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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Ven Jan 17, 2020 9:41 pm Sujet du message: |
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CatherineS a écrit: |
Les artistes lyriques sont-ils dédommagés en plus de leur cachet quand les représentations sont annulées pour grève ? |
Je ne connais pas le détail des contrats, mais ils comprennent de manière quasi-systématique une clause de dédit, qui prévoit des pénalités si un spectacle est annulé (ça marche d'ailleurs dans les deux sens, un chanteur qui ne pourrait, de son fait, assurer un spectacle pour lequel il est engagé, devrait lui aussi indemniser le théâtre dans ce cas). |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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JulietteA
Inscrit le: 07 Fév 2016 Messages: 270
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Katsu
Inscrit le: 21 Déc 2019 Messages: 1328
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Gimi
Inscrit le: 09 Mar 2014 Messages: 1927
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Posté le: Lun Jan 20, 2020 7:58 pm Sujet du message: |
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Katsu a écrit: |
C’est la réponse à la question que beaucoup se posait. |
Peut-être, mais les moyennes ne veulent rien dire, elles peuvent juste permettre de déterminer combien l’Opéra et l’État doivent provisionner chaque année pour les futurs pensionnés.
Pour mieux appréhender le montant de la pension de chacun, je recopie une partie du texte que j’avais écrit le 14 janvier dernier (page 47):
Dans le texte cité par serge1 paris le 30 décembre dernier (cf. page 34 du présent fil), il semblerait qu’il faille avoir 25 ans minimum au sein du Corps de Ballet pour avoir droit à la pension totale, soit être entré à 42 ½ ans – 25 ans = 17 ½ ans au plus tard, ce qui est devenu extrêmement rare.[...]
in “Entrer dans la danse” Joël Laillier a recopié un tableau de la Convention collective de l'Opéra de Paris, indiquant les salaires mensuels nets des Danseurs au 1er janvier 2015 :
Ancienneté……...…Quadrilles………Coryphées……....…Sujets……….1ers Danseurs
de 1 à 4 ans………2 182,68 €………2 420,92 €………2 799,30 €………3 244,24 €
de 5 à 8 ans………2 263,26 €………2 508,51 €………2 897,39 €………3 359,86 €
de 9 à 12 ans……2 347,35 €………2 603,10 €………2 995,49 €………3 468,47 €
de 13 à 16 ans….2 420,92 €………2 690,69 €………3 097,09 €………3 594,59 €
de 17 à 18 ans….2 469,97 €………2 788,79 €………3 198,70 €………3 710,21 €
de 19 à 20 ans.…2 512,01 €………2 844,84 €………3 289,79 €………3 853,85 €
21 ans et plus.….3 142,64 €………3 636,63 €………4 260,26 €………4 505,50 €
Je ne pense pas que depuis cette date les rémunérations aient beaucoup évolué ;
en prenant par exemple un 1er Danseur ayant plus de 21 ans d’ancienneté dans la Compagnie, il toucherait à partir de 42 ½ ans une pension de 2.253 €, si j’ai bien compris sans réfaction s’il a 25 année de présence effective (ce n’est pas le Pérou, mais cela permet d’accepter un emploi “au rabais”, même comme professeur de danse dans une grande institution...)
On peut admettre que la majorité des danseurs pensionnés sont soit des Coryphées, soit des Sujets ayant plus de 21 ans d’ancienneté mais malheureusement moins de 25 ans.
La moyenne des pensions à taux plein ressortirait à la moitié de
.…………………………………………………………………3 636,63 + 4 260,26
soit un peu moins de………………………………… 2 000 €uros
mais comme en fait, les Danseurs et Danseuses émanant de l’École de Nanterre entre maintenant à 18 ans révolus, voire plus et partent à 42 ans, soit avec une ancienneté de 24 ou 23 ans, ils bénéficient d’une réfaction de 5 ou 10 % de leur pension (soit 1 900 ou 1 800 €uros).
Le cas d’Alexandre CARNIATO est exemplaire, à défaut d’être "particulier" : il n’a que 20 ans d’ancienneté au grade de Quadrille, soit un salaire de quelque 2 500 €uros, sa pension de 1 250 €uros ne serait amputé que de 15 % - il y a peut-être un plafonnement dans cette amputation (à moins qu’à son départ, il soit considéré comme ayant droit au salaire de 3 142 €uros avec réfaction de 5 % pour toutes les années manquantes).
Autre exemple : Alessio CARBONE, qui aura 42 ans demain, entré à l’Opéra en septembre 1997 n’a que 22 ans de présence; bien qu’il ait fait ses adieux, il semble qu’il puisse émarger dans le Corps de Ballet jusq’au mois de juillet prochain, frisant les 23 ans de présence. Sa pension, sans aucun feu, de 4 500 / 2 = 2 250 € sera amputée de 10 ou 15 % (environ 2.000 ou 1.900 €, de quoi s’installer à Saint-Bart ). Vous avez dit Privilégié.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Lun Jan 20, 2020 8:50 pm Sujet du message: |
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L'article d'Olyrix est très détaillé, le journaliste a probablement eu l'enregistrement du discours de Stéphane Lissner, qu'il a retranscrit. Mais ledit article reproduit à l'échelle de l'Opéra de Paris cette manipulation qui consiste à faire croire qu'il n'y aurait qu'une fraction (les "privilégiés") qui feraient les frais de la réforme des retraites.
A l'Opéra de Paris, ce sont toutes les catégories de personnels qui sont entrées dans le mouvement de grève, et bien évidemment pas que les danseurs. Les musiciens, les machinistes, les choristes etc sont aussi concernés. De même, à l'échelle nationale, on tente de persuader le "bon peuple" qu'il n'y a que les "profiteurs" de la SNCF et de la RATP qui ont quelque chose à perdre dans cette réforme et qui s'arc-boutent sur leurs "prébendes" d'un autre âge, alors que la baisse des pensions et le report des départs en retraite touchera la très grande majorité des salariés. |
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Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1586
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Posté le: Lun Jan 20, 2020 9:08 pm Sujet du message: |
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C'est surtout que les grèves de la ratp et de la sncf impactent beaucoup de monde, donc les médias en parlent.
Je ne suis pas certaine que la majorité pense que cette reforme ne va toucher que les régimes spéciaux et les "privilégiés ".
Concernant l'ONP, on parle des musiciens et des danseurs parce que ce sont les catégories les plus visibles de l'ONP mais il est bien évident que ceux qui travaillent en coulisses (machinistes, habilleuses etc...) seront également impactés.
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Katsu
Inscrit le: 21 Déc 2019 Messages: 1328
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Posté le: Lun Jan 20, 2020 9:12 pm Sujet du message: |
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Si on en croit vos calculs, le montant de la pension perçue à 40/42 ans est plus qu'honorable, en considérant que certains danseurs cumulent ce revenu avec un salaire. Dans le cas d'Alexandre Carniato (idem pour tous les autres quadrilles), la reconversion est impérative. Pour d'autres, elle est facultative. A l'avenir, elle le sera pour tous. D'où la nécessité pour les danseurs de négocier une aide à la reconversion, plutôt que de défendre un statut que le gouvernement est déterminé à enterrer.
Je n'irai pas jusqu'à dire qu'ils sont privilégiés (je ne pense pas que vous me visiez personnellement). Comment déterminer si une situation est privilégiée ? C'est une appréciation subjective généralement puisque chacun aura tendance, consciemment ou inconsciemment, à opérer une comparaison avec sa propre situation (cette méthode n'est pas toujours pertinente). J'ai le souvenir d'une récente interview de Dorothée Gilbert dans laquelle Augustin Trapenard faisait le constat de l'inexistence d'un tel statut pour les danseurs français hors Opéra de Paris, et notre Etoile répondit : "C'est le privilège d'une grande maison".
Dernière édition par Katsu le Lun Jan 20, 2020 11:12 pm; édité 1 fois |
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Sarra
Inscrit le: 29 Sep 2009 Messages: 263
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Posté le: Lun Jan 20, 2020 10:46 pm Sujet du message: |
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Citation: |
Comment déterminer si une situation est privilégiée ? |
C'est extrêmement simple. Et je ne peux que reprendre ce que j'avais déjà écrit ici -mais maintenant, dans ce fil, à un niveau stratigraphique relevant de l'archéologie...
Demandez-vous si le « privilège » dont vous pensez bénéficier exige qu'autrui n'en bénéficie pas, par le fait même que vous, vous en bénéficiez.
Si réponse « oui », c'est un privilège.
Si réponse « non », c'est simplement une situation plus favorable que celle d'autrui. Et il serait juste alors qu'autrui jouisse de la même, puisque votre propre situation ne l'interdit pas.
Ce ne sont pas les droits des danseurs de Paris qui empêchent ceux de Bordeaux (ou d'ailleurs en France) d'avoir des droits pareils. Il serait juste que ceux-ci aient les mêmes. Pourquoi n'ont-ils pas les mêmes ? Certainement pas parce que ceux de Paris les ont !
Si l'on appelle « privilége » toute situation un peu plus favorable que celle d'un quelconque autrui, on a (on a eu) :
- confectionneuse de La Bassée (ex-Levi's) « privilégiée » par rapport à celle de Lisbonne ;
- qui était « privilégiée » par rapport à celle d'Istanbul ;
- qui était « privilégiée » par rapport à celle de Tunis ;
- qui était « privilégiée » par rapport à celle de Dacca ;
- qui n'ayant pour l'instant personne en-dessous d'elle n'est pas « privilégiée ». Mais si elle proteste trop fort, je vous fiche mon billet qu'on trouvera quelqu'un d'encore plus pressurable dont elle sera la « privilégiée »...
C'est intentionnellement qu'une situation simplement plus favorable, et dont il serait souhaitable qu'elle soit situation de tous, est dite « privilège » par les (demi) malins : à cause évidemment de sa connotation négative. Un privilège, c'est mal : Nuit du 4 août : abolition. Voyons, eratépistes, vous l'avez appris à l'école ! Voyons, danseurs du ballet de l'Onp, vous aussi vous l'avez appris à Nanterre ! Et malgré tout vous voudriez... Ooooh...
J'ai entendu comme vous les paroles de Dorothée Gilbert. Il était manifeste que le questionneur la poussait par sa question même à répondre ce que Mlle Gilbert a répondu. Et, au ton de la voix de l'Étoile, il était manifeste qu'elle a dit les mots que vous citez, « privilège des grandes maisons », en concession de paix. « Oui oui d'accord. Nous y voilà. Le mot que vous voulez entendre, je le dis. »
Sachant que, comme je viens de l'indiquer, « privilège de grande maison» dans ce cas signifie simplement : droits acquis grâce à la force que donne le fait d'appartenir à une compagnie telle que le ballet de l'OnP : nombre, puissance symbolique*, « visibilité » nationale et internationale, etc.
On pourrait tout aussi bien dire : les droits divers dont en tant que salariés français nous bénéficions (encore) et dont ne bénéficient pas les salariés bengalis sont le « privilège » d'une nation ayant une histoire marquée par une Révolution et plusieurs révoltes. Notre Révolution et nos révoltes passées et actuelles n'empêchent nullement leur possibilité ailleurs - au contraire !
P.-S. du 23 janvier.
*Fait montrant à mon avis cette puissance symbolique du ballet de l'OnP en grève : au-delà des images des artistes sur le parvis de Garnier (souvent évoquées), le mouvement même suscite tout un paragraphe dans les plus récentes réflexions de Frédéric Lordon. https://blog.mondediplo.net/contre-la-democratie
[Chacun sait d' ''où'' celui-ci s'exprime ; à cet égard, il serait parfaitement admissible de lire ici -ou d'enjamber- un développement -j'entends : une longue citation d'un auteur extérieur au site- provenant d'un lieu diamétralement opposé. Et si d'aucuns récusent l'ingénieur-économiste-philosophe quant au noème, du moins les mêmes bénéficieront-ils de sa vertu thérapeutique : dégorgement du canal cystique.]
Ce paragraphe :
Citation: |
[Dans les conditions d'une démocratie étant la vraie, et non la-démocratie psittacisme] Nous savons maintenant qu’il y faut également une proximité des sortes d’humanité, et notamment un partage minimal de la décence.
La décence, ce sont les danseurs et danseuses de Garnier qui refusent le « privilège » d’être les dernières préservées au prix de l’équarrissage des générations qui viendront après — qui refusent tout simplement d’être achetées, réaction sans doute bien faite pour laisser interloqué le pouvoir macronien qui ne connaît que les ressorts les plus crasses de l’individualisme, ignore qu’on puisse leur échapper, leur opposer ceux de la solidarité, comme on oppose les valeurs de la création à celles de la marchandise. Et c’est comme un camouflet non seulement politique, mais moral, et presque anthropologique, dont ces jeunes gens lui font honte. |
Décence de leur refus, que F. Lordon met sur le même plan que celle d’Agnès Hartemann, professeur de médecine chef de service à la Pitié, « qui rend sa blouse car il n’y a plus rien d’autre à faire ».
***
P.-S. bis
J'ai remarqué hier soir que mon message du 20 janvier avait... été lu ! Au moins une fois ! Peut-être vite lu mal lu, mais mieux vaut être mal lu vite lu que pas lu du tout... Au moins une lecture donc, puisque présence, plus bas, de l'objection d'un honorable contributeur. Rien à redire, car argumentation appelle contre-argumentation.
L'ennui, c'est que cette « contre-argumentaion » se limite à deux épithètes : « courte », « simplette ».
Passons sur la condescendance (à la limite du désobligeant) de « simplette » : comme rien n'est détaillé du pourquoi de cette étiquette, ce solitaire adjectif, orphelin de toute justification, n'en devient pour le coup -révérence parler- que talonnette pour qui se ressent un peu bref d'argument.
Quand à « courte », je suis le premier à me reconnaître vraiment court en esprit ! « C'est mon drame ! » Très court hélas ! Si bien qu'
Il me faut chausser des échasses*
Ou monter sur un escabeau
Pour me hisser jusqu'à la châsse
Où resplendit le Vrai, le Beau...
-et même pour lire les messages de certains contributeurs...
L'ennui-bis (ennui majeur!), c'est que « fouillant mes souvenirs », je n'en ai aucun concernant un mètre-étalon argumentatif émanant de mon honorable contradicteur, étalon grâce auquel pourrait s'apprécier la non-courtitude ou la non-simpletticité du raisonnement sur ce qu'est un « privilège » ou sur ce qui ne l'est pas...
De souvenir d'une argumentation rationnellement et sereinement développée, émanant ne serait-ce que d'un seul des trois éléments composant le pseudonyme de mon honorable contradicteur, nib !...
J'ai eu beau prendre l'écran de l'ordi par le pied et le secouer tête en bas, comme on le fait d'un canard-papier pour voir si des fois rien ne serait resté coincé dans les pages : rien... Des imprécations çà et là -après tout, c'est un style ! à condition d'avoir le souffle long et la période ample-, mais d'argumentation rationnellement construite sur la constitutivité d'un droit en « privilège », rien, rien du tout !
Alors : passons donc -définitivement.
*Exercice de diction : répéter cent fois, de plus en plus vite.
Dernière édition par Sarra le Jeu Jan 23, 2020 7:37 pm; édité 1 fois |
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serge1 paris
Inscrit le: 06 Jan 2008 Messages: 877
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serge1 paris
Inscrit le: 06 Jan 2008 Messages: 877
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Posté le: Mer Jan 22, 2020 2:01 am Sujet du message: |
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[quote="Gimi"]
Katsu a écrit: |
in “Entrer dans la danse” Joël Laillier a recopié un tableau de la Convention collective de l'Opéra de Paris, indiquant les salaires mensuels nets des Danseurs au 1er janvier 2015 :
Ancienneté……...…Quadrilles………Coryphées……....…Sujets……….1ers Danseurs
de 1 à 4 ans………2 182,68 €………2 420,92 €………2 799,30 €………3 244,24 €
de 5 à 8 ans………2 263,26 €………2 508,51 €………2 897,39 €………3 359,86 €
de 9 à 12 ans……2 347,35 €………2 603,10 €………2 995,49 €………3 468,47 €
de 13 à 16 ans….2 420,92 €………2 690,69 €………3 097,09 €………3 594,59 €
de 17 à 18 ans….2 469,97 €………2 788,79 €………3 198,70 €………3 710,21 €
de 19 à 20 ans.…2 512,01 €………2 844,84 €………3 289,79 €………3 853,85 €
21 ans et plus.….3 142,64 €………3 636,63 €………4 260,26 €………4 505,50 €
Je ne pense pas que depuis cette date les rémunérations aient beaucoup évolué ;
Vous avez dit Privilégié. |
Cette grille de salaire résume tout !
Elle a véritablement une allure préhistorique.
Je croyais que ce genre d'évolution salariale qui fonctionne exclusivement à l'ancienneté n'existait plus depuis l'administration de la III° république.
En résumé, on paie mal les danseurs quand il sont au sommet de leur forme et on leur colle une méga augmentation quand il sont au bout du rouleau : carrément 1000 € d'augmentation pour le sujet qui dépasse 20 ans d'ancienneté !!!
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Gimi
Inscrit le: 09 Mar 2014 Messages: 1927
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Mer Jan 22, 2020 8:02 pm Sujet du message: |
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Gimi a écrit: |
Pour l’instant, l’ONP ne communique négativement que sur les Contes d’Hoffmann . |
Référence : http://www.forum-dansomanie.net/forum/viewtopic.php?t=8225
Apparemment, au moins une organisation syndicale importante serait disposée à appeler (provisoirement) à la reprise du travail après le 24 janvier, le temps que le projet de loi soit présenté en conseil des ministres et qu'on sache plus précisément à quoi s'en tenir. L'Opéra de Paris n'a en tous cas pas bloqué à la réservation les représentations du Barbier de Séville et de l'Enfant et les Sortilèges au-delà du 23/01. Pour le moment. |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Gimi
Inscrit le: 09 Mar 2014 Messages: 1927
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