Anne Teresa de Keersmaeker ONP Garnier 27/04-08/05/2018

[haydn]

Pré-distributions, sans garantie :


Quatuor n°4

Bellet, Gandolfi, De Bellefon, Fujii
Bachman, Ranson, Hilaire, Park


Die Grosse Fuge / La Grande Fugue

Renavand, Bance

Paquette, Marque, Raveau, Mura, Paul, Révillion, Botto, Docquir, Vigliotti
Aveque, Carniato, Conforti, Coste, Gasztowtt, Lam, Sarri


Verklärte Nacht / La Nuit transfigurée

Baulac, Cozette, Renavand, Catonnet, Granier, Robert, Westermann
Hasboun, Higgins, Lévy, Vareilhes, Fenwick, Joannais, Rosolini

Paquette, Marque, Raveau, Mura, Paul, Révillion, Botto, Docquir, Vigliotti
Aveque, Carniato, Conforti, Coste, Gasztowtt, Lam, Sarri



A noter le retour de Laura Bachman, qui était partie danser... chez Anne-Teresa de Keersmaeker, justement, à la Cie Rosas.

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[LucyOnTheMoon]

Elle est distribuée en tant que danseuse de l'ONP ou danseuse invitée?

[haydn]

A priori elle est toujours à l'effectif de l'ONP (retour après disponibilité?).

https://www.operadeparis.fr/artistes/laura-bachman

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[2001danse]

Il n'y a toujours pas de distribution détaillée par date de spectacle sur le site de l'Opéra.
L'un(e) de vous aurait-il(elle) par chance quelques informations sur ces distributions par date ?
Merci d'avance

[Joelle]

Les distributions viennent d'être postées sur le site de l'ONP.


https://www.operadeparis.fr/saison-17-18/ballet/anne-teresa-de-keersmaeker/distribution#head

[Delly]

Et pendant ce temps, le spectacle continue...

Lundi soir, c'était donc la distribution "nouvelle vague", sauf quelques noms (Baulac, Renavand, et d'autres).

N'ayant vu que la version filmée en 2015, j'avais la curiosité de voir "en vrai" ce triple bill. Il est certes difficile de faire la part de ce qui relève de la différence de contexte (en vrai/à l'écran) et de ce qui relève de la différence d'interprètes. En tout cas, la cohérence d'ensemble apparaissait clairement lundi : le même style bien sûr, mais aussi une exploration d'un féminin qui se découvre, d'un masculin qui s'exprime, et leur difficile rencontre.

Le quatuor N.4 qui m'avait laissé un souvenir mitigé, m'a charmée. Dansé avec un parfait ensemble, beaucoup d'engagement, et un certain humour, il se révèle une pièce plutôt entrainante (encore que son 2e mouvement, lent, se perde un peu....). Le souffle des danseuses (Bellet, Gandolfi, De Bellefon, Fujii ), audible, apporte beaucoup de vie et de sens à ce jeu de petites filles qui deviennent grandes. Les 4 interprètes ont donné chair à ces quatre filles, chacune avec leur sensibilité. On pourrait cependant souhaiter que les caractères soient plus marqués. Belle complicité avec les musiciens.

C'est avec le recul La Grande fugue qui me laisse le meilleur souvenir de cette soirée. Vue de haut (amphithéâtre), elle est d'un très fort effet visuel, c'est très beau. En partie certes grâce au travail des lumières, complémentaire au jeu du noir et blanc des costumes. Difficile de distinguer les interprètes depuis ma place, mais Carniato déploie une danse en force, avec beaucoup de présence. Et j'ai trouvé que la manière très particulière de danser de P. Marque était très naturellement celle de cette oeuvre d'ATDK. Alice Renavand y déploie une présence à la fois forte et sans déséquilibrer le groupe, c'est un bel échange. Je me suis vraiment laissée entraîner dans ce mouvement, ces chutes remarquablement silencieuses et parfaitement coulées avec les relevages et les tours. L'espace disparaît, la verticalité et l'horizontalité se mêlent, et la danse se déploie dans un espace qu'elle détermine elle-même.

Petite déception finalement pour la Nuit Transfigurée, qui m'avait touchée dans sa version 2015. Le décor et l'éclairage sont magnifiques, la partition intéressant et bien exploitée. Mais le duo Baulac/Paul (si je ne fais pas erreur pour ce dernier) reste en deçà du duo Baulac/Paquette, tout comme le reste de la distribution. Mais globalement, ces couples, s'ils dansent bien, ne racontent pas grand chose, manquent parfois d'aisance dans le geste et le partenariat, et au final c'est un peu "scolaire", un peu terne.

[haydn]

Merci Delly pour vos impressions. Personnellement, je ne pense pas aller revoir ce spectacle, même si j'apprécie la musique de Beethoven et de Schoenberg, j'ai lâchement profité des jours de repos du mois de mai...

Il faudrait peut-être que je vois un jour ces mêmes pièces interprétées par les danseurs de la Cie Rosas, rompus au style d'ATDK. La comparaison serait sans doute intéressante.

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[Zoe18]

Justement, pour ceux que ça intéresserait, le même triple bill sera donné à Bruxelles en juin 2019 par Rosas, à des prix défiant toute concurrence!

https://www.lamonnaie.be/fr/program/863-bartok-beethoven-schonberg

[Marie-Ange]

Superbe soirée avec ces pièces dont les dates de création nous disent que le temps passe vite ! En somme, des classiques que l’OdP a bien fait de faire d’entrer dans son répertoire, les trois conviennent parfaitement à cette compagnie. Au demeurant, ATdK n’est pas du genre à vendre ses oeuvres à la pelle, c’est ce qui la met en marge d’un Kylian du point de vue de la notoriété, mais lui évite aussi de déborder comme il est arrivé à ce dernier. Les deux écritures chorégraphiques sont très différentes mais dans le travail en studio ils se ressemblent, voici la raison de mon rapprochement.
Il y a chez ATdK une intelligence du mouvement musical au-dessus du lot, allant de pair avec son travail archi méticuleux sans être trop sage non plus, c’est un peu le reproche que l’on ferait à deux des quatre filles du Quatuor hier. Laura Bachman domine dans son élément !
Certes la Fugue qui vient derrière fait plus d’effet. Les chutes l’emportent sur les déboulés comme les fouettés sur le reste... Enfin peu importe, au final on ne sait pas si l’on préfère la version Rosas, Opéra de Lyon ou Opéra de Paris. Les « belges » ont la marque signée maison, les lyonnais la joie dans les veines, les parisiens l’agilité et la rigueur des ensembles qui rendent les vagues de chutes admirables.
La nuit transfigurée leur va très bien aussi, évidemment le charisme d’Alice Renavand opère mais les autres ne se laissent pas écraser, elles aiment cette pièce cela se voit et le résultat est payant, la soirée se termine en beauté !