Concours de promotion ONP 2014 [2015]

[haydn]

Félicitations aux quatre promus!

Résultats comme toujours sans valeur officielle, et sous réserve d'erreurs et d'omissions. Seuls les documents publiés par l'Opéra National de Paris font foi.

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[doudou]

Pas de premier danseur ?
[Suis-je bêêêêêête, ils passent en ce moment]

[Bernard45]

Hugo Marchand et Germain Louvet progressent à toute allure !

[haydn]

Aucune majorité ne s'étant dégagée à l'issue des délibérations du jury, Le poste de Premier danseur ne sera pas pourvu.

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[Aurélie]

Oh non, comme c'est dur pour les concurrents ! G. Louvet et Hugo Marchand ont donc un boulevard devant eux l'an prochain !

Félicitations aux promus !

[haydn]

Classement complet :

Quadrilles hommes :

1. Antoine Kirscher promu
2. Florent Melac promu
3. Pablo Legasa
4. Antonio Conforti
5. Cyril Chockroun
6. Antonin Monié

Coryphées hommes :

1. Germain Louvet promu
2. Hugo Marchand promu
3. Jérémy-Loup Quer
4. Adrien Couvez
5. Mickaël Lafon
6. Mathieu Contat

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[sophia]

[haydn]

Quelques mots sur le concours des garçons, qui comportait quelques nouveautés, dont la mise au rencart de la clochette, ainsi que l'installation du pianiste accompagnateur sur un praticable par-dessus la fosse d'orchestre, le rendant ainsi visible du public.

Stéphane Lissner, le nouveau directeur général, était présent et a assumé es-qualité ses fonctions de président (de droit) du jury.

Peu de candidats s'étaient présentés dans la classe des Quadrilles, et aucune personnalité ne s'est vraiment dégagée. Les deux promus, Antoine Kirscher et Florent Melac , sont ceux qui ont réalisé la meilleure prestation globale sur les deux variations. Le choix du jury est ici parfaitement logique. La troisième place (sans promotion à la clé) de Pablo Legasa est elle aussi tout à fait compréhensible, même si on pouvait hésiter entre lui et Antonio Conforti, qui termine, lui, en quatrième position. J'ai personnellement bien aimé la prestation propre d'Antoine Kirscher dans Tchaïkovsky Pas de deux, un choix assez courageux (ou risqué, c'est selon), avec dans le jury un Directeur de la danse lui-même spécialiste de Balanchine, et qui n'a pas dû manquer d'être pointilleux sur les détails d'interprétation.

En revanche, les performances des Quadrilles dans la variation imposée (Paquita, acte I, Lucien d'Hervilly) se sont avérées décevantes, aucun candidat ne maîtrisant réellement toutes les difficultés. Les chorégraphies de Pierre Lacotte sont certes exigeantes, mais elles sont des concentrés de technique française, et elles correspondent parfaitement à ce que l'on est en droit d'exiger d'un danseur du Ballet de l'Opéra de Paris. Le choix de cette variation était parfaitement judicieux, car elle ne requiert pas de qualités dramatiques, difficiles à trouver chez des danseurs encore en début de carrière, ou sans habitude des rôles principaux, mais permet de mettre en valeur l'habileté technique des artistes.


Les résultats de la classe des Coryphées étaient également sans surprise et conformes à ce que tout le monde attendait. Les deux "jeunes espoirs", actuellement distribués sur le double rôle de Drosselmeyer et du Prince dans Casse-Noisette, étaient largement favoris et n'ont pas déçu. Le palmarès du concours fait ici certainement l'affaire du Directeur de la Danse, qui leur avait accordé sa confiance, mais en même temps, leur promotion est indiscutable, dans la mesure où M. Louvet et M. Marchand ont largement dominé les épreuves, tant dans la variation imposée (Le Lac des cygnes, acte III, Siegfried) que dans la variation libre (les jeunes gens avaient tous deux choisi une difficile pièce classique, la variation lente de Siegfried dans l'acte I du Lac des cygnes pour Germain Louvet, la Mazurka d'Etudes pour Hugo Marchand).

Aucun autre danseur de leur classe n'était en mesure de leur disputer leur suprématie, et je serais personnellement bien incapable d'établir un classement entre les candidats restants. L'ordre finalement retenu par le jury n'a en tout cas rien d'anormal ou de scandaleux.


La grande affaire de la journée aura été la classe des Sujets, avec, là, toute une série de très belles prestations, qui rendait effectivement le choix difficile. Le jury a finalement décidé... de ne pas choisir et de ne pas pourvoir le poste de Premier danseur qui était en jeu. Ce résultat inattendu donne, paradoxalement, à Benjamin Millepied un peu plus de latitude pour d'éventuelles nominations d'Etoiles (qui, sur le plan administratif, sont équivalents à des emplois de Premier danseur).

Ceci étant, une telle situation, qui s'est déjà produite à diverses reprises lors de précédents concours, est une affaire difficile à vivre pour les candidats, qui se sont longuement préparés à l'épreuve, sans finalement récolter les fruits de leur labeur.

Ma préférence personnelle va à Sébastien Bertaud, très stylé dans Tchaïkovsky Pas de deux, et interprète remarquable du Rire de la Lyre de José Montalvo, un choix original même s'il n'est pas inédit pour un concours.

Mais Florimond Lorieux, auteur d'un formidable Marco Spada, méritait aussi amplement une promotion (le problème serait-il justement venu de là?) et a confirmé la très bonne impression qu'il avait faite dans la Pastorale du troisième acte de Casse-Noisette à l'Opéra Bastille.

Il faut également souligner l'excellent comportement d'Axel Ibot dans Dances at a Gathering (Jerome Robbins) - mais moins à son aise dans Tchaïkovsky Pas de deux, la variation imposée, le Don José tonique d'Allister Madin (Carmen, Roland Petit) ou encore la prestation très équilibrée de Marc Moreau, aux qualités constantes tant dans la variation imposée que dans la variation libre (Mazurka de Suite en blanc).

Fabien Révillion, l'un des favoris du concours, est quant à lui passé à côté de l'épreuve, alors que l'année précédente, il était à deux doigts d'être promu - mais il avait dû affronter la concurrence redoutable de François Alu et Arthur Raveau. Cela montre aussi les limites dudit concours, des danseurs talentueux voyant leur carrière sinon compromise, du moins retardée en raison d'une défaillance malheureuse cinq minutes durant. Mais rien ne nous dit que l'édition 2014 n'était pas la dernière du genre...

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[alila]

Haydn, en vous lisant je trouve que vous avez de bonnes raisons pour penser que c'est le dernier concours. J'ai peut être raté un peu les débats récents (aka depuis l'arrivée de Millepied à l'opéra), mais est-ce que ce sera vraiment le cas ou encore une fois on va faire couler beaucoup d'encre pour rien?

[haydn]

Non, même celui de cette année a failli être remis en question, il s'en est fallu de peu.

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[haydn]

Les photos officielles des promus (prises en fait lors de la générale), que l'Opéra de Paris vient de mettre sur son compte Twitter :


Germain Louvet


Hugo Marchand


Antoine Kirscher


Florent Melac

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[Joelle]

Je croise les doigts pour que la même chose ne se reproduise pas pour les Sujets Femmes samedi prochain. C'était quand même assez difficile aujourd'hui (pas pour moi, encore que déçue pour eux) mais pour les Sujets Hommes... surtout si cette édition est vouée à disparaître...

[sophia]

Honnêtement, je ne pense pas (bon, je peux évidemment me tromper...), ce n'est pas le même profil de groupe que les sujets garçons, j'en parlerai dans mon compte-rendu. Je me souviens qu'il y a quelques années, le poste de première danseuse n'avait pas été pourvu et cela avait scandalisé - à juste titre étant donné les qualités de certaines candidates -, je ne dirais pas cela de la non-promotion d'un premier danseur aujourd'hui, je n'y vois personnellement nulle injustice, même si c'est évidemment décevant pour les candidats concernés.

[Joelle]

C'est évidemment frustrant pour les candidats Hommes (j'ai trop vu certaines têtes si déçues cet après-midi) mais pour les candidates Femmes, j'ai l'impression que la pression est encore plus forte, donc je ne leur souhaite pas un tel événement.

L'an dernier (avec mon tout petit recul), juste un poste de Sujet Femme pourvu, pas de poste et pas de classement pour les autres... Quel dommage !

[NEOPHYTE]