Concours de promotion ONP 2018

[haydn]

Axel Magliano et Simon Le Borgne promus Coryphées. Félicitations à eux!

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[haydn]

Classement des Quadrilles :

1. Axel Magliano (promu)
2. Simon Le Borgne (promu)
3. Isaac Lopes-Gomes
4. Andrea Sarri
5. Giorgio Foures
6. Julien Guillemard.

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[haydn]

Francesco Mura et Pablo Legasa promus Sujets. Félicitations !

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[haydn]

Classement complet des Coryphées :

1. Francesco Mura (promu)
2. Pablo Legasa (promu)
3. Thomas Docquir
4. Hugo Vigliotti
5. Mickaël Lafon
6. Alexandre Gasse

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[haydn]

Pas de surprise chez les Sujets hommes : c'est Paul Marque qui est promu Premier danseur. Félicitations à lui!

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[haydn]

Classement complet - Sujets

1. Paul Marque (promu)
2. Jérémy-Loup Quer
3. Marc Moreau
4. Daniel Stokes
5. Allister Madin
6. Fabien Révillion

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[sakura]

une année sans ..concours pour moi ! donc je me délecte de vos commentaires! merci aux présents de nous faire partager ce moment intense pour les danseurs.
les garçons semblent avoir respecté les pronostics et bravo à ceux qui sont promus, ils étaient dans mes prévisions!!!
pour les filles, c'est une autre histoire.....
mlle osmont, tant mieux pour elle, jolie danseuse qui commence à prendre de l'age (!) : la pendule tourne beaucoup plus vite chez les danseurs(e)....
la comète bianca ne va pas s'arrêter là et donc sera sujet en novembre prochain, et première danseuse pour noel 2019, avec sa nomination le 31 décembre !!! mettons déjà le champagne au frais...
nais duboscq surement déçue de passer à la trappe alors qu'elle fait olga ..
chez les coryphées mlle stojanov comme prevue par contre n'étant pas presente je ne peux juger sur la prestation du jour de mlle phlibert mais qui est une danseuse sans trop de relief dans mon souvenir...
j'ai le sentiment que tout se tenait et que le hasard a déterminé le classement sans personne au dessus du lot ... quid de sophie mayoux si petillante montée l'an passée ? elle ne s'est pas présentée.. idem pour mlle hasboun, personne n'a parlé des variations des non classées dont la cendrillon de mlle boucaud jamais présentée en concours et pourtant intéressante techniquement et scéniquement(et choix futé en pensant à noel prochain!)une danseuse aux lignes superbes pourtant!
pour les sujets encore un grand coup de trafalgar... ne nommer personne! mlle dupont montre ainsi qu'elle fait ce qu'elle veut et prouve l'ineptie de ce concours...elle assure respecter la hierarchie pour les distributions sauf quand elle change d'avis.... et bloque la montée de danseuses qu'elle n'aime pas mais qui font le job quand on le leur demande...une premiere danseuse qui tient sur ses pointes doit la contrarier si elle fait de l'ombre à une etoile flageolante....du coup pas de promotion et un poste au chaud pour attendre son choix...autant nommer immédiatement sans passer par cette case concours sa favorite....l'ambiance dans la compagnie doit etre assez tendue....dommage pour une si belle maison car si direction et danseurs ne marchent pas de concert cela se ressent sur scène....et le public se lasse.
mais le public est-il sa préoccupation?
j'attends avec impatience le détail des garçons ...et me pose de plus en plus la question de l'utilité de ce concours fatigant, stressant et aux resultats pipés si on se refère au concours des sujets femmes (sur un blog j'ai lu que charline avait 5 voix et 5 blancs de la direction!)

[sophia]

Donc, après les filles, quelques commentaires sur le concours des garçons, beaucoup plus relevé et intéressant - à tous les niveaux.

Classe des quadrilles

Une belle classe et des prestations agréables à regarder dans l'ensemble. Pas de concours "parfait" - certains ayant mieux réussi l'imposée que la libre ou inversement. Isaac Lopes Gomes m'a toutefois semblé présenter le concours le plus équilibré.
Pour l'imposée, la variation de James à l'acte I de La Sylphide dans la version de Pierre Lacotte - une pure variation d'école, souvent donnée, qui convient idéalement à ce niveau. Les candidats, bien coachés, montrent pour la plupart un travail propre et musical, avec une maîtrise du style appréciable. L'artistique paraît plus difficile à déceler à ce stade. Alexandre Boccara et Giorgio Fourès m'y ont paru les plus brillants sur la forme - leur libre était en revanche plus juste. J'ajoute aussi Andrea Sarri, remarquable par ailleurs dans la variation, très intéressante, de La Fille mal gardée version Spoerli, sur la musique de Hertel. Du brio, du saut et de la personnalité, je ne vois pas tellement pourquoi il n'est pas promu, mais passons. Simon Le Borgne a présenté de son côté une imposée de bonne facture - on ne l'attendait peut-être pas là - et montre ainsi qu'il n'est pas qu'un "contemporain". Néanmoins, il s'est surtout fait remarquer dans Pas./Parts, plus 3e Étage que Forsythe sans doute, mais la présence et la qualité de mouvement sont indéniables. Axel Magliano, enfin, a vraiment mérité sa promotion grâce à une très belle variation d'Albrecht, qui conjuguait virtuosité et engagement théâtral.

Classe des coryphées

Un mot tout d'abord sur la variation imposée : quand on ne donne aux filles que de la pure technique classique (ceci étant dit sans aucun dénigrement de ma part), on propose aux garçons, dès le niveau "coryphée", une variation d'interprète, qui n'exclut pas du reste la virtuosité. Ces choix sont à la fois révélateurs du traitement sensiblement différent des filles et des garçons dans cette compagnie, mais aussi de la différence (objective) de niveau et de personnalité - précisons-le, à âge égal (mais pour tout dire, il n'y a quasiment plus que des "jeunes" qui se présentent à ce concours).
Donc la variation de Lensky. Un peu curieux sorti de son contexte, il faut bien le dire, et passablement long aussi. Pas persuadée que beaucoup l'aient complètement comprise et habitée. M'ont paru remarquables à leur façon Hugo Vigliotti (très passionné), Thomas Docquir (un peu plus froid, mais très précis sur la technique) et surtout, surtout, Francesco Mura - ce dernier m'a énormément impressionnée par sa maturité artistique. Pas complètement convaincue toutefois par cette imposée, je me suis dit que l'affaire allait surtout se jouer sur la libre. Là encore, Vigliotti a fait preuve d'un magnifique engagement dans L'Arlésienne, avec toujours cette superbe qualité de mouvement. Le "favori" Pablo Legasa a assuré sagement, avec la Mazurka d'Etudes qui se prête bien à sa technique. Francesco Mura aura toutefois été "ma" révélation du jour (et du concours) avec une noureeverie (1ère variation de Basilio) vraiment bien emballée, assortie d'une personnalité bouillonnante.

Classe des sujets

Je suis plus réticente à parler de cette classe, car je ne pense pas qu'on puisse faire abstraction du fait que l'on promeut là un premier danseur, donc une étoile en puissance, pas seulement un membre du corps de ballet. Juger la prestation du jour, établir un classement qui scelle le sort d'un individu (passer du collectif au statut de soliste à part entière), quel intérêt franchement, quand on sait que la plupart ont une expérience de soliste et ont fait leurs preuves dans de vrais spectacles et qu'on a pu les apprécier, en bien ou en mal, là-dessus.
Pour tout dire, cette classe fut belle à regarder. Le résultat était donné d'avance, mais sur les prestations, personne ne m'a semblé dominer de manière outrageuse. Personnellement, j'ai préféré Quer dans le MacMillan, Moreau s'est bien défendu aussi.
Notons que c'est toujours un plaisir d'assister, chaque année, aux prestations de Sébastien Bertaud, imperturbablement fidèle, quand tant d'autres ont abandonné depuis longtemps. Quoi que je puisse penser du concours, je respecte cela infiniment. Et quoiqu'il fasse, c'est un artiste et, à mes yeux, le plus artiste de tous.

[haydn]

L'amie Sophia a dit l'essentiel, mais je vais aussi ajouter quelques mots au compte-rendu du concours de ce samedi 3 mars 2018.


Tout d'abord, le niveau général du concours des garçons - toutes classes confondues - m'est apparu sensiblement meilleur que celui des filles, la veille, avec des candidats qui, même jeunes, ont fait preuve d'une jolie maturité artistique. Il n'y a eu aucune prestation indigne, et les variations où se multipliaient les chutes semblent appartenir au passé. On aura néanmoins remarqué que depuis le passage de Benjamin Millepied à la direction du ballet, les danseurs les plus âgés et/ou les plus fragiles renoncent systématiquement à se présenter. On ne vient plus "pour se faire plaisir" avec une variation qu'on n'aurait pas la possibilité de danser dans d'autres circonstances, mais pour, sinon décrocher une promotion, du moins se faire remarquer favorablement de la direction et peut-être décrocher un rôle dans le futur. Seul "vétéran" à s'accrocher courageusement - et avec une probité artistique exemplaire -, Sébastien Bertaud, qui fait aussi un peu office de "mauvaise conscience" du jury, car chacune de ses apparition vient rappeler qu'il n'a pas eu une carrière à la hauteur de ses capacités.

Chez les Quadrilles, Simon Le Borgne doit d'abord sa promotion à une très belle prestation dans Pas / Part, de Forsythe, où il a montré beaucoup d'autorité et de présence. Comme par ailleurs, il s'est montré très correct dans la variation de James (La Sylphide) qui lui était a priori peu favorable, on comprend très bien qu'il ait retenu l'attention des jurés.

Axel Magliano, auteur d'une brillante performance dans la variation d'Albrecht (Giselle, Acte II) a également mérité sa promotion. Mais d'autres candidats ont aussi retenu mon attention : Andrea Sarri - explosif dans la Fille mal gardée (version Spoerli et non Ashton comme indiqué par erreur sur le programme...), Giorgio Fourrès - fougueux Prince Désiré, qui n'a pas hésité à prendre des risques - ou encore Isaac Lopes-Gomes, brillant dans la difficile Mazurka d'Etudes.


Les Coryphées ont souffert d'une variation imposée peu adaptée à un concours. Sortie de son contexte, cette page lyrique n'a que peu de sens, et, répétée neuf fois de suite, elle vire immanquablement au pensum. Peu de candidats y ont trouvé leurs marques (Mickaël Lafon, Francesco Mura), et c'est surtout dans le programme libre que s'est jouée la décision. Francesco Mura a "cassé la baraque" en Basilio - on ne l'attendait pas à pareille fête, mais avec le départ prochain d'Alessio Carbone, il va y avoir un défi à relever pour les virtuoses italiens de l'Opéra de Paris. Pablo Legasa, lui, s'est bien comporté dans Etudes, et les regrets seront pour Hugo Vigliotti, superbe dans L'Arlésienne, où la variation de Frédéri est bien plus aisée à rater qu'à réussir. Un geste de travers, et on peut basculer dans la vulgarité et la trivialité.


La classe des Sujets nous a aussi réservé de beaux moments. Mais là aussi, seuls des "clients" sérieux pour un poste de Premier danseur se sont présentés, si l'on excepte le cas particulier de Sébastien Bertaud, évoqué plus haut. La promotion de Paul Marque était attendue, mais pour le jeune danseur encore auréolé de sa médaille conquise à Varna, les choses sérieuses ne font que commencer. Il va maintenant devoir assumer des rôles lourds, dans lesquels on ne ne lui pardonnera pas de défaillance. Un Premier danseur est une étoile en puissance, et qui doit tenir les mêmes emplois sur les seconde ou troisième distributions. Ce n'est pas forcément confortable. Christophe Duquenne - aujourd'hui professeur à l'école de danse, et présent dans la salle - qui a vaillamment, vingt années durant, assuré tous les rôles d'étoile (le plus souvent au pied levé), sans jamais conquérir le titre, en sait quelque chose.

Les six autres candidats s'en sont tirés avec les honneurs, et méritent tous d'être cités. Personnellement, je retiendrai avant tout le beau James de Daniel Stokes, ainsi que le concours très équilibré de Jérémy-Loup Quer, dont les deux variations (Four Seasons, de Robbins, en libre) étaient d'excellent niveau, au point qu'on pouvait se demander s'il ne coifferait finalement pas Paul Marque, archi-favori, sur le poteau. J'ai aussi apprécié la batterie de Fabien Révillion dans le Grand pas de Paquita, et le sens théâtral d'Allister Madin dans Le Fantôme de l'Opéra de Roland Petit.

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[Isabelle dupuys]

Je rejoins totalement Sophia sur la Classe des sujets avec Moreau et Bertaud. Artistes du fond du coeur. Même chose pour Hugo Vigliotti et Mura chez les coryphées. Effectivement un concours garçons très intéressant.

[Delly]

Merci pour les comptes-rendus.

Comme chaque année depuis environ 4 ans, le concours des garçons est plus intéressant et les résultats moins discutés que celui des filles.

Gros pincement au coeur pour Antonio Conforti et Amélie Joannidès, deux très bons et charismatiques danseurs qui n'ont pas concouru...

Bravo à tous et toutes !!

[Delly]

Il y en a qui n'ont pas aimé ce concours...

http://www.lefigaro.fr/culture/2018/03/04/03004-20180304ARTFIG00104-danse-le-pire-et-le-meilleur.php

[sophia]

A lire les premières lignes de l'article (je n'ai pas, pour le moment, accès à la totalité de l'article), ce n'est pas faux.
Et si je dois retenir quelque chose de ce concours vingt-quatre heures après, ce serait, comme un drôle de retour de l'histoire, "la vague italienne", avec un artiste, un vrai, Francesco Mura.

[Ballerina]

Malheureusement, je ne pourrai pas lire l'article.

[haydn]

Ariane Bavelier n'y va pas avec le dos de la cuiller, et les demoiselles du Corps de ballet en prennent pour leur grade :

Certes, les artistes ont des qualités, mais la plupart des danseuses ne sont pas au niveau des variations demandées et laissent à vau-l'eau ces détails qui font le style. Faute de travail ? Faute d'entraînement ? À quoi joue-t-on ? C'est à se demander : Aurélie Dupont choisit des variations classiques exigeantes pour le concours. Le reste de la saison, les danseuses du corps de ballet n'ont guère l'occasion de pratiquer les pointes, tant la danse classique est le parent pauvre de sa programmation.

En outre, en lieu et place des habituelles pointures de grandes compagnies classiques internationales conviées à participer au jury, Aurélie Dupont et Stéphane Lissner s'étaient entourés d'Angelin Preljocaj, chorégraphe contemporain qui n'utilise pas les pointes, et d'Éric Quilleré, éphémère premier danseur à l'Opéra de Paris, longtemps maître de ballet à Bordeaux, dont il vient de prendre la direction.

Le lendemain, l'épreuve des garçons semblait plus digne de l'Opéra de Paris, qui se proclame «meilleure compagnie du monde».

Le pire et le meilleur, par Ariane Bavelier (Le Figaro)

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