Yuval Pick, ouverture du festival "Les repérages"

[laurence]

Le festival « Les repérages » : Rencontres internationales des jeunes chorégraphes a été créé il y a 16 ans par Catherine Dunoyer De Segonzac, Directrice de la Danse à Lille. Il a pour but de stimuler la rencontre, la découverte et l’échange des nouvelles compagnies.
Il a comme partenaire 16 pays étrangers qui ont carte blanche pour présenter leurs artistes et faire ainsi découvrir des expériences différentes. Ces pays étrangers ont aussi l’obligation de fournir des lieux de résidence pour les « repérés ». Cette année, ils seront accueillis par la structure Dance East, Jerwood Dance House à Ipswich au Royaume Uni.
Ce festival a lieu sur 3 jours, et à l’issue, le Centre National de la Danse de Pantin organise une rencontre et des masters classes avec les chorégraphes repérés.
Cette année la soirée d’ouverture présente « Score » de Yuval Pick qui prend la suite de Maguy Marin à Rillieux la Pape.
Yuval Pick est un ancien « repéré ». Né en Israel, il a intégré la Bat Sheva Dance Compagny. Il a collaboré avec Tero Saarinen, Russell Maliphant, Carolyn Carson. En 2002, il a fondé sa propre compagnie « The Guests ». Il a participé en 2009 au festival « Les repérages » avec « 17 drops » ;
Score a été créé en 2010 à Lyon et a aussi pour sujet la rencontre et l’échange…
Lors d’un voyage en Israel, qu’il avait quitté 15 ans auparavant, Yuval Pick décide de chorégraphier à partir d’atmosphères sonores enregistrées sur place par Bernard Larrieu. Il crée un ballet pour 3 danseurs, interprété par Lazare Huet, Anne Massoni et Antoine Roux Briffaud. Il utilise le mouvement comme une langue visuelle qui décrit une mosaique de petites scènes, tantôt en symétrie tantôt en opposition avec la création auditive. Un écho gestuel qui permet d’explorer comme de l’intérieur les humains qui sont là. Le mouvement est parfois brusque, imprévisible, souvent asymétrique, et dégage une énergie vitale dont la montée rythmique est étonnante. Mais ce que semble pointer Yuval Pick, c’est la résonance de ce mouvement parfois violent. C’est ce temps rarement exploré du lien avec le mouvement suivant qui permet son anticipation par un rythme juste : approche, rencontre, éloignement.
On suit ce déroulement avec une sorte de jubilation parce qu’il y a derrière tout cela un vrai désir de vérité, de partage et d’espoir.