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La Scala à Paris [05/11-13/11/2016] - Le Lac des cygnes
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CatherineS



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MessagePosté le: Jeu Juil 14, 2016 10:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

sophia a écrit:
Cela correspond à l'esthétique de la fin du XIXe siècle. On retrouve aussi ce type de tutu dans les reconstructions de Serguei Vikharev (avec un style plus marqué). Néanmoins, si cette production paraît très belle et soignée, le tutu d'Odile n'est pas une réussite.


Personnellement je le trouve superbe avec ces tulles noirs et verts Embarassed !
J'aime beaucoup aussi ces tutus mi-longs !
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sophia



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MessagePosté le: Jeu Juil 14, 2016 10:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

Les couleurs sont très belles, mais j'ai l'impression qu'il manque quelque chose - sans doute le côté "Black Swan", complètement anachronique ici! Laughing




Dernière édition par sophia le Jeu Juil 14, 2016 11:35 am; édité 1 fois
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sophia



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MessagePosté le: Jeu Juil 14, 2016 10:34 am    Sujet du message: Répondre en citant

Evguéni Ponomarev, dessins de costumes pour Le Lac des cygnes, Théâtre Mariinsky, Saint-Pétersbourg, 1895.
De gauche à droite : Odette, Odile, Siegfried.


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Juil 14, 2016 11:34 am    Sujet du message: Répondre en citant

Anna Sobeshanskaïa dans la production pré-Petipa, chor. Julius Reisinger, Théâtre Bolchoï, Moscou, 1877.


Pierina Legnani dans le rôle d'Odette, Théâtre Mariinsky, Saint-Pétersbourg, 1895.


Le corps de ballet dans la production originelle, chor. Marius Petipa et Lev Ivanov, Théâtre Mariinsky, Saint-Pétersbourg, 1895.


Tamara Karsavina dans le rôle d'Odile et Pierre Vladimirov dans celui du Prince Siegfried, vers 1914.


Anna Pavlova dans le rôle d'Odette et Nicolas Legat dans celui de Siegfried, date non précisée.


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sophia



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MessagePosté le: Sam Sep 17, 2016 8:26 am    Sujet du message: Répondre en citant

Des places à prix réduit pour les représentations des 9, 10 et 13 novembre sont mises en vente sur le site www.vente-privee.com (vente entre le samedi 17 septembre à 9h et le vendredi 23 septembre à minuit).


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sophia



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MessagePosté le: Sam Oct 22, 2016 9:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

Des places à prix réduit seront à nouveau disponibles sur www.vente-privee.com à partir de demain, dimanche 23, 9h.


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Florestiano



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MessagePosté le: Dim Oct 23, 2016 9:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

sophia a écrit:
Des places à prix réduit seront à nouveau disponibles sur www.vente-privee.com à partir de demain, dimanche 23, 9h.

Merci, sophia, cela permet en fonction des dates d'avoir du carré or pour 65 euros au lieu de 108 et des places à 26 euros au lieu de 42...
Parfait Smile

Toujours rien en revanche du côté des distributions ? (personnellement, j'y vais surtout pour revoir la production de Ratmansky, mais si on sait en avance avec qui, c'est toujours agréable !)


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sophia



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MessagePosté le: Dim Oct 23, 2016 6:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Cette fois, il y a des places à vendre pour les 5 (la première), 10, 12 (matinée et soirée) et 13 novembre. Toutes les catégories ne sont pas disponibles.
Rien encore du côté des distributions.


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sophia



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MessagePosté le: Lun Oct 24, 2016 5:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un peu en avance sur l'actualité, Ariane Bavelier nous en dit un peu plus sur Le Lac présenté par La Scala dans Le Figaro.

La journaliste lance par ailleurs un SOS Lac des cygnes, car cette fin d'année, riche en Lac de toutes sortes et de toutes obédiences, risque bien de conduire à l'overdose (eh oui, n'oubliez pas la version Candeloro!).


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Florestiano



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MessagePosté le: Jeu Oct 27, 2016 9:59 am    Sujet du message: Répondre en citant

Annonce des distributions dans cet article : http://www.gramilano.com/2016/10/la-scala-ballet-returns-paris-ratmanskys-swan-lake/
Citation:
Casting is the same as in Milan, with Nicoletta Manni and Timofej Andrijashenko (5, 10 and 13 November); Vittoria Valerio and Claudio Coviello (9 and 12 November) and the exciting new teenage talent Martina Arduino who will dance again with Nicola Del Freo for the matinee performance on 12 November. Rothbart will be played by Mick Zeni and Alessandro Grillo, and the dancing role of Siegfried’s friend, Benno, will be taken on by Christrian Fagetti, Marco Agostino and Walter Madau

Citation:
La Scala’s own orchestra will be playing for the opera in Milan, so the Hungarian Symphony Orchestra Miskolc will accompany the dancers in Paris, conducted by Rossen Milanov


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Oct 27, 2016 10:22 am    Sujet du message: Répondre en citant

Il me semble toutefois qu'il manque des dates.


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sophia



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MessagePosté le: Lun Oct 31, 2016 8:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les distributions complètes :

(2 dates ont été annulées - les 6 et 11 - sans autre forme de procès!!!)


Odette/Odile
Nicoletta Manni (5, 10, 13)
Vittoria Valerio (9, 12 s)
Martina Arduino (12 m)

Siegfried
Timofej Andrijashenko (5, 10, 13)
Claudio Coviello (9, 12 s)
Nicola Del Freo (12 m)

Rothbart
Mick Zeni (5, 10, 13)
Alessandro Grillo (9, 12)

La Reine
Caroline Westcombe (5, 10, 13)
Daniela Siegrist (9, 12)

Wolfgang
Andrea Pujatti

Benno
Christian Fagetti (5, 10, 13)
Marco Agostino (9, 12 s)
Walter Madau (12 m)

Pas de trois
Virna Toppi, Alessandra Vassallo, Christian Fagetti (5, 10, 13)
Martina Arduino, Chiara Fiandra, Marco Agostino (9, 12 s)
Agnese Di Clemente, Daniela Cavalleri, Walter Madau (12m)

Quatre Petits Cygnes
Daniela Cavalleri (5, 10, 12)
Stefania Ballone (9, 13)
Lusymay Di Stefano, Christelle Cennerelli, Agnese Di Clemente (5, 10, 12), Denise Gazzo (9, 13)

Quatre Grands Cygnes
Chiara Fiandra (5, 10, 12), Gaia Andreanò (9, 13), Virna Toppi, Alessandra Vassallo (5, 10, 12), Martina Arduino (9, 13), Maria Celeste Losa

Deux Cygnes
Alessandra Vassallo (5, 10, 12), Gaia Andreanò (9, 13), Virna Toppi

Danse espagnole
Emanuela Montanari, Beatrice Carbone, Riccardo Massimi, Massimo Garon (5, 10)
Paola Giovenzana, Giulia Lunardi, Edoardo Caporaletti, Emanuele Cazzato (9, 13)
Emanuela Montanari, Marta Gerani, Gabriele Corrado, Christian Fagetti (12 m)
Emanuela Montanari, Marta Gerani, Riccardo Massimi, Massimo Garon (12 s)

Couple hongrois
Chiara Fiandra, Alessandra Grillo (5, 10)
Mick Zeni, Maria Celeste Losa (9, 12 s)
Chiara Fiandra, Maurizio Licitra (12 m, 13)

Corps de ballet du Théâtre de la Scala
Avec la participation des élèves de l'Institut International de Danse Janine Stanlowa

http://www.teatroallascala.org/en/season/2015-2016/tournee/france/il-lago-dei-cigni.html

http://www.viparis.com/viparisFront/do/manifestation/palais-des-congres-paris/LAC+CYGNES+-+SCALA+MILAN=12927


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sophia



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MessagePosté le: Mar Nov 08, 2016 8:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

Reportage "Dans les coulisses du Lac des cygnes" sur le site du Figaro, avec une interview de Jérôme Kaplan, créateur des costumes, et des extraits du spectacle.


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paco



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MessagePosté le: Jeu Nov 10, 2016 10:47 am    Sujet du message: Répondre en citant

Rapide retour sur la représentation d'hier (le 9/11), je laisserai le soin aux spécialistes de commenter plus en détails la version proposée.
J'ai trouvé la production très agréable et très intéressante. On est dans un tout autre univers que les Lac auxquels on est habitués. Quasiment pas de Rothbart ici (rôle réduit à la portion congrue), mais beaucoup de poids confié au rôle de l'ami de Siegfried, à qui est dévolu un assez long solo au tout début (beaux entrechats et beau manège de l'interprète d'hier soir).

C'est cependant au niveau des ensembles que l'on voit une nette différence entre la version proposée et celles auxquelles on est habitués ailleurs : plus de variété dans les pas avec par moment des figures inédites. L'ensemble est plutôt vif (y compris les tempi choisis par le chef d'orchestre) et tout s'enchaîne sans temps mort.

La compagnie de la Scala danse de façon un peu désordonnée (impact de l'absence actuelle de Directeur ??) mais cela reste correct et les solistes, sans briller autant que les stars du Bolchoi, du Mariinski ou du Royal Ballet, tirent honnêtement leur épingle du jeu.

Le seul vrai gros défaut de cette représentation est le lieu, totalement inadapté au ballet classique : l'immensité de ce vaisseau de 4000 places fait que l'on n'assiste qu'à un beau livre d'images, on ne parvient à aucun moment à entrer dans l'histoire, dans le drame, on ne sent aucune empathie avec les personnages. Tout semble se dérouler comme une succession de beaux tableaux, mais il manque l'émotion. Une production à revoir, donc, dans un VRAI théâtre.

De mon côté c'est la dernière fois que je prends une place pour ce type d'opération "Palais des Congrès", ce n'est vraiment pas fait pour le ballet classique (et en plus c'est plus cher que l'ONP...). Sans compter l'organisation calamiteuse du lieu : ouverture des portes trop tardive, queue interminable et totalement anarchique pour entrer, goulot d'étranglement lié au fait qu'il n'y a que 8 agents de sécurité à l'entrée pour gérer un flux de 4000 spectateurs, ouvreuses sympathiques mais complètement débordées par le flux (elles aussi sont en sous-effectif notoire). Au final on arrive stressé à notre place, le spectacle débute avec 20 minutes de retard et les spectateurs continuent de venir s'installer pendant l'ouverture, éclairés par les lampes de poche des ouvreuses de cinéma des années 70.
Encore une fois Paris fait honte comparé à des événements similaires dans d'autres capitales (je compare par exemple aux représentations de l'ENB au Royal Albert Hall ou du RB à O2), on est incapable de mettre les moyens pour satisfaire le public.


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Nov 10, 2016 12:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai enfin découvert hier soir la production Ratmansky du Lac des cygnes, qui se veut au plus près de le l'original pétersbourgeois de 1895, avec le ballet de la Scala. Le principe est le même que pour La Belle (co-production ABT/Scala) et Paquita (Ballet de Bavière) : Ratmansky s'est appuyé sur les notations Stepanov - ces fameuses partitions chorégraphiques d'un maître de ballet de Petipa amenées en Occident par Nicolas Sergueiev et conservées à la bibliothèque de l'université de Harvard.

Il me semble important d'y aller, même si le Palais des Congrès n'est pas le lieu idéal pour mettre en valeur la compagnie et le ballet. (Pour l'anecdote : la foule est massée, en attendant l'ouverture des portes, dans un étroit couloir, aseptisé et bruyant, comme si elle attendait un concert de variétés, les portes n'ouvrent qu'un quart d'heure avant le début du spectacle, le flux de spectateurs est tellement long à écouler qu'il commence avec largement quinze minutes de retard, musique d'ascenseur incessante dans l'auditorium, programme géant à 10€ sans aucun intérêt, que l'on n'achète évidemment pas... Bref.) La salle, entièrement ouverte à la vente, a fait le plein, ce qui est réjouissant - public très diversifié, plutôt jeune et familial, pas vraiment celui que l'on voit d'ordinaire à l'Opéra.

La production, habillée par Jérôme Kaplan, est d'une grande élégance et, sans nul doute, fera moins jaser que La Belle de l'ABT : costumes aux couleurs chatoyantes, taffetas ou velours précieux d'une brillance sobre, dans les actes de palais, longs et fastueux tutus à la Pavlova, conformes aux photographies de la fin du XIXe siècle, dans les actes blancs, le tout sublimé par des éclairages mystérieux et subtilement contrastés. Quant au fameux tutu d'Odile, noir avec des reflets mordorés et un juponnage vert émeraude, il est du plus bel effet. En revanche, la scène du Palais des congrès, sans aucune profondeur, ne permet pas de mettre en valeur les décors, pourtant superbes, qui apparaissent comme tassés (voire coupés).

L'intérêt premier de ce Lac est le retour aux sources qu'il permet, non pas seulement sur le plan chorégraphique (à vrai dire, j'ignore si Le Lac est très documenté, aussi documenté que La Belle - qui l'est extrêmement -, et quelle est la part de réinvention, du fait de "trous" éventuels - gageons que la version du Royal Ballet, qui porte la tradition amenée en Occident par Nicolas Sergueiev, a aussi servi de complément et d'appui), mais aussi pour la vision résolument autre qu'il traduit. On découvre ainsi un ballet beaucoup plus proche de ses origines romantiques, un ballet moins spectaculaire, presque intime, très loin de la majesté et même de la monumentalité auxquelles nous ont habitués les productions russes du XXe siècle - celle de Konstantin Sergueïev au Mariinsky est, plus que toute autre, dans le viseur du chorégraphe -, et dont, finalement, celle de Noureev n'est qu'un avatar occidentalisé. La première scène de l'acte I, joliment pittoresque avec ses couleurs et ses petits paniers de fleurs ou de fruits, a des allures de pastorale, entre Bournonville, Giselle, La Fille mal gardée (le Maypole!) et la Valse des Fleurs de La Belle au bois dormant. Dans la deuxième scène, sise dans un décor qui évoque peut-être moins une Germanie fantasmée qu'une lande celtique, le Cygne n'apparaît pas comme un oiseau, mais bel et bien comme une femme. Il n'est pas en tout cas cette créature lointaine, au lyrisme paroxystique et au port de bras spécifique, que les traditions plus tardives ont consacrée. Les ensembles, de fait, n'ont pas le caractère mallarméen, presque abstrait, des actes blancs d'aujourd'hui. Les Cygnes ont une allure beaucoup plus féminine, avec leurs cheveux attachés ou nattés et leurs petites coiffes blanches. Le pas de deux est un pas de deux "à trois", avec un personnage masculin dédoublé, comme il était d'usage au Théâtre Mariinsky au XIXe siècle, entre Siegfried et Benno. Le personnage de Rothbart, sorcier ailé (le système d'ailes paraît cependant par trop rigide et carton-pâte, ce qui ne contribue pas à sa crédibilité!) finalement peu présent, a, dans ce texte primitif que traduit Ratmansky, des contours assez frustes si on le confronte à ses développements ultérieurs. L'acte II, celui d'Odile, ouvert par les danses de caractère, semblera ensuite plus familier au spectateur d'aujourd'hui. L'acte III enfin, que j'ai trouvé superbe, avec sa valse d'entrée et son mélange de cygnes blancs et de cygnes noirs, rappelle - si l'on peut dire - la version actuelle du Mariinsky. Fin heureuse ou fin tragique? Après la mise à mort du méchant Rothbart, Siegfried se jette dans le lac à la suite d'Odette, avant que les deux amants - réunis au Walhalla des Cygnes et des chevaliers? -, apparaissent brièvement, sur les dernières notes, dans toute leur gloire, debout dans une barque, à la résonance très wagnérienne, ornée d'une tête de Cygne.

La chorégraphie décline, comme dans La Belle, un style de pas et de combinaisons de pas oubliés : des pirouettes prises sur le cou-de-pied, les fameux déboulés sur demi-pointes, des attitudes et des arabesques basses, des soutiens et des portés modestes, pas mal de petits sauts - un travail du bas de jambe assez complexe, associé à des ports de bras et des épaulements inédits. La difficulté pour les danseurs ne réside pas seulement dans la réappropriation de pas et l'absence totale d'extensions, elle tient aussi à la grande rapidité d'exécution exigée par la chorégraphie (de fait, on est moins attentif aux jambes hyper-tendues et aux en-dehors extrêmes). Les tempi, à cet égard, sont, dès l'ouverture, très vifs, ce qui est particulièrement agréable (et ne donne surtout pas envie de revoir la version Noureev). Malheureusement, l'orchestre, sorti d'on ne sait où - ce n'est certainement pas l'orchestre de la Scala! - est une pure catastrophe.

De manière générale, s'il n'y a pas de déception, je trouve quand même cette reconstruction moins impressionnante que celle que Ratmansky a proposée avec La Belle. Cela tient à la salle bien sûr, mais aussi, sans doute, à la compagnie. La Scala est une troupe homogène et fait honnêtement le job - comme on dit vulgairement -, mais ce n'est certainement pas l'ABT, en particulier pour ce qui est des personnalités. La compagnie est dans une période de transition - entre deux directeurs -, son corps de ballet un peu brouillon parfois, et l'on sent par ailleurs qu'il n'y a pas eu un travail aussi approfondi, aussi précis avec le chorégraphe, notamment pour tout ce qui est pantomime. L'ABT avait magistralement "raconté" La Belle, la narration est plus flottante ici. Pour ce qui est du rôle d'Odette-Odile, il serait déplacé de le juger à l'aune des Cygnes d'aujourd'hui, dont les danseuses du Bolchoï ou du Mariinsky ont pour l'essentiel fixé les canons. Je ne sais pas ce qu'il en était exactement de Nicoletta Manni, dont j'ai entendu du bien, mais Vittoria Valerio est apparue plutôt séduisante en Odile (malgré quelques soucis dans les tours attitude de sa variation). On ne peut pas dire non plus qu'elle transcende le rôle. Claudio Coviello est très bien en Siegfried et celui que l'on remarque le plus. Son physique, plutôt demi-caractère, très italien, se prête bien au style chorégraphique, et sa variation, souple, légère, bondissante, est enthousiasmante. De bons interprètes également dans le pas de trois, avec des qualités de saut appréciables.

La Scala éditait jadis des programmes très sérieux et richement documentés. Je ne sais pas ce qu'il en a été pour Le Lac. La tournée ayant été prise en charge par une boîte de production privée, il n'a pas été possible d'avoir avoir accès à un vrai programme. Vraiment dommage




Dernière édition par sophia le Jeu Nov 10, 2016 4:13 pm; édité 10 fois
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