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Concours de Promotion ONP 9-10 novembre 2018
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LucyOnTheMoon



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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2018 10:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Depuis le temps que je lis Dansomanie, je crois que c'est bien la première fois que le résultat du concours des Sujets femmes ne suscite absolument aucune polémique Laughing Ça fait plaisir!!


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haydn
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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2018 11:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques mots encore sur le concours des filles de ce 10 novembre 2018.


Chez les Quadrilles, bien malin qui aurait pu deviner quels seraient les noms qui sortiraient du chapeau du jury. La plupart des candidates ont eu fort à faire avec la variation imposée (Paquita, 2ème variation du Grand Pas). Seules les candidates originaires de Corée, Hohyung Kang et Seohoo Yun, en ont parfaitement maîtrisé toutes les difficultés. Le problème, c'est que les deux jeunes femmes se sont totalement trompées de concours, et on se serait davantage cru au Prix de Lausanne qu'à l'Opéra de Paris. Style international brillant, choix de variations libres "hors répertoire idiomatique français" - respectivement Diane et Actéon (Vaganova) et Esmeralda (d'après Marius Petipa), ont donné l'impression qu'elles étaient complètement étrangères à l'esprit et aux traditions de la compagnie qui les a embauchées. On voit ici les limites d'un recrutement trop "internationalisé", avec ces deux excellentes danseuses, qui auraient certainement un bel avenir de soliste dans d'autres troupes moins marquées du poids de l'Histoire, mais qui, à l'Opéra de Paris, semblent vraiment trop "hors sol". Il y a eu des "greffes" tout à fait réussies, avec Ludmila Pagliero, Hannah O'Neill et Sae Eun Park notamment, qui ont parfaitement réussi à se fondre dans la masse et à s'adapter aux spécificités françaises. Elles en ont d'ailleurs été récompensées par des carrières brillantes - l'une est étoile, l'autre Première danseuse, et rien ne dit qu'elle en restera là - mais cela ne fonctionne pas à chaque tentative...

Mes préférences personnelles sont allées à Bleuenn Battistoni, qui a fait preuve d'originalité et de tempérament dans la variation dite "des Pizzicati" tirée de Sylvia, prise dans la chorégraphie de Lycette Darsonval, que le Ballet de l'Opéra de Paris ne danse malheureusement plus, et à Amélie Joannidès, très touchante dans la variation pourtant galvaudée d'Emeraudes (Joyaux). Le choix final du jury (Victoire Anquetil et Naïs Duboscq) n'a cependant rien de choquant ou de scandaleux, et personne ne s'est vraiment imposé avec une évidence absolue.


Il en est allé différemment avec la classe des Coryphées, où Bianca Scudamore - un exemple de greffe réussie, cette fois encore - a littéralement "tué" le concours. La récente lauréate du Prix du Cercle Carpeaux a dominé les débats, tant dans la variation imposée (la première du Pas de quatre du Lac des Cygnes dans la version Bourmeister - l'Opéra de Paris commencerait il a solder l'héritage Noureev? Il va bien falloir y venir un jour) que dans la libre (Four Seasons, de Robbins).

Ceci étant posé, je placerai ici quelques coups de cœur :

- Jennifer Visocchi, une danseuse aux lignes élégantes qui rappellent celles de Claude de Vulpian (présente dans la salle!) et qui a beaucoup d'allure dans le répertoire "néoclassique" de la seconde moitié du XXème siècle (Robbins, Balanchine, Neumeier...)

- Laure-Adélaïde Boucault, très "ballerine française", souvent malchanceuse au concours (j'ai des doutes sur la pertinence du choix de Vaslaw, de Neumeier, en variation libre, même si cela n'a de toutes façons rien changé au résultat final, compte-tenu de la domination absolue de Bianca Scudamore) mais qui elle aussi, dans un style plus purement classique que Mlle Visocchi, a de la classe et de la présence sur scène, en spectacle.

- Leïla Dilhac, toujours fidèle au poste. Elle a raté sa variation imposée, mais cette danseuse sérieuse et fiable, qui a rendu de bon services à la compagnie, s'est illustrée positivement dans la "Variation de la chambre" tirée de la Carmen de Roland Petit.

- Charlotte Ranson, ici un peu "hors jeu", mais que Brigitte Lefèvre (et Pina Bausch, pour Orphée et Eurydice) avaient naguère - à raison - mise en avant. Si Mlle Ranson avait continué à bénéficier de distributions stimulantes, il est probable que la carrière de cette artiste au charme piquant aurait connu une toute autre évolution.


Mais le "clou" de ce concours 2018 était bien évidemment la classe des Sujets, qui s'est produite dans un théâtre archi-comble. Le public avait été de toute évidence attiré par la perspective d'une compétition qui s'annonçait féroce pour les deux postes de Première danseuse à pourvoir cette année.

Le niveau était très relevé, notamment dans les variations libres. La variation imposée a posé quelques difficultés aux candidates, s'agissant d'une pièce n'ayant figuré que très brièvement au répertoire de l'Opéra de Paris (le Casse-Noisette de John Neumeier n'a en effet connu qu'une vingtaine de représentations lors de la saison 1993/1994 et n'a jamais été repris par la suite. Faut-il ici à nouveau voir une volonté de rompre avec la tradition "Noureev"?).

On attendait un peu Charline Giezendanner, qui avait fait un bon concours en mars dernier (mais seul poste offert alors n'avait finalement pas été pourvu), et qui pouvait bénéficier de la présence au jury de Claude Bessy, l'ancienne directrice de l'école de danse l'ayant toujours beaucoup appréciée.

Les dieux de la danse en ont toutefois décidé autrement. Quatre personnalités se sont, à mon sens, détachées du lot : Marion Barbeau, Héloïse Bourdon, Roxane Stojanov et Alice Catonnet. On pourrait encore mentionner Marine Ganio, qui possède de solides qualités artistiques ainsi que la capacité à tenir un ballet entier, ce qu'on demande à une Première danseuse.

On ne peut que se féliciter que le sort ait, après bien des vicissitudes, enfin été favorable à Héloïse Bourdon, irrégulière en concours, mais qui a maintes fois prouvé sur scène ce qu'elle savait faire. Sa variation extraite d'Other Dances (Jerome Robbins) était un modèle, même si on sentait une tension énorme chez l'artiste, qu'elle a finalement réussi à maîtriser.

Marion Barbeau a tout autant mérité sa place de Première danseuse, et il est vrai qu'elle a été récemment médiatisée grâce au Casse-Noisette controversé du trio Cherkaoui /Lock/Pita qu'elle a littéralement porté "à bout de pointes".

Dommage en revanche pour Roxane Stojanov, autre prétendante sérieuse au grade de Première danseuse. Elle n'a pas grand chose à se reprocher, et sa "Cigarette" (Suite en blanc, Lifar) était très réussie. Mlle Stojanov a fort heureusement l'avenir devant elle, sachant tout de même qu'au prochain concours, elle devra affronter une "concurrente" redoutable en la personne de Bianca Scudamore, qui n'est manifestement pas destinée à demeurer Sujet.

J'ai personnellement aussi bien aimé Alice Catonnet, qui joue beaucoup des possibilités expressives de son visage, sur lequel on peut véritablement "lire" les pas qu'elle est entrain de danser. Cela était particulièrement bienvenue dans Dances at a Gathering (variation dite de la "danseuse en vert") ; la pièce de Robbins, n'est, contrairement aux apparences, pas purement abstraite, et "raconte", si ce n'est une véritable histoire structurée, du moins des rencontres, des pensée, évoque des sentiments, des émotions, ce que Mlle Catonnet a parfaitement saisi.

On saluera aussi les prestations totalement désintéressées de deux "vétérans" féminins du Corps de ballet, Caroline Robert et Séverine Westermann, qui abordaient ce concours sans aucun espoir de promotion, simplement pour l'amour d'un art qu'elles ont vaillamment servi des années durant au sein de la compagnie.

Et un dernier petit mot pour la pianiste Ryoko Hisayama, qui a remarquablement accompagné cette classe des sujet, en lui donnant un réel intérêt musical, qui dépassait de loin l'austérité académique habituelle d'un concours de danse.



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haydn
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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2018 11:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

LucyOnTheMoon a écrit:
Depuis le temps que je lis Dansomanie, je crois que c'est bien la première fois que le résultat du concours des Sujets femmes ne suscite absolument aucune polémique Laughing Ça fait plaisir!!


Je pense que ce n'est pas le fait du hasard... d'une part, la promotion d'Héloïse Bourdon, très populaire, a mis les balletomanes de bonne humeur, et plus sérieusement, d'autre part, je pense que la Direction de l'Opéra de Paris, échaudée par les événements qui ont agité le corps de ballet au printemps dernier, a fait le maximum pour que le concours de cette année soit aussi "propre" que possible et que les résultats ne prêtent pas vraiment à contestation. Il y aura évidemment toujours quelques mécontents, mais globalement, je ne pense pas qu'il y ait beaucoup à critiquer en ce qui concerne le choix des promus, garçons ou filles.



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vincentledanseur



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MessagePosté le: Dim Nov 11, 2018 1:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

Quelle meilleure entrée en matière aujourd’hui que de s’attarder un peu sur le jury . Stéphane Lissner, Aurélie Dupont, Clothilde Vayer ; logique. Valentine Colasante, Alice Renavand, deux belles étoiles. La première avec sa carrière devant elle, l’autre avec sa carrière accomplie. Arthus Raveau, un premier danseur tout en sensibilité. Matthieu Botto, coryphée que je ne connais que peu. Sophia Parcen, la radieuse quadrille avec son bel accent hongrois. Que du beau monde.

De plus, deux personnalités reconnues par la profession : Karl Burnett, Maître de ballets pour les chorégraphies de Kenneth MacMillan, et Claude Bessy. On apprécie tout particulièrement le choix de Claude Bessy. Heureusement qu’une personnalité du monde de la danse ET qui n’appartient pas à l’Opéra a été choisie. Il fallait faire respirer ce jury. Décloisonner. Penser hors des sentiers battus. Hors de la maison opéra. C’est chose faite grâce à Claude Bessy, étoile, directrice de l’Opéra de 1970 à 1971, directrice de l’école de danse de 1972 à 2004… J’adore Claude Bessy, mais sa présence est une pantalonnade. Admettons-le.
Revenons donc à ce sentiment de tension, ressenti par tous les aficionados de la danse classique en ce second jour de concours. Les danseuses sont plus nombreuses à passer le concours. 17 quadrilles pour deux places de choryphées, 9choryphées pour 1 place de sujet, 13 sujets pour deux places de première danseuse. Les paris sont ouverts.
Le cours commence…

Classe des quadrille (Variation imposée : deuxième variation dans Paquita de Vinogradov)

Variation Ô combien difficile pour cette jeune classe. La lenteur nous laisse le temps d’apprécier chaque intention, chaque frémissement aussi. Et la répétition des mouvements permet de comparer au sein d’une même variation les arabesques, les fouettés… L’exercice est périlleux. Les candidates stressées. Le public inquiet.
A mon sens aucune candidate ne se distingue réellement dans cette variation. Je citerais bien Hohyun Kang, mais elle rate une de ses doubles pirouettes, Seohoo Yun mais sa seconde arabesque n’est pas au niveau de la première, son second fouetté n’est pas au niveau du premier, Bleuenn Battistoni pour de très jolies fulgurances mais son temps de flèche arabesque fini à genoux ne décolle que peu… Le niveau est en définitive très homogène. On sent une fébrilité générale et surtout un vrai stress.

Lors du passage d’Héloïse Jocqueviel, cette tension est parfaitement palpable. Un gros raté, puis c’est la libération. L’erreur est faite et la danse déploie alors ses ailes. Librement sans contrainte. La variation imposée est terminée avec brio. Et grâce à vous je reçois ma première claque de la journée lors de la variation libre. Bravo ! Vous avez tout compris à l’esprit de Robbins. Votre interprétation des variations Goldberg m’a littéralement soufflé. Que d’espièglerie, de finesse. Vous avez réussi à vous approprier la musique, la chorégraphie vous vient alors comme une seconde nature. La technique est là, l’interprétation aussi. Temps de flèche, équilibre en arabesque, temps de flèche, attitude, retiré, retiré... Un pur bonheur. Malheureusement le stress du premier passage restera dans l’esprit du jury.

Camille de Bellefon présente un superbe port de tête, des bras qui paraissent interminables. Lors de la première variation d’Emeraudes son interprétation est tirée au cordeau. Camille de Bellefon se laisse totalement porter par la musique. Mais des erreurs sur l’imposée lui coûteront également la place.

Je tiens à saluer les fouettés à l’italienne de Bleuenn Battistoni qui a présenté une très jolie Sylvia.

Seohoo Yun et Hohyun Kang furent très à l’aise techniquement dans leur variation libre, respectivement dans Diane et Acteon et dans Esmeralda. Mais leur choix relève d’un passage en force technique. Elles ne montrent pas leur sensibilité, leur académisme à la française. Et le concours leur échappera.

Je n’ai pas été ébloui par les prestations des deux lauréates Naïs Dubosq et Victoire Anquetil. Elles n’ont pas fauté sur l’imposée. Victoire Anquetil était très à l’aise en Kitri, mais étant très sensible à la vélocité du bas de jambe et ayant encore en tête la Kitri de Myriam Ould-Braham de décembre dernier, je ne peux m’avouer totalement séduit.

Classe des choryphées (Variation imposée : première variation du pas de quatre dans Le lac des cygnes de Bourmeister)

Neuf variations de Bourmeister, et nous découvrons neuf façons différentes d’éconduire un galant. Jennifer Visocchi exprime un refus très net et répété en secouant la tête énergiquement, Bianca Scudamore est tout en sourire, flattée par la demande de l’invisible danseur, Katherine Higgins exprime un non ferme plein d’assurance.

Quoi qu’il en soit la classe est dominée par Bianca Scudamore. Elle est techniquement irréprochable. Ses équilibres sont d’une justesse folle. Elle réalise une triple pirouette avec facilité, s'attarde une fraction de seconde face public pour nous assurer la hauteur de son retiré (comme si nous en doutions), et elle repart de plus belle continuer sa variation. Un moment bien trop court que cette variation. Bianca Scudamore n'est pas une simple technicienne, elle a l'âme d'une soliste. Je n'ai pas encore vu sa variation libre sur le printemps de Robbins, mais je le sais: Tu seras sujet Bianca. C'est la consécration avec sa variation libre. Aucune faute. De l'âme. Un sourire franc. De la prestance en somme.

J'attribue ma seconde place, à Jennifer Visocchi. Elle réalise ce jour-là plus belle des variations de la danseuse verte dans Dances at a gathering. Je me demandais pourquoi choisir cette variation, trop en théâtre, pas assez en technique. Il faut y minauder, faussement séduire. Pourquoi la choisir en concours? Pour servir Jennifer Visocchi à la perfection apparemment. Son regard devient espiègle sur la note juste, elle lève la jambe à l'instant exact où la musique redémarre.

Camille Bon trop lisse dans l'imposée nous offre une jolie Gamzatti. Je lui donne ma troisième place.

A Charlotte Ranson, je donne une quatrième place car son interprétation de la Flûte était très juste. Elle joue au rubato avec l'écriture chorégraphique. Elle ralentit, prend sciemment ses distances avec la chorégraphie initiale et accélère ensuite. Une jolie musicalité se dégage de sa danse. Fragile sur l'imposée elle a tout de même du ballon sur les sauts écarts.

Cette classe présente de balles variations, et l’on a hâte de voir le concours l’année prochaine !


Classe des sujets (Variation imposée : variation de Louise dans Casse-Noisette de Neumeier)

Je n'aurais qu'un seul mot à la bouche: Merci! Merci à tous ces jurys qui année après année ont refusé de nommer Héloïse Bourdon au rang de première danseuse. Merci! Car grâce à vous, j'ai assisté à une superbe prestation. Héloïse Bourdon est parfaite techniquement. Aucun stress ne transparaît. Elle sourit subtilement, elle sourit franchement, car elle danse. Et comment! Ses petites menées sont d'une délicatesse folle, resserrées, précises. Ses équilibres sont arrêtés, fixement ancrés dans le sol. Ses arabesques révèlent la superbe cambrure de son dos. Au fur et à mesure de sa variation la tension monte. Je ne veux pas qu'elle commette d'impair. Aucun signe de fébrilité, mais j'ai peur pour elle. La fin du manège approche et toutes les danseuses ou presque (merci à Ida Viikinkoski et à Marion Barbeau) n'ont pas réussi à finir la variation de façon précise. Héloïse Bourdon signe la plus jolie fin de manège de sa classe, se permettant même une fraction de seconde pour poser son pied arrière. Oui, la belle effrontée est déjà en équilibre. Pas besoin de l'autre jambe. Et hop, elle nargue le jury avec cette arrogance des bons élèves qui ne donnent pas immédiatement la bonne réponse au professeur.
La digue a sauté, sa variation libre me submerge. Robbins est certes mon chorégraphe préféré mais il ne souffre l'imprécision. Héloïse Bourdon tout en musicalité se révèle à la hauteur du talent de Jerry. Les mouvements sonnent juste car exécutés intelligemment. Sa danse fait corps avec la musique. Lorsqu'elle regarde le pianiste elle lui sourit timidement. Puis franchement. Je suis derrière le piano. Je reçois ce sourire en plein cœur. La première place est acquise à mes yeux.

Bien sûr Marion Barbeau a fait un très beau concours. Elle a pris plus de risques sur la variation libre en choisissant la Vision de la Belle au bois dormant. Marion Barbeau exécute les fouettés à la perfection, avec panache même. Mais en début de variation ses mains tremblent d'inquiétude. Littéralement. Ses ports de bras en sont affectés. Elle dépasse sa peur et va au bout d'elle-même mais le charme de la Vision n'a pas opéré. Sur l'imposée, son port de tête trop en avant à mon gout lui coûte des points. Elle réalise un joli concours et mérite amplement sa promotion. Je ne suis simplement en accord avec le classement qui la donne première. Qu'importe, les classements s'envolent. Les promotions restent.

Sylvia Saint-Martin signe une très jolie variation de la claque. Sans nous en mettre une elle propose un programme très équilibré. Tout comme Séverine Westermann sur la sicilienne d'Emeraudes.

Sans tourbe, sans danseurs mâles, la prestation de Lydie Vareilhes est perdue au milieu de ce concours. En dansant le sacre du printemps sans contexte, Lydie Vareilhes ne suis pas le rite. Elle n'a pas le temps de s'imprégner du rite, d'avancer pas à pas vers un sacrifice résigné. Son Élue n'est pas terrorisée, résignée. Le choix de cette variation est extrêmement audacieux et paraît hors sujet.


Bravo à tous les artistes pour ces folles émotions. A l’année prochaine ? Je serai dans le jury, promis…


PS : Dans mes commentaires passés sur les variations des hommes, je regrette le mot de « catastrophique » pour parler de la danse de M. Chailloux. Je ne reviendrai pas sur sa variation imposée. Toutefois son Lenski était plein d’émotions et je suis certain qu’il s’est fait plaisir à l’interpréter devant nous.


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chien en peluche



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MessagePosté le: Dim Nov 11, 2018 5:47 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je vous remercie beaucoup pour vos comptes-rendus, haydn, vincentledanseur. Je suis aussi très heureuse de la promotion de Mlle Bourdon. Quant à Mlle Barbeau, je l'ai déjà vue quelquefois dans un rôle de soliste, mais malheureusement, je n'ai jamais eu l'occasion de la voir danser dans un grand classique comme soliste. Peut-être que sa Titania dans Le Songe d'une nuit d'été en mars 2017 m'a le plus impressionnée.
Dommage pour Giezendanner et Marine Ganio (Mais celle-ci a été quand même classée). Je leur souhaite sincèrement une bonne continuation.


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haydn
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MessagePosté le: Dim Nov 11, 2018 9:12 am    Sujet du message: Répondre en citant

vincentledanseur a écrit:
Quelle meilleure entrée en matière aujourd’hui que de s’attarder un peu sur le jury . Stéphane Lissner, Aurélie Dupont, Clothilde Vayer ; logique. Valentine Colasante, Alice Renavand, deux belles étoiles. La première avec sa carrière devant elle, l’autre avec sa carrière accomplie. Arthus Raveau, un premier danseur tout en sensibilité. Matthieu Botto, coryphée que je ne connais que peu. Sophia Parcen, la radieuse quadrille avec son bel accent hongrois. Que du beau monde.

De plus, deux personnalités reconnues par la profession : Karl Burnett, Maître de ballets pour les chorégraphies de Kenneth MacMillan et Claude Bessy. On apprécie tout particulièrement le choix de Claude Bessy. Heureusement qu’une personnalité du monde de la danse ET qui n’appartient pas à l’Opéra a été choisie. Il fallait faire respirer ce jury. Décloisonner. Penser hors des sentiers battus. Hors de la maison opéra. C’est chose faite grâce à Claude Bessy, étoile, directrice de l’Opéra de 1970 à 1971, directrice de l’école de danse de 1972 à 2004… J’adore Claude Bessy, mais sa présence est une pantalonnade. Admettons-le.



Les représentants des danseurs sont tirés au sort, depuis l'époque Benjamin Millepied. La direction n'a aucune influence sur le choix. Avant, ils étaient élus, mais le problème, c'est qu'il n'y avait qu'un très faible nombre de volontaires pour être candidats. Forcément, quand on est au jury, on doit trancher, et on ne se fait pas que des copains chez les collègues. Si on retrouvait tout le temps Danielle Doussard ou Karl Paquette, ce n'était pas une volonté de "verrouiller" le jury, c'est parce que personne d'autre ne voulait y aller. Cela ne pouvait plus perdurer, et donc, ce système de tirage au sort a été instauré (les jurés ne peuvent évidemment pas participer aux épreuves).

Claude Bessy, elle, n'était pas là en tant que "personnalité extérieure", mais bien comme représentante de l'administration (comme il est arrivé que Pierre Lacotte ou Ghislaine Thesmar soient au jury à ce même titre). La "personnalité extérieure" était Karl Burnett, effectivement un inconnu pour le grand public. Il présentait tout de même l'avantage d'être "neutre" face aux danseurs en compétition, ce qui n'aurait pas été le cas avec tel ou tel chorégraphe habitué à travailler avec la compagnie, et qui aurait évidemment eu des préférences. Encore une fois, je pense que le but de la direction, en composant ce jury, était de prévenir tout dérapage, avec des gens qui connaissaient parfaitement les règles. Et cet objectif a été atteint, même s'il y aura toujours quelques déçus et mécontents.



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CatherineS



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MessagePosté le: Dim Nov 11, 2018 10:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je pense que la présence de Claude Bessy dans le jury a été l'atout qui a permis à ses dernières recrues d'atteindre le titre de premier danseur et première danseuse.

Même si Héloïse n'est sortie qu'en 2007 de l'Ecole de danse, elle a été intégrée par l'ancienne directrice de la maison. Marc Moreau a lui fait sa scolarité entière sous son égide, vu qu'il est sorti en 2004 de l'Ecole de danse.

Il semble évident qu'après les soubresauts qu'a subis la compagnie ces derniers mois, le concours ne devait se permettre aucune injustice, même si la promotion de Marc Moreau laisse un sentiment un peu bizarre à une époque où le manque de danseurs étoiles masculins se fait sentir. (il est dommage de penser que si Fabien Révillion avait concouru, il aurait peut-être atteint lui cette place).

En tout cas, l'injustice commise face à Héloïse Bourdon est enfin réparée, reste plus qu'à la distribuer, maintenant elle n'a pas été choisie contrairement à certaines autres danseuses pour "bloquer" les favoris de la direction, elle ne devrait donc pas souffrir de non distribution comme Nolwenn Daniel ou Eve Grinzstajn.

J'ai toujours trouvé cela bizarre que les représentants extérieurs puissent être des anciens membres de l'Opéra comme par le passé Raymond Franchetti ou ici Claude Bessy. Sinon les danseurs sont tirés au sort parmi ceux qui ne présentent pas le concours, on ne peut pas empêcher un danseur de participer au concours.
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vincentledanseur



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MessagePosté le: Dim Nov 11, 2018 12:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ma surprise concernait Claude Bessy et uniquement Claude Bessy. Il est tout à fait normal que les danseurs de la compagnie participent.
En relisant le règlement du concours, il est bien écrit que deux artistes du monde de la danse et n’appartenant pas à l’opera seront invités. Il est très étonnant d’en voir Claude Bessy dans cette position. La choisir est un acte éminemment politique, qui souligne la période de trouble que connaît l’opéra.
Madame Bessy connaît parfaitement les rouages de l’opera, les exigences du poste de première danseuse et serait plus sensible à des arguments d’ordre politique proférés par la direction plutôt qu’à un ressenti de la performance du jour.

Le but d’inviter deux personnalités extérieures est bien d’avoir un regard extérieur.

Je ne sais si Madame Bessy a été impartiale ou pas. Personne ne le saura jamais. C’est le concept même du conflit d’intérêt. Et il faut généralement éviter de se mettre dans cette position.


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vincentledanseur



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MessagePosté le: Dim Nov 11, 2018 12:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

chien en peluche a écrit:

Dommage pour Giezendanner et Marine Ganio (Mais celle-ci a été quand même classée). Je leur souhaite sincèrement une bonne continuation.


Charline Gizendanner est passée à mon sens à côté de son concours. Elle n’a pas été irréprochable sur l'imposée. Et à même suscité la peur du public sur un passage difficile. Elle s’est un peu ratée... je ne sais plus sur quel pas.
De plus le choix de la variation d’Henriette ne m’a pas semblé judicieux. Cette variation est assez...fade. En concours, j’entends. Pas de vrai morceau de bravoure. Pas d’interprétation. Cette variation ne présente que peu de subtilité. Elle a été très bien réalisée par Madame Giezendanner. Mais ça ne suffisait pas. Je l’aurais mieux vue sur la variation de la claque de Raymonda.

Pour Marine Ganio, elle s’est très bien sortie sur l’imposée. A mon sens c’est son port d’en bras qui a péché. Ses épaules n’étaient pas assez descendues. Et son cou s’en voyait raccourci. Par moment bien évidemment.
Sur la libre, je pense surtout qu’elle s’est fait plaisir, mais elle n’était Pas entièrement dans le personnage de Kitri. Il lui manquait de la fougue, de la verve.

A noter que cette classe avait un très bon niveau. La concurrence y est donc rude et ce sont les petits détails qui font la différence in fine.


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sophia



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MessagePosté le: Dim Nov 11, 2018 12:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Rien de nouveau sous le soleil. Notre archiviste Gimi pourra sans doute préciser à l'aide de ses *fiches magiques*, mais chaque année, il me semble qu'il y a toujours une personnalité dite extérieure sur les deux qui ne l'est pas vraiment, car il ou elle a, jadis, appartenu à la maison : Pierre Lacotte, Ghislaine Thesmar... Tous connaissent aussi très bien les danseurs et, à ce titre, ont sur eux un avis a priori. A ce titre, leur jugement ne me semble ni plus ni moins "biaisé" que celui des pairs, peut-être moins en fait.
Ma surprise tiendrait plus à l'évolution en matière de personnalités (vraiment) extérieures invitées : il fut un temps, sous Brigitte Lefèvre, où l'on avait des directeurs de grandes compagnies (Vaziev, Fateev, Peter Martins...). Ce n'est plus trop le cas depuis quelque temps.




Dernière édition par sophia le Dim Nov 11, 2018 12:54 pm; édité 8 fois
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Joelle



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MessagePosté le: Dim Nov 11, 2018 12:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Gimi a écrit:
haydn a écrit:
Héloïse Bourdon promue Première danseuse!
    ENFIN😍


Ah oui ! Et en plus elle a dansé divinement hier après-midi (dixit mes pauvres yeux de spectatrice...)


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vertiginous



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MessagePosté le: Dim Nov 11, 2018 1:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à tous,
Je ne prends pas souvent la parole, mais ayant une vision pour le moins différente, je me suis décidé à écrire ma vision du concours Wink
Les 2 premières classes masculines étaient tout à fait homogènes, avec néanmoins quelques personnalités émergentes. Chez les quadrilles, Andrea Sarri, qui aurait déjà dû être promu lors du dernier concours, passe logiquement, jolies lignes, technique solide et une belle présence scénique qui augurent d'une jolie carrière à condition d être bien coaché. A mon avis, il aurait dû être accompagné par Giorgio Foures, aux qualités techniques bien supérieures à ce que l’on attend d’un quadrille. Dommage pour Isaac Lopes-Gomes, qui a réalisé la libre la plus aboutie artistiquement mais qui a réalisé des erreurs lors de l’imposée. Chung Win Lam était un cran au dessus techniquement, mais son côté « bon élève » ne lui permet pas de décrocher la promotion. Mention aussi à Milo Aveque qui a fait un très beau Lac maîtrisé et élégant!
Incompréhension totale pour la promotion de Leo de Busserolles, en progrès, mais encore très loin du compte techniquement et artistiquement.

Pour les coryphées, grosse déception pour Simon Le Borgne, excellent artiste contemporain, qui a délivré la meilleure imposée et une libre classique de très belle facture. La promotion aurait dû être au bout.
Néanmoins, Axel Magliano et Antoine Kirscher ont réalisé un joli concours, toujours solide pour Mr Magliano dans les 2 variations, un peu décevant dans l'imposée mais surprenant dans un registre plus lyrique dans le Robbins pour Mr Kirscher.
Thomas Docquir a de très belles lignes, mais se montre totalement incapable de bouger le haut de son corps, donc très scolaire et très peu dansant, dommage! Florent Melac a toujours une belle personnalité mais manque d'attaque pour un rôle moins lyrique que son répertoire de prédilection.
Toujours agréable de voir Mickael Lafon sur scène après ce qu’il a traversé Smile
Pour les sujets, on a assisté à une bataille à 2. Marc Moreau m a étonné dans l'imposée, je ne l'attendais pas à pareille fête techniquement, Francesco Mura a été encore plus impressionnant, mais la différence était moins grande que prévue. Le choix de variations libres était à l'opposé. Mr Moreau a tout donné lors de sa variation de Manfred, comme si sa vie en dépendait, Mr Mura, lui, a démontré ses facilités techniques déconcertantes qui lui permettent d'apporter un supplément d’âme à une variation purement virtuose. La promotion de Mr Moreau n est pas usurpée, il s’agissait tout bonnement d'un choix politique. Pousser le jeune étoilable 6 mois après son passage au grade de sujet et récompenser le plus ancien. La direction a fait son choix...
C'est d’ailleurs un choix qui me semble général, tant la compagnie est homogène, sans réelles personnalités émergentes, à la différence de nombreuses compagnies dans le monde, où les bons éléments sont coachés dès leur plus jeune âge. Là, les différences se font sur de petites choses et on privilégie clairement l’envie de corps de ballet au détriment des individualités...

Pour conclure un concours très politique (le choix du jury est effectivement à la limite du ridicule) et des résultats fort décevants, à l'image de cette période au sein du ballet de l'Opéra de Paris...


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chien en peluche



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MessagePosté le: Dim Nov 11, 2018 2:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

@vincentledanseur : Ce n'est pas pour faire des objections aux résultats du concours si je parle de Mlles Giezendanner ou Ganio, puisque je n'ai pas vu ces concours. Je les ai mentionnées tout simplement pour ma sympathie personnelle pour ces deux danseuses. Comme j'habite très très loin de Paris, c'est forcément "les anciennes" ou "anciens" que je connais mieux (sauf Mlle Scudamore qui m'avait impressionnée à l'occasion du Spectacle de l'école de danse en avril 2017. Cela avait été dans Forsythe, si ma mémoire est bonne.). Félicitations donc aux promu(e)s, mais je pensais aussi aux recalé(e)s. Dans la classe de coryphée, je pensais aussi à Mlle Ranson que j'avais vue plusieurs fois comme soliste.
Mais merci d'avoir ajouté plus de détails en ce qui concerne ces deux danseuses dont j'ai cité le nom dans mon dernier message Wink


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vertiginous



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MessagePosté le: Dim Nov 11, 2018 2:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je n ai pas assisté au concours des quadrilles...
Pour les coryphées, le résultat est étonnant... Pas pour la promotion tant elle était logique, attendue et indiscutable, mais pour l’absence de classement malgré de jolis passages.
Bianca Scudamore est largement au dessus techniquement, et son coaching a été bien fait pour le Printemps de Robbins. Il est maintenant temps de la voir dans autre chose que du classique ou des variations mignonnes, même si l'Opéra a bien besoin d une vraie « ballerine » comme pouvait l'être Laëtitia Pujol a ses débuts.
Caroline Osmont est une vraie personnalité! Alors ok, elle n’a pas les pieds de sa « rivale », mais qu’est ce qu'on s en fout! Ça bouge, ça danse grand, ça utilise le corps, c'est intéressant! Clairement ma 2eme place.
En 3, Charlotte Ranson, avec une Flûte tout en nuance, musicalité et élégance, bien meilleure que celle de Melle Philbert chez les sujets...
Jolie maîtrise de Camille Bon dans l’imposée, mais que sa Gamzatti était scolaire et sans panache (il faut bouger la tête quand on danse), néanmoins un élément à suivre.
Dommage, ce problème récurrent de pirouettes pour Juliette Hilaire car elle a des jambes magnifiques et est une des rares à donner l'impression qu'elle se raconte une histoire et à soigner des petits détails d'interprétation, ce dont a été incapable Melle Boucaud qui est hélas, comme très souvent à l Opéra, passée complètement à côté de la musicalité et du style Neumeier dans Vaslaw (sûrement un problème de coaching!).

Une très belle classe de sujets!
Quand reverrons-nous la magnifique version de Casse-Noisette de John Neumeier?! Les différences de qualité de danse étaient flagrantes dans cette imposée, notamment dans l’envie de créer du « suspens » musical, d’intégrer des ralentis/accélérés, de s'amuser avec cette belle variation complexe, mais pas si technique que ça.
Mention très spéciale à Melles Giezendanner, Stojanov, Barbeau, Bourdon, Westermann et Ganio dans cet exercice.
La promotion de Marion Barbeau est totalement logique. Une très belle présence, des équilibres maîtrisés, une technique sûre, elle est assurément une belle première danseuse possiblement étoilable.
Celle d’Heloise Bourdon s’inscrit dans la même logique que pour Marc Moreau, le travail est récompensé. Un concours solide mais sans réel éclat pour une danseuse efficace et sûre. Je regrette toujours le manque d'attention artistique aux petits détails qui lui permettrait de devenir une évidence.
La vraie future étoile de cette classe est sans conteste Roxane Stojanov! Des nuances musicales et de danse, une recherche de créer le « thrill », une envie de danser pour « dire quelque chose » accompagne la technique et le physique d’une très belle danseuse. Promue sujet il y a 6 mois, le jury a dû estimer qu'elle avait le temps... (décidément on a beaucoup le temps à l'Opéra de Paris)
Inadmissible le bon classement de Charline Giezendanner qui, malgré une erreur dans le manège de l’imposée, est assurément la plus musicale, la plus élégante de toute la classe de sujets, comment cette danseuse n’a-t-elle pas eu plus d'occasions de nous montrer son talent sur de grands rôles? Un joli gâchis made in opera de paris.
Ida Viikinkoski a fait un joli concours assuré, mais est capable de plus de panache.
Lydie Vareilhes était très émouvante dans le Sacre, dommage qu il lui ait manqué un peu de « caisse » physique pour en faire un vrai très beau moment.
Alice Catonnet a été étonnamment tout à fait transparente dans l’imposée, sans haut du corps et la même chose dans son début de libre au point où nous nous demandions si elle était blessée et puis d’un coup comme par magie elle s’est réveillée pour signer une danseuse en vert drôle et tout à fait investie, étonnant...
Concours décevant pour Sylvia Saint Martin que j’attendais à un autre niveau. 2 variations beaucoup trop scolaires, sans joie de danser malgré des qualités indéniables.
Toujours un plaisir de voir Séverine Westermann danser Smile

En conclusion, je suis ravi pour tous ses fans de la promotion de Melle Bourdon qui sur l’ensemble de sa carrière le mérite, mais il me semble qu'il est temps pour Melle Dupont de se demander si le non suivi des jeunes talents est réellement souhaitable, s'il s'agit ensuite de les récompenser la trentaine venue...


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CatherineS



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MessagePosté le: Dim Nov 11, 2018 3:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il faut que je mette à jour mon tableau avec les derniers résultats de 'l'année, mais celui-ci récapitule tous les jurys externes où il y a régulièrement un ancien de l'Opéra, mais il y aussi souvent deux personnalités totalement extérieures. D'ailleurs normalement, ça doit être deux personnalités complètement extérieures à l'Opéra de Paris justement pour avoir un regard totalement extérieur et plus "objectif" !

https://blogdecathyblog.wordpress.com/2016/11/06/le-concours-de-promotion-interne-de-lopera-de-1977-a-2016/

Pour pouvoir lire au mieux la page faites affichage sans style !

Sans doute a-t'on voulu montrer à' Charline Giezendanner qu'elle n'aurait pas pu passer première danseuse alors qu'elle avait presque touché le graal en mars ! D'habitude, elle est toujours classée, même pas ici ! C'est dommage, car même si je suis ravie pour les deux promues, cela aurait été mérité que Charline termine sa carrière première danseuse, mais bon cela aurait été au détriment de Marion ou d'Héloïse.

Il est effectivement dommage que l'on promeuve des danseurs au milieu de leur carrière qu'au début. Quand on voit que dans d'autres compagnies, les danseurs sont solistes quasiment dès leur entrée dans la compagnie, cela laisse songeur, mais bon cela a toujours été les règles de l'Opéra !!! On préfère le bâton de maréchal à la valeur qui n'attend pas le nombre des années.
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