Concours d'entrée 2016 au corps de ballet Opéra de Paris

[haydn]

[sophia]

En Chine et en Corée, il y a un ballet "national", je ne pense pas que ce soit le cas au Japon, où les compagnies sont privées. Mais je me trompe peut-être.
De toute façon, la question du "retour au pays" ne se pose pas pour les élèves de l'Académie Princesse Grace, asiatiques ou pas du reste. Ils sont tous casés dans des compagnies pour la plupart européennes (et maintenant russe). Luca Masala explique cela très bien dans notre interview.

Merci à Gimi d'avoir repris le flambeau avec panache.

[Marie-Ange]

Vous avez raison Haydn, j'en étais restée à la parole Res Musica 2013!

"RM : L’un des atouts de l’Académie est son effectif cosmopolite. Quelles sont les nationalités les plus représentées au sein de l’école ?
LM : L’Asie est sans aucun doute le continent le plus représenté au sein de l’école. (...) L’école compte également un israélien et quatre français, sur un effectif total de 38 élèves.

RM : La scolarité au sein de l’école est-elle gratuite ?
LM : La scolarité est payante. Le coût en est de 13 000 euros par an. (...)

RM : Comment s’effectue le recrutement au sein de l’école ? Par auditions ? Par prospection à l’étranger ? Vous êtes membre du jury du Youth America Grand Prix. Repérez-vous de jeunes talents potentiels via ce concours ?
LM : 60% de mes élèves ont effectivement été recrutés par le biais du Youth America Grand Prix. (...) Il faut être un bon marchand de tapis !

...Un bon marchand de tapis... Ca fait réfléchir...!

[Alexis29]

Et bien c'est la preuve que l'Académie Princesse Grace évolue !

De plus on ne peut que reconnaître la grande qualité du travail effectué par Luca Masala et son équipe, je ne sais pas ce que vous insinuez Marie-Ange avec votre réflexion !

[haydn]

Bien d'accord avec vous Alexis29. Et peut-être vaudrait-il mieux éviter des considérations trop personnelles dirons-nous. En tous cas, pour autant que je puisse en juger, les élèves de l'Académie Princesse Grace présentés au Prix de Lausanne étaient d'excellent niveau.

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[mirage]

On a la chance qu'ils soient très actifs sur les réseaux sociaux... On peut trouver sur YouTube les variations aux examens de fin d'année, et la plupart des élèves sont vraiment très bons !!!! Ils font même très professionnels! On ne peut pas en dire autant de certaines grandes écoles nationales (et je ne vise pas forcément que l'Opéra de Paris). Je connaissais le niveau de l'académie de Monaco durant les dernières années de Mme Besobrasova et maintenant, il n'y a pas photo!! Monsieur Masala et l'équipe pédagogique font du super boulot! Ils en sortent tous avec un contrat!
C'est un peu ce que je reproche depuis toujours envers la politique de l'école de l'Opéra... On leur met des œillères, seul l'opéra de Paris compte! Beaucoup feraient de superbes carrières ailleurs (et j'en connais beaucoup -ex Opéra ou CNSM- ils sont tous épanouis et ne regrettent absolument pas leur choix). Mais quitter Paris, voire la France, ça peut faire peur..... C'est compréhensible !! Mais ça apporte tellement de choses en retour..

[Sun]

Je comprends un peu l'insinuation de Marie-Ange car c'est ce qui est parfois reproché à Luca Masala par d'autres professionnels du milieu (directeurs d'autres écoles par exemple): l'Académie Princesse Grace ne forme pratiquement pas d'élèves elle-même. Luca Masala recrute des élèves talentueux et des petits prodiges du monde entier qui sont déjà bien formés et détiennent une technique excellente. Il les recrute pour la plupart entre 14 et 16 ans et l'Académie sert surtout à finir leur formation qui est déjà extrêmement bien avancée.
La plupart des élèves qui ont fait sa réputation ces dernières années ont été formés d'abord ailleurs et sont arrivés vers 15-16 ans à l'Académie avec déjà un excellent niveau. Donc oui, le niveau des élèves est excellent, mais ce n'est souvent pas l'Académie qui s'est occupée de les former depuis le début.
Comme le dit lui-même Luca Masala, il essaye d'attirer les meilleurs éléments dans son école et cette phrase ("marchand de tapis") le reflète bien. C'est une école tremplin pour des grands élèves afin de faire une passerelle entre la formation et l'insertion professionnelle. Je parle là de l'Académie depuis le directorat de Luca Masala et non pas du temps de Marika Besobrasova.
Maintenant il n'y a pas que l'Académie Princesse Grace qui fait cela... Beaucoup d'écoles recrutent leurs meilleurs éléments en concours...c'est juste qu'à Princesse Grace, les effectifs "importés" entre 14-16 ans sont en nombre colossal comparé aux autres écoles!

Mais cela n'enlève en rien que l'Académie Princesse Grace est une excellente école pour achever sa formation de danseur et que l'équipe pédagogique fait un superbe boulot pour les dernières années de formation d'un danseur.

[sophia]

Oui, et leur spectacle, auquel j'ai assisté cette année, ressemble effectivement à un spectacle de jeunes danseurs professionnels, non à un spectacle d'élèves (chose que, personnellement, j'ai beaucoup de mal à supporter). Par-delà les individualités brillantes qui composent les effectifs (notamment les deux élèves distribués dans la Tarentelle de Balanchine, taillée sur mesure pour eux), il faut quand même savoir reconnaître le travail spécifique de l'école, car ce spectacle mettait plutôt en avant les qualités d'ensemble, et tant dans la Tarentelle initiale de Michel Rahn que dans la pièce contemporaine d'Eugenio Buratti ou le final, Un Ballo, de Kylian, tout était absolument impeccable.

[Marie-Ange]

Je n'ai rien pour ni contre cette école. Je rejoins Sun où l'on ne peut parler d'une formation suivie, ce que je soulignais avant à propos de l'école du Royal Ballet en réponse à des commentaires acerbes sur l'école de Nanterre. On ne peut pas faire l'éloge d'ici contre là sur des bases différentes. Moi je dis heureusement que les écoles sont différentes!

[Alexis29]

Joseph Aumeer annonce sur sa page Instagram qu'il a signé un contrat avec le Ballet de l'Opéra de Paris pour la prochaine saison.

[sophia]

Apparemment, Chelsea Adomaitis, du PNB, rejoint aussi l'ONP comme surnuméraire.

[Alexis29]

Il me semble plus difficile pour un homme de se faire une place dans la compagnie en commençant comme surnuméraire.

Parmi les danseurs actuels venus de l'extérieur quels sont ceux qui ont obtenu un CDI suite à leur(s) premier(s) engagement(s) comme surnuméraire ?

J'ai listé Carbone, Thomas, Vantaggio... Il y en a sûrement d'autres que je ne connais pas mais cela fait peu (surtout ces dernières années).

[haydn]

Alexandre Labrot, 8 ans comme surnuméraire avant d'être finalement engagé. Sinon, il y a eu Nicolas Le Riche, qui n'avait pas été jugé digne d'intégrer le corps de ballet lors de sa première tentative...!

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[sophia]

Oui, mais Alexis29 parlait des danseurs de l'extérieur. Maxime Thomas a fait un détour par la Scala et la Cie de Wayne McGregor, mais il me semble qu'il était à l'école de l'Opéra, non?

[Delph']

Il y a Ludmila Pagliero, bon certes cela remonte à plusieurs années, qui a été surnumeraire pendant 2 ou 3 ans je crois, alors qu'elle était déjà soliste de l'autre côté de l'Atlantique.
Je trouve que son parcours, certes atypique et une exception à Paris, peut donner espoir à certains jeunes.
Je pense qu'elle était réellement déterminée, ne se décourageait pas et à un certain âge, je pense que cela peut faire la différence.