Nouvelles du Théâtre Stanislavski et Nemirovitch-Danchenko

[sophia]

Il n'y avait pas de fil encore ouvert, bien qu'on en ait déjà parlé, notamment à l'occasion des débuts d'Evguénia Obraztsova dans Le Lac des cygnes, et, plus récemment, lorsque la direction de la troupe de ballet a été reprise par Igor Zelensky, à la suite de Serguéï Filin, parti rejoindre le Bolchoï.

Le théâtre a annoncé sa nouvelle saison et il est à noter qu'outre un "revival" de Don Quichotte, La Sylphide de Pierre Lacotte, prévue de longue date, et Coppélia de Roland Petit entreront la saison prochaine au répertoire du ballet.

La Sylphide : 2-3 décembre 2011 (avec Obraztsova et Ganio en guests )
Coppélia : juillet 2012

http://stanmus.ru/event.html?id=1844

[Enya]

Semyon Chudin est disparu de la liste de Senior Principals du Ballet du Théâtre Stanislavsky, mais il n'est pas encore présent dans la liste de danseurs au sein du Bolshoi Ballet... est-il déjà engagé au Bolshoi ou non?

[sophia]

Je pense, oui. Mais en revanche, le site du Bolchoï, lui, n'est absolument pas à jour pour la saison à venir! On attend...

[sophia]

[sophia]

Le Ballet du Stanislavsky a recruté en tant que corps de ballet Kristina Shapran, l'autre diplômée-"star" de l'Académie Vaganova avec Olga Smirnova, engagée quant à elle comme soliste au Bolchoï, on en a déjà beaucoup parlé.
http://www.stanmus.ru/people.html?grp=3

On peut voir Kristina Shapran sur YT dans l'acte des Ombres, elle interprétait justement le rôle de Nikiya en alternance avec Olga Smirnova lors du spectacle de fin d'études au Mariinsky en juin.
http://youtu.be/5Tx1UESLu7Y
Son partenaire d'alors, Serguéï Strelkov, a de son côté été engagé comme second soliste au Mikhaïlovsky, tout comme l'avait été Victor Lebedev l'année précédente.
http://www.mikhailovsky.ru/en/content/ballet-company/

A noter que depuis le départ de Filin au Bolchoï, Mathieu Ganio n'apparaît plus sur la page comme étoile invité. Elena Vostrotina a été ajoutée.

[LB]

[sophia]

Au chapitre des entrées, Semyon Velichko, que l'on avait pu apprécier avec le Ballet de Novossibirsk lorsqu'il était venu à Paris (Apollon, Pas de trois, Idole dorée), a également rejoint le Stanislavsky - en tant que soliste.

[sophia]

La première de La Sylphide sera dansée par Evguénia Obraztsova (Ballet du Mariinsky) et Thiago Bordin (Ballet de Hambourg).


2 décembre :
La Sylphide : Evguénia Obraztsova
James : Thiago Bordin
Effie : Valeria Mukhanova
Madge : Anton Domachev


3 décembre :
La Sylphide : Erika Mikirticheva
James : Oleg Rogatchev
Effie : Alexandra Dorofeeva
Madge : Anton Domachev


Reprise les 19 et 20 janvier.


http://www.stanmus.ru/index.html

[sophia]

Très beau reportage sur les répétitions de La Sylphide avec Evguénia Obraztsova, Pierre Lacotte, Ghislaine Thesmar et Thiago Bordin.

http://www.youtube.com/watch?v=6vf0Tcj81R0

[sophia]

Quelques images de la répétition générale de La Sylphide : http://www.tvkultura.ru/news.html?id=862850&cid=178

[sophia]

Un autre reportage qui permet de découvrir la deuxième distribution : http://www.vesti.ru/doc.html?id=648650&cid=460

[sophia]

On dirait que ça a été un gros succès : http://www.youtube.com/watch?v=o6_KWd2MPBo

BTW, encore un reportage : http://www.tvkultura.ru/news.html?id=866448&

[Florestiano]

[Sarra]

Eh bien !!! Plus de dix minutes d'applaudissements !!!
Ce triomphe d'Evguénia (pour ici ne voir qu'elle*) me fait penser à une expression utilisée par certains jeunes, qui, devant un être recevant -à leurs yeux- un amour universel, et pour que leurs mots puissent contenir par le moindre l'étendue jugée prodigieuse de cet universel, emploient une litote un peu étrange, grammaticalement bancale mais pourtant toujours éloquente : "Elle (ou : lui), 'y a personne qui l'aime pas bien !".
Ce qui dans leur esprit a énormément plus de force que : "tout le monde l'aime bien", sans doute parce que "personne" -le zéro absolu- traduit l'impossibilité tant conceptuelle qu'empirique de trouver dans l'immensité du monde quelqu'un n'aimant pas cette "elle" (ou ce "lui")...

Evguénia, vraiment, "il n'y a personne qui l'aime pas bien" !!!

Comme la beauté physique est reçue par hasard, hasard d'où vient souvent le sentiment d'une injustice franchement révoltante, on a quelques scrupules à compter la sienne au nombre de ses qualités... Mais alors arrive le souvenir d'une objection à notre Professeur, "dans le temps", et de la réponse irréfutable : quand le successeur d'un saint abbé de Cluny (Odilon, évoquant pieusement Mayeul) fit le panégyrique du défunt, il compta précisément parmi ses vertus celle -ajoutée aux autres : autre signe de la grâce divine- d'avoir été "parfaitement beau de corps et de visage"...
La beauté du visage d'Evguénia peut se dire parfaite, et -justement- cette perfection porte aussi, par essence (un peu à la manière de la preuve ontologique), la modestie même de cette beauté parfaite, que l'on admire et qui n'offense pas...

Cette beauté est comme la forme -dans la matière- des qualités spirituelles énumérées par Pierre Lacotte, qualités manifestées de même -dans le mouvement- par la forme particulière qu'elle donne à son art.

Et, pareil à ce théologien médiéval stupéfait que le visage d'or d'un saint reflète non les lueurs éparses de la crypte, à la façon d'un simple miroir de métal, mais une bonté supérieure où il ressentit la transfiguration des dévotions reçues, qui voit les saluts d'Evguénia (ainsi l'auteur du message au-dessus) sera saisi d'un étonnement émerveillé que ses révérences au public ne soient pas le simple écho des bravos, le simple remerciement des remerciements, mais leur réverbération magnifiée, muant notre simple humaine gratitude en une vertu transcendante, et nous faisant nous apercevoir en ces saluts, comme en un miroir de Bonté, d'une beauté égale à la sienne...

Aussi, le jour où "Dieu jaugera d'un seul regard les cinq cent mille quintillions d'êtres qui auront pataugé dans la boue de cinq cent mille millions de mondes pendant cinq cent mille siècles**", pour ce qui est de notre monde, nous ferions bien de mettre en avant de nous, parmi quelques autres humains admirables, Evguénia : elle fera devant le Juge la révérence, et nous, judicandus homo reus, nous passerons cum benedictis dissimulés dans son ombre -dans son éclat...

Ce mot juste pour ajouter une modeste fleur à l'amoncellement des bouquets devant la ballerine. ("Als ik kan")

***
Il y avait dans la salle quelques heureux Français -au moins une Française heureuse (tout près de la personne ayant filmé), qu'on entend dire -c'est amusant, je trouve - vers 8' 48 : "... par contre..." -d'un ton absolument ravi. (Le reste se perd dans les bravos).

* Il faut voir évidemment tous les autres -et Pierre Lacotte et Ghislaine Thesmar : tous deux portent tellement aussi, comme Evguénia, ce qu'il y a de plus humain dans l'humain, que dans ce monde devenant plus que trouble l'on rêve parfois d'une sorte d'île avec un genre de château-fort, où ne seraient que des êtres comme eux, comme Evguénia, comme quelques autres artistes aimés -c'est une façon de voir le Paradis...

**Balzac

[sophia]

Andreï Uvarov, mis à la retraite du Bolchoï, a trouvé refuge au Stanislavsky comme professeur/répétiteur : http://www.stanmus.com/person.html?id=853