Concours de Promotion ONP 9-10 novembre 2018

[Gimi]

Pour s’amuser à faire quelques calculs avec le passé et les horaires prévisionnels du prochain concours (remarque étant faite que les horaires indiqués par Haydn pour le précédent concours étaient strictement conformes à ceux indiqués sur l’encart du concours, mais qui n’ont pas été respectés - à commencer par un démarrage avec presque 1/4 d’heure chaque jour).
Le 3 mars dernier,
• 10 Quadrilles ont concouru pendant 44 min (soit 4 min 25 s par candidat), avec une Variation Imposée de 1 min 12 s. L’horaire imparti pour les Quadrilles le 9 novembre est de 50 min, avec une Variation Imposée de quelque 54 s, conduit à admettre environ 4 min/candidat, soit environ 12 candidats.
• 9 Coryphées ont concouru pendant 61 min (6 min 45 s/candidat), avec une Variation de 3 min 25 s (Lenski). Avec une Variation de 75 s, les 55 min imparties aux Coryphées correspondent à environ 11 candidats.
• 7 Sujets ont concouru pendant 41 min (5 min 50 s/candidat), avec une Variation de 3 min 2 s. Avec une Variation de « seulement » 71 s, les 30 min imparties aux Sujets correspondraient à 7 ou 8 candidats.

Le 2 mars précédent,
• 18 Quadrilles se sont succédées pendant 1 h 39 min (soit 5 min 30 s par candidate) avec une Variation Imposée de 2 min. Avec une Variation Imposée de 2 min 34 s, il faut compter environ 6 min par candidate, soit avec un temps imparti de 100 min, environ 16 ou 17 candidates.
• 8 Coryphées ont concouru pendant 33 min (4 min 15 s/candidate) avec une Variation de 1 min 9 s. Si la Variation Imposée ne dure que 1 min 17 s, c’est environ 12 ou 13 des 16 Coryphées qui concoureraient pour une seule place
• 9 Sujets ont concouru pendant 52 min (5 min 45 s) avec une Variation de 1 min 29 s. Avec une Variation de 2 min 25 s, c’est près de 7 min qu’il faut compter par candidate le 10 novembre prochain; les 85 min accordées correspondraient à 12 des 21 Sujets officiels.

[leblogdemisstutu]

Qui va suivre le concours depuis son bureau

Bonne chance à tous les danseurs !!!

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La danse c'est la vie !!!

https://leblogdemisstutublog.wordpress.com

[haydn]

Le jury et la liste des variations pour les hommes :

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[haydn]

Et pour les dames demain :

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[haydn]

Résultats des classes des quadrilles et des coryphées hommes

A titre purement indicatif, sous réserve d'erreurs et d'omissions.
Seuls les documents publiés par l'Opéra National de Paris ont valeur officielle


Quadrilles hommes

1. Léo De Busserolles - promu
2. Andrea Sarri - promu
3. Chun-Win Lam
4. Milo Avêque

Aucune majorité ne s'est dégagée pour l'attribution des deux places suivantes au classement


Coryphées hommes

1. Axel Magliano - promu
2. Antoine Kirscher - promu
3. Thomas Docquir
4. Simon Le Borgne
5. Florent Mélac
6. Alexandre Gasse

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[haydn]

Marc Moreau est promu Premier danseur.

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[haydn]

Résultats de la classe des Sujets hommes

A titre purement indicatif, sous réserve d'erreurs et d'omissions.
Seuls les documents publiés par l'Opéra National de Paris ont valeur officielle


Sujets hommes

1. Marc Moreau - promu
2. Francesco Mura
3. Pablo Legasa
4. Florimond Lorieux
5. Daniel Stokes
6. Yann Chailloux

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[Skywie]

Personne pour nous commenter le concours et les résultats ?

Marc Moreau a-t-il un lien de parenté avec Hervé Moreau ?

[haydn]

Absolument aucun lien de parenté.

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[sophia]

Je n'ai vu pour ma part que les sujets.
La variation imposée (variation de Jean de Brienne, version Noureev de Raymonda) n'était pas un cadeau et les candidats n'y ont pas non plus fait des étincelles. Francesco Mura, certes à contre-emploi (c'est le parfait danseur de demi-caractère), s'y est sans doute révélé le plus accompli techniquement parlant, avec, dans certains passages périlleux, des qualités d'attaque enthousiasmantes.
Les candidats se sont montrés plus à leur aise dans la variation libre, avec un sans-faute technique pour Pablo Legasa (variation de James, acte II de la version Lacotte de La Sylphide), qui maîtrise à la perfection ce style très français à base de petite batterie, et, là encore, Francesco Mura (variation de Djémil, La Source de Jean-Guillaume Bart), à la danse plus fougueuse, remarquable de vélocité, d'attaque et de précision. Un petit bémol qui justifie à mes yeux le classement : à ce niveau, on attend de voir autre chose que de la pure technique d'école.
Marc Moreau est à mon sens le seul du groupe à avoir vraiment montré une personnalité et une âme d'artiste derrière la belle technique, grâce à un choix audacieux et bien assumé : le solo de Manfred, chorégraphié par Noureev (et repris récemment dans des galas par Mathias Heymann). On ne l'attendait peut-être pas (ou plus) à ce stade, mais si l'on maintient ce concours (et j'ai souvent dit tout le mal que j'en pensais), sa promotion me semble justifiée et assez logique, si tant est qu'il y ait une logique là-dedans (pour être honnête, je n'aurais promu personne). Personnellement, j'ai toujours bien aimé ce danseur.

[vincentledanseur]

N’ayant jamais assisté au concours de promotion interne, c’est avec la boule au ventre que je me rends ce matin à l’opéra. En m’installant dans la salle je ressens déjà une certaine tension. Chacun scrute son programme, cite ses noms favoris, fait part de ses analyses préliminaires.
Puis le jury entre. Quelle froideur ! Pas un mot, pas un encouragement aux candidats, pas un mot d’accueil aux spectateurs d’un jour, pas d’indication sur sa grille de lecture du concours (là d’accord, sur ce point je rêve éveillé). J’aurais somme toute aimé un discours, nous présentant les membres du jury, nous présentant leur parcours, nous présentant la maison, les exigences de l’école française, la recherche de technique, mais aussi d’allure, d’élégance.
Le jury ne s’exprimera pas et s’installe donc. Une femme s’avance sur le devant de scène et nous présente avec une précision robotique la variation imposée, puis scandera tout au long de la journée le nom de danseurs.
Le concours peut commencer…

Classe des quadrille (Variation imposée : variation de Lucien dans Paquita)

La variation imposée a posé bien des difficultés à cette classe, que j’ai senti plutôt fébrile. Andrea Sarri mène la danse et s’en sort avec brio. Il n’affiche aucun stress, aucune tension. Il s’en sort haut la main, maîtrise techniquement son sujet, et a donc le champ libre sur l’interprétation. Il transpire l’assurance, et aurait mérité à mes yeux la première place. Les deux variations étant cependant assez similaires, il n’a montré qu’une seule facette de son art : le brio classique.
Chun-Wing Lam est également un très bon danseur. De jolies lignes, ses jambes montent haut mais quelques mauvaises réceptions dans l’imposée lui coûteront le titre de Choryphée. Car sa variation libre surpasse toutes les autres. Ceci dit, en voyant plus tard dans la journée, la même Mazurka d’Etudes par Daniel Stokes, on se rend compte du fossé entre les classes. Chun-Wing a une belle marge de progression devant lui.
Dans mon classement personnel, vient ensuite Léo de Busserolles qui n’a pas fait de faute majeure dans l’imposée, mais sans la faire vivre pour autant. Sa variation libre était très propre, soignée, dans l’esprit de Pierre Lacotte, mais son James, comme tout James, était lisse. Il est cependant en tête du classement.
En 4ème j’aurais positionné Nikolaus Tudorin avec Napoli puis Giorgio Fourès avec la Bayadère. J’ai préféré la prestance de Giorgio Fourès, mais il présente quelques faiblesses techniques. Tandis que Nikolaus Tudorin avait à mes yeux un profil similaire à Léo de Busserolles : lisse.
En définitive, mon trio de tête est le même que le Grand Jury, je me félicite de l’acuité de mon regard, me voit déjà remplaçant Claude Bessy ou Karl Burnett l’année prochaine.

Classe des coryphées (Variation imposée : variation du pas de 5 des pierres précieuses dans La Belle au Bois dormant)

Et patatra arrive la classe des coryphées. Incompréhension totale. Le classement du Jury ne correspond en rien à la prestation que j’ai vue. Je ne serai donc pas la prochaine Claude Bessy.
En tête de mon classement ? Florent Mélac, sans hésiter. C’est le seul à avoir fait un vrai effort sur les sauts. De beaux grands jetés bien en écart. Ses lignes sont élégantes, ses jambes montent haut et bien, pas de réceptions hasardeuses lors des sauts, il en impose. Sa variation libre est celle de Don José dans le Carmen de Roland Petit lui permet de partager avec le public ses qualités théâtrales… Peut-être que celles-ci n’étaient pas au niveau des plus grands Don José. C’est une critique que je peux entendre. Il a surpassé le reste du concours quoi qu’en dira le Jury.
En second, c’est à Thomas Docquir que je souhaite rendre hommage. Des trois variations de Siegfried vues aujourd’hui, c’est la seule qui valait le coup d’œil. En voyant les deux autres (Axel Magliano et Milo Avêque), je me suis demandé pourquoi la choisir en concours… Trop précise, difficulté de véhiculer des émotions. Et pourtant tout est là chez Thomas Docquir. Elegance, simplicité.
Antoine Kirscher est mon troisième. Il surpasse techniquement les deux précédents, mais son profil est assez atypique. Il est très menu, ne pourra pas assumer toutes les corpulences en pas de deux. Toujours est-il que ses fines jambes ont de l’amplitude. Il a également du ballon ! Il interprète à merveille le danseur brun de Robbins, dans son romantisme égaré. Toutefois, il met trop de bras dans sa variation imposée et la caricature presque. Un beau danseur, que je suis somme toute heureux de voir monter.
L’incompréhension vient de la prestation d’Axel Magliano. Il démarre certes son imposée sur les chapeaux de roue. De la hauteur dans les sauts, du panache, de la précision, mais plus la variation avance, plus Axel Magliano se relâche. Il saute moins haut, tend moins les jambes. Ce n’est pas la meilleure variation, et de loin. Pour sa variation libre, certes il fait une meilleure prestation que Milo Avêque, et peut briller de cette façon, mais l’interprétation n’y est pas.
Simon Le Borgne fait quant à lui une belle prestation classique, lui que l’on attend plus souvent sur le contemporain.
La classe est plus homogène, mais je reste sur cette incompréhension totale.

Classe des sujets (Variation imposée : variation de Jean de Brienne Acte III dans Raymonda)

Avant le concours, c’est surtout Pablo Legasa, Francesco Mura et Marc Moreau que l’on attend. On se demande également si les aventures américaines de Florimond Lorieux l’ont fait mûrir…
Pablo Legasa démarre et nous fait tressaillir. Un pied flex par ici, des petites imprécisions par là. On sent la présence du stress. Le concours a raison de Pablo. Il finit sa variation sans grosse anicroche. Mais on pressent déjà qu’il ne passera pas. Lors de son second passage, il se défendra cependant très bien. On le sent détendu en James. Tout à son aise, Pablo Legasa excelle à nous démontrer l’intérêt de l’école française. Subtilité, vélocité du bas de jambe, précision des batteries, tout y est. Mais la place lui échappera malgré sa prestation, la meilleure des variations libres à mon sens.
Puis c’est au tour de Florimond Lorieux. Il a le mérite de présenter le concours après deux ans d’absence (contrairement à Axel Ibot), mais il présente quelques faiblesses techniques qui l’empêchent de se laisser aller à une interprétation plus profonde que le simple prince des ballets pour enfants.
Marc Moreau fait un quasi sans-faute sur l’imposée. Il se désaxe légèrement à la fin de l’une de ses doubles pirouettes, et continue comme si de rien était. Il choisit une œuvre plus riche pour sa variation libre. Il a montré sa technique en imposée, et choisit Manfred de Noureev pour livrer un autre spectacle que la simple prouesse technique. Il s’en sort très bien. Son corps se déhanche bien dans les accents de contemporain que comporte la chorégraphie.
Francesco Mura fait quant à lui du Francesco Mura. Il est flamboyant, techniquement irréprochable, et choisit une libre du même acabit : Djémil dans la Source. Il ne montre qu’une seule facette, la sienne. Mais impressionne par son aisance et son assurance.
Pour ce poste qui est éminemment politique, on comprend bien pourquoi c’est Marc Moreau qui sera nommé. Plus expérimenté que Francesco Mura, il a fait ses preuves en tant que partenaire sur des ballets classiques (notamment avec Myriam Ould Braham, il a su réveiller le Daphnis et Chloé de Millepied). Il a l'âme d'un soliste, c'est un bon partenaire, et il dispose d'un talent rare: le sens de la musicalité.
La Mazurka de Daniel Stokes était très belle était très belle, toute en précision et en masculinité. Dommage qu'il soit passé à côté de l'imposée.

A demain pour le concours de nos danseuses !

[vincentledanseur]

Je viens de me rendre compte d'une injustice folle. Yann Chailloux est classé dernier, tandis que Sebastien Bertaud non. La présence de Bertaud au concours est certes un camouflet au jury, comme chaque année. Mais sa prestation était bien supérieure à celle de Yann Chailloux...Il n'a pas à en rougir.

[sophia]

Exact. Terrible de classer six candidats sur sept, autrement dit d'en ignorer ostensiblement un seul, comme s'il avait démérité ou était "hors-sujet".

[Aurélie]

Merci beaucoup pour vos comptes-rendus !

[Zoe18]

Je suis étonnée de voir que JL Quer n’a pas concouru. Est-il blessé?