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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1244
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Posté le: Dim Oct 23, 2016 10:05 pm Sujet du message: |
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Alors si j'ai bien compris, en venant assister à ce spectacle en fin de série nous aurons un ballet de moins pour le même prix ? 🤔
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26513
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Posté le: Dim Oct 23, 2016 11:39 pm Sujet du message: |
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C'est exactement ça... |
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Delly
Inscrit le: 14 Juin 2016 Messages: 603
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Posté le: Lun Oct 24, 2016 12:43 am Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
C'est bon, j'ai corrigé le lien qui pointait effectivement vers le 1er mouvement, et je vous assure que le tempo pris ce soir n'avait mais alors, rien à voir avec ça... |
C'est étonnant. J'ai assisté à cette représentation en juillet dernier à Bastille, et connaissant déjà ce morceau avant d'arriver je peux vous assurer que le tempo de ce soir-là était (au moins) aussi rapide que celui de votre vidéo. Pour ma part j'avais même en mémoire des versions orchestrales beaucoup plus rapides mais ça ne se justifie pas par ailleurs. Hoffalt et Renavand avaient été d'ailleurs excellents de vivacité et d'humour sur ce mouvement.
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26513
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Posté le: Lun Oct 24, 2016 1:10 am Sujet du message: |
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Sans être aussi rapide que celui de la vidéo que j'ai postée plus haut, le tempo du Rondo alla zingarese m'avait aussi paru bien plus allant que samedi soir à Garnier, aussi bien avec la distribution Hecquet/Paquette que celle qui réunissait Alice Renavand et Josua Hoffalt. Je vous rejoins sur ce point Delly. |
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1244
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Posté le: Lun Oct 24, 2016 9:35 am Sujet du message: |
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Vous avez raison Florestiano, j'ai été négatif sur ce coup-là d'autant plus que le programme initial était prévu sans Sonatine !
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Posté le: Lun Oct 24, 2016 6:26 pm Sujet du message: |
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La soirée Balanchine / Hommage à Violette Verdy vue par le Financial Times.
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JulietteA
Inscrit le: 07 Fév 2016 Messages: 270
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Mer Oct 26, 2016 12:32 pm Sujet du message: |
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Juste un mot sur Violin Sonata : à lire les retours sur la première, j'ai l'impression qu'il s'agit de ce type de pièces qui ne sont pas des chefs d'oeuvre impérissables et demeurent très sensibles à la distribution qui les défend.
Hier, c'est apparu comme le moment le plus mobilisateur de la soirée : au sein d'une soirée certes intéressante mais pas enthousiasmante non plus, on ne peut parler ni de triomphe, ni d'acmé, ni de zénith, mais c'est la seule pièce, portée par Gillot et Marchand ainsi qu'Abbagnato et Bézard, pour laquelle le public a manifesté un peu de chaleur.
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1244
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Posté le: Mer Oct 26, 2016 5:01 pm Sujet du message: |
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Je trouve que Stravinsky Violin Concerto est un bon Balanchine ! Notamment les deux pas de deux. Quant au final il est rythmiquement et au niveau des déplacements du groupe un petit chef-d'oeuvre.
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Idamante
Inscrit le: 29 Nov 2015 Messages: 60
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Posté le: Ven Oct 28, 2016 3:26 pm Sujet du message: |
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Impressions « à chaud » ( et dans le désordre ) de cette soirée du 27, fertile en émotions diverses et en un plaisir allant ... crescendo ( A rebours des impressions d’Haydn et Sophia, le soir de la Première . Comme quoi le spectacle vivant peut nous surprendre à chaque représentation ... ).
Ce qu’évoquent Florestiano et Alexis29 s’est reproduit : Un public enthousiaste a salué la partie du programme liant le plus sûrement musique et danse . Du concerto pour violon de Stravinsky , pièce assez abstraite malgré les quelques références musicales aux danses russes, on attendait pas forcément un intérêt renversant . Or, l’ enthousiasme du violoniste ( Maxime Tholance) a drainé dans son sillage tout l’orchestre , et les danseurs ont « dansé cette musique » avec l’élan, la pureté de style, la sensibilité et la technique nécessaires . Une chorégraphie étonnante mêlant néo-classisme et déséquilibres hallucinants , très bien servis par des solistes engagés ( Il faudrait tous les nommer, les garçons athlétiques ( Marchand, Bezard) et les filles solides et souples dans des pas de deux ( Gillot, avec une révérence particulière pour Eleonora Abbagnato ) et le corps de ballet qui éblouit à construire ce mouvement final structuré comme / sur / avec la musique de Stravinsky . A aucun autre moment , une telle osmose entre musique et danse n’a été aussi forte.
Bravo au corps de ballet pour cette homogénéité qui n’empêchait pas de remarquer les individualités . Cette capacité à danser « ensemble » était l’atout de ce Brahms Quartet à la sauce Schoenberg ( des dissonances inattendues censées supprimer l’excès de sensiblerie de Brahms ?) Pour utiliser un vocabulaire d’aujourd’hui, les solistes et le corps de ballet avaient une « pêche d’enfer « qui s’accomplissait dans le le rondo alla zingarese proposé ( Haydn a raison) dans un tempo mesuré , peut-être pour mieux nous servir l’essence encore romantique de l’oeuvre musicale - et qui sied bien à l’opéra de Paris.
C’est que le décalage entre la musique et la danse m’avait gâché le début de soirée.
Pendant les premières variations , je me suis même demandé ( excusez l’arrogance dont je me repens après coup … ) si ce Mozartiana valait le coup d’une entrée au répertoire. Un hommage à Mozart ? Un pastiche plutôt décevant , ai-je pensé ( Pour moi qui réfute les discours dominants sur les sucreries poudrées de Massenet et les meringues de Richard Strauss dans leurs imitations du XVIII° siècle , que dire de cette oeuvre de Tchaïkovsky !) Pas facile d’apprécier ce début de spectacle , y compris la gigue de François Alu, virtuose mais délivrée sans l’esprit que j’en attendais . Les tempi étaient surement en cause. Mais pas seulement. L’entrée de Dorothée Gilbert et Josua Hoffalt a rendu le pensum (un peu) moins lourd ( Ils étaient , à mon avis, plus enthousiasmants dans leurs pas de deux respectifs du Brahms Quartet ). La distanciation aimablement railleuse transparaissait dans ce joli badinage bien servi par Josua Hoffalt , en particulier. Du raffinement . Trop ? J' aurais aimé plus de … marivaudage, plus de jeu malicieux, plus de « piquant » ( Qualité manifestée , ô combien!, par Violette Verdy dans le film qui suivait !!!) . Rire silencieux lors de l’entrée un peu solennelle et pompeuse de nos deux solistes: https://youtu.be/i1QzCb9he2A?t=10m49s Mozart y emprunte un air des « Pèlerins de la Mecque « ( Opéra comique de Glück souvent titré " la Rencontre Imprévue » ) , l'air du Calender, un air comique de basse bouffe vaguement orientalisant et martelé, la musique se faisant narquoise et ironique : « Les bo-o-nnes gens ne savent pas ( bis) , com-bien notre sort a d’appâts, combien il est di-i-gne d’envi-i-e … » Difficile de penser que ce pastiche n’appelle pas un recul ironique et amusé prononcé . Ce qu’a voulu à coup sûr Tchaïkovsky . Est-il possible que Balanchine n’ait pas épicé sa sauce habituelle de la même manière ? Il suffit de regarder les rubans et les chaussures Louis Quatorzième ( sic : dans ce pastiche XVIII°, raison pour quoi on les a refusé ici ?) lors de la gigue , à 5 minutes 07 de la vidéo et la piquante arlequinade qui suit , créditées par le B Trust, j’imagine. Outré ? Je crois plutôt qu’il s’agit de l’esprit aussi bien que la lettre … Que les spécialistes me pardonnent : peut être prêtai-je à Mister B des intentions qu’il n’a pas eues ...
Du coup j’en oublie Sonatine - où Ravel rend un véritable hommage à Couperin et Rameau, sans pasticher, lui - et mon coup de coeur pour Mattias Heymann, musical et poétique à souhait !
Dernière édition par Idamante le Dim Oct 30, 2016 10:17 am; édité 2 fois |
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Emilie1
Inscrit le: 29 Juin 2010 Messages: 272
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Posté le: Dim Oct 30, 2016 12:02 am Sujet du message: |
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Hier soir, Alice Renavand été annoncée souffrante. Une annonce avant le spectacle a informé les spectateurs que Léonore Baulac et Germain Louvait danseraient le 1er mouvement du Brahms Quartet Schoenberg et que Valentine Colasante et Karl Paquette officieraient dans le 4e mouvement.
Muriel Zusperreguy faisait ainsi ses débuts dans le 2ème pas de deux de Violin Concerto aux côtés de Karl Paquette.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Delly
Inscrit le: 14 Juin 2016 Messages: 603
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Posté le: Mer Nov 02, 2016 6:59 pm Sujet du message: |
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Un retour sur ce programme lors de la soirée (déjà ancienne) du vendredi 28 octobre. C'était ma 2e séance pour le Brahms-Schonberg quartet, découvert avec plaisir à Bastille en juin. Je ne connaissais pas les autres ballets. L'absence d'Alice Renavand avait bouleversé les distributions. J'ai regretté de ne pas la voir dans un style qui lui convient bien, et je pense que certaines faiblesses de partenariats ou d'interprétation étaient liées à ces réajustements au pied levé.
Mozartiana : j'ai eu du mal à "rentrer" dans ce ballet (et ses costumes noirs...). Mathieu Ganio le débutait avec son style toujours impeccable mais très très sérieux, décalé avec la musique enjouée... Heureusement que P-A Raveau était là, précis, s'amusant, tout en élégance et portant fort bien la tenue de cour (ou son évocation...).
Mais Dorothée Gilbert entrait en scène, et cela changeait tout : spirituelle, gracieuse, pétillante et se prêtant au marivaudage mais toujours subtile, elle proposait une scène où l'on aurait bien vu Mozart regardant en riant un jeu de badinage à la cour de Louis XV. Elle entraînait dans son sillage un M. Ganio enfin souriant, amusé et galant, et dont les pas, mais aussi le haut du corps toujours particulièrement expressif, collaient parfaitement à la musique et à ce style très "grand siècle". Le pas de deux reste un des grands moments de la soirée. Je ne sais pas s'il y a de "moins bons partenaires" pour D. Gilbert, mais le duo avec Ganio est à renouveler sans hésiter...
Après l'hommage à V. Verdy arrivait la Sonatine, par L. Baulac et G. Louvet. Disons que le couple souffrait de la comparaison avec V. Verdy que l'on venait de "voir". Léonore Baulac apportait une certaine présence, un relatif charisme, mais Germain Louvet, s'il démontrait une technique sans failles, était assez fade. Bref, le jeune duo peinait à occuper cette grande scène, vide de tout décor.
Puis le fameux Quartet. Effet de la 2e vision, et du moins bon placement, ou réalité, j'ai trouvé que finalement il était mieux mis en valeur à Bastille qu'à Garnier. L'immensité de Bastille accentuait l'impression d'un genre de "dernière danse dans un monde qui meurt" que m'avait donnée le décor et les costumes dans leurs teintes pastels et grisonnantes. A Garnier, on est trop à l'étroit, trop dans l'anachronisme...
Côté interprétation, le corps de ballet a été toujours très au point. Côté solistes, le retour de Baulac/Louvet s'avérait positif. Dynamiques, en place, portés par la musique, bien entourés...
Le duo Albisson-Bullion ne m'a absolument pas conquis (alors qu'en juin j'avais pu leur trouver quelques qualités), si tout est au point, la dynamique du couple est faible, l'interprétation peu compréhensible (s'il y a quelque chose à comprendre...)
Le 3e mouvement était le "moment Heymann", et ce fut magnifique. A mon sens, bien que le partenariat soit très bon avec MOB, il est tellement au-dessus, danseur libre de toute contrainte corporelle et incarnant la musique avec un sourire radieux, que sa partenaire pourtant elle aussi souriante et à l'aise, est un peu éclipsée. Son solo fut ponctué d'une salve d'applaudissements et de cris qui se sont poursuivis pendant le début de la variation suivante, couvrant la musique... (dur métier que celui de "Corps de ballet"). Le sommet de cette soirée....
Le dernier mouvement enfin, que j'avais tant apprécié avec J. Hoffalt et A. Renavand, fut donc un peu décevant. V. Colasante est pourtant faite pour ce genre de danse énergique et humoristique, mais le partenariat (imprévu donc) était un peu crispé. K. Paquette m'a semblé paradoxalement trop "princier" pour cette danse inspirée du folklore. Son côté puissant et très engagé physiquement auraient été parfaits, mais ce soir-là c'était un peu trop timoré. Musique pas si lente que cela, finalement.
Enfin le Violin Concerto, d'une construction assez époustouflante, mais là encore dansé par un corps de ballet et des danseurs qui semblaient un peu éteints, sauf sur la fin. Le "pas de quatre" ou "double pas de deux" était le moment véritablement enjoué et dynamique, et un vrai plaisir à regarder (S. Bullion était manifestement beaucoup plus présent et à l'aise dans cette oeuvre que dans la précédente...). Plaisir aussi de voir M. Zusperreguy, qui formait un bon duo avec K. Paquette, et bien dans le ton démonstratif de l'oeuvre.
Le public a applaudi "chacun selon son rang", c'était assez étonnant.... Les robes longues et costumes étaient nombreux, je ne sais pas si c'est une caractéristique du vendredi ou si un événement mondain ponctuait cette soirée... En tout cas une ambiance assez peu électrique, plutôt sage, des étoiles très applaudies et des 1er danseurs moins, un hommage à V. Verdy très peu salué... K. Rhodes en revanche a été largement acclamé, et à mon sens avec raison, l'orchestre a été brillant.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Posté le: Mer Nov 02, 2016 8:47 pm Sujet du message: |
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Delly a écrit: |
j'ai trouvé que finalement il était mieux mis en valeur à Bastille qu'à Garnier. L'immensité de Bastille accentuait l'impression d'un genre de "dernière danse dans un monde qui meurt" que m'avait donnée le décor et les costumes dans leurs teintes pastels et grisonnantes. A Garnier, on est trop à l'étroit, trop dans l'anachronisme... |
Absolument d'accord!
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