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Prix de Lausanne 2016 (1er-6 février 2016)
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marc



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MessagePosté le: Mer Fév 10, 2016 10:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

Après les interventions très pertinentes de Sophia, je n'ai pas grand chose à ajouter sur la finale à laquelle j'ai assisté. Je dirais simplement que j'ai apprécié l’atmosphère du lieu, le côté bon enfant du public qui était trans-générationnel, la présence de candidats non sélectionnés pour la finale que l'on pouvait croiser au foyer et féliciter pour leur parcours.

Quant à la compétition en elle même, je vais dire quelque chose qui va peut être surprendre, mais voilà : Quand on est dans le public sans être un spécialiste de la danse (ce qui était le cas de la majorité du public, dont moi), il est beaucoup plus facile de se faire une impression assez "juste" pour les garçons que pour les filles. Les variations des garçons ont ce côté plus physique, plus spectaculaire que celles des filles qui leur donne une "lisibilité" plus facile. C'est ainsi que j'avais dans mon choix personnel à peu près tous ceux qui ont été primés. Pour les filles, j'avais lu Dansomanie avant et j'étais donc beaucoup mieux au fait que je ne l'aurais été sans. Ainsi, comme je savais que Sophia avait classée mademoiselle Yu Hang comme sa "super favorite", j'ai regardé ses prestations avec une grande attention. Oui, dans la Bayadère elle a été formidable : le style, l'incarnation, la grâce (mais c'est difficile à juger quand elles sont toutes gracieuses !), les gestes parfaits qui s'étirent jusque dans les terminaisons du corps, les mains, les pieds, qui donnent l'impression que la demoiselle pourrait s'envoler comme un oiseau. Par contre, hélas, elle avait choisi "Bow" pour sa variation contemporaine. Quel pensum cette variation ! Je l'ai trouvée plate, peu technique (enfin il m'a semblé) et d'une expressivité très faible. Autant j'ai apprécié "Grinding the teeth" que Goyo Montero avait créé pour les garçons et avec laquelle Vincenzo Di Primo a emporté (à égalité) le prix d'interprétation contemporaine, autant j'ai trouvé que Goyo Montero avait été peu inspiré avec "Bow", et j'espère que cette variation ne restera pas trop longtemps au Prix de Lausanne. Il n'empêche, Mademoiselle Yu Hang a été la seule (je dis bien la seule !!!) a avoir maintenu mon intérêt jusqu'au bout parmi toutes les jeunes filles qui l'avaient choisie. Malgré la platitude de la chorégraphie (à mon goût), elle a su l'incarner et lui donner du relief. Là, paradoxalement, je n'ai pas eu besoin de Sophia pour me rendre compte qu'avec cette jeune fille ont était au top ! Smile

Quant à dire qui restera dans ma mémoire quand j'aurai tout oublier, c'est très simple, ce sera Leroy Mokgatle. Nous, le public, avons été électrisé par sa technique, son allant, sa fougue et sa joie de danser (joie de danser qu'il partageait avec le candidat Bai Dingkai). On l'a applaudi pendant sa variation classique, le seul a avoir bénéficié de ce régime (heureusement, d'ailleurs, sinon ce concours serait devenu du cirque ! Smile ), et il a dansé la variation contemporaine "Solo for Diego" (pour laquelle je maintiens mes critiques d'un message précédent qui concernait Lausanne 2015) avec un talent ravageur. D'ailleurs, sur mon mur Facebook j'ai mis plusieurs vidéos de prestations de plusieurs candidats : Or, Leroy Mokgatle est le seul à avoir quitté mon mur par la voie de partages ; partages de contacts qui ne connaissent pas la danse, qui ne vont pas voir de spectacle de danse (au moins jusqu'à aujourd'hui) et qui commentent ces partages par des messages du type : "Fabuleux ce jeune homme, j'adore et partage." Par delà les analyses techniques et savantes, c'est peut être tout simplement à ce genre de chose que l'on peut se rendre compte de l'aura d'un grand danseur.




Dernière édition par marc le Jeu Fév 11, 2016 8:07 am; édité 1 fois
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haydn
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MessagePosté le: Mer Fév 10, 2016 11:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et l'album-souvenir de la journée du mercredi 03 février 2016 au Prix de Lausanne :



    (Album sur Google Picasa)


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Fév 11, 2016 8:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Prix de Lausanne 2015 - Sélections et Finale (2e partie)


Sélections : Groupe B – 17-18 ans

Filles

En ouverture des sélections du groupe B, la Coréenne Yoo Hyeonjeong (301) présente une variation de Dulcinée techniquement très sûre et, de surcroît, pleine de poésie et de délicatesse. Le choix du Sacre du Printemps en variation contemporaine offre un bon contraste stylistique, mais si la danseuse y donne à voir une belle qualité de mouvement, son interprétation en est sans doute un peu trop douce et gentillette. De manière générale, les Coréennes du groupe B sont apparues peut-être un peu moins performantes que celles du groupe A – certaines Raymonda ont semblé à cet égard un peu fades et/ou maniérées, par-delà leur bon niveau niveau technique à toutes. L'Espagnole Mar Escoda Llorens (303) retient l'attention, d'une part parce qu'elle est l'une des rares candidates à danser la variation de Giselle – et que cette variation, jamais anodine, dit beaucoup de choses sur qui la danse -, d'autre part parce que c'est l'une des plus rares candidates encore - l'unique à vrai dire - à avoir choisi la variation de Mats Ek en contemporain. Sa Giselle possède un charme terrien et un naturel appréciable ; en revanche la technique en demeure trop fragile, notamment dans les pirouettes. La réussite de cette candidate est plus manifeste en contemporain, mais Dieu que ce solo sur une musique populaire suédoise est court! En l'absence de Maria Khoreva, malheureusement blessée, c'est Alena Kovaleva (305) qui représente, seule (Laura Fernandez (314) a le statut de « stagiaire » étrangère), l'Académie Vaganova, de retour dans la compétition depuis la nomination de Nikolaï Tsiskaridze à la tête de l'institution. L'expérience l'a montré, le Prix de Lausanne n'aime guère les candidats trop typés (trop stylés?) – préférant valoriser un standard international plus soluble dans le répertoire prévalant aujourd'hui dans la plupart des compagnies – et sans doute cette candidate à la danse policée, aussi royale que rayonnante sur scène, devait-elle en faire les frais (on lit beaucoup de commentaires étonnés, voire outrés, quant à sa non-qualification en finale, qui ne tiennent pas qu'à la « russomanie » indécrottable des balletomanes). Cela étant dit, je ne suis pas sûre qu'avec son physique et sa taille atypiques (même en Russie), qui la freinent fatalement dans son mouvement, elle ait fait le meilleur choix de variation, que ce soit en classique - elle possède un très bon saut pour interpréter au mieux Gamzatti, mais on en attendrait peut-être davantage de vélocité - ou en contemporain - elle déploie dans le Sacre une théâtralité impressionnante, quand le contexte d'un concours international attendrait une physicalité brute qu'elle est loin de posséder. Deux candidates, remarquables en contemporain, lui succèdent justement :  la Néo-Zélandaise Katherine Sonnekus (306), bien trop limitée en classique, mais fort convaincante dans Le Sacre, et surtout l'Américaine de Houston, Madison Young (307), qui s'impose comme l'une des rares véritables interprètes du fort ennuyeux Bow. La Japonaise Rina Murakami (309) impressionne dans la variation de Gamzatti par sa saltation exceptionnelle, qui vient accompagner une danse très propre – c'est l'une des candidates oubliées que l'on aurait retenue sans réserve pour la finale. L'Italienne Silvia Simeone (311) n'a certes pas la même aisance technique en classique – et sa Kitri manque singulièrement de peaufinage et de nuances –, mais on ne peut nier qu'elle a du caractère et une personnalité intéressante, qui explosent dans Le Sacre. Laura Fernandez (314), de retour à Lausanne cette année sous les couleurs de l'Académie Vaganova après avoir concouru sous celles de la Tanz Akademie de Zürich l'an dernier, est une vraie et pure ballerine – un bijou de danseuse qui a trouvé dans la célèbre école de la rue Rossi le lieu idéal pour peaufiner et raffiner ses qualités naturelles. Tout n'est pas techniquement parfait dans sa variation d'Aurore – celle de l'acte II -, il est vrai parsemée de difficultés, mais elle y déploie une poésie et une musicalité qui sont comme une respiration bienvenue dans la compétition. C'est curieusement dans sa variation contemporaine – le solo de Rossini Cards – qu'elle impressionne le plus : expressionniste et ironique tout à la fois, elle montre qu'elle en a parfaitement compris l'essence et qu'elle est une interprète douée d'un authentique talent artistique. La Japonaise Yume Okano (318) se distingue néanmoins de toutes ses camarades du groupe par l'équilibre parfait de ses deux prestations. Son Aurore est aussi raffinée que musicale, et dans Bow, elle livre un très beau travail d'interprète. Dernière candidate du groupe B, elle rejoint sans hésitation Yu Hang (126) dans mon palmarès de la finale et du Prix.

Garçons

C'est dans l'ensemble le groupe que j'ai trouvé le plus faible et le moins intéressant. De plus, si la sélection des « élus » y est facile à faire sur le plan technique, elle n'enthousiasme pas outre mesure sur le plan des personnalités. Le Coréen Kim Seu (409) et l'Italien de Vienne Vincenzo Di Primo (412) se distinguent en tout cas très nettement de leurs camarades, par leur brio, par la qualité de leur danse, par leur versatilité. Ils ont choisi exactement les mêmes variations et il n'y a rien à dire, ils se montrent l'un et l'autre aussi brillants qu'explosifs en Basilio, nous régalant de surcroît de quelques pirouettes en tire-bouchon à la Baryshnikov comme cerise sur le gâteau. Dans Grinding the Teeth, le premier est davantage dans la puissance guerrière, le second davantage dans la vivacité et la souplesse - deux tempéraments, deux corps différents pour une réussite commune incontestable. Face à ces deux-là, les autres candidats du groupe peinent à impressionner ou même à séduire complètement. Le Brésilien de Zürich, Joao Pedro De Mattos Menegussi (403), présente un travail propre, sans pour autant être exceptionnel, dans la variation de Désiré – un peu fatiguée dans le manège final tout de même -, et se fait surtout remarquer par son élégance et sa belle allure. Plus dans la puissance, le Suédois Jonathan Olofsson (408) impose une présence et un charisme intéressants, mais sa variation d'Albrecht comporte trop d'incertitudes techniques pour lui permettre d'aller plus loin. Et les Français? Noam Durand (404) est explosif et possède une belle élévation, qui se prêtent parfaitement au personnage de Solor, mais le visage est un peu fermé et l'ensemble n'a pas tout à fait le caractère spectaculaire et généreux – solaire – que l'on en attend. Sa personnalité et ses qualités de mouvement sont à mon sens bien plus visibles dans Grinding the Teeth. Quant à Even Capitaine (414), le Français de Minsk, s'il est un bel artiste, puissant et athlétique, sa danse manque quelque peu, à mon goût, d'aspérités et de nuances. Pas de finalistes certes, mais 2016 fut toutefois un bon cru pour les candidats français.


[à suivre...]




Dernière édition par sophia le Ven Fév 12, 2016 10:06 am; édité 1 fois
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sophia



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MessagePosté le: Ven Fév 12, 2016 9:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

La critique de Jean-Pierre Pastori dans 24 Heures.ch.


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haydn
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MessagePosté le: Sam Fév 13, 2016 11:34 am    Sujet du message: Répondre en citant

sophia a écrit:
Avant de la retrouver sur scène cet après-midi...

Rencontre avec Alena Kovaleva, élève de l'Académie Vaganova et candidate du Prix de Lausanne (305)



Alena, pouvez-vous vous présenter en quelques mots?

Je m'appelle Alena Kovaleva. J'ai 17 ans. Je viens de Saint-Pétersbourg, en Russie. Je suis élève de l'Académie Vaganova en dernière année, c'est-à-dire en huitième année (Alena m'explique de manière très précise que le cursus de l'Académie a un peu changé, qu'il est passé récemment de neuf ans à huit ans, et qu'à la suite de ces huit années de cursus normal, il y a deux années d'études « à distance » - les danseurs ont alors intégré une compagnie où ils travaillent comme danseurs – deux années à l'issue desquelles ils passent un diplôme universitaire).

Avec qui étudiez-vous à l'Académie Vaganova?

Mon professeur à l'Académie est Yulia Kasenkova, mais à Lausanne, je suis venue avec Irina Sitnikova, qui est le professeur de l'autre candidate de l'Académie [Laura Fernandez-Gromova].

C'est l'Académie qui vous a conseillée de participer au Prix de Lausanne ou c'est vous qui en avez manifesté l'envie?

En fait, je devais déjà venir l'an dernier, mais il se trouve que je n'ai pas pu participer du fait de certaines circonstances. Je l'ai donc rappelé cette année à mes professeurs et à mon directeur et ils m'ont donné leur accord. Bien sûr, tout le monde vient à Lausanne avec l'idée de gagner la compétition ou au moins de se montrer, mais pour moi, le plus important, c'est d'acquérir de l'expérience et de voir de nouveaux professeurs. Les professeurs ici sont très différents des professeurs de notre Académie.

Vous avez eu l'occasion de parler du Prix de Lausanne avec les candidats de l'an dernier, Elena Solomianko et Dimitri Zadorozhny?

Oui! Elena travaille maintenant dans un théâtre [le Théâtre Stanislavski, à Moscou], mais on en a parlé ensemble. Elle était très positive sur cette expérience et elle m'a donné quelques conseils.

Quelles variations présentez-vous? Quelles sont les raisons de ce choix?

En classique, je présente la variation de Gamzatti, tirée de La Bayadère, et en contemporain, la variation du Sacre du printemps de Richard Wherlock. Pour le choix des variations, il y a eu un compromis avec mes professeurs, mais l'initiative est quand même venue de moi. Je pense que techniquement, la variation de Gamzatti me correspond bien. Je trouve très intéressant de créer cette image de princesse orgueilleuse. Elle comporte des éléments assez difficiles, mais qui ont beaucoup d'effet sur scène. Pour la variation contemporaine, il y avait d'abord la musique de Stravinski, dont je me sens très proche. C'est une musique très proche de l'âme russe! Je trouve aussi très intéressant de se plonger dans ce monde sauvage, ce monde d'avant la civilisation. C'est aussi un peu comme une danse macabre de l'Élue. C'est une danse où l'on doit toujours être en alerte, car derrière, il y a le danger, la mort qui guette. C'est très intéressant de créer ce monde-là sur scène.

Comment avez-vous préparé ces variations – et la compétition en général?

Cette année est très intense pour moi, car c'est ma dernière année – l'année du diplôme. Traditionnellement, nous avons une série de spectacles de Casse-noisette avant le Nouvel An. On a donc commencé la préparation après le Nouvel An. On n'a pas eu le temps avant pour répéter. Donc, j'ai préparé les deux dernières semaines précédant le Prix. Et durant cette période, je ne me suis consacrée qu'à la préparation du concours.

Vous avez dansé Masha – le rôle principal - dans Casse-noisette?

Je suis très grande et on ne m'a pas trouvé de partenaire (rires). Ce n'est pas un problème au Théâtre Mariinski, mais à l'école, oui! J'ai dansé le solo de la Danse Orientale et j'étais parmi les quatre demi-solistes de la Valse. J'ai également dansé le rôle principal de La Fée des poupées – une première pour l'Académie.

Vous trouvez les cours classiques très différents à Lausanne de ce à quoi vous êtes habituée à l'Académie?

Oui. Bien sûr, la base est la même. Mais les enchaînements, la construction des enchaînements, les mouvements que l'on imprime au corps, tout cela est différent. C'est intéressant, d'autant plus qu'au théâtre, plus tard, on devra travailler des chorégraphies différentes. C'est bien aussi parce que cela nous fait travailler le cerveau, cela nous pousse à comprendre vite.

Quel a été votre parcours? Comment avez-vous découvert la danse?

Je ne viens pas du tout d'une famille de danseurs. Ma mère pensait que c'était une bonne chose de faire de la danse – pour le corps, pour le dos, pour apprendre à être gracieuse. J'ai commencé par suivre des cours dans une école privée. Ensuite, on m'a proposé d'intégrer le cours préparatoire à l'Académie Vaganova. J'avais six ans et quand j'y suis allée, j'ai vu des gens qui pleuraient et tout cela m'a un peu choquée. J'avais peur d'y aller. Finalement, j'ai été acceptée. J'ai suivi les cours et au fur et à mesure, je me suis mis à apprécier la danse. Ce cours préparatoire dure trois et à dix ans, j'ai intégré l'Académie Vaganova où j'ai fait toutes mes études.

De quoi rêvez-vous après l'école? Vous voulez rejoindre le Théâtre Mariinski?

Je ne sais pas encore. Bien sûr, le Mariinski est cher à mon cœur. Depuis que je suis toute petite, je connais cette scène, je danse sur cette scène. Mais j'aimerais aussi trouver un théâtre qui s'intéresse à moi, à ma personnalité. J'aimerais que quelqu'un trouve quelque chose de particulier en moi qui pourrait me faire grandir.

Vous avez peur de vous retrouver perdue dans un corps de ballet?

Je n'ai pas peur de ça, non. Mais je veux aller au théâtre en me disant que les gens ont vraiment envie de travailler avec moi.

Y a-t-il des ballets ou des rôles qui vous font rêver?

Les ballets classiques - Le Lac des cygnes bien sûr -, mais aussi un ballet comme Le Jeune Homme et la Mort.

Y a-t-il des ballerines que vous aimez et qui vous inspirent particulièrement?

Ouliana Lopatkina!



D'autres photos plus tard...




Notre interview d'Alena Kovaleva a été traduite en russe et publiée sur le site officiel de l'Académie Vaganova à) Saint-Pétersbourg! Quelques photos de Grégory Batardon ont été ajoutées :


http://vaganovaacademy.ru/index.php?id=890



    нтервью с Алёной Ковалёвой, участницей конкурса Prix de Lausanne 2016

    Алёна, вы можете представить себя в нескольких словах?


    Меня зовут Алёна Ковалёва. Мне 17 лет. Я родом из Санкт-Петербурга, Россия. В прошлом году я стала студенткой Вагановской Академии, после окончания семи классов. (Алена объясняет систему обучения, которая недавно была изменена. Раньше учились девять лет: семь лет – полное среднее профессиональное образование и два года ­– высшее. Теперь получение высшего образования занимает три года, из которых один год – тренинг, после чего студенты могут идти работать в театры, доучиваясь два года по свободному графику).




    У кого вы учитесь в Академии?

    Мой педагог в Академии – Юлия Касенкова. Но в Лозанну я приехала с Ириной Ситниковой, профессором Академии, которая преподаёт у другой участницы конкурса (Лаура Фернандес-Громова).

    Академия посоветовала вам принять участие в PrixdeLausanne или это было ваше собственное желание?

    На самом деле, я уже подавала заявку в прошлом году, но по определённым обстоятельствам не смогла принять участие в конкурсе. Поэтому в этом году я поговорила со своими педагогами и ректором, и они дали мне своё согласие. Конечно, каждый приезжает в Лозанну с надеждой победить в конкурсе или, по крайней мере, чтобы показаться, но для меня самое главное – это получить опыт и поработать с новыми педагогами. Преподаватели здесь другие, чем в нашей Академии.

    Была ли у вас возможность поговорить о конкурсе с прошлогодними кандидатами – Еленой Соломянко и Дмитрием Задорожним?

    Да! Елена сейчас работает в театре (МАМТ в Москве), но мы говорили о конкурсе. Для неё это был положительный опыт, и она дала мне несколько советов.

    Какие вариации вы исполняете? И почему их выбрали?

    В классике я исполняю вариацию Гамзатти из «Баядерки», а в современном танце – вариацию из «Весны священной» Ричарда Верлока. Выбор вариаций – это был компромисс между моими педагогами, но инициатива всё равно исходила от меня. Я думаю, технически вариация Гамзатти мне подходит. Мне очень интересно создать образ этой гордой принцессы. Вариация содержит довольно сложные элементы, но она очень эффектна на сцене. Что касается современной вариации, то первым для меня была музыка Стравинского, которая мне очень близка. Эта музыка очень близка русской душе! Мне также было интересно погрузиться в этот дикий мир, мир до цивилизации. Это также немного напоминает жуткий танец Избранницы. Танец, где всегда нужно быть начеку, потому что за ним опасность, и ждет смерть. Очень интересно создать такой мир на сцене.


    Алёна Ковалёва, вариация Гамзатти из балета "Баядерка" (отборочный тур).


    Алёна Ковалёва, вариация из балета "Весна священная" (отборочный тур)

    Как вы готовились к этим вариациям? И к конкурсу в целом?

    Я очень высокая, и мы не нашли для меня партнера (смеется). Это не проблема в Мариинском театре, но в школе – да! Я танцевала соло в восточном танце и была в четвёрке в вальсе. А также исполняла ведущую роль в «Фее кукол» – это была премьера Академии.

    Отличаются ли уроки классики в Лозанне от того, к чему вы привыкли к Академии?

    Да. Конечно, здесь та же основа. Но связки, последовательность движений, которые отпечатываются в теле - всё это другое. Это интересно, потому что позже в театре нам придётся работать с разной хореографией. Это также хорошо, потому что заставляет работать мозгами, заставляет быстро соображать.




    Каково ваше прошлое? Как вы познакомились с танцем?

    В моей семье нет танцовщиков. Моя мама думала – хорошо, чтобы я танцевала – для тела, для спины, чтобы научиться быть изящной. Я начала ходить на уроки в частной школе. Затем мне предложили пойти на подготовительные курсы в Академию Вагановой. Мне было шесть, и когда я пришла, то увидела, как люди плакали, все это меня немного шокировало. Мне было страшно, но в итоге меня приняли. Я ходила на курсы и постепенно стала получать удовольствие от танца. Эти подготовительные курсы длились три года, а потом в десять лет я поступила в Академию, где и продолжаю учиться.

    О чем вы мечтаете после школы? Хотите присоединиться к Мариинскому театру?

    Я еще не знаю. Конечно, Мариинский дорог моему сердцу. С малолетства я знаю эту сцену, и сейчас мы танцуем на ней. Но я бы хотела найти театр, который был бы заинтересован во мне, в моей личности. Я хочу, чтобы кто-нибудь нашёл во мне что-то особенное, что позволило бы мне расти дальше.

    Вы не боитесь затеряться в кордебалете?

    Нет, не боюсь. Но я хочу, чтобы в театре, куда я приду, люди действительно хотели бы работать со мной.

    Есть ли балеты или роли, о которых вы мечтаете?

    В классическом балете – конечно, «Лебединое озеро», еще я хотела бы станцевать в балете «Юноша и смерть».

    Есть ли балерины, которые вам нравятся, которые вас вдохновляют больше всего?

    Ульяна Лопаткина!

    Источник и оригинал интервью на французском языке: dansomanie.net 5 февраля 2016 г.
    Фото: Грегори Батардон и sophia (dansomanie.net)



(Je suis jaloux, ils ont crédité sophia pour la photo Wink )




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haydn
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MessagePosté le: Lun Fév 15, 2016 11:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

Album-souvenir de la journée du jeudi 04 février 2016 au Prix de Lausanne :



    (Album sur Google Picasa)


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MessagePosté le: Mar Mai 17, 2016 1:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Retour sur le Prix de Lausanne 2016. Il y aura encore des albums-photos des sélections et de la finale, mais là, place à la prospective, avec l'interview que nous a accordée Stéphane Lagonico, qui vient de succéder à Beth Krasna en tant que Directeur, ou plus exactement, Président du Conseil de Fondation, l'organisation qui est en charge de la gestion administrative du Concours. Stéphane Lagonico nous livre sa conception d'une bonne gouvernance, avec une prudence toute helvétique, donne également quelques orientations pour l'avenir :



    Le Prix de Lausanne côté finances, épisode II : Stéphane Lagonico, Président du Conseil de fondation

      Ce qui m’a amené au Prix de Lausanne, c’est la convergence de trois chemins. Le premier, c’est une grande passion personnelle pour la danse, en tant qu’amateur bien sûr. Je ne viens pas du monde de la danse, mais j’ai toujours aimé regarder le Prix de Lausanne. Je suis Lausannois, et depuis mon plus jeune âge, j’ai eu la chance de pouvoir assister au concours. La danse a toujours représenté quelque chose de particulier pour la ville de Lausanne. Et c’est là le deuxième chemin qui m’a mené au Prix. Je voulais faire quelque chose pour ma ville, je voulais m’impliquer dans la gestion d’une institution lausannoise. Et le troisième chemin que j’évoquais, c’est paradoxalement mon métier d’avocat. Il y a une quinzaine d’années, le fondateur du Prix de Lausanne, Philippe Braunschweig, m’avait convié à une conférence de présentation du concours et il m'avait demandé si je serais intéressé à participer à l’organisation. Nous nous connaissions déjà, nous nous étions souvent rencontrés à l’arrière-scène du théâtre. C’était un homme d’affaires redoutable, mais aussi un grand passionné de danse. J’ai évidemment accepté, et quelque temps plus tard, je devenais jeune membre du Conseil de fondation. C’était en 2004. J'y ai donc passé dix années et suivi l’organisation de douze Prix de Lausanne consécutifs. Et maintenant, depuis deux ans, je préside le Prix.

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Alexis29



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MessagePosté le: Mer Mai 18, 2016 8:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Finalement Amanda Bennett aura apporté très peu de changements lors des quelques années pendant lesquelles elle a eu la responsabilité artistique du Prix. Elle s'est contentée, un peu trop à mon goût, de tenir la boutique. On aurait souhaité par exemple une plus grande vision artistique et une prise en considération des chorégraphes que les jeunes danseurs seront amenés à danser ensuite dans les grandes compagnies classiques. Mais il faut reconnaître qu'elle a assumé sa tâche avec beaucoup d'aplomb.

Concernant le choix du conseil de fondation de recruter, pour la première fois de l'histoire du Prix, une personne qui sera en charge de l'artistique mais qui sera aussi "chief executive officer" il est étonnant à plus d'un titre. D'abord parce que le budget annuel de la manifestation a été considérablement augmenté, Stéphane Lagonico nous dit que "chacun doit user de ses contacts pour trouver des sponsors", est-ce que cela signifie que la nouvelle directrice, Shelly Power, va venir avec des sponsors américains ? Sans cela les membres du conseil de fondation vont avoir du travail pour récolter CHF 400'000.- supplémentaires.... Etonnant ensuite parce qu'on peut s'imaginer que le Prix a toujours un oeil sur ce que fait son concurrent direct le YAGP, mais plutôt que de chercher à développer des particularités européennes, le conseil de fondation fait le choix d'inviter une américaine à assumer ce poste... Quelqu'un qui ne parle ni français, ni allemand et qui va devoir trouver ses marques en Suisse, pays prudent comme le dit justement le président. Il est vrai que si Shelly Power a la même réussite qu'à Houston, le Prix de Lausanne aura joué gagnant !

Une mot encore sur la professionnalisation du Prix de Lausanne, Stéphane Lagonico mentionne que le concours fonctionne grâce à la participation de 60 volontaires avant de dire plus loin qu'aujourd'hui l'organisation est "quasiment professionnalisée à 100%" ! On peut donc penser que la situation faisant que bénévoles et salariés se côtoient pendant la semaine du Prix n'est pas en voie de disparition... Mais ce n'est pas très clair !

Evénement chorégraphique mais aussi mondain, et même jet-set, le Prix de Lausanne est aussi la rencontre de tout un petit monde lausannois. Il suffit de consulter la liste des membres du conseil de fondation pour s'en rendre compte.




Dernière édition par Alexis29 le Mer Mai 18, 2016 9:57 pm; édité 1 fois
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haydn
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MessagePosté le: Mer Mai 18, 2016 9:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En ce qui concerne la professionnalisation, même si ce n'est pas très clair, je pense que Stéphane Lagonico faisait référence au recrutement de salariés à temps plein, ou du moins présents toute l'année pour s'occuper des tâches administratives, des relations publiques etc... qui prennent chaque année davantage de poids, à mesure que le Prix se développe.

Je n'ai aucune opinion sur Shelly Power, que je ne connais pas. Simplement, Houston est l'une des écoles partenaires les plus fidèles du Prix de Lausanne, et je pense que cela a largement compté dans la décision de son recrutement.

Que le "petit monde lausannois" soit là chaque année, ça, ça ne me choque pas. C'est quelque part l'âme du concours aussi, et j'espère justement que cela ne disparaîtra pas au profit d'une internationalisation à outrance. Ce petit monde, c'est d'une part la "bonne société" de la ville, des industriels locaux, des médecins, des banquiers, des avocats, comme Stéphane Lagonico, et dont le fondateur du Prix, Philippe Braunschweig - lui même propriétaire d'une entreprise... d'horlogerie, on est en Suisse, n'est-ce pas - avait sollicité la contribution pour financer le Prix, et d'autre part, des professeurs de danse, des danseurs, des musiciens etc. qui habitent Lausanne ou ses environs. Donc, oui, j'espère que le Prix saura rester le Prix de Lausanne, et préservera un peu de son identité helvétique, ce qui ne veut pas dire repli sur soi ou provincialisme...



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Alexis29



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MessagePosté le: Mer Mai 18, 2016 9:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Prix de Lausanne ne sera jamais provincial Smile
En tous les cas merci pour cet entretien !


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haydn
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MessagePosté le: Dim Mai 22, 2016 7:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

De nouveaux albums-photos du Prix 2016 :



    Prix de Lausanne 2016 02 05 Backstage :


    (Album sur Google Picasa)


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haydn
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MessagePosté le: Dim Mai 22, 2016 7:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant


    Prix de Lausanne 2016 02 05 Variations classiques filles 1516 :


    (Album sur Google Picasa)


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haydn
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MessagePosté le: Dim Mai 22, 2016 7:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant


    Prix de Lausanne 2016 02 05 Variations classiques filles 1516 :


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sophia



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MessagePosté le: Mer Mai 25, 2016 4:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Communiqué du Prix de Lausanne

Les écoles et les compagnies choisies par les lauréats 2016 :

1. Hang Yu – Chine – École choisie: Royal Ballet School – Bourse d’étude offerte par Adveq

2. Madison Young – USA – Compagnie choisie: Houston Ballet – Bourse d’apprentissage offerte par le Beau-Rivage Palace

3. Vincenzo Di Primo – Italie – Compagnie choisie: Royal Ballet – Bourse d’apprentissage offerte par la Fondation Albert Amont

4. Leroy Mokgatle – Afrique du Sud – École choisie: Dutch National Ballet Academy – Bourse d’étude offerte par Oak Foundation

5. Laura Fernandez – Suisse – a été engagée au Mariinsky et ne bénéficiera pas de sa bourse. Elle utilisera le Prix de danse contemporaine au NDT Summer Intensive. Nous lui souhaitons beaucoup de succès!

La cinquième bourse revient à Seu Kim – Corée du Sud. Compagnie choisie: Royal Swedish Ballet – Bourse d’apprentissage offerte par la Fondation Coromandel

6. Junnosuke Nakamura – Japon – École choisie: Canada’s National Ballet School – Bourse d’apprentissage offerte par Harlequin Floors

7. Dingka Bai – Chine – École choisie: Royal Ballet School – Bourse d’étude offerte par la Fondation des amis du Prix de Lausanne


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Mai 26, 2016 9:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

Il est tout de même curieux que le prix de Lausanne nous annonce que Laura Fernandez est engagée au Mariinsky, alors que les engagements - au Mariinsky ou ailleurs - se font officiellement après le concert de fin d'études qui a lieu en juin (je veux bien croire que les choses doivent commencer à se formuler au moment des examens d'avril, auxquels assiste Youri Fateev, mais enfin...).
J'avais discuté avec elle et il est clair qu'elle avait l'intention de rester en Russie, au moins pour débuter sa carrière.




Dernière édition par sophia le Jeu Mai 26, 2016 10:02 am; édité 1 fois
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