Don Quichotte - du 21 mars au 24 avril 2024

[Gimi]

Une bizarrerie ce 28 mars; à défaut de modifications de distributions, celle du 10 avril prochain (n.n.) a été partiellement indiquée :
Bianca SCUDAMORE : Cupidon
Ambre CHIARCOSSO : La Première Demoiselle d’Honneur
Matt VUAFLART (ancien de l’École de Danse de 2014 à 2022) : Don Quichotte
Fabien REVILLION : Sancho Pança.

[Gimi]

Et, ce 29 mars à 16 heures, les distributions “complètes” des 10 et 22 avril sont annoncées, sans Reine des Dryades, mais, pour le 10/4/24, en prime, les deux amies (Victoire ANQUETIL et Seohoo YUN).
Pour le couple principal, on trouve Roxane STOJANOV/ Thomas DOCQUIR le 10 et Inès MCINTOSH / Francesco MURA le 22, ce dernier changeant donc de partenaire par rapport au 17/4/2024.
Le 18 avril, Jérémy-Loup QUER est remplacé par Pablo LEGASA, face à Héloïse BOURDON 😢.
À noter que pour les 5 soirées du 16 au 20 avril, Bianca SCUDAMORE et Ambre CHIARCOSSO ne dansent plus La Première Demoiselle d’Honneur et sont remplacées par Célia DROUY les 17 et 19 et par Aubane PHILBERT le 18; mystère pour les 16 et 20/4/2024 .

[Jonquille]

Merci beaucoup pour ces informations, Gimi.

[Jonquille]

Je vois aussi que Pablo Legasa remplace Jérémy-Loup Quer auprès d'Héloïse Bourdon le 18 avril.

[Gimi]

[Entrechat 4]

J’ai beaucoup apprécié la représentation de cette après midi. Hannah ONeill très en forme avec une très belle technique et une Kitri bien campée. Germain Louvet était un cran en dessous au premier acte mais s’est bien rattrapé ensuite. J’ai beaucoup aimé les amies de Kitri dansées par Ida Vlikinkoski et Aubane Philibert.
L’acte des gitans était malheureusement trop peu éclairé et les ensembles trop peu mis en valeur par conséquent.
Pour moi le meilleur a été la vision de Don Quichotte. La reine des dryades Hohyun Kang et Cupidon Ines Mcintosh se sont montrées a la hauteur d’une très belle Kitri.
Pour les premier et troisième actes, une joyeuse ambiance sur la scène de Bastille. Les danseurs et danseuses étaient visiblement ravis d’être là.
Ils et elles ont été très applaudies, ainsi que l’orchestre.

[Gimi]

[Prisca]

Gimi, votre patience est admirable !

[Enya]

Une amie m’envoie une capture d’écran d’un message du compte de Germain Louvet sur Instagram, Louvet est blessé (hier ?), il dit :

[Gimi]

[Jonquille]

Il aurait été remplacé par Paul Marque, qui ne chôme pas.

[Enya]

[Gimi]

[Adagio]

J'ai assisté à la double prise de rôle de Roxane Stojanov et Thomas Docquir vendredi soir. C'était une représentation tout feu tout flamme tant Mlle Stojanov semble faite pour le rôle de Kitri.

Piquante, séductrice, très bonne comédienne, elle a ce qu'il faut d'espièglerie pour que l'acte I prenne une tout autre dimension.
Elle a été en cela aidée par son partenaire que je découvrais dans un rôle comique et qui m'a agréablement surprise. Leur complicité était un régal pour le spectateur.

Mention spéciale à Arthus Raveau et Ida Viikinkoski en Espada et Danseuse de Rue. Mlle Viikinkoski surtout a été excellente, très bonne interprète, mutine et femme fatale. J'aimerais la découvrir dans d'autres rôles, elle a beaucoup de potentiel.

L'acte II a été un petit bijou de poésie avec la scène des Dryades tant la Dulcinée de Mlle Stojanov était belle. Bianca Scudamore a été un adorable Cupidon. Katherine Higgins n'a pas démérité avec les redoutables fouettés à l'italienne.

Thomas Docquir m'a paru un peu en-deçà de sa partenaire techniquement. Les longs portés de la fin de l'acte I n'étaient pas bien hauts et envolés et on sentait que l'acte III l'amenait au bout de ses limites, notamment pendant sa variation.

Techniquement, Mlle Stojanov est impressionnante, elle semble à l'aise même si plus concentrée à l'acte III. Pendant le PDD du mariage, elle a tenu un équilibre un peu tremblant mais relativement long. Ses fouettés pendant la coda étaient époustouflants

Bastille était euphorique, tout le monde se demandait si ce n'était pas LE soir pour elle. Malheureusement non, mais cela viendra, le contraire serait incompréhensible.

[haydn]

Cela faisait bien longtemps que je n'étais plus allé voir un spectacle de danse à l'Opéra de Paris, et j'ai même hésité à reprendre le chemin de la Bastille. Le choix de la représentation d'hier s'est fait non en fonction de la distribution, mais de la disponibilité de places à prix plus ou moins raisonnable (si l'on ose dire) et des trous dans mon agenda...

Arthus Raveau, qui devait incarner Espada, n'était - chose malheureusement pas exceptionnelle - pas présent au rendez-vous, et c'est Mathieu Contat qui l'a remplacé à l'ultime minute, faisant du mieux qu'il pouvait pour donner la réplique à Célia Drouy, honnête Danseuse de rue, mais avec qui il n'avait évidemment pas eu le temps de répéter, d'où quelques hésitations dans le partenariat. L'Opéra ne dispose aujourd'hui plus de "pompiers" de service à la Christophe Duquenne ou à la Karl Paquette, capables de s'adapter instantanément à n'importe quelle danseuse (chez les dames, c'était généralement Mélanie Hurel qu'on chargeait du sauvetage des situations désespérées).

L'américaine Lillian Di Piazza, récemment intégrée au corps de ballet, a elle aussi déclaré forfait, et c'est Bianca Scudamore qui s'est substitue à elle en Demoiselle d'honneur, en sus du rôle de Cupidon qu'elle assumait au second acte.

La compagnie a heureusement pu compter sur l'excellent Basilio de Pablo Legasa, qui a maîtrisé avec beaucoup de panache les difficultés spectaculaires (et notamment les fameux portés à une main) du rôle de Basilio. Je n'ai en revanche pas été totalement convaincu par la Kitri de Hohyun Kang (dont on a par ailleurs dit le plus grand bien dans Mayerling). Je craignais, compte tenu de son tempérament, une danse peut-être exagérément agressive, mais c'est tout le contraire qui s'est produit : on était plutôt dans la réserve, la retenue, et on aurait aimé davantage de brio et de lyrisme. Les fouettés du IIIème acte se sont achevés prématurément dans une certaine confusion... Au crédit de Mlle Kang, on portera tout de même une synchronisation impeccable des mouvements avec son partenaire, ce qui témoigne d'un travail solide en répétition. Le placement du corps de ballet dans la scène des dryades était, lui, un peu plus aléatoire. Il est vrai que Nouréev n'y a pas fait montre d'une inspiration exceptionnelle dans cette partie de la chorégraphie de Don Quichotte.

J'ai en revanche été agréablement surpris par Camille Bon (que je n'avais jamais vue dans un rôle significatif) en Reine des dryades. On retrouvait avec elle le beau style français, noble et soigné, qui tend aujourd'hui à se perdre avec l'internationalisation à marche forcée de la compagnie.

Mais le vrai choc, celui auquel je ne m'attendais vraiment pas, est venu de... l'orchestre. Il est en effet difficile de s'enthousiasmer pour les flonflons de Minkus, saccagés avec la plus grande vulgarité par John Lanchbery, qui a judicieusement renforcé le dzim-boum-boum général par un xylophone, des wood-blocks et des castagnettes...

Non seulement l'orchestre de l'Opéra a accepté de se confronter à une partition généralement rejetée avec dédain comme de la "musique de cirque", mais - et c'est d'autant plus remarquable s'agissant d'une représentation de routine, sans enjeu particulier - il a pris les choses avec le plus grand sérieux. Les bois, souvent considérés comme le point fort de cet ensemble, étaient magnifiques. Côté cuivres, le tuba et les trombones étaient parfaitement justes, là où la "soufflante" des orphéons de fête foraine qui sévissaient encore il y a quelques années lors des soirées de ballet romantique, ne produisait qu'un bruit de fond à la tonalité indéterminée...

L'expertise du chef, Gavriel Heine, que tout ceux qui ont fréquenté le Mariinsky connaissent bien - a fait merveille. Il s'est montré d'une précision implacable, tout en ne versant pas dans le martial et le bruyant. Chef de ballet très expérimenté, M. Heine était aussi attentif à la scène qu'à la fosse, et s'est comporté en vrai accompagnateur des danseurs. Le second acte était particulièrement bien réussi, et le maestro et les musiciens ont littéralement galvanisé Isaac Lopes Gomes dans la scène des Gitans.

Le public a manifesté sa satisfaction en applaudissant chaleureusement Gavriel Heine et l'orchestre, tant au début qu'à la fin du troisième acte, où les musiciens ont presque "volé la vedette" aux danseurs.

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