Le Lac des Cygnes [ONP Bastille 16/02/2019-19/03/2019]

[sophia]

Cela ne fait guère de doute eu égard aux annonces venues des médias autorisés (et encore plus en période de "tout sauf Alu"), mais personnellement, je ne vois pas d'urgence ni d'évidence à cela.
C'est un bon et beau danseur, là n'est pas la question.

[haydn]

Merci colette

Il commence a y avoir de la nomination dans l'air, et l'ambiance était assez électrique hier soir... Sans doute faudra-t-il patienter encore quelques jours. Cela m'étonnerait tout de même qu'il ne se passe rien d'ici au retour des vacances scolaires de l'académie de Paris, mais je ne possède pas de talents divinatoires...

Pour moi, hier, ce fut surtout un "ballet en blanc". Myriam Ould-Braham est sans doute le Cygne le plus poétique que l'Opéra de Paris compte au sein de sa compagnie de ballet, et l'acte II en particulier dégageait une très grande émotion. S'il ne change pas de costume, Paul Marque était lui aussi davantage à son affaire dans les actes pairs, et la fameuse variation lente de Siegfried était magnifique : tempo retenu, beaucoup de lyrisme et de legato, avec une qualité de danse qui s'élevait au niveau de celle de Mathias Heymann, qui constitue un peu la référence en la matière. J'ai été moins convaincu par l'acte III, celui du Cygne noir. Myriam Ould-Braham a fait une belle série de 26 fouettés, mais s'est retrouvée un peu en difficulté dans la variation proprement dite. Pareil pour Paul Marque, très bien dans la coda, mais moins souverain dans les tours en l'air, avec des réceptions parfois hésitantes.

Côté interprétation, Myriam Ould-Braham et Paul Marque formaient un couple fusionnel, et là, tout était franc du collier. Aucun sous-entendu graveleux ou psychanalytique, Siegfried aime Odette qui aime Siegfried, mais l'affaire tourne au drame pour cause de trop grand empressement du jeune prince. Les deux artistes semblaient bien s'entendre et se comprendre, et pourraient constituer, à la scène, une paire viable et intéressante, au cas où...

Je ne sais trop que penser du Rothbart d'Axel Magliano. M. Magliano est un beau danseur, avec une technique adéquate, mais, pour comparer ce qui est comparable, il n'a pas la même maturité, la même présence scénique que Thomas Docquir, qui faisait aussi ses débuts dans le rôle quelques jours auparavant. A suivre donc, mais pour le moment, on l’imagine davantage dans des numéros où la virtuosité prime sur la théâtralité, comme le pas de trois de l'acte I.

Le corps de ballet affichait toujours des lignes aussi impeccables, et il faut saluer là le travail des maîtres de ballet, car c'est d'eux que dépend le bon ordonnancement des troupes.

Dans les seconds rôles, nous avons eu droit à une belle danse espagnole. L'idée d'associer Hannah O'Neill et Sabrina Mallem était plutôt judicieuse (même s'il s'agissait sans doute d'abord de ménager un peu Sae Eun Park, qui doit commencer sa série d'Odette/Odile dans trois jours), et les deux artistes sont très bien assorties. Elles affichent du brio, mâtiné d'un caractère bien trempé.

Le Pas de trois de l'acte 1 réunissait à nouveau Bianca Scudamore, Alice Catonnet et Francesco Mura. M. Mura est un virtuose doué, et il est à espérer qu'on le voit d'ici quelques temps dans des rôles plus significatifs. Mlle Catonnet semble gagner en assurance, et sa danse possède un charme très français, presque "à l'ancienne" (il n'y a rien de dépréciatif dans ce jugement, bien au contraire). Quand à Bianca Scudamore, il est évident qu'elle sera promise à un bel avenir dans la compagnie.

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[rail45]

Bonjour.
Si l'un d'entre vous a une place pour le samedi 9 mars je suis preneur.
C'est le seul jour où le pourrai éventuellement aller à Bastille.
Je me suis inscrit sur la liste d'attente du site de l'Opéra et sur la bourse d'échanges officielle mais pour le moment il n'y a rien.
Bon dimanche.

[Clelia]

Bonsoir,

J'ai assisté à la représentation de vendredi 1er. J'ai beaucoup apprécié la prestation d'Amandine Albisson. Florian Magnenet était un peu plus fade à mon goût, mais l'ensemble du ballet que je voyais pour la première fois est magnifique.
[édit - modération] [Thomas Docquir a un] air patibulaire qui va bien avec le rôle.
Ce soir-là pour moi le spectacle était aussi dans la salle car j'étais placée juste derrière les répétiteurs du ballet, Claude de Vulpian et son acolyte. C'était assez comique car Mme de Vulpian ne cessait de faire oui ou non de la tête, d'agiter ses mains en signe de déception ou comme pour faire signe aux danseurs. Je me suis crue lors de mes spectacles enfant où le professeur mimait les pas dans la coulisse !
L'amusement passé cela était un peu agaçant car cela m'a poussé à deviner toutes les boulettes là où je ne voyais personnellement qu'un beau spectacle.
En tout cas si j'en crois ses réactions, elle était déçue de la pantomime de Florian Magnenet, plutôt contente des variations d'Amandine Albisson (elle applaudissait, ce qui était rare), déçue des danses de caractère, et satisfaite des mouvements d'ensemble des cygnes car elle ne bougeait pas !!!
Une question de ma fille de 7 ans : pourquoi tous les danseurs ne saluent pas à la fin ?

[haydn]

Seuls les danseurs présents au dernier acte saluent. Les autres peuvent rentrer chez eux avant, s'ils ne sont pas remplaçants sur un rôle qui requiert leur présence jusqu'au bout.

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[CatherineS]

Pour rebondir sur le propos de Clélia, je me souviens d'Olivier Patey, premier danseur qui lors d'un lac des cygnes à Garnier était dans l'escalier du parterre, à côté de ma place, et était tour à tour, Odette, Siegfried ou Rothbart. Et en plus par moment il chantonnait !

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[SVASVA]

J’ai jusqu’à présent vu 3 distributions : Baulac/Louvet/Alu (en répétition) ; Gilbert/Marchand/Docquir (17/2 prise de rôles) et cet après-midi Albisson/Magnenet/Docquir.
J’ai quitté cette fois-ci Bastille sur un petit nuage. Je ne trouve pas, comme j’ai souvent lu, qu’Amandine Albisson soit une danseuse froide, bien au contraire son interprétation est convaincante et sa technique irréprochable… Pas de soucis de fouettés pour elle… je suis d’accord avec vous, son Odette m’a particulièrement plu.
F.Magnenet est un jeune Siegfried, rêveur et naïf, j’y crois à son Prince depuis le début, par contre, il me semble qu’un coup de fatigue à l’acte IV s’est ressenti dans son interprétation...
Sinon je suis vraiment surprise de la vitesse avec laquelle T.Docquir s’est approprié du rôle de Rothbart, depuis sa prise de rôle à aujourd’hui s’est tout une autre chose ! Avec F.Magnenet il est son précepteur, son aîné, je trouve qu’ils s’accordent plus qu’avec H.Marchand, en tout cas il s’est mis le public dans sa poche. Bravo à lui !
La distribution du PDT a changé, par rapport au programme écrit et le tableau récapitulatif de Haydn. J’ai identifié A.Magliano qui est sans doute un danseur à suivre de près ainsi que N.Duboscq, malheureusement, je n’ai pas identifié la 2ème danseuse.
Les 4 petits cygnes étaient un seul, impressionnantes M.Ganio, C.Glezendanner, A.Philbert et Pauline Verdusen.
D’autres danseurs captent toujours mon attention, F.Mura, S.Valastro, F.Melac (que je verrai bien en Espada avec S.Mallem en danseuse de rue )
En résumé, j’ai trouvé que les 3 rôles principaux étaient en osmose.
Maintenant, j’attends avec hâte mon prochain RDV: Le Lac avec Sae E.Park (que j’apprécie de plus en plus) et M.Ganio, après avoir vu la captation du Lac 2016, c’est jusqu’à présent celui qui propose le Siegfried qui me touche le plus des distributions proposées dans cette série (ah! sa musicalité !)
Voilà mon ressenti, sans figures stylistiques, en totale amatrice de danse que je suis…
Bonne soirée à tous.

[colette]

La 2eme danseuse était Aubane Philbert

Je suis très contente d'être retournée voir cette distribution Amandine Albisson/ Florian Magnenet, avec un nouveau Rothbart, Thomas Docquir.
Je suis tout à fait d'accord, Thomas Docquir s'est approprié ce rôle en peu de temps!
Cela a peut être joué sur Florian Magnenet qui a présenté un autre Siegfried. Il était aujourd'hui plus enjoué, toujours intéressé par la gent féminine et refusant tout rapprochement avec Rothbart, manifestant même de l'agacement à son égard. Il perd sa gaieté quand les dames partent et s'ennuie alors ferme. Il est soulagé quand tout le monde part et s'en va gaiement chasser avec son arbalète. Là, il rencontre son cygne, et s'instaure encore une belle relation entre Odile et Siegfried.
Dans l'acte 3, Florian Magnenet montre un Siegfried impatient et plus cassant, notamment envers sa mère et ses prétendantes. Quand arrivent Odile et Rothbart, il n'a qu'une envie, se rapprocher d'Odile en chassant encore Rothbart. Ce dernier ne se démonte pas, et aura sa vengeance au 4e acte.
J'ai trouvé cette distribution vivante, elle racontait une histoire. Amandine Albisson est un très joli cygne blanc et noir, elle semblait peut être un peu moins en forme qu'à la première mais les fouettés étaient magnifiques.

Un nouveau pas de trois très bien dansé par Axel Magliano, Aubane Philbert et Nais Dubosq.

[SVASVA]

Merci Colette, c'était donc A.Philbert!

[Ombeline]

Je reviens un peu sur la soirée d'hier, où j'ai trouvé qu'une grande douceur émanait du couple principal, beaucoup de tendresse. Myriam Ould-Braham n'en était pas moins pleine de caractère, de force et de détermination, comme Dorothée Gilbert, même si dans un autre style : quel régal, ce que nous offrent ces deux étoiles sur ce double-rôle ! Quant à Paul Marque, pour sa première incarnation de Siegfried, il n'a pas seulement fourni une jolie danse féline et légère, il a été pour moi émouvant, avec une pudeur bienvenue et une déférence toute princière.

Pour Axel Magliano, j'adhère à tout ce qu'a dit Haydn plus haut. J'ai été marquée par la présence inquiétante de Thomas Docquir lorsque je l'ai vu le 17 et le 23. De fait, sans doute parce qu'il passait "juste après", j'ai certes trouvé Magliano puissant et superbe dans les moments de virtuosité comme le dit Haydn, mais pour le reste, plus lisse. Docquir me semblait hanter la scène, même lorsqu'il ne dansait pas : pourvu qu'il ait l'occasion de reprendre ce rôle dans quelques années !

J'ai été happée par Alice Catonnet et Francesco Mura dans le pas de trois, de même pour ce dernier dans la danse napolitaine, avec Marine Ganio.
Je regarde toujours le bal et les danses de caractère avec plaisir aux actes I et III, j'apprécie spécialement le moment de la danse des fiancées, mais je repense à une remarque de Paco sur les décors tristounets, qui desservent sans doute ces moments. C'est vrai que ceux du ROH, que j'ai seulement vus sur DVD, m'avaient l'air très beaux.

Enfin, les 4 petits cygnes ont ébahi mes voisins, à juste titre . Nous étions assez centrés et même au fin fond du 2ème balcon, on a bien pu profiter de tous les magnifiques alignements dans les actes blancs.

[rail45]

C'est fou ce que cela a l'air d'être efficace la bourse d'échanges officielle de l'Opéra.
Je reçois un mail, que j'ouvre immédiatement, me disant qu'une annonce a été déposée pour samedi prochain.
Je clique sur le lien dans la seconde et là pas de chance : ce n'est déjà plus disponible.

[Jonquille]

rail45, je vous conseille vivement de ne pas attendre de recevoir un message de la Bourse et de regarder de temps en temps sur le site si vous le pouvez. Evidemment en conduisant votre bus, ce n'est guère conseillé !

[sophia]

Oui! Il y a un décalage certain entre la mise en ligne de l'annonce et la réception de l'alerte. Mieux vaut ne pas trop compter là-dessus...

[keriluamox]

Je suis en pleine chasse aux places pour différents spectacles de l’ONP, et je vous confirme que les alertes partent un certain temps, parfois plusieurs dizaines de minutes, après la mise en ligne, de sorte que les billets sont déjà revendus. C’est curieux, je n’ai pas le souvenir d’avoir eu un problème de ce genre jusqu’à récemment.

[sophia]

Non, ce n'est pas nouveau.