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Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1586
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Dim Déc 11, 2016 11:09 pm Sujet du message: |
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Imtheboy a écrit: |
Paquette est vraiment idéal dans le rôle de Rothbart. Pour être honnête, il m'a tout simplement fait peur à certains moments ! Je me suis amusé à surveiller, à la jumelle, ses expressions faciales : il prend un malin plaisir à incarner, excusez-moi du terme, un salaud. |
Je ne réagis pas à la prestation de Karl Paquette, que je n'ai pas vu sur cette reprise, mais plus largement, Rothbart, dans la production de Noureev, est-il vraiment un salaud et une interprétation axée sur ce seul caractère ne serait-elle pas un peu hémiplégique ?
J'ai de mon côté une inclination particulière pour les Rothbart qui n'hésitent pas à jouer la carte de la bienveillance voire celle d'une certaine tendresse du Maître vis-à-vis de son protégé (dupé, il est vrai, in fine !).
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Imtheboy
Inscrit le: 07 Déc 2008 Messages: 89
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Posté le: Lun Déc 12, 2016 12:00 am Sujet du message: |
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C'est du moins ce qui m'a semblé ressortir de cette interprétation : quelqu'un de mauvais, une sorte de Iago.
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Isabelle dupuys
Inscrit le: 30 Déc 2015 Messages: 68
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Posté le: Lun Déc 12, 2016 10:22 am Sujet du message: |
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Imtheboy a écrit: |
Heymann, un poète, un interprète au sens le plus plein du terme. Que dire de plus ? Son adage de l'acte I (le plus beau moment du ballet, selon moi) était l'un de ces moments suspendus, inoubliables, où un artiste tient la salle dans sa main. Où 2700 personnes, le souffle coupé, sont concentrées sur la moindre de ses intentions. Et il fait cela en toute décontraction, avec une telle générosité. Ce legato, cette élégance. Merci à lui, infiniment ! |
Sur la représentation du 10, pour moi, tout est dit! Il allie cette élégance "toute française qu'est censé représenter l'Opéra de Paris" à une technique magnifique. En ce sens, il casse, et c'est tant mieux, cette idée que l'une et l'autre seraient incompatibles.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Lun Déc 12, 2016 11:38 am Sujet du message: |
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Un reportage au JT de TF1.
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Delly
Inscrit le: 14 Juin 2016 Messages: 603
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Posté le: Lun Déc 12, 2016 11:45 am Sujet du message: |
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Joelle a écrit: |
Superbe soirée hier à Bastille ! Beaucoup plus aboutie que la Première du 7 décembre avec la même distribution étincelante (M. Ould-Braham, M. Heymann et K. Paquette).
Je crois qu'elle va rester longtemps une soirée "3 étoiles"... |
Entièrement d'accord !!! Je prépare un compte rendu un peu détaillé, mais c'était...... pas de mots. Prodigieux. Et une distribution de haut vol, au-delà des magnifiques étoiles.
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Delly
Inscrit le: 14 Juin 2016 Messages: 603
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Posté le: Lun Déc 12, 2016 11:49 am Sujet du message: |
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Florestiano a écrit: |
Imtheboy a écrit: |
Paquette est vraiment idéal dans le rôle de Rothbart. Pour être honnête, il m'a tout simplement fait peur à certains moments ! Je me suis amusé à surveiller, à la jumelle, ses expressions faciales : il prend un malin plaisir à incarner, excusez-moi du terme, un salaud. |
Je ne réagis pas à la prestation de Karl Paquette, que je n'ai pas vu sur cette reprise, mais plus largement, Rothbart, dans la production de Noureev, est-il vraiment un salaud et une interprétation axée sur ce seul caractère ne serait-elle pas un peu hémiplégique ?
J'ai de mon côté une inclination particulière pour les Rothbart qui n'hésitent pas à jouer la carte de la bienveillance voire celle d'une certaine tendresse du Maître vis-à-vis de son protégé (dupé, il est vrai, in fine !). |
Bizarrement, vu d' une place un peu en hauteur (et donc avec des visages peu visibles par mes yeux un peu faiblards), K. Paquette n'est justement pas un total "salaud", en tout cas pas comme Rothbart (en "sorcier des Cygnes" il développe cet aspect) et c'est très intéressant.
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Elaine
Inscrit le: 08 Mar 2012 Messages: 48
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Posté le: Lun Déc 12, 2016 6:03 pm Sujet du message: |
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Très belle représentation samedi 10 : Mathias Heymann très lyrique, Myriam Ould-Braham est un beau cygne - mais pas très crédible en Odile, F. Revillion, L. Baulac et E. Thibault ont donné du panache à leurs courtes apparitions. Quant à celle de F. Alu dans la czarda, elle fut si brève qu'il est difficile d'en parler.
Le corps de ballet était en grande forme. J'ai admiré les alignements impeccables des actes blancs. Dommage que les costumes de cour soient si ternes et les décors sans grand intérêt dans cette production.
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Gimi
Inscrit le: 09 Mar 2014 Messages: 1927
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jplali
Inscrit le: 24 Mar 2015 Messages: 28
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Posté le: Lun Déc 12, 2016 8:30 pm Sujet du message: |
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Quelqu'un aurait-il le nom des huit cygnes (4+4) de la représentation retransmise le 8 décembre ?
En vous remerciant par avance.
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Juliette
Inscrit le: 27 Nov 2014 Messages: 16
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Posté le: Lun Déc 12, 2016 9:14 pm Sujet du message: |
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De mémoire :
- grands cygnes : Guérineau, Park, Bourdon, Viikinkoski
- petits cygnes : Catonnet, Philbert et ... (?)
Un autre lecteur saura sûrement compléter !
Edit : d'après quelques extraits de la captation sur Instagram, on aurait en fait
- Park, Gorse, Viikinkoski et Bourdon
- Catonnet, Guérineau, Philbert, Westermann
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Idamante
Inscrit le: 29 Nov 2015 Messages: 60
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Posté le: Lun Déc 12, 2016 9:30 pm Sujet du message: |
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Programme en mains :
Quatre petits cygnes : Guérineau, Westermann, Catonnet, Philibert
Quatre grands cygnes : Bourdon, Gorse, Park, Vilkinkoski
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Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1586
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Posté le: Lun Déc 12, 2016 9:47 pm Sujet du message: |
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Melle Guerineau est plutôt dans les petites cygnes.
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Delly
Inscrit le: 14 Juin 2016 Messages: 603
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Posté le: Lun Déc 12, 2016 11:04 pm Sujet du message: |
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En avant pour un retour plus détaillé, et bien sûr subjectif, sur la soirée du 10 décembre, samedi dernier. J'y étais avec mes parents, qui n'avaient jamais vu de ballet, et deux autres amis assez néophytes.
Distribution de haut vol tout d'abord, puisque Léonore Baulac, François Alu, Héloïse Bourdon, Sae Eun Park, Emmanuel Thibault, étaient distribués dans des rôles pourtant assez brefs. Et trois étoiles merveilleuses dans le trio principal.
Je rends d'abord hommage au héros de la soirée, le corps de ballet. Magique, parfait, alignements au cordeau, rythme sans failles, douceur et délicatesse en cygnes, énergie et gaité dans les danses de caractère,.... oui le corps de ballet de l'Opéra est au meilleur niveau.
J'ai pour ma part complètement accroché au Cygne de MOB. Au départ je ne suis pas une des fans de cette danseuse, sa Giselle m'avait laissée assez indifférente, et c'est bien son Odile/Odette qui me l'a révélée. Et particulièrement son Odile. Ni méchante, ni manipulatrice, ni très sexy, son Odile est simplement, mais assurément, le cygne devenu femme. La même douceur, mais sans fragilité. La même grâce, mais avec assurance. Pas tentatrice démoniaque mais charmante femme réservée. MOB danse une Odile subtilement différente de son Odette et j'ai beaucoup aimé. Siegfried est donc persuadé d'avoir retrouvé son cygne, ou en tout cas c'est troublant, on lui pardonne sa "trahison".. Ce scénario est cohérent, le drame n'en est que plus terrible et la manigance de Rothbart plus cruelle.
D'autres ont dit plus haut la forte impression que laisse Mathias Heymann et je la partage entièrement, il m'a subjuguée. Moelleux, précision, sauts magnifiques, musicalité exceptionnelle, implication... Lui et MOB ne sont pas des interprètes très démonstratifs mais ils sont expressifs et parfaitement clairs, mes invités ont parfaitement compris l'action et ont été touchés par les personnages, le duo est rôdé et harmonieux.
Karl Paquette maîtrise ce rôle sans s'en lasser, et il était en grande forme. Sa variation était parfaite, son interprétation précise et majestueuse mais sans exagération. Face à un couple du style sobre, il était au diapason. Son Wolfgang est un maître sûr de lui, assez peu préoccupé par la foule mais concentré et attiré par un élève pour qui il a une réelle attirance, presque bienveillante au départ, puis complètement jalouse et cruelle quand il devient le sorcier Rothbart. Là encore, j'adhère à ce jeu. Le jeu de F. Alu est plus tourné vers la démonstration de sa force pour le "public". Un jeune sorcier, en sorte. Le Rothbart de Paquette n'a plus rien à démontrer, seul son projet machiavélique le préoccupe. Il a fait forte impression, par sa présence et sa prestance, même avant sa variation, sur mes parents !!
Nota : j'étais bien en face de la scène mais loin dans la salle. Les expressions des visages m'ont largement échappé. Cela influence la perception.
Je garderai aussi en mémoire le pas de trois Park/Révillion/Westerman, superbe, notamment Révillion. Un peu de décalages parmi les 4 grands cygnes (les petits ayant été parfaits), un coup de fatigue de MOB pour ses fouettés, mais qui l'a vu? Mes parents et amis sont sortis tristes de la mort du cygne... Car oui ils avaient lu l'argument mais pas la fin pour ne pas avoir de spoiler !! ... doux plaisir des découvertes....
Le décor est un peu trop sommaire à mes yeux, la musique en revanche magnifiquement mise en valeur par un chef et un orchestres remarquables et très applaudis.
Le public du samedi soir était ému, mais pas aussi enthousiaste que ne le méritait la soirée, peu de rappels.... Et pas d'applaudissements pour les "chouchous", beaucoup pour les étoiles (et ce soir elles le méritaient), c'est à cela que l'on reconnaît le public amateur, et c'est avec joie que l'on voit ce ballet rester un produit d'appel pour la danse. Bref, moi qui ne suis pas une absolue amatrice du Lac, cette soirée restera parmi mes grands souvenirs....
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Ornella
Inscrit le: 03 Mai 2013 Messages: 363 Localisation: Versailles
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Posté le: Lun Déc 12, 2016 11:37 pm Sujet du message: |
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Ce n'est finalement pas si souvent que j'ai la chance de m'asseoir à l'opéra. Avec le temps, j'apprends à mieux apprécier ces instants qui me filent entre les doigts...
Lors de la dernière reprise, j'avais vu Le lac en hauteur, ce qui m'avait permis d'admirer les fascinants déplacements des cygnes. Cette fois (samedi 10), j'étais très près, et je me suis laissé submerger par l'émotion des pas de deux et variations.
Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann se sont particulièrement investis dans leur personnage, au point d'être infiniment touchants, que ce soit ensemble ou à part.
Chez la danseuse, les expressions, les angles du visage, le dos et bien sûr les bras déliés m'ont beaucoup émue. Sa fragilité et sa délicatesse en font une étoile irrésistible. Quand elle dessine des larmes sur ses joues, on pourrait presque les voir. Et même si les applaudissements d'encouragement l'ont un peu fait flancher lors des "fameux fouettés", son Odile est étonnamment hardie. Juste ce qu'il faut de piquant et de séduction. Et un cambré perfide lorsque Siegfried découvre le pot aux roses.
Le pas de deux de l'acte II, tel qu'il a été dansé samedi, est un pur joyau de spectacle vivant. Ça ne peut presque pas se raconter, ça se vit ! Jusqu'au bout, on est en apnée. Deux immenses artistes, qui donnent beaucoup, et qui suscitent inévitablement une profonde émotion.
Le rebond et la légèreté sont la marque de fabrique de Mathias Heymann, qui survole toutes les difficultés, avec en prime, une interprétation lisible et un partenariat fluide. Est-il seulement humain ?
To be continued...
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