3
Lauréats du concours de danse contemporaine
(Re) Connaissance - Grenoble
Marion Lévy
Annabelle
Bonnery et François Deneulin – Cie
Lanabel
Isida Micani
[re]connaissance, première
édition du
concours de danse contemporaine est née de cette envie
partagée par quinze
partenaires dont le Temps d’Aimer, de contribuer au repérage de
nouveaux
talents. Deux soirées durant à Grenoble, douze compagnies
ont été en
compétition, devant un jury de six personnalités :
diffuseurs et
critiques. Le public était de la fête, mieux, il a
voté lui aussi. Le prix, une
tournée dans les structures partenaires pour les compagnies
distinguées.
L’occasion donc de découvrir trois nouveaux talents aux
écritures
chorégraphiques et aux propos artistiques très
différents. L’humour du
spectacle En somme de Marion Lévy, la
délicatesse de l’albanaise Isida Micani dans
Hana et la douce énergie d’Annabelle Bonnery et
François Deneulin composent
une soirée dynamique, attachante et riche de promesses. Une
bouffée d’air
frais !
21h – Théâtre du Casino
Kader
Belarbi
Soirée Entre d’Eux.
- Salle
des
pas perdus (chorégraphie : Kader
Belarbi)
- Les
épousés
(chorégraphie : Kader Belarbi)
- Tulips
(chorégraphie : Mats Ek)
- Room
(chorégraphie : Kader Belarbi)
Si le Danseur Étoile Kader Belarbi,
a
fait il y a peu ses adieux à l’Opéra de Paris,
il ne continue pas moins d’occuper la
scène avec talent. Un talent de chorégraphe qu’il
exerçait déjà sous les ors du
Palais Garnier pour le corps de ballet et depuis sur les scènes
internationales. Familier de la danse contemporaine, ses pièces,
à l’image de
son parcours, sont le signe de son inépuisable curiosité.
Entre
d’Eux,
soirée autour des toutes nouvelles œuvres de
Kader Belarbi et d’un duo écrit spécialement pour
lui par Mats Ek, donne
l’occasion rare de voir danser ce magistral interprète qui,
chorégraphe, trahit
cet appétit sans cesse renouvelé d’aventures
dansées.
Lundi 13 septembre
19h
– Colisée
Cie
Éclats – Stéphane Guignard
Songs
Chorégraphie : Stéphane
Guignard
Profondément
influencé par John Cage, Stéphane Guignard nous livre
deux pièces puisées aussi
bien dans la richesse musicale du compositeur que dans son attitude
face à la
vie et l’art.
Songs est un voyage musical entre Occident et
Orient où l'imprévisible
John Cage tient rôle de
passeur. Stéphane Guignard déplace les interprètes
(musiciennes et danseuse)
aux frontières de leur discipline,
révélant le corps comme lieu de passage de la
musique. Les identités de
chacune rebondissent sur le mouvement de l’autre, provocant,
altérant,
désorientant les intentions. En suspension, les corps de ces trois « mondes » jouent leurs racines et ravivent une
écoute
physique, libérée et réjouissante. Et
Stéphane Guignard faisant sienne cette
affirmation de John Cage : « Tout cela m’est advenu par
la faute de
la musique ».
21h
– Gare du Midi
L’Eventail –
Marie-Geneviève Massé
Métamorphose
(s)
Chorégraphie :
Marie-Geneviève Massé
Le
baroque, c’est avant tout le mouvement.
C’est avec vigueur et enthousiasme que depuis de nombreuses
années
Marie-Geneviève Massé s’attache à rendre cette
danse vivante.
Dans
sa nouvelle création, Métamorphoses,
la chorégraphe s’interroge sur la musique en mouvement. Comment
saisir ce
moteur, cette cadence qui donne envie à l’auditeur de se
mouvoir. Une union
sacrée de la musique et de la danse que l’on retrouve chez Vivaldi aussi bien que dans les
répertoires
traditionnels (de France, Irlande, Italie, Europe du Nord comme de
l’Est) ici
illustrée sur scène par des danseurs, acrobate,
marionnettiste et l’ensemble
des musiciens de Saint Julien.
Une
rencontre unique et perpétuelle entre le mouvement, la danse et
les sons qui
démontre que le baroque peut
être
le terreau d’un dialogue aussi vivant que celui de la création
contemporaine.
Mardi 14 septembre
19h
- Colisée
KD Danse –
My absence of…
Chorégraphie : Kirsten Debrocq
Des
individus. Des identités. Fichées. Affichées.
Déclinées.
A
leur côté, un singulier maître des lieux dans sa
cuisine utilise ses ingrédients pour nouer et dénouer une histoire.
Petite
histoire ou histoire du monde?
Tous
vivent l'absence. Tous sont en manque.
Des
bulles où nous enfermons ce que nous sommes.
Trop
tôt, trop tard, la rencontre n'est qu'un perpétuel
contretemps dans un monde où
l'immobilité n'a plus sa place.
Kirsten
Debrock lie danse, paroles et cuisine dans cette pièce
revigorante à l’énergie
communicative. Comme pour mieux nous faire sortir de nos bulles !
21h
– Théâtre du Casino
Système
Castafiore
Stand
Alone Zone
Chorégraphie, costumes :
Marcia
Barcelos
Composition, mise en
scène : Karl
Biscuit
Revendiquant brouillage et
déconstruction, Système Castafiore
est
un ovni dans le paysage chorégraphique. A sa tête des
trublions qui
revendiquent de refaire le monde en s’amusant et mêlent danse,
vidéos 3D,
collages sonores, dans un spectacle peuplé de créatures
oniriques et de tribus
imaginaires.
Le
rideau s’ouvre sur un monde futuriste post-apocalyptique né d’un
imaginaire à
la Enki Bilal. Des arbres volant dans des puits d’oxygène, un
vaisseau spatial
décollant pour un voyage infini…
Ce
qui y est fascinant, c’est cette fusion entre le réel et
l’abstrait : des
personnages évoluent parmi d’autres « fantômes
» sans que les limites entre les
deux soient bien clairement définies. Parfois, les deux
dimensions
s’enchevêtrent et un animal émerge du décor pour
kidnapper une danseuse. Une
plongée hallucinée, hallucinante dans un univers
fantasmatique qui nous paraît
si proche qu’on peut le caresser des yeux. La magie ancienne
appliquée au monde
du lendemain ou le passé à la rencontre du futur au
service d’une esthétique de
la déraison et d’une vision follement décalée.
Mise
en
scène
Mercredi 15 septembre
19h
– Théâtre du Casino
Paul les
Oiseaux
Chambres
d’hôtel :
-
Chambre 360
-
Chambre 4
(création)
Chorégraphie : Valérie
Rivière
De passe ou de palace, les chambres d’hôtel comme les
réceptacles anonymes des
sentiments humains. Des dialogues intérieurs pour des histoires
courtes et
intimistes. Solo ou duo traversent les fragments de vie d’une femme et
d’un
couple dans l’univers anonyme d’une chambre d’hôtel,
intérieur et intime. L’intime
dans cette vie qui s’allonge, qui s’accroupit au
pied du lit, qui dévisse les ampoules pour être chez soi.
L’intime, par les
corps, qui gagne tout et bâtit des histoires sur les murs
clignotants. Scènes
d’amour, ou de crime.
Deux chambres, deux histoires. Cette dernière création de
Valérie
Rivière construite sur une structure narrative
hyperréaliste, au romantisme
désenchanté est une invitation, entre polar et road movie.
21h
– Gare du Midi - création
Russell
Maliphant Company (Grande-Bretagne)
Afterlight
Chorégraphie : Russell Maliphant
Grand nom de la scène britannique
qui a
gagné sa popularité en France en écrivant pour
Sylvie Guillem, Russell
Maliphant sait comme nul autre, laisser parler les flux et les
énergies de ses
interprètes. Cela n’est sûrement point étranger
à son approche qui laisse sa
place tout autant au yoga, à la capoeira, à la danse
contact, au tai-chi, qu’à
la danse classique.
Il créera à Biarritz la
dernière partie
du triptyque Afterlight, inspiré des
esquisses et photographies de Vaslav Nijinski. Maliphant y explore la
relation
entre deux hommes par l’emportement, l’équilibre, le soutien.
Des thèmes chers
au chorégraphe pour une danse
fluide,
douce, élégiaque…comme une respiration.
Jeudi 16 septembre
-19h
– Colisée
Compagnie
Yvann Alexandre
L’avant
dernier poème
Homogène, duos
Chorégraphie : Yvann Alexandre
Yvann Alexandre a un parcours
singulier. Très tôt, à 17 ans, il choisit de
chorégraphier, à un âge où jeune
interprète l’on rêve plutôt de compagnies et ballets
à intégrer. Peu soucieux
également des courants et des modes, loin des performances et
improvisations de
ceux de sa génération, il défend inlassablement
une danse abstraite, portée,
laissant place à l’énergie propre du mouvement, sa
gestuelle très précise
fourmille de détails et s’organise comme une calligraphie de
l’intime. Deux
pièces, deux duos, deux dialogues pour un chorégraphe qui
s’impose par sa danse
belle et généreuse
21h
- Théâtre du Casino - Première
française
Andres Marin (Espagne)
Vanguardia
Jonda
Chorégraphie : Andres Marin
Comme le suggère
le titre de son spectacle, Andrés Marín a
toujours cherché de nouvelles voies au flamenco. Artiste
singulier et créateur
visionnaire, il a développé son propre univers en
autodidacte et su imposer son
style. Entre innovation et tradition, il poursuit avec constance cette
démarche
originale et figure parmi les artistes
les plus inventifs de sa génération.
Vanguardia jonda est
l’évocation musicale d’une légende : les cafés
chantants Kursaal de Séville,
Chinitas de Malaga, Café Suizo de Grenade, ces trois lieux
devenus mythiques,
ont fait les beaux jours du flamenco avant de disparaître
à l’aube de la guerre
civile espagnole. Célébrés en leur temps par
Federico Garcia Lorca, ils sont
l’occasion pour Andrés Marín de rendre hommage à
ceux qui ont ouvert cette
danse au monde. Une
autre façon de renouer avec l’origine profonde et populaire du
flamenco.
Vendredi 17 septembre
17h
– Colisée - avant-première
Compagnie
Nacera Belaza
Le
temps scellé
Chorégraphie : Nacera Belaza
A l’écart des modes et des formes
spectaculaires, Nacera Belaza a développé avec sa sœur et
d’autres complices de
création, un chemin bien à elle. Donner au mouvement une
puissance émotionnelle
égale à celle de la musique est l’une des clés de
ce mystère scellé à même les
corps. Dans ce nouveau projet, la chorégraphe poursuivant sa
recherche,
réinterroge son propre geste en le confrontant à celui
d’artistes-interprètes
issus d’une autre conception du mouvement. Dialoguer, éprouver
ce qui nous
réunit, donner à ressentir une danse au plus proche du
public, tel est le pari
de cette rencontre et de l’urgence de sa création. Une
expérience sensible,
profonde et sans fard.
19h
– Théâtre du Casino
Compagnie
Maryse Delente
Marianna
El
Canto
Chorégraphie : Maryse Delente
Il y a un style Maryse Delente.
Longtemps à contre-courant de la tendance
générale, elle œuvre dans une veine
lyrique et expressionniste où, sainte tout autant que
démoniaque, la figure
féminine est souveraine.
Que ce soit les figures de ces mères d’Argentine à la Bosnie, meurtries par
la fureur de l’Histoire au rythme du battement du flamenco et
de chants
napolitains, ou celles de l’amante sur
la musique lancinante de Philip Glass, dans un rituel sauvage, empreint
de
sensualité et d’érotisme. Maryse Delente rend hommage
avec passion aux femmes
dans leur entière dimension.
21
h – Gare du Midi -
Première française
Victor Ullate
Ballet (Espagne)
Samsara
Chorégraphie : Victor Ullate
Invité de la première
édition du
festival, le célèbre chorégraphe espagnol Victor
Ullate ne pouvait manquer ce
vingtième anniversaire, tant il fut un compagnon fidèle.
20 ans, le temps de créer une des
plus
belles compagnies de danse, aujourd’hui acclamée sur les
scènes internationales
les plus prestigieuses.
20 ans, et l’envie jamais démentie
de
faire vivre un corps de ballet classique immergé dans le monde
actuel.
20 ans et ce désir constant d’aimer
danser tout simplement. La danse pour la danse.
On retrouve dans son ballet Samsara
un voyage vers l’Orient rêvé,
fantasmé, nourri de ces tribulations à travers le monde
de l’Egypte à la Chine,
toute la générosité de sa danse scellée
à une technique impeccable.
20 ans et Victor Ullate continue de
nous faire rêver.
Samedi 18 septembre
18h
– Colisée (jeune public dès 6 ans)
52’
Act2-
Compagnie Catherine Dreyfus
Si
j’étais moi !
« Je me sens crêpe quand je suis épuisée et
que
mon corps s’étale de tout son long.
Je me sens un coquelicot frétillant sous une brise
d’été quand je pétille d’enthousiasme.
Je me sens shaker prêt à exploser quand je
déborde d’émotion. »
Saisissante métaphore de la vie en
chacun
de nous Et si j’étais moi !
retrace l’éclosion qui nous a fait grandir et devenir
l’être unique que nous
sommes.
Un pétillant spectacle, sur les
émotions que traversent les corps.
21h
– Théâtre du Casino -
Première française
Spellbound
Dance Company
(Italie)
Four
Seasons
Chorégraphie : Mauro Astolfi
Alors il serait question
d’envoûtement.
« Spellbound » comme
envouté,
habité par la danse, par l’énergie à faire exister
la danse contemporaine en
Italie. Mauro Astolfi a bien choisi le nom de sa compagnie. Il insuffle
dans
ses pièces cette énergie, cette urgence à danser.
Dans sa reprise des Quatre Saisons de Vivaldi, les
corps
aspirent et frémissent des changements induits par le
déroulement des saisons.
Le corps comme une maison. La peau
comme le mur du monde.
Spellbound vibre.
Dimanche 19 septembre
-
19h – Théâtre du Casino - Première
française
La Intruza
Danza (
Pays Basque)
Pobres
Bestias
Chorégraphie : Damien Munoz
Pobres
Bestias
ou cette animalité contenue en chacun de nous quand la bonne
conscience qui
régit nos actes, refoule des pensées perverses à
jamais assouvies.
Chorégraphe écorché,
Damian Munoz nous prend à
témoin dans sa danse charnelle
et emportée. Exigeant, celui qui a défriché le
paysage de la danse
contemporaine au Pays Basque, est allé puiser sa gestuelle dans
le Krump, une
danse, née dans les rues de Los Angeles. Faite de mouvements
frénétiques,
exécutés très rapidement, véritable
exutoire à la violence de la vie, cette
danse n’est autre que l’expression de la
colère et la libération de l’émotion. Pobres
Bestias, dans sa transe salvatrice
ne dit pas moins que la danse peut aussi nous sauver.
21h – Gare
du Midi
Trisha Brown Company (Etats-Unis)
Programme
mixte
Foray
Forêt
You
can see us
L’amour
au théâtre
Chorégraphie : Trisha Brown
Costumes et musique : Robert
Rauschenberg
Grande dame de la danse, Trisha Brown
fait partie de la poignée de libérateurs de la danse, qui
ont inauguré la
« postmodern dance ».
Pour sa conscience du corps et son mode
empirique d’exploration du mouvement, elle exerce une influence
profonde sur
des générations de danseurs.
Artiste en perpétuel mouvement,
elle
n’en demeure pas moins cependant inimitable, ne pouvant paradoxalement
faire
école, tant son œuvre puise à des ressources strictement
personnelles. De
l’érudition de l’art lyrique à la liberté
déracinée de l’art contemporain, ses
chorégraphies n’ont jamais cessé d’ouvrir le regard sur
une pensée du corps
comme espace d’innovation. Ecrivain d’un
corps jubilatoire, dans l’invention permanente, .elle
présentera à
Biarritz trois pièces (dont l’une avec
fanfare
et scénographie de son complice Rauschenberg) pour une
soirée rare.
20 ans de
danses pour tous
On dira,
c’est sûr, que ces investissements relèvent de
l’accessoire. Erreur absolue.
L’art et la culture ne sont pas un luxe. Ils contribuent aux
échanges, au vivre
ensemble. Ils permettent d’accéder au plaisir, à
l’imaginaire, à la
connaissance … et, plus on connaît, plus on aime ! Ce dont
témoigne
aujourd’hui en force le public du Temps d’Aimer, après avoir applaudi
tant de danseurs, tant de troupes,
tant de spectacles, à travers une programmation fondée
sur la
« biodiversité » chorégraphique.
Autrement dit, sur une affiche où la
Danse figure dans tous ses états, dans tous ses éclats
actuels.
Et, pour
que cette volonté soit « fête »,
cette édition anniversaire s’apprête
à mettre les petits pas dans les grands, pour présenter
à côté de compagnies et
d’artistes de renom, des découvertes et plusieurs
créations. Mais ce n’est pas
tout ! Car bien évidemment, il faudra le voir pour le
croire ! Et,
même si la rareté fait le prix des choses pour permettre
au plus grand nombre
de célébrer cette édition des 20 Temps d’Aimer, le
tarif maximum des places
sera exceptionnellement de 20 €. A consommer donc sans crainte, sans
remord
aussi, car accéder au plaisir, à l’imaginaire, à
la connaissance n’a pas de
prix.
Informations
Pratiques
20 Temps
d’Aimer la
danse
Pour ses 20 ans le Temps d’Aimer
plafonne ses places à 20 €
(tarifs à partir de 12 €)
Renseignements :
05 59 22 20 21
Réservations :
- Office de Tourisme de Biarritz : Square d’Ixelles - 64200 Biarritz
(accueil 10h -18h / dimanche 10h - 17h, du 1er juillet au 31 août accueil 10h -19h)
- Réservations par téléphone : tous les jours de 8h à 18h. Tél. 05 59 22 44 66
Possibilité de paiement par carte Bleue - visa.
- Sur internet :
www.biarritz.fr <http://www.biarritz.fr/>
: rubrique accès direct
- Billetterie en ligne Ticketnet/Virgin-Leclerc : www.ticketnet.fr <http://www.ticketnet.fr/> Tel. 0892 390 100 - Fnac- Carrefour- Géant (www.fnac.com <http://www.fnac.com/> ) –
Tél. 0892 686 622 (0,34 euros /minute)