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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26514
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Posté le: Mar Oct 18, 2016 3:58 pm Sujet du message: |
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Un préavis de grève court sur la première du spectacle Balanchine, samedi 22/10. Il y avait déjà un préavis (ne concernant pas le ballet) pour le dimanche 16/10, qui n'a pas eu de conséquences sur le déroulement la représentation de Samson et Dalila prévue ce jour. |
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jplali
Inscrit le: 24 Mar 2015 Messages: 28
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26514
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Posté le: Mer Oct 19, 2016 11:18 am Sujet du message: |
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Un danseur peut être titulaire sur un rôle et remplaçant sur un autre, dans un même ouvrage. Donc, il peut, un soir danser en qualité de titulaire, et le lendemain, en qualité de remplaçant. En revanche, il n'est évidemment pas possible d'être "statutairement" titulaire et remplaçant sur le même rôle. |
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Joelle
Inscrit le: 06 Avr 2013 Messages: 882
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Posté le: Ven Oct 21, 2016 5:18 pm Sujet du message: |
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et Hervé Moreau vient d'être retiré des distributions... Snif !
C'est Stéphane Bullion qui va danser avec L. Pujol dans le 2ème mouvement du Brahms/Schoenberg Q...
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CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1487
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Posté le: Ven Oct 21, 2016 6:01 pm Sujet du message: |
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Joelle a écrit: |
et Hervé Moreau vient d'être retiré des distributions... Snif !
C'est Stéphane Bullion qui va danser avec L. Pujol dans le 2ème mouvement du Brahms/Schoenberg Q... |
Dansait-il hier soir lors de la Générale ? |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Posté le: Ven Oct 21, 2016 6:13 pm Sujet du message: |
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Je crois que la générale est ce soir.
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eloisa
Inscrit le: 24 Sep 2009 Messages: 139
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Posté le: Ven Oct 21, 2016 11:04 pm Sujet du message: |
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Distribution du 25 /10 pour la générale, sauf Révillion à la place de Raveau dans Mozartiana.
Très beau film de 5 mn en hommage à Violette Verdy, on aurait aimé qu'il dure plus longtemps.
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Joelle
Inscrit le: 06 Avr 2013 Messages: 882
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Posté le: Sam Oct 22, 2016 12:44 pm Sujet du message: |
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CatherineS a écrit: |
Joelle a écrit: |
et Hervé Moreau vient d'être retiré des distributions... Snif !
C'est Stéphane Bullion qui va danser avec L. Pujol dans le 2ème mouvement du Brahms/Schoenberg Q... |
Dansait-il hier soir lors de la Générale ? |
Hélas il n'avait déjà pas dansé lors de la pré-Générale jeudi dernier. ☹️
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1796
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Posté le: Sam Oct 22, 2016 6:09 pm Sujet du message: |
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Le spectacle a-t-il bien lieu ce soir ? Merci.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26514
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Posté le: Sam Oct 22, 2016 6:33 pm Sujet du message: |
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A priori oui, l'Opéra n'a en tout cas pas annoncé d'annulation officiellement (normalement, si les personnels ne sont pas en nombre suffisant pour assurer le spectacle, la direction le sait en début d'après-midi, lorsque l'équipe du soir prend son service). |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26514
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Posté le: Sam Oct 22, 2016 11:50 pm Sujet du message: |
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La représentation s'est déroulée normalement, sans aucune perturbation.
Avant tout développement, juste au cas où vous auriez des doutes, le "vrai" tempo du "Rondo alla Zingarese" qui conclut Brahms-Schoenberg Quartet, c'est ça (et l'ouvrage tient en 40 mn au lieu de 50...) :
Brahms / Schoenberg : Quatuor avec piano op. 25, Okiestra Filharmonii Narodowej (Orchestre Philharmonique National) de Varsovie, dir. Jacek Kaspszyk
(Mozartiana était, en revanche, superbe de musicalité).
Dernière édition par haydn le Dim Oct 23, 2016 12:45 am; édité 1 fois |
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CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1487
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Posté le: Dim Oct 23, 2016 12:38 am Sujet du message: |
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Euh, c'est pas le rondo à la zingarese, il me semble que c'est le premier mouvement !
https://www.youtube.com/watch?v=8dtyaV3DNsI
Le rondo à la Zingarese, le tempo me semble le même que celui utilisé pour les danseurs ! Pas spécialement plus rapide ! |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26514
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Posté le: Dim Oct 23, 2016 12:46 am Sujet du message: |
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C'est bon, j'ai corrigé le lien qui pointait effectivement vers le 1er mouvement, et je vous assure que le tempo pris ce soir n'avait mais alors, rien à voir avec ça... |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26514
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Posté le: Dim Oct 23, 2016 11:35 am Sujet du message: |
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Retour sur la Première de cette quadruple (qui deviendra triple) affiche "Balanchine", hier soir au Palais Garnier, avec un bilan un peu partagé.
Le très bon tout d'abord, avec Mozartiana, qui entrait au répertoire de l'Opéra de Paris. On peut d'ailleurs être surpris que la compagnie nationale ne se soit pas intéressée plus tôt à cet ouvrage, qui lui convient parfaitement. Et, au risque de paraître hérétique, j'ai préféré le trio Laura Hecquet / Josua Hoffalt / Arthus (je ne m'y ferai jamais) Raveau à Sterling Hyltin, Anthony Huxley et Daniel Ulbricht, qui étaient à l'affiche du New York City Ballet en juillet dernier.
Mon jugement est peut-être légèrement faussé par la présence de l'orchestre de l'Opéra de Paris dans la fosse, très largement supérieur aux Prométhée, qui officiaient au Théâtre du Châtelet.
Toujours est-il que le style un peu formel et empesé - allez, disons le , louis-quatorzien - du ballet de l'Opéra de Paris sied à merveille à cette pièce assez académique. Arthus Raveau a fait preuve d'une grande virtuosité du bas du corps dans la Gigue et ses qualités de musicien (il est par ailleurs un pianiste de bon niveau) ont été ici employées au mieux. Laura Hecquet et Josua Hoffalt n'étaient pas en reste. Et eux aussi étaient parfaitement à leur place dans ce pastiche de Mozart commis par Tchaïkovski, qui s'ouvre sur une version étrangement "wagnérisée" du célèbre Ave verum corpus, régulièrement massacré par toutes les chorales paroissiales de la planète...
Suivait un petit film monté par un ancien danseur de la compagnie, Vincent Cordier, en hommage à Violette Verdy - hommage malheureusement un peu tardif et qui perdait une partie de son sens du fait qu'on avait appris, deux jours auparavant, la disparition d'Yvette Chauviré, autre "monstre sacré" de l'Opéra de Paris.
Dans Sonatine, sur la pièce pour piano éponyme de Maurice Ravel, c'est Mathias Heymann qui menait la danse et dominait sa partenaire, Myriam Ould-Braham. A l'instar d'Arthus Raveau dans Mozartiana, il a fait preuve d'une grande musicalité, ce qui est primordial chez Balanchine. Myriam Ould-Braham se tenait davantage en retrait, mais il faut lui reconnaître l'immense qualité de savoir mettre en confiance Mathias Heymann, qui, s'il se sent déstabilisé, est incapable de déployer tout son talent.
Brahms-Schoenberg Quartet a en revanche été une petite déception. J'avais été enthousiasmé par une distribution quasi-identique le 2 juillet dernier, à la Bastille, lorsque cette pièce a fait son apparition au répertoire de l'Opéra de Paris. Etrangement, ce Quatuor de Brahms orchestré par Arnold Schoenberg étincelait bien moins sous les ors de Charles Garnier que sous le béton de Carlos Ott. Même Dorothée Gilbert et Mathieu Ganio, loin d'être mauvais, n'étaient pas aussi explosifs qu'il y a quatre mois. C'est Ida Viikinkoski qui en a profité pour tirer son épingle du jeu, avec une danse généreuse et robuste, et une personnalité affirmée.
Le troisième et le quatrième mouvement de Brahms-Schoenberg Quartet étaient plombés par des tempi d'une insupportable lenteur. On imagine que le chef d'orchestre, Kevin Rhodes, a dû se plier aux injonctions des danseurs et des répétiteurs, mais tout de même... Seule Laura Hecquet, qu'on n'attendait pas forcément dans ce qui s'apparente peu ou prou à de la danse de caractère - a su donner du punch à un "Rondo a la zingarese" qu'on aurait voulu bien plus endiablé.
A noter que dans le trio du second mouvement ("Intermezzo"), c'est Camille de Bellefon qui officiait aux côtés d’Émilie Hasboun et de Claire Gandolfi, et non Lucie Fenwick, comme indiqué sur le programme.
Ultime étrangeté, en conclusion de ce programme, Violin concerto, un Balanchine en "noir et blanc", assez austère, sur la partition, elle aussi plutôt sévère, du Concerto pour violon de Stravinsky - un ouvrage intimiste finalement peu inspiré par la grandeur des paysages alpestres au milieu desquels il fut composé en 1931 (Stravinsky résidait alors à Voreppe, près de Grenoble), et passablement marqué par l'influence de Paul Hidemith. Cette influence n'a d'ailleurs pas échappé au fin mélomane qu'était Balanchine, lequel traite la chorégraphie dans un esprit similaire à celui des Quatre tempéraments.
Si nous avons fait remarquer l'adéquation entre Mozartiana et les qualités intrinsèques du Ballet de l'Opéra de Paris, la troupe peine davantage à transcender la "grisaille" de Violin concerto, et n'a, dans ce genre de pièce, pas le même sens du swing, du déhanché, de la démonstration, de l'ostentation, ainsi que l'énergie qui caractérisent les danseurs américains. La seule à avoir peu ou prou retrouvé un peu de cet esprit - qui doit aussi pas mal aux shows nautiques à la Esther Williams - fut Amandine Albisson, à la fois plus engagée et plus relâchée, davantage dans le "show-off" que ses comparses. A noter, ici aussi, un changement de distribution dans le corps de ballet, avec Eugénie Drion qui remplaçait apparemment Séverine Westermann.
On soulignera par ailleurs la belle prestation de l'orchestre et du violon solo, Frédéric Laroque (co-"Konzertmeister" de l'orchestre de l'Opéra, avec Maxime Tholance), qui a vaillamment servi une pièce difficile sur le plan technique. |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Posté le: Dim Oct 23, 2016 9:46 pm Sujet du message: |
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A noter qu'Aurélie Dupont est intervenue brièvement avant le spectacle pour rendre un double hommage : à Violette Verdy, à qui cette soirée Balanchine est dédiée, et à Yvette Chauviré, qui vient de décéder. L'Opéra, conformément à ses bonnes habitudes, a mis bien du temps à réagir à la disparition de la première, mais c'est évidemment jouer de malchance que l'hommage qui lui est réservé s'ouvre au moment même où décède Yvette Chauviré. Intervention pertinente donc, car tout cela n'est peut-être pas très lisible pour le grand public. Il reste à espérer que l'Opéra ait maintenant la bonne idée de programmer, sans trop attendre, un gala ou une série de spectacles en mémoire de cette figure tutélaire que fut Yvette Chauviré.
Sur le reste de la soirée, je partage plus ou moins l'impression de haydn, et pourtant, Dieu sait que j'aime Balanchine et n'ai rien, bien au contraire, contre les ballets présentés. Malheureusement, si rien n'est mal dansé, on ne sent pas toujours une grande connivence (celle-là même qui préside à l'interprétation d'ouvrages plus contemporains) entre les danseurs (à quelques exceptions notables près) et les oeuvres. Un relatif ennui se dégage in fine de cette soirée, d'un formalisme poussé à l'extrême, alors même qu'elle présente des oeuvres et des partitions formidables.
Mozartiana est une pièce peu spectaculaire, à la tonalité plutôt intimiste, loin du Balanchine "crème fouettée" et "bulles de champagne", plus immédiatement enthousiasmant, de Thème et Variations ou de Ballet Impérial. L'unité en est assez floue, entre la "Prière" d'ouverture, variation sur l'Ave Verum Corpus de Mozart, la Gigue, exercice d'école vaguement baroquisant, et les développements virtuoses, un peu à rallonge, qui suivent. Le souvenir du NYCB est encore frais (j'y avais vu deux distributions, l'une avec Sterling Hyltin, l'autre avec Sara Mearns), mais il n'empêche pas d'apprécier le travail, différent, et quoi qu'il en soit très homogène, des solistes parisiens choisis pour cette première. Chaque compagnie apporte à cette pièce sa personnalité et ses qualités propres : plus de relief et de tempérament avec le NYCB, plus de clarté, de solennité et d'intériorité avec l'Opéra. Laura Hecquet est apparue particulièrement convaincante dans la "Prière" inaugurale. Si elle semble parfois un peu moins à l'aise dans les passages allegro, interprétés de manière trop lisse à mon goût, elle est, à l'évidence, l'une des rares personnalités de la soirée à parvenir à tirer quelque chose de personnel et à sublimer ce répertoire balanchinien, qui, il est vrai, tranche brutalement avec la modernité du Nord de l'Europe dans laquelle s'engouffre en ce moment avec ivresse le ballet de l'Opéra. Josua Hoffalt s'accorde fort bien avec elle et charme par son naturel et son partenariat généreux. Arthus Raveau, enfin, en jeune loup bondissant, est un interprète idéal pour assumer la virtuosité de la Gigue, à laquelle il sait conférer un esprit et un humour, sinon inattendus, du moins très bienvenus.
Sonatine est un Balanchine "à la Robbins" - une de ces pièces en forme de conversation faussement badine autour d'un piano. La pièce est très joliment dansée par Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann - elle généreuse avec son partenaire, lui un peu plus tendu et ne se libérant vraiment que dans les soli - mais manque peut-être un peu d'esprit dans l'interprétation? J'avoue que j'avais gardé un très beau souvenir de Clairemarie Osta et Benjamin Pech dans cette pièce.
Brahms-Schoenberg Quartet est la "pièce de résistance" de la soirée, le ballet "bulles de champagne" et "crème fouettée", avec un parfum unique de mélancolie fin-de-siècle pour enrober un tout très aérien, qui, en toute logique, devrait arriver en conclusion. Curieux - et à vrai dire pas très pertinent - d'avoir choisi le très beau mais très austère Violin Concerto à la place. Malgré une distribution plutôt inégale (celle du 14 juillet), j'avais adoré ce ballet sur la scène de Bastille lors de son entrée au répertoire. La reprise, multi-étoilée pour cette première, est apparue, pour tout dire, un tantinet poussive, malgré quelques beaux interprètes, notamment Laura Hecquet - encore -, délicieuse et enjouée dans le contre-emploi du Rondo alla Zingarese, ou Ida Viikinkoski, flamboyante, bondissante, d'un contrôle impressionnant en 2e soliste du 1er mouvement, qui vole littéralement la vedette au pourtant très beau couple Gilbert/Ganio (mais légèrement éteints hier).
On garde normalement le meilleur pour la fin, mais pourtant, la vraie déception est venue de Violin Concerto, sans énergie ni swing et d'une grande platitude dans l'interprétation, alors que c'est le ballet le plus férocement, le plus furieusement, le plus diaboliquement bizarre de la soirée - entre Les Quatre Tempéraments pour le spectaculaire final et Agon pour le côté distordu. Je n'aime pas forcément décréter qu'un tel est mieux ou moins bien - chaque compagnie a son style, ses qualités et ses défauts, et sa légitimité -, mais dans ce répertoire "en noir et blanc", il faut bien le dire, le NYCB est autrement excitant et percutant, que ce soit du côté des solistes ou du corps de ballet. Comme quoi, il y avait peut-être des choses à apprendre de Benjamin Millepied... On ose toutefois penser que d'autres distributions relèveront mieux ici le défi de la modernité balanchinienne. Malgré tout, ce n'est pas le genre de soirée que l'on est prêt à aller voir dix fois.
Dernière édition par sophia le Lun Oct 24, 2016 8:57 am; édité 8 fois |
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