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Aurélie Dupont - Adieux le 18 mai 2015 - news
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mizuko



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MessagePosté le: Jeu Avr 16, 2015 3:55 pm    Sujet du message: Aurélie Dupont - Adieux le 18 mai 2015 - news Répondre en citant

オーレリー・デュポンのスレッドを作っておきますね。

アデューまであと一ヶ月となり、昨日ガルニエ宮内で記者会見が行われたようです。 インタビューがいくつも出てますが、まずは本家のレポートから。 Ritournelleさんが内容をまとめてくださっています。

Ritournelle a écrit:
Pour y avoir assisté, je peux en dire quelques mots. Stéphane Lissner et Benjamin Millepied ont commencé par rendre hommage à Aurélie Dupont. Ils ont annoncé que le spectacle d'adieux sera diffusé notamment dans les cinémas UGC en direct le 18 mai. France 3 fera une soirée spéciale le 30 mai avec le documentaire de Cédric Klapisch "Aurélie Dupont, l'espace d'un instant" suivi de l'Histoire de Manon; en parallèle Culturebox diffusera à la fois l'Histoire de Manon et les coulisses de cette soirée.
Aurélie Dupont a ensuite pris la parole et s'est déclarée très touchée des marques d'amour et de respect qu'elle recevait plus particulièrement en ce moment. Elle pensait d'abord partir sur La Dame aux Camélias mais ce ballet a été donné pour les adieux d'Agnès Letestu. L'Histoire de Manon est symbolique pour elle car elle était revenue sur la scène après un arrêt d'un an et demi suite à une grave blessure. Elle fait ses adieux à la scène de l'Opéra, mais l'envie de danser est toujours là. Elle se verrait plutôt dans du contemporain d'ici 2 ou 3 ans et pense que cela l'aiderait beaucoup dans son nouveau rôle de transmission.
A propos de son nouveau métier de maître de ballet, Aurélie Dupont travaillera tout particulièrement avec les solistes. Au-delà du travail classique, elle souhaite mettre l'accent sur le travail mental, aider les danseurs à trouver les clés du personnage et de l'histoire. Elle ne pensait pas rester à l'ONP, mais si elle le fait, c'est parce que Benjamin Millepied le lui a demandé et qu'elle adhère à sa vision. Pour elle, à trop bien faire, on oublie que le spectacle doit aussi être un divertissement et elle veut que l'on retrouve la joie de danser dans la préparation. Si elle est enthousiaste à l'idée d'aborder ce nouveau rôle, elle avoue que tout lui manquera de sa carrière de danseuse Etoile. Elle apparentait même cela à une perte d'identité. De ce parcours elle garde 3 moments clés: l'entrée dans le corps de ballet et la liberté qu'elle en a ressenti, la rencontre avec Pina Bausch qui a bouleversé son approche du métier et sa nomination de danseuse Etoile qui lui a ouvert les horizons à l'étranger.



オーレリー・デュポンは5月18日の 『マノン』 でアデューとなります。 公演は UGC の映画館へ生中継され、France 3は5月30日夜、オーレリー・デュポン特集としてセドリック・クラピッシュ監督のドキュメンタリー 「オーレリ・デュポン 輝ける一瞬に」 とアデュー公演の 『マノン』 を放送。 また、CultureBoxはそのアデュー公演に密着したバックステージの様子も加えて 『マノン』 を放送するそうです。 (バックステージもクラピッシュ監督が撮るみたいです。)

オーレリー・デュポンからのコメント:

- アデューを前に周囲からたくさんの愛と敬意を受け取ってとても感動している。
- 『椿姫』 でアデューと考えていたけれど、アニエス・ルテステュがアデュー作品に選んだので、『マノン』 にした。
- 『マノン』 は、大きな怪我をして1年半も舞台から離れた後、復帰の時に踊った作品。
- 舞台には別れを告げるけれど、まだ踊りたい。
- 2~3年はむしろコンテンポラリーを踊るだろうし、継承者としての新しい役割に大いに役立つと思う。
- メートル・ド・バレエとしては、特にソリストと仕事をすることになる。
- クラシック作品のリハーサルに加え、メンタル面のアドバイス、ダンサーたちがキャラクターやストーリーのキーポイントを探す手助けをしたい。
- アデュー後はオペラ座に留まるつもりはなかったが、バンジャマン・ミルピエから懇願され、彼のヴィジョンに賛同するので、留まることにした。
- 私が思うに、やりすぎると (頑張りすぎると?)、公演が楽しみなものであることを忘れてしまう。 ダンサーたちには、リハーサルの間でも踊る喜びを見出してほしい。
- 新しい役割 (メートル・ド・バレエ) にワクワクしていたとしても、エトワールとしてのキャリアを恋しく思うことでしょう。
- アイデンティティを失うようなものだから。
- キャリアにおいての3つの重要な出来事; 入団したとき (自由を感じた)、ピナ・バウシュとの出会い (仕事への取り組み方が変わった)、エトワール任命 (海外に向けての扉が開かれた、)




Dernière édition par mizuko le Lun Mai 18, 2015 4:51 pm; édité 1 fois
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mizuko



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MessagePosté le: Jeu Avr 16, 2015 3:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

記者会見が始まるところで切れますが、オーレリーへのインタビュー映像です。

https://fr.news.yahoo.com/video/la-danseuse-%C3%A9toile-aur%C3%A9lie-dupont-104319507.html


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mizuko



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MessagePosté le: Jeu Avr 30, 2015 4:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[本家より]

アデューを前に、メディアへの露出が高まっていますね。 まだアップしていない記事もあるんですけど、とりあえずテレビとラジオから。

昨夜 Soir 3 というテレビに出演したそうですが、Pluzz か Culture Box で見られるようになってます。 Pluzz のほうは残念ながら日本からはアクセスできませんが、Culture Box は行けます。 6日間だけだそうですので、お早めに!



それと今朝はラジオ番組 Europe 1 に出たようです。 聴けますのでどうぞ~。




記事はまた後日!


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mizuko



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MessagePosté le: Ven Mai 01, 2015 3:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

昨日4/30にスタジオ・バスティーユでオーレリー・デュポンを迎えてのトークイベントがあったようですね。 本家に Gaïa さんがレポートをアップしてくださっています。 長文なので、とりあえずコピーしますね! Merci, Gaïa!!!

Gaïa a écrit:
Premiers extraits choisis de cette rencontre avec Aurélie Dupont au Studio Bastille.

Les débuts avec Liane Daydée :
"J’ai appris ce qu’était une pirouette, un entrechat, un pas de bourrée, une première position, tous ces termes-là… Ce fut un apprentissage un peu forcé, bourrage de crâne et douleurs physiques pendant 4 mois. Et j’ai été prise [à l'Ecole de danse] - sur 1600 personnes."

L'Ecole de danse :
"J’ai été une des rares à dire des choses sur l’Ecole de danse. Je n’ai jamais reproché la difficulté de cette école, du travail - j’étais bien consciente que c’était une école d’élite et je suis une acharnée du travail, toujours maintenant. Mais il est vrai que lorsque Claude Bessy était directrice, il y avait une méchanceté ambiante. Il y avait des chouchous, des petits rats qu’on aimait moins, et je faisais partie de ceux qu’on n’aimait pas trop, à qui on faisait facilement des piques. C’est la vérité, cela existe et c’est honnête de le dire. Je m’en sors très bien, ça ne m’a pas non plus complètement déstabilisée mais c’était plus dur pour moi que pour d’autres. [...]
J’ai aimé la danse rapidement, il ne m’a pas fallu des années. J’étais très solitaire, timide, j’avais beaucoup de mal à avoir des amis, et rentrer dans cette école, c’était ce qu’il me fallait : j’étais entourée de danseuses de mon âge, il y avait cette discipline singulière et personnelle - je travaillais comme je l’entendais sur mon corps, avec la musique, mon professeur qui me corrigeait, une rigueur qui me collait à la peau - cela m’a plu tout de suite. [...]
Je n’avais peut-être pas de problèmes à dire ce que je pensais et cela a pu déranger des adultes - même si je le disais avec beaucoup de diplomatie (sourires)."

Repérer les jeunes qui vont faire carrière et leur dire :
"Parce qu’il ne faut pas perdre de temps. [...] Je pense à Amandine Albisson à qui j’ai dit très vite qu’elle serait danseuse étoile [...]. Elle m’a dit "Mais pourquoi tu me dis ça ?" et je lui ai dit "Mais parce que cela va arriver et il faut que tu t’y prépares, c’est une responsabilité". [...] Il faut dire aux jeunes quand ils sont bons, parce qu’il n’y en a pas beaucoup, et ce n’est pas leur rendre service de ne pas leur dire. Ils deviendront des êtres à part et il faut leur dire.
Je me souviens que Michel Renault, avec qui je prenais des cours quand je suis sortie de l’Ecole de danse à 16 ans, m’avait dit : "Tu as intérêt à travailler parce que toi tu seras danseuse étoile". Cela m’avait surprise, je sortais de l’école, on m’avait dit pendant six ans que j’étais nulle et moche, que je ne ferais rien. Et je me suis dit, s’il y en a un qui y croit, allez, on travaille. Je trouve que c’est bien de le dire."

La rencontre avec Pina Bausch, version complète :
"Quand je suis sortie de l’école, j’ai très vite compris comment cela se passait dans le corps de ballet [...]. J’ai beaucoup bossé en me disant : "Quand tu seras Sujet, ce sera plus calme". A cause - disons grâce à l’Ecole de danse, j’ai beaucoup travaillé ma technique, parce que les danseurs à technique sont en apparence irréprochables, ils savent tout faire. Je prenais deux cours par jour, j’étais une acharnée. Et je faisais tellement bien mon travail qu’on ne me mettait que dans les ballets techniques : Etudes, Sérénade, les pas de trois du Lac, de Paquita, toutes les choses difficiles qui font peur parfois à certaines, je les avais.
Mais un jour je me suis réveillée. Cela faisait deux-trois ans que je me faisais la réflexion. J’étais Sujet, mais... qu’est-ce que je m’emmerdais (sic) ! Les autres trouvaient que je dansais bien, que j’étais solide, mais je voyais bien que ce n’était pas du tout ça, que j’étais l’inverse. Comment faire pour changer du jour au lendemain, et dire à la direction, aux partenaires, aux danseurs qui m’entouraient : "En fait je me suis trompée, c’est pas ça que je veux faire, c’est aller de l’autre côté, faire des choses émotionnelles, fragiles, travailler le théâtre, faire ressortir ma sensibilité" ? Personne ne m’aurait écoutée - d’ailleurs, en tant que Sujet personne ne nous demande notre avis, c’est normal. [...]
Et Pina Bausch est arrivée. [...] Brigitte Lefèvre était venue nous voir au cours de danse et nous avait dit "Pina Bausch vient avec le Sacre du Printemps". C’est un ballet que j’avais vu quand j’avais 16 ans. [...] Je n’avais jamais vu de danse contemporaine. J’ai été complètement choquée, éblouie, j’ai adoré, détesté, je voyais ces corps de femmes qui ne ressemblaient pas à nos corps de danseuses classiques - c’était un choc émotionnel très fort. Alors quand Brigitte Lefèvre nous a dit "C’est un ballet très dur, ceux qui veulent le faire, venez dans mon bureau me le dire", j’y suis allée dans les cinq minutes. Pina Bausch a fait faire des auditions, elle a vu tous les danseurs, les Pietragalla, Dupond, tout le monde. Elle a choisi dix filles, dix garçons, j’en faisais partie. Elle nous a essayés à plein de rôles différents dans Le Sacre. La place pour laquelle elle m’avait choisie était une place où la danseuse se faisait extrêmement mal. Je me tapais avec le coude, j’avais tout un passage dans la terre avec la tête complètement en arrière, c’était très douloureux. Je me faisais vraiment mal, et un jour elle est venue me voir, elle me dit : "Mais pourquoi tu fais ça ?". Je lui dis "Ben, c’est la choré, Mme Bausch" (rires). Elle me dit : "Mais ce n’est pas pour ça que je t’ai choisie, je t’ai choisie pour tes faiblesses". C’était fabuleux, je me suis dit : elle m’a vue. Mon rôle était difficile mais ce n’était pas la façon de faire qui lui plaisait, c’était comment moi j’allais me sortir de cette fragilité tout en faisant cette chorégraphie extrêmement physique. J’ai été obligée grâce à elle de réviser toute ma vie, toute ma carrière, toute ma façon de danser. Comme j’attendais cette clé, je l’ai saisie tout de suite. [...]
On a travaillé deux, trois mois, on a fait des spectacles incroyables, c’était vraiment une équipe, une famille. Et après je ne pouvais pas retourner en arrière, j’ai continué - elle m’a sauvée. J’ai pris confiance, elle a vu en moi cette fragilité et que c’était beau, cela m’a donné envie de la développer. Et puis petit à petit, en quelques années, l’avis et l’oeil de la direction ont évolué, comme moi j’ai évolué dans mon chemin. C’était parfait."

Elle n'a pas suivi Pina...
"J’étais Première danseuse, quand même ! (rires) [...] Pina Bausch était quelqu'un de tellement incroyable qu’on n’avait qu’une envie, la suivre. C’était une espèce de gourou qu’on aimait tout de suite. D'ailleurs, deux ou trois danseuses ont démissionné et sont parties chez elle. Et après le Sacre du Printemps, j’ai fait une petite dépression. Mon groupe de danseurs me manquait : on avait été tous ensemble, sept jours sur sept, sept heures par jour… elle voulait les danseuses pas maquillées, pas coiffées, pieds nus, les pieds dans la terre - pendant trois mois, cela fait un petit lavage de cerveau. Avec cette musique qui nous ensorcelait toute la journée, on était complètement bourrés d’émotions, de travail, de fatigue, on avait mal partout, on était soudés. A côté de nous, l’autre groupe de danseurs était en train de créer Sylvia de Neumeier : quelque chose de très frais, très blanc, très pur, très bien coiffé… Et comme j’étais Première danseuse, je devais enchaîner sur la création de Neumeier. [...] Je n’ai pas pu. Pourtant j’étais Première danseuse, ça ne se refuse pas d’être remplaçante d’Elisabeth Platel, mais je leur ai dit "Je ne peux pas". [...] Ils m’ont écoutée et je ne l’ai pas fait. J’ai pris un mois et demi pour redescendre de mon petit nuage."

(suite à venir)


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mizuko



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MessagePosté le: Ven Mai 01, 2015 3:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

その2です~。 まだ続くみたい!

Gaïa a écrit:
La suite !

Sa nomination d'étoile, une surprise ?
"Ah oui. Il faut être honnête, quand on est Première danseuse et que l’on commence à avoir de petits rôles, on se dit "bon, là ils m’ont repérée". Ils m’ont donné Casse-Noisette, ça s’était bien passé, j’avais eu 3 spectacles avec 4 partenaires parce que tout le monde s’était blessé, j’avais résisté à tout ça. [...] Don Quichotte avec Manuel Legris, c’était la cerise sur le gâteau, le choix du roi. J’avais eu deux ou trois spectacles avant, j’avais ce spectacle le 31 décembre [1998], et j’en avais un autre le 4 ou 5 janvier. Je sentais que j’avais un peu le vent en poupe. Mais je n’y croyais pas trop parce que j’étais jeune, je sentais que je n’étais pas encore prête [...]. J’en rêvais, j’avais l’ambition pour (mon but, c’était d’être danseuse étoile et rien d’autre), je travaillais beaucoup, mais quand ça m’est arrivé je me suis sentie complètement vidée - en me disant "Ben zut, ça y est, c’est fini, j’y suis !" (rires). Pour moi c’était comme un jeu, une partie, j’aime beaucoup jouer, c’est quelque chose qui m’excite. Quand j’avais dix ans, je m’étais dit : "Bon, qu’est-ce qu’il faut faire : tu rentres petit rat, après tu rentres dans le ballet, tu es Quadrille, et après tu es danseuse étoile. OK. On y va." Et je l’ai pris comme ça. [...] C’était plus compliqué que ça, mais dans la démarche, c’était aussi simple que ça. Quand ça m’est arrivé, j’ai eu peur et je me suis dit "Je ne suis pas prête." [...]
J’ai assumé mon titre deux-trois ans après je pense. J’ai mis du temps. C’est difficile, parce qu’on est danseuse étoile du jour au lendemain. Lundi vous êtes Première danseuse, mardi vous êtes danseuse étoile. Je m’étais dit : "Qu’est-ce que j’ai de plus… que lundi ?" (rires). [...]
Quand on est jeune danseuse étoile, on doit emmagasiner, apprendre une quantité de rôles inimaginable. Votre Lac des Cygnes, c’est votre premier Lac des Cygnes. Quand vous dansez La Belle au bois dormant, c’est votre première Belle au bois dormant. Que des nouvelles chorégraphies à apprendre. Et il faut que ça passe dans le corps, que ce soit comme une récitation, un souvenir de récitation - c’est là que ça devient beau. C’est agréable quand c’est dans le corps comme une chanson qu’on reconnaît à la radio. Donc les premières années sont difficiles parce qu’on se sent jugée tout le temps. On apprend tout, on danse tout pour la première fois. Moi j’avais le sentiment à chaque fois de ne pas faire assez bien parce que c’était nouveau, je ne savais pas où aller.
Quand j’ai regoûté, au moins trois ou quatre ans après, là ça m’a plu, et je me suis dit "là, tu es danseuse étoile". Tout d’un coup, j’étais moins en panique sur la difficulté technique, je savais mieux me préparer physiquement, j’avais mûri le rôle, j’avais des choses différentes à dire, je savais mieux les dire [...]."

Les rôles qui l'ont marquée, et quelques phrases sur la pantomime (cf. le récent sujet de discussion sur le forum) :
"Il y en a plein plein plein… Il y a des rôles qui m’ont marquée quand je n’étais pas danseuse étoile : tous les ballets de George Balanchine, que je sois dans le corps de ballet ou devant, j’ai eu le même plaisir. Je pense aux Quatre tempéraments par exemple. J’ai évidemment adoré danser le Sacre de Pina, toutes les tragédies, mais je les ai dansées tard, à un âge où on n’a plus de complexes ; pas forcément plus de choses à dire, mais on les dit mieux, c’est plus clair. Cela ira peut-être plus vite si je vous dis les ballets que je n’ai pas aimés ! (rires)
Danser Giselle à 26 ans et à 40 ans, c’est très différent. Je l’aime plus aujourd'hui que quand j’en avais 26. [...] Giselle est un ballet que j’ai eu du mal à apprécier, et je me suis toujours dit que les choses que je n’appréciais pas faire, c’est parce que je les faisais mal, ou pas assez bien. J’ai toujours eu du mal (c’est peut-être un tort) à danser les ballets qui ont marqué des générations entières, j’avais l’impression d’être un numéro de plus. Pour avoir la sensation de ne pas être un numéro dans Giselle, c’est beaucoup de travail, je trouve. Giselle, ça se danse partout, il y en a eu des millions, et je me suis dit : "à part mon plaisir personnel, à quoi ça sert ?".
J’ai adoré danser Roméo et Juliette, la musique de Prokoviev m’a tiré des larmes tous les soirs… La Sylphide de Pierre Lacotte j’ai adoré, c’est un rôle extrêmement mutin [...].
J’adore le jeu, l’humour en scène - c’est ce qui m’a plu dans Don Quichotte. Je trouve qu’il y a quelque chose de très moderne dans l’humour. J’ai toujours eu du mal en tant que spectatrice et danseuse avec les pantomimes très classiques qu’on nous apprend, encore aujourd'hui. C’est un langage que peu de gens comprennent dans la salle. Même moi, professionnelle, par exemple dans Le Lac des cygnes (elle mime le moment où le cygne blanc raconte son histoire au prince à l’acte 2), on ne comprend pas, alors soit c’est très moderne, soit c’est vraiment poussiéreux. J’aime bien essayer de me mettre à la place de quelqu'un qui ne connaît pas la danse pour ajouter un peu de modernité, en tout cas de simplicité. Quelque chose de plus sobre."

Sur l'expression, l'instinct et la simplicité :
"J’ai travaillé ce que moi j’aime regarder chez les autres. Ce qui m’a touché, j’essaie de le reproduire. Je trouve que l’instinct en scène est quelque chose de beau. Les gens qui ont de l’instinct sont souvent très justes. J’ai beaucoup travaillé ça, l’instinct. Il y a plein de choses que j’ai découvertes toute seule et que je vais apprendre aux plus jeunes. [...] Le rendu des expressions ou émotions de la vie de tous les jours n’est pas le même en scène. Les regards bas et longs, en scène, expriment une réflexion (elle mime). Et s'il se passe le temps de réflexion, vous voyez que je suis en train de réfléchir (elle mime toujours). Mais si je le fais vite, à aucun moment vous ne voyez que je réfléchis. Il faut que ça soit comme une partie de ping-pong : si moi je prends le temps de regarder, vous avez le temps de comprendre que moi, je réfléchis. C’est une histoire de timing [...]. Ça, je l’ai découvert seule. Il y a l’angle aussi : si je vous parle comme ça (elle mime, se tourne de profil), ça ne passe pas, on ne verra rien du tout. Il faut tricher. J’adore travailler ça. L’instinct, le regard beaucoup, prendre le temps de faire les choses pour qu’il y ait un échange, la musique - c’est le plus important. Mon corps donne le rythme, et la musique donne les émotions. L’instinct reprend le dessus et je découvre d’autres choses. [...] Et quand on rencontre un partenaire comme soi, ça se sent tout de suite, et on n’a pas besoin de se dire des choses, et l’instinct en scène nous rend normaux, humains, et ça rend les choses plus modernes. [...]
J’ai vraiment envie d’emmener les jeunes que je vais faire travailler sur cette voie-là. La simplicité, c’est ce qu’il y a de plus difficile à trouver, tant dans le geste que dans l’émotion. On a toujours envie de maquiller tout quand on est jeune, de faire des "chichis", rajouter des ports de tête, des mains. Mais en fait, c’est beau quand c’est simple, pas maquillé, sobre. Ça prend du temps à l’assumer. Quand j’avais fait travailler Léonore Baulac et Germain Louvet sur Casse Noisette, j’effaçais tout ce que j’appelais les "trucs qui servent à rien". Ils me disaient : "Là ça commence à faire vraiment simple..." et je disais : "Oui mais c’est pas assez simple, là tu peux retirer". Ils sont jeunes et on pourrait dire que quand on est jeune, tout est simple, tout est frais et il n’y a pas de choses en trop - au contraire [...]."

Le ballet des adieux et l'histoire de la blessure :
"J’avais demandé La Dame aux camélias mais... Agnès Letestu est partie avec La Dame aux camélias. (rires) Je ne lui en veux pas, je l’adore. Mais on m’a dit "Non, Agnès est partie avec il y a deux ans, c’est trop tôt." Donc je pars avec l’Histoire de Manon. Je suis ravie. Mais c’est vrai que La Dame aux camélias, c’est un ballet qui est arrivé au bon moment - parce que j’étais prête en tant que femme à le danser, mais aussi parce que j’avais envie de rôles comme ça, je les attendais. La passion, la beauté et l’horreur, toutes ces palettes différentes dans un rôle, plus la musique, les costumes, les partenaires… La Dame aux camélias, c’est pour moi le must, avec Juliette de Noureev et de Sacha Walz [qui est] un rôle intemporel, beau, moderne. La Dame aux camélias a une place précieuse dans mon cœur. [...]
[L'Histoire de Manon], c'était dans la saison, je ne sais pas si Brigitte l’a programmée exprès pour moi, je pense qu’elle a dû y penser. Je suis contente de partir avec ce ballet, car lorsque j’ai été nommée danseuse étoile, j’ai été opérée du genou droit six mois après ma nomination - ma fragilité est arrivée physiquement, concrètement. J’avais très mal au genou, je ne voulais pas passer d’examen parce que je me doutais bien qu’il y avait quelque chose de grave. En effet, j’avais tellement attendu qu’on m’avait dit : "Voilà, tu as un problème de cartilage, tu as du sang dans la rotule, c’est une catastrophe, ton genou est en miettes, tu dois te faire opérer mais tu ne danseras plus." [...] J’ai tenu six-sept mois, et je me suis fait opérer du jour au lendemain. J’avais vraiment attendu la dernière goutte de sueur froide de douleur [...]. Ça a duré un an et demi, très difficile, complètement déprimée, à me dire "bon voilà, tu as fait tout ça pour rien, c’est fini, au revoir" [...].
Et j’ai rencontré des kinés incroyables, un ancien rugbyman, rien à voir avec la danse, qui m’a dit "Mais je vais te remettre sur pointes, tu vas redanser !" (rires). Bébert, il s’appelait. [...] Il était incroyable ce Bébert - il sera là le 18. Et quand j’ai repris grâce à Bébert, je l’ai invité à ma reprise, ce spectacle complètement inespéré, et c’était L’Histoire de Manon. La boucle est bouclée et c’est bien que je parte avec ça, ça a du sens finalement."

Danseuse et mère ? Surtout une préoccupation étrange de journaliste, selon elle.
"Quel risque ? D’avoir des triplés peut-être ! (rires) [...] Je me rends compte que souvent, quand on me parle de l’Opéra, on me dit "Benjamin Millepied va apporter une grande modernité à l’Opéra". Mais l’Opéra c’est une compagnie moderne, parce que les danseurs sont modernes, vivent en 2015 [...]. Nous sommes des gens évolués assez normalement !... (rires) Donc l’idée qu’une danseuse de 35 ans fasse un enfant, finalement, ça ressemble à une dame dans la rue qui a 35 ans et envie de faire un enfant. Ça se fait de la même façon... je vous rassure ! (rires) Le choix se fait de la même façon.
Je voudrais souligner que [...] c’est votre regard que vous devriez changer, c’est le regard que les autres portent sur l’Opéra qui devrait changer. C’est fini, on ne met plus d’escalopes dans les pointes quand on a des ampoules (rires). [...] Souvent, on encense les chorégraphes, mais en fait, c’est les danseurs ; un très bon chorégraphe, s’il danse avec des nuls, le ballet sera nul ! [...] C’est le regard extérieur qui doit évoluer. [...] La seule différence avec les femmes "normales", c’est que notre reprise se fait plus rapidement. [...] A l’Opéra, je me sentais responsable de mon poste. [...] Je me suis dit : "Tu fais un enfant mais tu reviens vite, et si possible bien". C’est la seule différence. Mais sinon, nous sommes des gens modernes, et nous sommes en 2015."

L'arrivée de Millepied et son prochain poste de maître de ballet :
"Je crois aux rencontres [...]. C’est vrai qu’au bout de 32 ans de maison, je m’étais dit "Tu vas partir sur la pointe des pieds" [...], c’est la vérité, je ne pensais pas rester à l’Opéra [...]. Benjamin est arrivé et il a tout changé. D'ailleurs quand il est arrivé, il venait me demander à moi des personnes qu’il devait rencontrer, qui étaient susceptibles de travailler avec lui, et je lui ai donné plein de noms de gens qui seraient super à ma place. Je ne savais pas que c’était ma place ! [...] Il a rencontré plein de monde, et puis un jour, il repartait à Los Angeles, il m’a appelée à 23h et m’a dit : "En fait, je veux bosser avec toi". Et j’étais sur le ... ! (rires). [...] Je savais bien que je serais bête de refuser ça. Et j’ai accepté. Benjamin, c’est un [...] jeune garçon talentueux, il a cette double nationalité qui est une double qualité pour l’Opéra, il a envie de changer les choses. Tout ce qui est autour de l’information à l’Opéra, c’est ce qu’il va apporter de moderne. Ça va devenir plus accessible, on s’ouvre beaucoup au niveau des médias, d’internet. [...] Je suis très flattée qu’il m’ait prise dans son équipe, du coup je me sens très jeune ! Je vais être la plus jeune avec lui, alors que là je me sens vieille parce que je suis la plus vieille des danseuses. [...]
J’avais déjà accepté [le poste, quand j’ai fait répéter Casse Noisette en décembre]. Comme je ne faisais rien à l’Opéra à ce moment-là, j’ai accepté [de faire répéter], déjà pour voir si ça allait me plaire. Cela fait longtemps que je fais travailler des danseuses pour le concours annuel de l’Opéra, mais c’est deux variations de trois minutes. Faire travailler un ballet, leur apprendre la chorégraphie, faire travailler les garçons (il faut que j’apprenne la chorégraphie du garçon, je ne la connais pas), les faire travailler en couple, l’adage, le partenariat, comment on fait un porté, [...] comment on se prépare physiquement, le temps qu’on a entre les entrées, comment on construit un personnage, quel âge a Clara, qu’est-ce qu’elle fait - c’est du boulot, beaucoup de questions, mais c’est passionnant, ça m’intéresse."

Comment elle voit son rôle auprès des jeunes :
"Je vais les faire travailler. J’ai très envie de les responsabiliser. Je n’ai pas du tout envie de faire du copier-coller avec ce que j’ai fait, ce serait idiot et prétentieux. J’ai vraiment envie d’apprendre d’eux. Je vais les faire travailler du ciboulot, parce qu’un danseur aussi ça réfléchit. Réfléchir au personnage, à la musique, écouter la musique [...]. Se documenter sur les personnages, construire les rôles. La danse finalement, le pas, le mouvement, cela viendra à la fin pour moi. J’ai vraiment envie d’être surprise et peut-être de réfléchir à nouveau sur quelque chose qui me semblait acquis. Me dire : "Ah oui, j’y avais pas pensé, mais ce qu’elle fait c’est hyper juste - et moi je ne l’ai pas fait". Et ça, ça va me nourrir. [...]
Je ne vais pas les materner, je vais même parfois les laisser faire ce qu’ils ont envie de faire [...]. J’espère que j’aurai le goût de la justesse que j’ai pour moi, mais j’ai envie qu’ils soient eux, j’ai envie de leur faire du sur-mesure. Que mon acquis soit juste la solution à des problèmes éventuels, mais ils ne seront pas des mini-moi."

(à suivre)


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mizuko



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MessagePosté le: Lun Mai 04, 2015 3:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

その3。 ラストです。 何故アデューにロベルト・ボッレと組むことにしたのかという質問にも答えています!

Gaïa a écrit:
... Et la fin.

Elle continuera à danser :
"Je vais continuer à m’entraîner et comme je serai maître de ballet [...] ce sera facile pour moi d’aller prendre des cours de danse [...], c’est un luxe. [...] Je vais danser tant que je pourrai m’entraîner. [...] A partir du moment où vous ne vous entraînez pas tous les jours, vous devenez moins bon, et petit à petit je pense que vous ne dansez plus, vous n’osez plus aller en scène parce que physiquement, techniquement, ce n’est plus comme avant. [...] Quand je sentirai que c’est moins bien, je ferai autre chose - je ne danserai plus."

Questions de l'assistance : pourquoi avoir choisi Roberto Bolle comme partenaire dans Manon ?
"Parce qu’il est beau… (rires) Je devais et je rêvais de partir avec Hervé Moreau, qui a été l’un de mes grands partenaires. Ce que j’ai préféré en danse et dans ma carrière, c’est danser à deux. J’ai pris très peu de plaisir à danser seule. Le couple, c’est pour ça aussi que je danse. Hervé fait partie de mes chouchous, je l’aime beaucoup parce que tout est évident avec lui, tout est clair. J’ai beaucoup de mal avec les danseurs qui ne sont pas en musique, c’est quelque chose qui m’agresse. [...] Avec Hervé, on est extrêmement sensibles à la musicalité, au jeu, au corps, à sa sensualité, à la mienne, tout ça se marie très bien. Donc mon rêve était de partir avec lui sur l’Histoire de Manon et c’était prévu. Sauf qu’il s’est blessé le jour de la première de Together Alone à Garnier. Il s’est arraché le biceps [...]. [Ce soir-là] je réalise, vu l’état de son bras et du bruit que j’ai entendu, qu’il s’est vraiment fait très mal, et que Manon, ce n’est pas possible. [...] J'ai eu envie de partir, d’annuler mes adieux. [...] Je m’attache aux gens, et (comme vous avez peut-être pu le constater) je danse toujours avec les mêmes danseurs [...] et les personnes avec qui j’ai dansé sont vraiment des personnes que j’ai choisies. Il y a des rôles que je n’ai pas dansés, ou des soirs où je n’ai pas dansé, parce que je ne voulais pas danser avec le partenaire qu’on me proposait. [...]
J’ai réfléchi, et parce que ce n’était pas Hervé, je me suis dit : "Pourquoi pas prendre quelqu'un qui n’a rien à voir avec toute ma vie d’Opéra ?" Quelqu'un que je connais (je le connais bien Roberto, on a dansé ensemble dans des galas à l’étranger) [...], quelqu'un qui va s’occuper de moi, qui va vivre cette situation particulière et unique avec un détachement, parce que ce n’est pas sa maison. [...] Finalement, j’aurai l’impression d’être "guest" un peu comme lui. Il est extrêmement bon partenaire ; incroyable musicalité. On a répété six fois ensemble, et on danse mercredi [6 mai], c’est très peu ! C’est un vrai challenge, mais comme j’aime les challenges j’ai dit OK. Stéphane Lissner et Benjamin Millepied ont accepté [...]. Je ne regrette pas du tout mon choix, je suis très contente."

Du théâtre ou du cinéma ? Quelque chose qui a été gonflé par les journalistes.
"J’ai tellement de plaisir à interpréter des personnages que ce qui va me manquer, c’est le jeu, me déguiser, être quelqu'un d’autre. Le texte, c’est quelque chose qui m’intéresserait parce que c’est une autre façon de m’exprimer, de jouer, et je suis curieuse de nature. [...] Si ça devait m’arriver, je le ferai, comme n’importe qui d’autre le ferait. [...] Evidemment que cette forme d’art m’interpelle, mais pas pour la gloire, juste pour voir ce que ça fait de dire "je t’aime" avec des mots et pas avec son corps."

L'important dans la technique de la danse, c'est :
"Ne pas travailler une chose après l’autre, mais danser longtemps, et que la technique, jusqu'à la dernière seconde, soit comme la première seconde. [...] Faire une chose très bien, presque n’importe qui peut le faire. Mais faire très bien sur 15 minutes, ou sur un spectacle d’une heure et demie, là c’est dur."

Les danseurs qui l'ont inspirée :
"Quand j’étais à l’école, comme je ne connaissais pas du tout la danse [...], je n’avais pas comme mes copines des posters de Noëlla Pontois, Ghislaine Thesmar… Et comme j’étais complètement nulle, je n’arrivais pas à reconnaître une bonne danseuse d’une mauvaise, ni une étoile d’une autre. [...]
J’ai beaucoup aimé Florence Clerc quand j’étais à l’Ecole de danse, je trouvais que c’était une très jolie danseuse ; et Charles Jude, quelqu'un que je trouvais extrêmement élégant en scène, il avait quelque chose de très sobre dans sa danse. Après, lorsque je suis rentrée dans le corps de ballet, j’étais évidemment fascinée par le travail de Monique Loudières - des danseuses qui étaient en poste quand j’ai été nommée danseuse étoile, c’est aussi pour ça que j’ai eu du mal à assumer le titre. J’étais au même niveau que les danseuses étoiles qui me faisaient rêver quand je venais de rentrer dans le ballet, il y avait quelque chose de pas logique. Mais surtout, les personnes que j’ai admirées, c’est les personnes du corps de ballet. J’ai beaucoup d’admiration pour Miteki Kudo par exemple, la fille de Noëlla Pontois. Je respecte beaucoup ces danseuses qui n’ont pas le titre que j’ai eu la chance d’avoir, et qui sont passionnées comme moi, mais derrière. Ce sont elles qui me fascinent le plus."

Et les jeunes du Ballet aujourd'hui :
"J’aime bien Léonore Baulac, les garçons : Germain Louvet, Hugo Marchand, le petit Pablo [Legasa] [...]. Après, il y a des danseuses qui me touchent : Fanny Gorse, je trouve que c’est une très belle danseuse, j’aime beaucoup la voir danser, je trouve qu’elle a de très beaux bras. Et j’aime les détails de plein de danseurs différents. En tout cas, dans la nouvelle génération, je pense que les quatre ou cinq que j’ai nommés, c’est bon."

Pour l'anecdote, sur les nouveaux tapis de danse :
"Tout le monde a de beaux petits mollets, il n’y a plus de blessures aux mollets !"

Les rôles qu'elle a refusés, en raison de son genou douloureux :
"Je n’ai plus de cartilage derrière la rotule, je n’ai plus de protection entre mon os et la rotule. Donc il y a des rôles que j’ai été obligée de refuser, à contrecoeur, parce que [...] je pensais que physiquement je prenais un trop gros risque à les faire. J’ai refusé Le Sacre du printemps de Béjart à Bastille : à un moment donné, dans la variation de l'élue, elle a des petits sauts à faire très bas sur les genoux, et ça je ne peux pas faire [...]. Le seul regret que j’ai dans ma carrière, c’est que lorsque Pina est revenue à l’Opéra, après mon opération [...]. C’était dans la salle Noureev, elle me dit : "Aurélie, je voudrais que tu danses Orphée", et je lui ai dit : "Pina, je vous adore mais je ne le ferai pas, parce que j’ai peur pour mon genou". Je m’étais abîmé le genou sur le Sacre du Printemps, ma fracture du cartilage vient de cette époque-là. J’avais peur de recommencer avec Orphée et j’ai refusé [...] et je l’ai regretté. Mais toujours par souci d’abîmer mon genou."

Et ses partenaires encore :
"Il y a des danseurs que j’aime moins regarder danser que d’autres, et j’ai envie de danser avec des danseurs qui me font rêver soit par leur danse, soit par leur physique, soit par leur sensibilité, leur musicalité, leur humilité ou leur simplicité. [Je trouve ce mélange-là] en particulier chez Hervé Moreau, c’est quelqu'un de ma génération - il n’y a pas ce décalage qu’il y avait avec Manuel Legris, qui est un partenaire que j’ai adoré [...] mais on avait dix ans d’écart. [Hervé] c’est même un ami proche, on se parle beaucoup. [...] Lorsque j’ai fait l’effort de danser avec d’autres, pour ne pas rester accrochée à mes chouchous, je n’ai pas forcément eu envie de recommencer. Il y avait de petites choses qui n’étaient pas là. Des détails, mais c’est comme la vie amoureuse. [...] Mes partenaires, je les ai choisis comme mes amoureux (rires)."



やはりアデューはエルヴェ・モローとという思いが強かったみたいですね。 エルヴェが怪我をしてしまい、アデュー公演を取り止めようかとも思ったそうです。 ただ、いつも同じダンサーと踊っていることに気づき、よく考えた末、オペラ座での自分の人生とは関係ない相手と踊ってみるのはどうだろうというアイデアが浮かび、よく知っていて、組むことができ、ホームではない劇場でアデューという特別なシチュエーションでもやれる人、ということで、パートナリングも上手で素晴らしい音楽性を持つロベルト・ボッレにオーレリーの白羽の矢があたったようです。 これはチャレンジで、チャレンジすることは好きなので決意したとのこと。 総裁のリスネールもミルピエも承諾し、今では自分の決断に満足しているそう。 オーレリーはボッレとはガラで共演したことがあるそうで、組むのも初めてということではないみたいですね。 一方、ボッレはオペラ座にはゲストとして出演したこともあるし、『マノン』 のデ・グリューは何度も踊っています。 世界中で踊っているボッレのスケジュールが空いていてよかったですよね。 


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MessagePosté le: Mar Mai 05, 2015 3:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

キャッチアップ。 主に本家より。

遅くなりましたー。 4月下旬にかけて、オーレリーのポートレート記事がたっくさん出てきてたので、一気にご紹介しておきまーす。

まずは、L'Express Styles。









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MessagePosté le: Mar Mai 05, 2015 3:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dancing Times 5月号の表紙です。 Gerald Dowler によるインタビューもあるそう。



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MessagePosté le: Mar Mai 05, 2015 3:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

かなりいくつも出てきてたんですが、不正確とも取れる情報が入っていたりして、本家で突かれてたりしてます。 

http://www.lexpress.fr/actualites/1/culture/aurelie-dupont-les-adieux-d-une-danseuse-etoile-d-exception_1671532.html

同じく記者会見をレポートした Dance Cube の記事も最初正確ではないことが書かれてましたが、あとで修正されました。 かなりの予備知識がないと、取り違えてしまったり、思い込んでしまったりするのだと思います。 私も気をつけないと。
http://www.chacott-jp.com/magazine/news/other-news/9-1.html

しかし、ビデオインタビューなら間違いない。
http://videos.lexpress.fr/culture/video-la-danseuse-etoile-aurelie-dupont-fait-ses-adieux-a-la-scene_1672028.html


ほかにも記者会見の後は特に多かったんですが、その中からいくつかピックアップ。

http://www.parismatch.com/Culture/Spectacles/La-belle-etoile-d-Aurelie-Dupont-576062?utm

http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20150415.AFP4938/aurelie-dupont-les-adieux-d-une-danseuse-etoile-d-exception.html


イギリスでも。
http://www.theguardian.com/stage/2015/apr/15/paris-opera-star-ballet-dancer-aurelie-dupont-to-take-her-final-bow


これは記者会見の前ですが、インタビューです。 本家で妙に議論になってましたが、そこはスルーします。
http://www.lefigaro.fr/musique/2015/04/14/03006-20150414ARTFIG00209-quand-alex-lutz-rencontre-aurelie-dupont.php


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MessagePosté le: Mar Mai 05, 2015 3:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Culturebox は、5/18に France 3 で生中継、5/30に Culturebox でネット放送すると言ってますが、そのネット放送がワールドワイドであるかどうかについては言及してません。 (私が見落としてたら教えてくらはい!) 5/30のほうは、バックステージを撮った映像も公開されるというのに。

http://culturebox.francetvinfo.fr/scenes/danse/aurelie-dupont-fait-ses-adieux-detoile-cest-nostalgique-mais-cest-genial-216865


ちなみに、世界バレエフェスでも踊られるミルピエ振付 Together Alone についての記事もあります。 初演時からの抜粋映像つき。
http://culturebox.francetvinfo.fr/scenes/danse/aurelie-dupont-dans-together-alone-cree-pour-elle-par-benjamin-millepied-216905


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MessagePosté le: Mar Mai 05, 2015 3:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

もちろん私は全部は読んでないですが、リンクだけは紹介しておきますね。 以下は先週出たものです。

http://www.lejdd.fr/Culture/Spectacle/Aurelie-Dupont-l-etoile-de-midi-729720

ミルピエ、クラピッシュ、ボッレから見たオーレリーという趣向。
http://www.parismatch.com/Culture/Spectacles/Aurelie-Dupont-l-etoile-filante-Ses-adieux-au-Palais-Garnier-754398


明日がオーレリー×ボッレのマノン初日です。


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MessagePosté le: Mer Mai 06, 2015 3:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

ELLE.fr にインタビューが載っています。 動画はクラピッシュ監督によるドキュメンタリーからの抜粋かな。

http://m.elle.fr/Loisirs/Sorties/Theatre/Aurelie-Dupont-rencontre-avec-une-etoile-2946916


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MessagePosté le: Lun Mai 18, 2015 4:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

オーレリー・デュポンのアデューはいよいよ今夜です。 ついに来てしまいました。 直前まで本当にたくさんのメディアに登場してますので、大急ぎでアップしますね!


まずは、映像から。 昨夜の France 2 JT 20H のスタジオに招かれてます。 アデューを翌日に控えてというインタビューなので、恐らくほかのと同じような内容だと思いますが、ただ、今まで出てきたことがないような10代の頃のドアップインタビュー映像が出てきて、スタジオのオーレリーが恥ずかしそうに笑っています~。

http://www.francetvinfo.fr/culture/la-danseuse-etoile-aurelie-dupont-par-a-la-retraite_908785.html


こちらは、1998年5月10日に JT Soir Paris Ile de France で放送されたオーレリーのポートレート。 ドンキのリハーサルを取材してますが、奇しくもこの年の大晦日に同じドンキでエトワールに任命されることになります。
http://www.ina.fr/video/PA00001234331/portrait-de-la-danseuse-aurelie-dupont-video.html


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MessagePosté le: Lun Mai 18, 2015 4:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

文字のほうのインタビューもいくつも出てます。 本家含め、かき集めまーす。

Aurélie Dupont : l'audace en adage, par Gilles Denis (Les Échos)

http://www.lefigaro.fr/musique/2015/05/18/03006-20150518ARTFIG00147-aurelie-dupont-comment-lui-dire-adieu.php

http://teleobs.nouvelobs.com/documentaire/20150427.OBS8036/aurelie-dupont-le-sacre-ultime.html

http://www.lemonde.fr/scenes/article/2015/05/12/aurelie-dupont-tire-sa-reverence_4631755_1654999.html


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MessagePosté le: Lun Mai 18, 2015 4:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

こちらは今朝 twitter でお知らせしたもの。 Culturebox が14枚の写真と共にオーレリー・デュポンのキャリアを振り返っています。 各写真にはオーレリーのコメントがあり、勅使川原三郎と来年新作をやろうと計画しているとか。 実現するといいですね。

http://culturebox.francetvinfo.fr/scenes/danse/aurelie-dupont-les-photos-souvenirs-dune-etoile-magnetique-216883


それから、同じく Culturebox がアデュー公演の中継/放送についてお知らせしている記事です。
http://culturebox.francetvinfo.fr/scenes/danse/aurelie-dupont-le-plaisir-est-toujours-plus-fort-que-la-douleur-219567

5月30日にテレビ放送 (France 3) と culturebox.fr/aureliedupont でのネット放送があります。 インターネットのほうは依然としてワールドワイドとの明記がありませんので、日本からも見られるかはわっかりません。 ただ、サイトには11/30までの公開とは記載されてます。 しかし、一緒に放送されるクラピッシュのドキュメンタリー等もアーカイヴされるかは不明です。


ちなみに、映画館中継の際にイントロダクションとして流されるんだと思いますが、予告編の映像が公開されてます~。
https://vimeo.com/128015547


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