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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Jeu Oct 26, 2017 12:02 am Sujet du message: |
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Je reviendrai sur ce spectacle demain, Morphée se faisant insistante ce soir.
Agon a été une bonne surprise question distributions, avec notamment un couple un peu inattendu, Myriam Ould-Braham / Hugo Marchand, qui a très bien fonctionné. L'ensemble avait été travaillé sérieusement et paraissait bien plus au point que certaines parties de Joyaux en début de saison.
Je n'ai pas été vraiment convaincu par la création de Teshigawara, Grand Miroir, mais cela aura permis à quelques "sans grade" de se hisser au niveau des étoiles et premiers danseurs : le spectacle a été véritablement tiré par Lydie Vareilhes, bien secondée par Antonio Conforti et Julien Guillemard. La technique n'avait ici quasiment aucune importance, et c'est la présence et l'engagement qui ont fait la différence.
Le Sacre de Pina Bausch fait toujours un tabac, et l'Elue d'Eleonora Abbagnato a été à la hauteur des attentes. J'aimerais bien que des lecteurs de Dansomanie qui ont découvert ou vont découvrir cette œuvre culte nous fassent par de leurs impressions car en ayant vu personnellement près d'une trentaine de représentations, l'impact n'est, forcément, plus le même. |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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dancing gal
Inscrit le: 28 Avr 2015 Messages: 51
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tuano
Inscrit le: 27 Mar 2008 Messages: 1151 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Oct 26, 2017 3:51 pm Sujet du message: |
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A quelle heure est le deuxième entracte ?
(Je risque de ne venir que pour Le Sacre)
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Jeu Oct 26, 2017 4:16 pm Sujet du message: |
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A priori le second entracte débute à 20h45 et finit à 21h15 (il dure 30 mn au lieu des 20mn habituelles à cause de la mise en place de la terre sur le plateau). Hier soir (25/10) le spectacle avait environ 10mn de retard sur l'horaire théorique. |
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Lise
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 184
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Posté le: Jeu Oct 26, 2017 5:16 pm Sujet du message: |
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Je suis tout à fait en phase avec l'avis de Haydn sur la soirée d'hier
J'a beaucoup aimé Agon : le couple Ould-Braham/Marchand a fait un tabac, et j'ai personnellement vraiment apprécié Dorothée Gilbert. Germain Louvet était très bon techniquement, il m'a semblé qu'il manquait encore un petit peu du second degré nécessaire pour Balanchine.
La création de Teshigawara : je n'ai pas accroché, début très répétitif. Mais magnifique Lydie Vareilhes. J'étais quand même gênée pour Emilie Cozette : même si ce n'est pas ma danseuse préférée, elle était reléguée à un tout petit rôle, avec des danseurs moins gradés bien plus mis en avant...
Question annexe : la danseuse avec les cheveux en carré court, était-ce Juliette Hilaire? Je ne l'ai pas reconnue, mais au vu des distributions il semblerait que ce soit elle?
C'était mon premier Sacre, et j'ai adoré évidemment Difficile de ne pas aimer. On sent que c'est un ballet qu'aiment les danseurs de l'Opéra, ils donnaient l'impression d'être engagés, passionnés, de vivre le moment. Au moment des saluts, Eleonora Abbagnato a mis du temps à redescendre, on la sentait encore loin de nous, tellement ce ballet demande d'engagement.
En résumé une très bonne soirée!
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Jeu Oct 26, 2017 10:13 pm Sujet du message: |
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Lise a écrit: |
Question annexe : la danseuse avec les cheveux en carré court, était-ce Juliette Hilaire? Je ne l'ai pas reconnue, mais au vu des distributions il semblerait que ce soit elle? |
Je ne sais pas si cela peut vous aider, la photo est malheureusement de médiocre qualité :
De gauche à droite :
Grégory Gaillard, Héloïse Bourdon, Julien Guillemard, Juliette Hilaire, Mathieu Ganio, Emilie Cozette, Germain Louvet, Lydie Vareilhes, Antonio Conforti, Amélie Joannidès. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Jeu Oct 26, 2017 10:48 pm Sujet du message: |
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Retour comme promis sur la première de Balanchine / Teshigawara / Bausch. Et je partage aussi assez largement l'opinion de Lise en ce qui concerne Agon.
Agon passe pour l'un des chefs-d’œuvre de Balanchine tendence "Black & White". La partition de Stravinsky a été composée spécialement pour le ballet, qui n'a donc pas - pratique courante chez Mr. B - été adaptée sur une musique pré-existante. Agon se situe à un tournant de l'évolution stylistique de Stravinsky, qui abandonne progressivement le néo-clacissisme pour se tourner vers le sérialisme. Dans Agon, les deux courants coexistent. Agon est aussi un clin d'oeil à la France, avec les deux section centrales qui sont des pastiches d'anciennes danses de cour : Sarabande, Gaillarde et Branle, pour lesquels Stravinsky prévoit l'intervention d'une mandoline - à défaut de luth.
L'ensemble de la distribution, que ce soit les deux trios (Louvet / O'Neill / Park et Gilbert / Bezard / Magnenet) ou le duo (Ould-Braham / Marchand) étaient d'un excellent niveau. L'association Ould-Braham / Marchand s'est avérée un bon choix, et les deux étoiles semblaient unies par une bonne entente. Florian Magnenet, dans le second pas de trois, a également fait très bonne impression. Seul regret, effectivement, un certain manque d'humour. Le second degré n'est jamais totalement absent chez Balanchine. Ici, il joue sur le contraste entre la sévérité de la musique de Stravinsky et les déhanchés jazzy à l'américaine. Il n'y a guère que Hannah O'Neill qui ait tenté de jouer les Esther Williams de service - les "académiques" noirs font toujours irrésistiblement penser aux célèbres ballets nautiques - et de s'amuser un peu. Ses comparses sont restés d'un sérieux inébranlable...
En milieu de programme venait Grand Miroir, création de Saburo Teshigawara, le "Japonais de Marseille", chorégraphe à la mode et assez prisé depuis plusieurs années. C'est d'ailleurs déjà, sauf erreur de ma part, la troisième fois qu'il collabore avec le Ballet de l'Opéra de Paris.
Difficile de voir dans cette nouvelle production un chef-d’œuvre qui résistera à l'épreuve du temps. Grand Miroir - le titre n'est pas franchement explicite, fait-il allusion au narcissisme présumé des danseurs? - ne tient que par la musique assez plaisante d'Esa-Pekka Salonen. Le concerto pour violon du chef d'orchestre et compositeur finlandais ne brille pas par une modernité radicale (Agon, qui le précède de soixante ans, fait figure d'ouvrage d'avant-garde, en comparaison), mais il est d'un abord assez facile pour l'auditeur néophyte. Les premières mesures évoquent les sonates pour violon de Paul Hindemith, et la pièce entière fait la part belle à une virtuosité héritée du... dix-neuvième siècle.
La chorégraphie, elle, se limite à des courses un peu désordonnées avec de grands moulinets de bras. On subodore quelques allusions au Sacre du printemps et à l'Après-midi d'un faune mais, en l'absence de toute information dans le programme, on en restera au stade des conjectures. Toujours est-il qu'on ne voit pas où était la nécessité de mobiliser trois étoiles pour cela, d'autant que l'ouvrage ne permettait aucun étalage de virtuosité. Si l'on peut comprendre la présence d'Emilie Cozette, soucieuse de reprendre "en douceur" après une longue absence, les capacités de Mathieu Ganio, Germain Louvet ou Héloise Bourdon étaient notoirement sous-employées. Ceux qui s'en sont le mieux sortis furent au bout du compte MM Conforti, Guillemard et surtout Mlle Vareilhes, très engagée, et qui a su donner au moins l'illusion d'y croire. C'est ce trio de "sans grades" (ou de sous-officiers, si l'on préfère) qui a sauvé la mise à Saburo Teshigawara.
Difficile de commenter Le Sacre du printemps de Pina Bausch, qui concluait la soirée en apothéose. L'Histoire a déjà décidé que l'ouvrage lui appartenait, et toute glose pourra vite sembler déplacée, même si le côté "gourou" de la Madone de Wuppertal peut parfois irriter.
Les dès étant pipés, c'est, Ô surprise, Eleonora Abbagnato qui a été désignée par le sort pour revêtir la robe rouge sacrificielle que lui tendait Karl Paquette. Mais l'on ne se plaindra pas que la régie ait quelque peu forcé la main au destin. Mlle Abbagnato a gardé toute sa verdeur et sa rage, tandis que son visage, les années passant, a semblé gagner en humanité et en douleur contenue. Le succès aura été à la hauteur des espérances.
Un mot sur l'orchestre - celui de l'Opéra - impeccable dans la fosse, avec un excellent violon solo - la Japonaise Akiko Suwanai - dans Grand miroir. A la baguette, le chef-star Esa-Pekka Salonen, donc, ce qui changeait des seconds couteaux habituellement à l’œuvre pour les spectacles de danse. Petit regret, Le Sacre du printemps aurait mérité un peu plus de sauvagerie. Le maestro finlandais avait manifestement choisi de soigner d'abord le coloris, mettant en valeur la belle section des bois, qui a toujours été le point fort de l'ensemble musical de la maison. |
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tuano
Inscrit le: 27 Mar 2008 Messages: 1151 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Oct 27, 2017 10:43 am Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
A priori le second entracte débute à 20h45 et finit à 21h15 (il dure 30 mn au lieu des 20mn habituelles à cause de la mise en place de la terre sur le plateau). Hier soir (25/10) le spectacle avait environ 10mn de retard sur l'horaire théorique. |
Merci !
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Delly
Inscrit le: 14 Juin 2016 Messages: 603
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Ven Oct 27, 2017 2:18 pm Sujet du message: |
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Nous vous lirons donc avec intérêt! |
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Lise
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 184
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Posté le: Ven Oct 27, 2017 2:47 pm Sujet du message: |
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Merci pour la photo Haydn!
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Gimi
Inscrit le: 09 Mar 2014 Messages: 1927
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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