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Prix de Lausanne 2015 (2-8 février 2015)
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sophia



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MessagePosté le: Ven Fév 13, 2015 12:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

.../...

Sélections : Groupe B – 17-18 ans

On pense au concours de l'Opéra : avec les coryphées, le niveau monte de plusieurs crans... Eh bien, avec le groupe des 17/18 ans, c'est un peu la même chose. Technique, personnalité, brio, professionnalisme, on respire, cette fois, c'est bien au prestigieux Prix de Lausanne que l'on assiste.

Filles

La Japonaise Rina Kanehara (301), venue de l'Académie Princesse Grace (la seule mention de cette école devrait en soi interpeller – les élèves de Luca Masala ne sont jamais là par hasard ou pour faire de la figuration), place d'emblée la barre très haut avec une merveilleuse variation de Giselle, aussi finement dansée qu'interprétée. Loin d'être une simple démonstration de technique (et quelle sublime diagonale de ballonnés, d'une aisance confondante, elle nous offre pourtant!), elle parvient à la mettre en scène comme s'il s'agissait là d'un vrai ballet, non d'un simple concours. Une candidate toute trouvée pour la finale, à l'instar de la Suissesse Lou Spichtig (306) (interview) et des Coréennes Park Jisoo (302), Lee Eun Hye (312) et Lee GaYeong (321), qui dominent largement un groupe réservant globalement de belles prestations. Lou Spichtig (306) a à l'évidence marqué cette semaine : bien plus qu'une danseuse brillante, mélange rare de délicatesse et de force, elle apparaît comme une personnalité capable d'imprimer à tout ce qu'elle danse un cachet unique. Aurore née, avec de gracieux épaulements et un travail acéré du bas de jambe, elle se métamorphose littéralement dans Le Sacre, jouant de manière hypnotique de sa longue chevelure blonde. Moins littéralement « étonnantes » - peut-être parce que plus parfaites -, les Coréennes n'en sont pas moins exceptionnelles, par le niveau de danse qu'elles offrent, par le raffinement qu'elles y ajoutent, par leur présence scénique enfin, déjà très professionnelle. On ne sait pas qui admirer le plus ici, de l'impeccable Gamzatti de Park Jisoo (302), aux sauts extatiques, ou des deux flamboyantes Reines des Dryades, Lee EunHye (312) et Lee GaYeong (320), qui rivalisent d'autorité dans la série de fouettés à l'italienne.

Un peu dur, dès lors, pour les autres candidates de se faire une place à côté de ces demoiselles. Notons tout de même, pêle-mêle, quelques prestations et personnalités appréciées, à un titre ou à un autre... La minuscule Espagnole Nerea Barrondo (307), élève de l'Académie de Moscou, distinguée durant la semaine pour son travail sérieux et concentré en cours, séduit bizarrement moins en Aurore (le haut du corps est joli, mais l'ensemble reste collé au sol) que dans une Sarabande très habitée. Teresa Dias (316), sans posséder le physique « idéal » de certaines, ne démérite pas dans la variation de Giselle à laquelle elle apporte un certain naturel. Elle se fait néanmoins surtout remarquer pour sa prestation inspirée et très mûre dans Sarabande. Alice Pernão (303) a un profil comparable. Sa Kitri manque de finesse, malgré une technique correcte, et c'est dans Le Sacre qu'elle explose véritablement. Le Conservatoire de Lisbonne envoie toujours des candidats intéressants à Lausanne, plus à l'aise en contemporain sans doute, et cette édition aura une nouvelle fois souligné la qualité de son enseignement. A l'inverse - et sans véritable surprise -, Elena Solomianko (317) fait briller, dans une variation de Paquita qui nous emmène pour quelques minutes dans un autre monde, la suprématie de l'école Vaganova et de ses ports de bras uniques (elle est par ailleurs la seule, je pense, à faire les entrechats six au lieu d'un simple changement de pied à l'entrée de la variation). Aussi admirable soit ce travail stylistique (et elle n'est sans doute qu'une élève lambda de l'école), on ne peut toutefois se départir du sentiment qu'il y a là quelque chose de complètement décalé dans le contexte de ce concours si international. On ne s'étonne pas à vrai dire de sa non-présence en finale (Dmitri aurait pu avoir davantage sa chance en tant que "jeune pousse" plein de fraîcheur), d'autant que sa variation contemporaine, courageuse (pas de ces effets lassants de chevelure chez elle!) mais peu adaptée à son tempérament, n'est évidemment pas à la hauteur du reste. Élevée à Paris et à Saint-Pétersbourg, présente en tant que candidate libre à Lausanne, Maria Martyanova (322) (interview), malgré des développés somovesques dans la variation de la Reine des Dryades, respire en réalité davantage l'école française que russe – dans l'allure et les ports de bras notamment. Ses deux prestations sont élégantes, très propres. Sans doute lui reste-t-il à briser sa réserve – due à un manque d'expérience de la scène?

Un petit mot, enfin, sur deux « revenantes », l'Américaine Alexandra Burman (304) et la Suissesse Miko Fogarty (314), qui à vrai dire n'ont pas fait grand bruit lors de cette édition. La première ne s'était pas fait spécialement remarquer l'an dernier, elle a pourtant une excellente présentation, une élégance, une douceur aussi, un cocktail qu'on ne voit pas toujours chez les candidates américaines. Sa Giselle est toutefois apparue fragile sur le plan technique et sa variation contemporaine, Sarabande, reste par trop cantonnée dans le registre du gracieux. Miko Fogarty (314) est un profil différent, puisqu'elle a été finaliste il y a deux ans et que par ailleurs elle a participé et remporté ces dernières années à peu près tous les concours de la planète. Depuis son prix de la meilleure Suisse, reçu en robe rose de Swanilda, la petite Miko a bien grandi. Elle a malheureusement perdu le côté vif et craquant de la gamine surdouée. S'il lui reste un joli haut du corps pour danser Paquita, qui la distingue, et une technique solide, quoique sans nuances, ses prestations sont apparues quelque peu ternes. L'abus de concours, qui ne semble pas contrebalancé dans son cas par une formation dans une grande école, en est sans doute responsable. En parlant de Suisse, les deux autres candidates locales (plus locales que Miko à vrai dire) ont très honorablement tenu leur place : Victoria Vassos (318), sculpturale, montre une grande maîtrise technique dans Raymonda, tandis que Laura Fernandez-Gromova (308), plus fragile dans sa Paquita (trop de tension? on l'a vue bien meilleure en répétition, avec un cambré magnifique et des ports de bras soignés), possède une élégance et un charisme indéniables.

Garçons

Le dernier groupe – celui des garçons de 17/18 ans – séduit souvent. Brio, sens du spectacle, prise de risques et... maturité plus grande, il y a là tous les ingrédients propres à enthousiasmer. Cette année encore, ce groupe se révèle riche en personnalités.

Premier candidat et premier choc – auquel on ne s'attendait pas vraiment : le Portugais Miguel Pinheiro (401), issu du Conservatoire de Lisbonne. Ce jeune danseur n'a certes pas un physique de prince, ni même un physique très classique, mais sa variation, celle de Désiré, est remarquablement articulée. Les réceptions des tours en l'air sont absolument parfaites et le manège final porte un élan magnifique, presque miraculeux dans la manière qu'il a de mimer un envol progressif. Sa variation contemporaine, Desde Otello, conjugue fluidité et puissance et le distingue incontestablement des autres garçons du groupe. Son camarade Francisco Patricio (408) offre lui aussi un potentiel intéressant : son James, sans être anthologique, est très propre et dans Out of Breath, on retrouve cette patte unique, mélange de force et de lyrisme, que semblent avoir en commun tous ces candidats venus de Lisbonne. Dans le registre contemporain, si un autre candidat doit impérativement être mentionné, c'est notre Français, Pierre Karbowiak (413) (interview), un peu limité en classique sans doute, mais interprète d'une profondeur remarquable dans Desde Otello.

Julian MacKay (402) (interview) a quant à lui un profil très classique, naturellement princier, assorti d'un charisme évident, cultivé à l'Académie de Moscou. La variation d'Albrecht lui permet de montrer son excellente maîtrise de la technique masculine - cabrioles, pirouettes, tours en l'air... -, toutes les difficultés sont surmontées avec brio et style. Son Solo for Diego, bien articulé, paraît comme glisser au sol et, cerise sur le gâteau, n'oublie pas la touche humoristique – ce qui n'est pas toujours le cas dans les prestations des candidats ayant choisi cette même variation. Trois Japonais retiennent encore l'attention dans ce groupe : le premier, Ito Mitsuru (409), est élève du Conservatoire de Lisbonne (encore un!) et se montre éblouissant dans la variation de Siegfried, le second, Hayami Shogo (416), déjà remarqué durant la semaine, a tout du potentiel médaillé d'or de compétition, aussi brillant dans sa variation classique (devinez quoi ? Basilio!) que dans sa variation contemporaine, Solo for Diego, le troisième, Otsuka Suguru (417), doté d'un beau ballon, délivre un manège flamboyant dans la variation de Désiré et convainc tout à fait dans Solo for Diego. La colonie chinoise – trois membres seulement et tous oubliés de la finale – est elle aussi superbe, tant sur le plan technique que stylistique. On ne peut plus décemment reprocher aux Chinois de n'être que de froides mécaniques dépourvues de style et de personnalité! S'il faut faire un choix, le nôtre se porte sur Wu Ze (407), sans doute le plus complet des trois. D'une grande classe dans la variation de Siegfried (les épaulements sont bien travaillés et les entrechats impeccables), il se montre, dans Out of Breath, bien plus qu'un excellent technicien – ce traditionnel reproche fait aux candidats chinois. Pour le spectaculaire qui dégage et qu'on espère forcément voir en finale, on met tout ce petit monde au coude-à-coude avec le Brésilien Vinicius Marcos Silva (410), qui présente un Corsaire léger et bondissant, aux attitudes magnifiques, et une variation contemporaine, Out of Breath, dont l'expression féline n'est pas sans rappeler Irlan Silva, un lauréat brésilien d'il y a quelques années. Las, comme les Chinois, le Brésilien n'ira pas plus loin. Retenu pour la finale, l'Américain Jack Thomas (406), défaillant dans les réceptions de la variation de Casse-noisette et peu performant dans les sauts, possède une certaine allure, mais il n'a pas vraiment retenu mon attention, je l'avoue. Quant au Norvégien Lorenz Garcia Syvert (419), lui aussi qualifié, il faut reconnaître qu'il a un sacré bagout, à défaut d'une technique très contrôlée, dans les tours en l'air et les pirouettes de la variation de Basilio, et que son Solo for Diego, fluide et fougueux à la fois, est d'une belle tenue.

Palmarès des sélections

Comme d'habitude, les résultats comportent leur part d'incompréhension. Comment, ils n'ont pas pris le Brésilien du dernier groupe? Et les Chinois? Ouf, les Coréennes sont sauvées (mais pas la 312, que j'avais bardée de croix)! Et l'étonnant Portugais aussi. Mais tous ces Américains, que font-ils en finale? Trêve de mauvais esprit (on se remet vite de la surprise, qui, à cinq ou six noms près, n'est pas si grande), voici mon palmarès subjectif (et pas complètement convaincu) de vingt finalistes.

102- Bianca Scudamore
106- Park SeonMee
107- Amber Ray
109- Nakajima Eriko
114- Nika Afonina
201- Dmitri Zadorozhniy
203- Austen Acevedo
204- Harrison Lee

301- Rina Kanehara
302- Park Jisoo
306- Lou Spichtig
312- Lee EunHye
317- Elena Solomianko
320- Lee GaYeong
401- Miguel Pinheiro
402- Julian MacKay
407- Wu Ze
409- Ito Mitsuru
410- Vinicius Marcos Silva
416- Hayami Shogo

Palmarès de la finale

Une belle finale, qui aura permis de revoir avec plaisir les candidats appréciés la veille (Lou Spichtig, encore meilleure, Julian MacKay, un peu plus tendu, Shogo Hayami, brillantissime lors des sélections, mais qui passe à côté de la finale par excès de précipitation, les Coréennes, à la perfection inaltérée...), de redécouvrir ceux qu'on n'avait pas remarqués plus que cela (Amber Ray, jeune pousse qui offre vraiment un beau travail, propre, net et surtout sans afféteries en classique, en plus d'une personnalité rayonnante) et de tenter (plus ou moins vainement) de comprendre la présence dans ce dernier carré de quelques autres.

Prix du public : Lou Spichtig
Prix de la meilleure Suisse : Lou Spichtig
Prix contemporain : ex-aequo Miguel Pinheiro & Lou Spichtig

Bourses (l'ordre est relatif)
1- Lou Spichtig
2- Park Jisoo
3- Ito Mitsuru
4- Julian MacKay
5- Harrison Lee
6- Rina Kanehara


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Alexis29



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MessagePosté le: Ven Fév 13, 2015 12:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Sophia, pour ce long compte-rendu. C'est un plaisir de vous lire.
J'ai aussi trouvé que Lou Spichtig méritait mieux que ce curieux prix du meilleur suisse Smile


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sophia



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MessagePosté le: Ven Fév 13, 2015 1:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je l'ai mise en 1 non pas parce que c'est la meilleure danseuse du groupe (de ce point de vue, et indépendamment des aléas de la finale, Park Jisoo, Julian MacKay, Harrison Lee, Ito Mitsuru et Rina Kanehara méritent une meilleure place), mais parce que c'est une personnalité marquante et dont on se souvient. Quelle que soit la place, je pense aussi qu'elle aurait mérité une bourse (les deux prix qu'elle a reçus lui étaient de toute façon quasiment attribués d'office).
Je trouve que c'est un peu cela qui fait défaut dans les palmarès du Prix de Lausanne de ces dernières années. Cela peut venir des danseurs eux-mêmes (on déplore souvent la disparition des personnalités dans la danse actuelle, et ce, quasiment partout), mais récompenser exclusivement le "potentiel" au détriment du spectacle (je ne parle pas forcément de cette année, car une fois n'est pas coutume, j'aime assez ce palmarès et Harrison Lee est un merveilleux danseur classique) finit aussi par être frustrant du point de vue du spectateur. Maintenant, je reconnais, le Brésilien explosif, je l'ai déjà oublié.


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haydn
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MessagePosté le: Ven Fév 13, 2015 5:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Brisbane Times publie un long portrait de Harrison Lee, l'enfant du pays, qui a remporté l'édition 2015 du Prix de Lausanne.

On apprend qu'il s'est préparé au concours en suivant des classes à la Royal Ballet School à Londres, où il pourrait d'ailleurs bien retourner, car c'est l'une des bourses qui lui est proposée. Mais ce qui le tracasse le plus, ce n'est pas le choix d'une école :

Citation:
"It's weird to think at 16 I will be on the other side of the world, living by myself and cooking and cleaning and washing up"

"Ça fait bizarre, à 16 ans, de penser que je vais me retrouver à l'autre bout du Monde, à vivre seul, à devoir faire la cuisine, le ménage et la lessive"!






Ballet dancer Harrison Lee wins prestigious Prix de Lausanne prize, par Joel Meares (Brisbane Times)



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serge1 paris



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MessagePosté le: Ven Fév 13, 2015 7:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Harrison Lee en 2013 :

https://www.youtube.com/watch?v=FWQuszkoC0s

C'est vraiment trop mignon !


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sophia



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Messages: 22087

MessagePosté le: Ven Fév 13, 2015 8:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce pied! Shocked


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karineguille



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MessagePosté le: Ven Fév 13, 2015 9:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

13 ans et deja la classe ! Personnellement je le verrai bien a Londres plutot qu'aux USA...


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haydn
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MessagePosté le: Sam Fév 14, 2015 12:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les photos de la journée du 06 février 2015 (3ème partie) :

Sélections : variations classiques 17-18 ans (filles)
































































































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Dernière édition par haydn le Ven Fév 20, 2015 3:18 pm; édité 2 fois
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sophia



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MessagePosté le: Dim Fév 15, 2015 10:22 am    Sujet du message: Répondre en citant

Rina Kanehara, lauréate de la bourse n°5 et élève de l'Académie Princesse Grace, a choisi l'English National Ballet.

Un reportage lui est consacré sur France 3 Côte D'Azur, repris sur Culture Box. La même erreur sur le prix qu'elle a reçu continue d'être reprise...


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sophia



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MessagePosté le: Lun Fév 16, 2015 12:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

karineguille a écrit:
13 ans et deja la classe ! Personnellement je le verrai bien a Londres plutot qu'aux USA...


Harrison Lee souhaite rejoindre une école en Europe selon le Daily Telegraph local.


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Angela



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MessagePosté le: Lun Fév 16, 2015 1:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Swiss article (in German) about Lou Spichtig:

http://www.tagesanzeiger.ch/zuerich/stadt/Fuer-die-Muehsal-belohnt/story/21266938


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haydn
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MessagePosté le: Lun Fév 16, 2015 2:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Apparemment, Lou Spichtig, qui "ne supporte ni les dimanches, ni les vacances", car elle veut encore et toujours danser, a quelques projets qu'elle refuse pour le moment de dévoiler. Il semble en tout cas probable qu'elle envisage de quitter la Tanz Akademie de Zurich :


Citation:
Wohin es sie zieht, will sie nicht verraten: «Ich will einfach mit Leuten arbeiten, die Interesse an mir haben und mich fördern.» Natürlich hat sie etwas «in Aussicht», doch Lou Spichtig wäre nicht Lou Spichtig, wenn sie etwas preisgeben würde, bevor die letzten Verträge unterschrieben sind.

Dann lächelt sie und sagt, ganz abgeklärt, ganz Profi: «Jetzt fängt die Arbeit erst richtig an.»


Citation:
Vers là où elle se sent attirée, elle ne veut pas le dévoiler : "Je veux tout simplement travailler avec des gens qui s’intéressent à moi et qui veulent me pousser". Bien sûr, elle a "quelque chose en vue", mais Lou Spichtig ne serait pas égale à elle-même si elle divulguait quelque chose avant que l'ultime signature ne soit apposée au bas des contrats.

Puis elle sourit et déclare, très professionnelle : "C'est maintenant que le travail commence vraiment.



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Gaïa



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MessagePosté le: Mar Fév 17, 2015 11:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J’ai aussi pu vivre cette semaine à Lausanne de l’intérieur et partage assez largement l’avis de Sophia sur les sélections et la finale.
Ce Prix est d’abord une “expérience” formidable pour les candidats, qu’ils aient ou non connu d’autres concours - sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux à dire avoir vécu la plus belle semaine de leur vie... Chaque jour est différent, et presque chaque moment est unique (cours et coachings au studio, en scène, sans jury, avec jury). La semaine passe vite mais étonnamment calmement, on est loin de la fièvre joyeuse suggérée - je trouve, montages obligent - par le vidéo-blog des précédentes années. On est entouré de créatures parfaites en gros boots d’échauffement, à la démarche élégamment traînante...

Le niveau des cours de classique est globalement haut compte tenu de l’âge des candidats. Parmi les plus jeunes, quelques uns ne connaissaient pas encore ou n’avaient que très peu pratiqué certains pas demandés par Patrick Armand, surtout dans les petits sauts. Ce dernier s’est d’ailleurs fait un plaisir de solliciter les méninges des candidats en proposant des enchaînements pas trop standards : au milieu d’un enchaînement de petits sauts, assemblé-glissade au lieu du classique glissade-assemblé par exemple.
Les cours de contemporain étaient basés presque uniquement sur l’improvisation, qui laissait s'épanouir de très belles personnalités. A partir de contraintes simples, Tamas Moricz enjoignait les candidats à proposer des “idées”, à donner un début et une fin à leurs mouvements, à faire des arrêts et à réfléchir. Les Girls B par exemple devaient avoir toujours une main sur le corps, ou garder les deux mains croisées ; les Boys A devaient décrire des courbes, une main posée sur l’épaule, ou au contraire tracer des lignes droites en attrapant et en “tirant” avec la main un fil imaginaire.

Les coachings classique étaient très différemment menés par Patrick Armand et Monique Loudières. Le premier, fort efficace, donnait peu de conseils mais qui changeaient tout : penser au saut plutôt qu’à l’écart pour les grands sissonnes, penser au plié plutôt qu’aux tours pour les pirouettes. Les garçons avaient toujours le temps de passer deux fois leur variation. Monique Loudières, elle, dépassait largement le temps imparti pour chaque candidate (10mn en studio, 6mn sur scène) et corrigeait presque pas par pas les lignes, les pieds, le port de tête, l’en-dehors. Mais que d’énergie, d’humour et de mordant ! Elle soupirait, grognait, chantait, riait, se demandait tout haut pourquoi personne avant elle n’avait corrigé tel ou tel défaut.

En ce qui concerne les candidats, Harrison Lee (discret en cours, splendide sur scène) et Austen Acevedo (d’une propreté étonnante) dominaient clairement chez les Boys A. Dmitri Zadorozhniy, parfois un peu limite en cours de classique par rapport aux autres, a un très beau potentiel ; il n’a (logiquement) pas participé au Networking Forum - Vaganova, ça lui va ! J’ai aussi beaucoup apprécié l’Italien Ivan Spitale en contemporain, ses improvisations étaient très investies et riches. Il a d’ailleurs reçu une proposition du Conservatoire de Lisbonne, d’où vient le Prix Contemporain de cette année. Il est assez logique que les jeunes Brésiliens n’aient pas eu de ticket pour la finale, mais leur gros potentiel aura été remarqué à juste titre : Victor Caixeta, adorable Arlequin aux interminables jambes et bras, a reçu pas moins de 10 propositions d’écoles… J’ai été déçue de ne pas voir Laura Fernandez-Gromova, très belle en classique comme en contemporain (et petit sosie de Mathilde Froustey !), ni Vinicius Marcos Silva en finale. J’aurais placé Rina Kanehara plus haut dans le palmarès, la candeur et la légèreté de sa Giselle venaient d’un autre monde. Enfin, je ne raffole pas de son côté déjà très “star”, mais Lou Spichtig a une danse ciselée et magnifique.

Petite anecdote, Sae Eun Park était à Beaulieu pour la finale (elle devait connaître les finalistes Coréennes) et tenait dans sa main son badge de candidate de l’édition 2007...


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haydn
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MessagePosté le: Mer Fév 18, 2015 8:02 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Gaïa, j'avoue que j'étais tellement absorbé par mon live-tweet que je n'ai pas du tout vu Sae Eun Park lors de la Finale. Pour moi, les choses sont assez simples, les trois Coréennes en lice méritaient un prix, tant leur technique et leur maturité artistique étaient évidentes. Et comme je l'ai déjà dit, je suis un peu triste pour Lou Spichtig : pour une fois que la Suisse était représentée par une candidate de très haute valeur, on aurait pu lui attribuer une "vraie" récompense, et pas seulement le Prix du meilleur Suisse et le Prix du public, où elle était sans concurrence. Le jury craignait-il de se faire taxer de nationalisme rampant?



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haydn
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MessagePosté le: Jeu Fév 19, 2015 8:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les photos de la journée du 06 février 2015 (4ème partie) :

Sélections : variations classiques 17-18 ans (garçons)












































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