20 Temps d’Aimer la danse

10-19 septembre 2010

Biarritz

Direction artistique : Thierry Malandain


PROGRAMME



 

 

« Pour tout bagage on  a 20 ans ».

 

20 ans portés par des moments d’étonnement, de découvertes, d’enthousiasme, de magie, nourris par des compagnies venues des 4 coins du monde.

20 ans d’accueil de chorégraphes, des plus illustres, qui choisirent de s’arrêter à Biarritz, à ceux encore méconnus qui, audacieux, offrirent leurs premiers pas fermes au festival.

20 ans d’accueil de danseurs qui défendent des styles, des esthétiques en prise avec tous les courants qui traversent la danse.

 

20 ans portés par le public du festival, fidèle et sans cesse renouvelé, qui fait de la danse en ce mois de septembre, un moment de partage.

 

Alors comment fêter ses 20 ans ? En restant fidèle à l’éclectisme qui signe l’esprit de la manifestation et en recevant ceux qui ont marqué son histoire par leur singularité.

Victor Ullate et son Ballet d’Espagne présent dès la 1ère édition, représentant des grandes compagnies internationales

Lionel Hoche, accueilli la première fois alors qu’il venait de quitter l’Opéra de Paris et qui aujourd’hui signe des pièces pour les vénérables institutions européennes.

Damien Munoz, chorégraphe contemporain basque soutenu depuis le début par le festival.

Marie-Geneviève Massé et sa danse baroque qui incarne l’ouverture à toutes les danses.

Enfin le Ballet de Lorraine, toujours à l’écoute de la création contemporaine et qui ouvrira le festival sur la plage du Port Vieux transformée sous les étoiles en théâtre de fortune.

 

5 propositions emblématiques de ce qu’est le Temps d’Aimer : un festival tourné vers l’international tout en étant attentif à la création locale qui reçoit les grands noms de la danse et les noms qui vont éclore, des représentants des divers courants qui par leur diversité échappent à toutes chapelles gardées de la danse. 

 

20 Temps d’Aimer et 10 jours de danses : partout, des théâtres à la rue, et surtout pour tous. 7 pièces créées, 3 premières françaises, 7 pays invités.

 

20 ans comme une promesse toujours renouvelée de cette précieuse rencontre entre la danse et un  public. Il n’en fallait pas moins pour que tous les spectacles des 20 Temps d’Aimer soient à 20 euros !



Programme

 

 Vendredi 10 septembre

 

21h30 – Plage du Port Vieux - en plein air

CCN - Ballet de Lorraine

Tragic Love

Direction du CCN - Ballet de Lorraine : Didier Deschamps
Chorégraphie : Stephen Petronio
Avec les danseurs du CCN – Ballet de Lorraine

 

Issu d’une famille italo-américaine “où l’amour, les relations humaines sont essentielles”, le chorégraphe new yorkais Stephen Petronio décline les arcanes du sentiment amoureux dans Tragic / Love créé pour les trente danseurs du Ballet de Lorraine.

Plongé dans une atmosphère induite par des textes tirés des Lettres à Juliette - véritables missives adressées par les amoureux désespérés du monde entier à la Juliet Foundation - et une composition électro-expérimentale utilisant ponctuellement les fragments les plus célèbres du Roméo et Juliette de Prokofiev, c’est corps contre corps, groupe contre groupe que le « bad boy »  de la danse contemporaine américaine nous livre une œuvre belle et grave sur les relations amoureuses.

Une soirée exceptionnelle dans ce théâtre de fortune étoilé, la plage du Port Vieux, par une compagnie caractéristique de l’esprit du Temps d’Aimer : l’excellence à l’écoute de la création actuelle.


   



Samedi 11 septembre

 

11h : Hall du casino - 15h : Villa Natacha

Claude Magne

Portraits idiots

Des portraits chorégraphiques comme un acte créatif collectif, né du désir d’une équipe de chorégraphe, musicien, plasticien, réunis par Claude Magne,  qui souhaitent réinterroger leur propre parcours, déterrer les rebuts enfouis par des années de production artistique. Rebuts d’identité, obsessions camouflées, désirs rétrogradés et tout un fatras sensible entassé. Questions sur l’absurdité de nos présences, la gratuité et l’insignifiance de nos actes. Questions sur l’acte de danser, comment le monde traverse nos corps. Questions sur le portrait, l’autoportrait, l’unique et le multiple en soi même. L’insolite équipe brandit l’idiotie comme manifeste, telle une tendance qui permet excès, détournements et éclate dans toute sa dérision.

 

17h - Colisée - Création

Gaël Domenger & Gaspar Claus.

Un coup de dés jamais n’abolira le hasard 

Chorégraphie : Gaël Domenger

 

On le sait, Gaël Domenger aime à s’entourer de musiciens tels Benat Achary. Ici c’est avec l’étonnant violoncelliste Gaspard Clauss qui aborde son instrument comme un corps, qu’il rend hommage  à Mallarmé  et à son poème typographique sur l’espace et le temps. Il nous invite à larguer les amarres et à accepter la désorientation jusqu’au vertige en jouant avec le langage et la mémoire comme s’il s’agissait des dés de son titre Un coup de dés jamais n’abolira le hasard : un poème abordé comme une lecture chorégraphique et musicale de mots qui se croisent, se décroisent, s’éloignent ou se rapprochent.

 

 

19h – Théâtre du Casino - Création

La Compagnie Lionel Hoche

Entrelacs

Chorégraphie : Lionel Hoche

 

Chorégraphe issu de la très féconde et brillante pépinière du Nederlands Dans Theater (NDT1), Lionel Hoche, dans cette nouvelle création, s’inspire des maîtres du cinéma fantastique pour en déplacer les codes et les ingrédients dans le champ chorégraphique. Comme une réintroduction poétique d’un outre-monde dans notre bas monde. Parce que les corps supportent une autre dimension : faire de la lumière dans l’invisible. Une pièce sous le signe de l’inquiétante étrangeté pour percer une trouée dans le réel.

Et il est à parier que le talent de Lionel Hoche qui réside dans cette capacité à inventer un vocabulaire très personnel, à utiliser les compétences conjuguées de créateurs sonores et vidéastes hors pair, pour donner à des mouvements d'une incroyable pureté une audace définitivement contemporaine, emportera le public dans son ode fantastique.


21h - Gare du Midi - Création

Malandain Ballet Biarritz – CCN

Roméo et Juliette

Chorégraphie : Thierry Malandain

Musique : Hector Berlioz

 

C’est dans le sillon de la danse à Biarritz créé par le festival, qu’est né le Centre Chorégraphique National avec pour directeur Thierry Malandain. Il apparaissait alors tout naturel qu’il offre sa dernière création pour les 20 ans du Temps d’Aimer en parlant d’amour. Et qui mieux que Roméo et Juliette ne l’incarnent !

« Faites l’amour pas la guerre » reprenait Maurice Béjart dans son Roméo et Juliette créé en 1966 sur la musique d’Hector Berlioz. Thierry Malandain s’attaque à cette partition  avec ces mêmes mots en tête sans jamais dissocier Eros et Thanatos dans ce combat des deux amants mythiques. Dans un climat "post-atomique", abrutis par une société dépourvue d'idéalisme, cherchant à s'élever au-delà du terrestre, les personnages de cette danse macabre composent au final une danse de paradis.


  



Dimanche 12 septembre

 

17h – Grande Plage – plein air

Cie Eclats - Stéphane Guignard

John à la plage

Performance dansée sur la musique de John Cage sur la grande plage de Biarritz comme un écho à l’étroite collaboration qui lia John Cage et Merce Cunningham.

 

 

19h - Colisée

3 Lauréats du concours de danse contemporaine

(Re) Connaissance - Grenoble

Marion Lévy

Annabelle Bonnery et François Deneulin – Cie Lanabel

Isida Micani

 

[re]connaissance, première édition du concours de danse contemporaine est née de cette envie partagée par quinze partenaires dont le Temps d’Aimer, de contribuer au repérage de nouveaux talents. Deux soirées durant à Grenoble, douze compagnies ont été en compétition, devant un jury de six personnalités : diffuseurs et critiques. Le public était de la fête, mieux, il a voté lui aussi. Le prix, une tournée dans les structures partenaires pour les compagnies distinguées. L’occasion donc de découvrir trois nouveaux talents aux écritures chorégraphiques et aux propos artistiques très différents. L’humour du spectacle En somme de Marion Lévy, la délicatesse de l’albanaise Isida Micani dans Hana et la douce énergie d’Annabelle Bonnery et François Deneulin composent une soirée dynamique, attachante et riche de promesses. Une bouffée d’air frais !

 

 

21h – Théâtre du Casino

Kader Belarbi

Soirée Entre d’Eux.

- Salle des pas perdus (chorégraphie : Kader Belarbi)

- Les épousés (chorégraphie : Kader Belarbi)

- Tulips (chorégraphie : Mats Ek)

- Room (chorégraphie : Kader Belarbi)

 

Si le Danseur Étoile Kader Belarbi, a fait il y a peu ses adieux à l’Opéra de Paris,

il ne continue pas moins d’occuper la scène avec talent. Un talent de chorégraphe qu’il exerçait déjà sous les ors du Palais Garnier pour le corps de ballet et depuis sur les scènes internationales. Familier de la danse contemporaine, ses pièces, à l’image de son parcours, sont le signe de son inépuisable curiosité.

Entre d’Eux, soirée autour des toutes nouvelles œuvres de  Kader Belarbi et d’un duo écrit spécialement pour lui par Mats Ek, donne l’occasion rare de voir danser ce magistral interprète qui, chorégraphe, trahit cet appétit sans cesse renouvelé d’aventures dansées.

 

 

Lundi 13 septembre

 

19h – Colisée

Cie Éclats – Stéphane Guignard

Songs

Chorégraphie : Stéphane Guignard

 

Profondément influencé par John Cage, Stéphane Guignard nous livre deux pièces puisées aussi bien dans la richesse musicale du compositeur que dans son attitude face à la vie et l’art.

Songs est un voyage musical entre Occident et Orient  où l'imprévisible John Cage tient rôle de passeur. Stéphane Guignard déplace les interprètes (musiciennes et danseuse) aux frontières de leur discipline,  révélant le corps comme lieu de passage de la musique. Les identités de chacune rebondissent sur le mouvement de l’autre, provocant, altérant, désorientant les intentions. En suspension, les corps  de ces trois « mondes »  jouent leurs racines et ravivent une écoute physique, libérée et réjouissante. Et Stéphane Guignard faisant sienne cette affirmation de John Cage : « Tout cela m’est advenu par la faute de la musique ».


21h – Gare du Midi

L’Eventail – Marie-Geneviève Massé

Métamorphose (s)

Chorégraphie : Marie-Geneviève Massé

 

Le baroque, c’est avant tout le mouvement. C’est avec vigueur et enthousiasme que depuis de nombreuses années Marie-Geneviève Massé s’attache à rendre cette danse vivante.

Dans sa nouvelle création, Métamorphoses, la chorégraphe s’interroge sur la musique en mouvement. Comment saisir ce moteur, cette cadence qui donne envie à l’auditeur de se mouvoir. Une union sacrée de la musique et de la danse que l’on retrouve chez Vivaldi aussi bien que dans les répertoires traditionnels (de France, Irlande, Italie, Europe du Nord comme de l’Est) ici illustrée sur scène par des danseurs, acrobate, marionnettiste et l’ensemble des musiciens de Saint Julien.

Une rencontre unique et perpétuelle entre le mouvement, la danse et les sons qui démontre que le baroque peut être le terreau d’un dialogue aussi vivant que celui de la création contemporaine.

 

 

Mardi 14 septembre

 

19h - Colisée

KD Danse –

My absence of…

Chorégraphie : Kirsten Debrocq

 

Des individus. Des identités. Fichées. Affichées. Déclinées.

A leur côté, un singulier maître des lieux dans sa cuisine  utilise ses ingrédients  pour nouer et dénouer une histoire. 

Petite histoire ou histoire du monde?

Tous vivent l'absence. Tous sont en manque.

Des bulles où nous enfermons ce que nous sommes.

Trop tôt, trop tard, la rencontre n'est qu'un perpétuel contretemps dans un monde où l'immobilité n'a plus sa place.

Kirsten Debrock lie danse, paroles et cuisine dans cette pièce revigorante à l’énergie communicative. Comme pour mieux nous faire sortir de nos bulles !



21h – Théâtre du Casino

Système Castafiore

Stand Alone Zone

Chorégraphie, costumes : Marcia Barcelos

Composition, mise en scène : Karl Biscuit

 

Revendiquant brouillage et déconstruction, Système Castafiore est un ovni dans le paysage chorégraphique. A sa tête des trublions qui revendiquent de refaire le monde en s’amusant et mêlent danse, vidéos 3D, collages sonores, dans un spectacle peuplé de créatures oniriques et de tribus imaginaires.

Le rideau s’ouvre sur un monde futuriste post-apocalyptique né d’un imaginaire à la Enki Bilal. Des arbres volant dans des puits d’oxygène, un vaisseau spatial décollant pour un voyage infini…

Ce qui y est fascinant, c’est cette fusion entre le réel et l’abstrait : des personnages évoluent parmi d’autres « fantômes » sans que les limites entre les deux soient bien clairement définies. Parfois, les deux dimensions s’enchevêtrent et un animal émerge du décor pour kidnapper une danseuse. Une plongée hallucinée, hallucinante dans un univers fantasmatique qui nous paraît si proche qu’on peut le caresser des yeux. La magie ancienne appliquée au monde du lendemain ou le passé à la rencontre du futur au service d’une esthétique de la déraison et d’une vision follement décalée.

 

Mise en scène

Mercredi 15 septembre

 

19h – Théâtre du Casino

Paul les Oiseaux

Chambres d’hôtel :

- Chambre 360

- Chambre 4 (création)

Chorégraphie : Valérie Rivière

 

De passe ou de palace, les chambres d’hôtel comme les réceptacles anonymes des sentiments humains. Des dialogues intérieurs pour des histoires courtes et intimistes. Solo ou duo traversent les fragments de vie d’une femme et d’un couple dans l’univers anonyme d’une chambre d’hôtel, intérieur et intime. L’intime dans cette vie qui s’allonge, qui s’accroupit au pied du lit, qui dévisse les ampoules pour être chez soi. L’intime, par les corps, qui gagne tout et bâtit des histoires sur les murs clignotants. Scènes d’amour, ou de crime.

Deux chambres, deux histoires. Cette dernière création de Valérie Rivière construite sur une structure narrative hyperréaliste, au romantisme désenchanté est une invitation, entre polar et road movie.

 

 

21h – Gare du Midi - création

Russell Maliphant Company (Grande-Bretagne)

Afterlight

Chorégraphie : Russell Maliphant

 

Grand nom de la scène britannique qui a gagné sa popularité en France en écrivant pour Sylvie Guillem, Russell Maliphant sait comme nul autre, laisser parler les flux et les énergies de ses interprètes. Cela n’est sûrement point étranger à son approche qui laisse sa place tout autant au yoga, à la capoeira, à la danse contact, au tai-chi, qu’à la danse classique.

Il créera à Biarritz la dernière partie du triptyque Afterlight, inspiré des esquisses et photographies de Vaslav Nijinski. Maliphant y explore la relation entre deux hommes par l’emportement, l’équilibre, le soutien. Des thèmes chers au chorégraphe pour  une danse fluide, douce, élégiaque…comme une respiration.


   



Jeudi 16 septembre

 

-19h – Colisée

Compagnie Yvann Alexandre

L’avant dernier poème

Homogène, duos

Chorégraphie : Yvann Alexandre

 

Yvann Alexandre a un parcours singulier. Très tôt, à 17 ans, il choisit de chorégraphier, à un âge où jeune interprète l’on rêve plutôt de compagnies et ballets à intégrer. Peu soucieux également des courants et des modes, loin des performances et improvisations de ceux de sa génération, il défend inlassablement une danse abstraite, portée, laissant place à l’énergie propre du mouvement, sa gestuelle très précise fourmille de détails et s’organise comme une calligraphie de l’intime. Deux pièces, deux duos, deux dialogues pour un chorégraphe qui s’impose par sa danse belle et généreuse

 

 

21h - Théâtre du Casino -  Première française

Andres Marin  (Espagne)

Vanguardia Jonda

Chorégraphie : Andres Marin

 

Comme le suggère  le titre de son spectacle, Andrés Marín a toujours cherché de nouvelles voies au flamenco. Artiste singulier et créateur visionnaire, il a développé son propre univers en autodidacte et su imposer son style. Entre innovation et tradition, il poursuit avec constance cette démarche originale et figure parmi les artistes  les plus inventifs de sa génération.

Vanguardia jonda est l’évocation musicale d’une légende : les cafés chantants Kursaal de Séville, Chinitas de Malaga, Café Suizo de Grenade, ces trois lieux devenus mythiques, ont fait les beaux jours du flamenco avant de disparaître à l’aube de la guerre civile espagnole. Célébrés en leur temps par Federico Garcia Lorca, ils sont l’occasion pour Andrés Marín de rendre hommage à ceux qui ont ouvert cette danse au monde. Une autre façon de renouer avec l’origine profonde et populaire du flamenco.

 

 

Vendredi 17 septembre

 

17h – Colisée - avant-première

Compagnie Nacera Belaza 

Le temps scellé

Chorégraphie : Nacera Belaza

 

A l’écart des modes et des formes spectaculaires, Nacera Belaza a développé avec sa sœur et d’autres complices de création, un chemin bien à elle. Donner au mouvement une puissance émotionnelle égale à celle de la musique est l’une des clés de ce mystère scellé à même les corps. Dans ce nouveau projet, la chorégraphe poursuivant sa recherche, réinterroge son propre geste en le confrontant à celui d’artistes-interprètes issus d’une autre conception du mouvement. Dialoguer, éprouver ce qui nous réunit, donner à ressentir une danse au plus proche du public, tel est le pari de cette rencontre et de l’urgence de sa création. Une expérience sensible, profonde et sans fard.

 

 

19h – Théâtre du Casino

Compagnie Maryse Delente

Marianna

El Canto

Chorégraphie : Maryse Delente

 

Il y a un style Maryse Delente. Longtemps à contre-courant de la tendance générale, elle œuvre dans une veine lyrique et expressionniste où, sainte tout autant que démoniaque, la figure féminine est souveraine.

Que ce soit les figures de ces mères d’Argentine à la Bosnie, meurtries par la fureur de l’Histoire au rythme du battement du flamenco et de chants napolitains, ou celles de l’amante sur la musique lancinante de Philip Glass, dans un rituel sauvage, empreint de sensualité et d’érotisme. Maryse Delente rend hommage avec passion aux femmes dans leur entière dimension.



21 h – Gare du Midi  - Première française

Victor Ullate Ballet (Espagne)

Samsara

Chorégraphie : Victor Ullate

 

Invité de la première édition du festival, le célèbre chorégraphe espagnol Victor Ullate ne pouvait manquer ce vingtième anniversaire, tant il fut un compagnon fidèle.

20 ans, le temps de créer une des plus belles compagnies de danse, aujourd’hui acclamée sur les scènes internationales les plus prestigieuses.

20 ans, et l’envie jamais démentie de faire vivre un corps de ballet classique immergé dans le monde actuel.

20 ans et ce désir constant d’aimer danser tout simplement. La danse pour la danse.

On retrouve dans son ballet Samsara un voyage vers l’Orient rêvé, fantasmé, nourri de ces tribulations à travers le monde de l’Egypte à la Chine, toute la générosité de sa danse scellée à une technique impeccable.

20 ans et Victor Ullate continue de nous faire rêver.

 

 

Samedi 18 septembre

 

18h – Colisée (jeune public dès 6 ans) 52’

Act2- Compagnie Catherine Dreyfus

Si j’étais moi !

 

« Je me sens crêpe quand je suis épuisée et que mon corps s’étale de tout son long. 

Je me sens un coquelicot frétillant sous une brise d’été quand je pétille d’enthousiasme.

Je me sens shaker prêt à exploser quand je déborde d’émotion. »

Saisissante métaphore de la vie en chacun de nous Et si j’étais moi ! retrace l’éclosion qui nous a fait grandir et devenir l’être unique que nous sommes.

Un pétillant spectacle, sur les émotions que traversent les corps.

 


21h – Théâtre du Casino  - Première française

Spellbound Dance Company (Italie)

Four Seasons

Chorégraphie : Mauro Astolfi

 

Alors il serait question d’envoûtement.

« Spellbound » comme envouté, habité par la danse, par l’énergie à faire exister la danse contemporaine en Italie. Mauro Astolfi a bien choisi le nom de sa compagnie. Il insuffle dans ses pièces cette énergie, cette urgence à danser. Dans sa reprise des Quatre Saisons de Vivaldi, les corps aspirent et frémissent des changements induits par le déroulement des saisons.

Le corps comme une maison. La peau comme le mur du monde.

Spellbound vibre.

 

 

Dimanche 19 septembre

 

- 19h – Théâtre du Casino - Première française

La Intruza Danza ( Pays Basque)

Pobres Bestias

Chorégraphie : Damien Munoz

 

Pobres Bestias ou cette animalité contenue en chacun de nous quand la bonne conscience qui régit nos actes, refoule des pensées perverses à jamais assouvies.

Chorégraphe écorché, Damian Munoz  nous prend à témoin dans sa danse charnelle et emportée. Exigeant, celui qui a défriché le paysage de la danse contemporaine au Pays Basque, est allé puiser sa gestuelle dans le Krump, une danse, née dans les rues de Los Angeles. Faite de mouvements frénétiques, exécutés très rapidement, véritable exutoire à la violence de la vie, cette danse  n’est autre que l’expression de la colère et la libération de l’émotion. Pobres Bestias, dans sa  transe salvatrice ne dit pas moins que la danse peut aussi nous sauver.


 

 21h – Gare du Midi

Trisha Brown  Company (Etats-Unis)

Programme mixte

Foray Forêt

You can see us

L’amour au théâtre

Chorégraphie : Trisha Brown

Costumes et musique : Robert Rauschenberg

 

Grande dame de la danse, Trisha Brown fait partie de la poignée de libérateurs de la danse, qui ont inauguré la « postmodern dance ».

Pour sa conscience du corps et son mode empirique d’exploration du mouvement, elle exerce une influence profonde sur des générations de danseurs.

Artiste en perpétuel mouvement, elle n’en demeure pas moins cependant inimitable, ne pouvant paradoxalement faire école, tant son œuvre puise à des ressources strictement personnelles. De l’érudition de l’art lyrique à la liberté déracinée de l’art contemporain, ses chorégraphies n’ont jamais cessé d’ouvrir le regard sur une pensée du corps comme espace d’innovation. Ecrivain d’un corps jubilatoire, dans l’invention permanente, .elle présentera à Biarritz trois pièces (dont l’une  avec fanfare et scénographie de son complice Rauschenberg) pour une soirée rare.


  

 

 

 



20 ans de danses pour tous

 

 Le Temps d’Aimer a 20 ans ! L’occasion de saluer les artisans fondateurs de cet évènement chorégraphique : Jakes Abeberry, président de Biarritz Culture, Filgi Claverie, mais aussi le sénateur-maire, Didier Borotra qui fit le pari avec la municipalité, il y a deux décennies, que le développement de Biarritz pouvait aussi venir de la culture, dotant la ville de manifestations, de structures, d’équipements culturels ambitieux.

 

On dira, c’est sûr, que ces investissements relèvent de l’accessoire. Erreur absolue. L’art et la culture ne sont pas un luxe. Ils contribuent aux échanges, au vivre ensemble. Ils permettent d’accéder au plaisir, à l’imaginaire, à la connaissance … et, plus on connaît, plus on aime ! Ce dont témoigne aujourd’hui en force le public du Temps d’Aimer, après avoir applaudi tant de danseurs, tant de troupes, tant de spectacles, à travers une programmation fondée sur la « biodiversité » chorégraphique. Autrement dit, sur une affiche où la Danse figure dans tous ses états, dans tous ses éclats actuels. 

 

Et, pour que cette volonté soit « fête », cette édition anniversaire s’apprête à mettre les petits pas dans les grands, pour présenter à côté de compagnies et d’artistes de renom, des découvertes et plusieurs créations. Mais ce n’est pas tout ! Car bien évidemment, il faudra le voir pour le croire ! Et, même si la rareté fait le prix des choses pour permettre au plus grand nombre de célébrer cette édition des 20 Temps d’Aimer, le tarif maximum des places sera exceptionnellement de 20 €. A consommer donc sans crainte, sans remord aussi, car accéder au plaisir, à l’imaginaire, à la connaissance n’a pas de prix.

 

 Thierry Malandain


Informations Pratiques

 

 

20 Temps d’Aimer la danse

 

Pour ses 20 ans le Temps d’Aimer plafonne ses places à 20 €

(tarifs à partir de 12 €)

 

www.biarritz-culture.com

 

Renseignements : 05 59 22 20 21

 

Réservations :

- Office de Tourisme de Biarritz : Square d’Ixelles - 64200 Biarritz

(accueil 10h -18h / dimanche 10h - 17h, du 1er juillet au 31 août accueil 10h -19h)

- Réservations par téléphone : tous les jours de 8h à 18h. Tél. 05 59 22 44 66

Possibilité de paiement par carte Bleue - visa.

- Sur internet :
www.biarritz.fr <http://www.biarritz.fr/>  : rubrique accès direct

- Billetterie en ligne Ticketnet/Virgin-Leclerc : www.ticketnet.fr <http://www.ticketnet.fr/>  Tel. 0892 390 100 - Fnac- Carrefour- Géant (www.fnac.com <http://www.fnac.com/> ) –

Tél. 0892 686 622 (0,34 euros /minute)