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Notre-Dame de Paris (R. Petit, ONP Bastille 30/06-16/07/14)
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PetitCygne



Inscrit le: 07 Mar 2011
Messages: 391

MessagePosté le: Mar Juil 01, 2014 4:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Objection : M. Propre est totalement chauve ! Very Happy


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paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
Messages: 3557

MessagePosté le: Mar Juil 01, 2014 4:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Swann a écrit:
Comme LucyonTheMoon, j'ai beaucoup aimé l'interprétation d'Eleonora Abbagnato, et ce ne sont pas quelques petites hésitations qui changeront quelque chose. Je lui trouve un style qui convient très bien à ce ballet.


Grâce à vous deux, je me sens moins seul... Embarassed

Swann a écrit:
Je m'arrêterai un peu sur Nicolas Le Riche, (...) cette capacité à se fondre dans tout type de personnage avec un grand naturel, sans excès mais avec une conviction communicative et un plaisir évident.


ça a vraiment été "marque de fabrique" tout au long de sa carrière, c'est un talent rare !


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Swann



Inscrit le: 24 Mar 2007
Messages: 193

MessagePosté le: Mar Juil 01, 2014 5:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et bien Paco, nous serons 3 !
Pour Petitcygne, bon j'ai peut-être un peu exagéré.... Embarassed


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rosamunde



Inscrit le: 04 Nov 2009
Messages: 24

MessagePosté le: Mar Juil 01, 2014 8:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Deux actes de respectivement 50 et 30 minutes (à la louche...)


Citation:
le 1er acte dure plutôt 55 minutes que 50.

entracte de 20 minutes et 2e acte de 30 minutes

3 levers de rideau pour les rappels

tout le monde dehors à 21h30 !


Merci LucyOnTheMoon et paco pour vos réponses !


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haydn
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Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26517

MessagePosté le: Mer Juil 02, 2014 1:02 am    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques mots de la représentation de ce soir, avec à l'affiche un très beau quatuor de solistes constitué d'Alice Renavand (Esmeralda), Stephane Bullion (Quasimodo), Audric Bezard (Frollo) et Florian Magnenet (Phoebus). Ils formaient un ensemble très homogène, dans lequel aucun n'écrasait les autres. Sa seule faiblesse réside peut-être dans la proximité physique un peu trop grande entre Quasimodo et Frollo, l'un étant quasiment le "double" de l'autre. Ceci n'est toutefois pas en contradiction flagrante avec le texte de Victor Hugo, où l'archidiacre dépravé est une sorte de copie en négatif du bossu au cœur pur.

On pourra arguer que Notre-Dame de Paris est un ballet quelque peu daté, tant il porte l'empreinte des sixties ; l'ouvrage est toutefois emblématique du répertoire de la Grande boutique, et toute tentative de "modernisation" est vouée à l'échec, tant la chorégraphie, la musique et la scénographie sont unies dans une homogénéité stylistique parfaite. Si faiblesse il y a, elle réside davantage dans la trahison commise envers Victor Hugo. On ne s'étonnera guère de ce que Roland Petit et Yves Saint-Laurent aient sciemment gommé (presque) toutes les références au "christianisme social" cher au maître bisontin, au profit d'allusions (plus explicites qu'allusives) grivoises et d'iconolâtrie sado-masochiste (le Phoebus peroxydé, aux allures de sculpture d'Arno Breker, accompagné d'une soldatesque défilant au pas de l'oie en est l'illustration caricaturale). En revanche, la charité et la rédemption, thèmes dominants dans l’œuvre de Hugo, ont totalement disparu du ballet de Roland Petit.

L'astucieuse scénographie de René Allio a quant à elle plutôt bien résisté aux outrages du temps, tout comme la partition de Maurice Jarre (le père de Jean-Michel...). Certes, nous ne sommes pas face à un chef d’œuvre inoubliable, Jarre n'étant ni Stravinsky ni Prokofiev, mais la pièce, très influencée par la musique de film, tient la route, et trahit une technique de composition bien assurée. On a, depuis, entendu tellement pire de la part d'imposteurs ayant l'outrecuidance de se faire passer pour des compositeurs dits "sérieux" que l'on sera porté à l'indulgence, de toutes façons.


De la chorégraphie, on retiendra surtout l'efficacité percutante des ensembles, très bien exécutés par le corps de l'Opéra de Paris, qui, avec Roland Petit, évolue dans un style qui lui est naturel. Quelques individualités, telles Maxime Thomas, Allister Madin ou encore Hugo Vigliotti, auteur d'une intervention fulgurante à la fin du second acte, se détachaient de l'ensemble.

Alice Renavand possède abattage et panache, mais devrait peut-être marquer davantage d'humanité, de tendresse envers Quasimodo. Ces nobles sentiments, qui naissent et croissent en Esmeralda au fil du temps, sont une part essentielle de l'imaginaire hugolien. Le caractère taciturne, tourmenté, impénétrable de Stéphane Bullion convient, lui, à la perfection au personnage du Bossu au grand cœur, persécuté par une foule stupide et brutale. Audric Bezard a débuté la grande variation de Frollo à l'acte I de manière un peu laborieuse, mais les choses se sont très vite arrangées, et le danseur a impressionné par des sauts d'une grande facilité et surtout de magnifiques écarts, qui ne trahissaient aucun effort. Florian Magnenet a, lui, hérité du rôle le plus ingrat, Phoebus, bellâtre ridicule et veule, pour lequel le chorégraphe n'a pas réellement conçu de morceau de bravoure. De fait, plus encore que Quasimodo, chez Roland Petit, c'est à l'Archidiacre de Notre-Dame qu'est dévolu le rôle principal, avec les effets les plus spectaculaires.

Le public a réservé une ovation très chaleureuse aux artistes à la fin du spectacle, et MM. Bullion et Bezard ont été particulièrement bien applaudis.



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haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26517

MessagePosté le: Mer Juil 02, 2014 7:00 am    Sujet du message: Répondre en citant

Yann Saïz est malheureusement forfait, et c'est Fabien Révillion qui le remplacera dans le rôle de Phoebus lors des représentations du 10/07, du 13/07 et du 16/07.



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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22087

MessagePosté le: Mer Juil 02, 2014 11:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je rejoins en tous points Frédéric - et d'autres sans doute - sur Notre-Dame de Paris. Le fait qu'un ballet puisse renvoyer à une esthétique "datée" - et toute oeuvre d'art l'est peu ou prou -, voire démodée, aux yeux du présent, n'est pas en soi - dieu merci! - un obstacle à l'appréciation et à la compréhension de celle-ci. Certes, il est des oeuvres qui nous paraissent plus intemporelles que d'autres, mais dès lors que l'on a assimilé l'idée que le ballet, art hybride par excellence, était autre chose qu'un simple divertissement, il me semble que l'on est apte à dépasser l'air du temps - l'ici et maintenant de la création - et à accepter une esthétique "autre". Comment pourrions nous revoir certains ballets russes de Fokine (Spectre, Shéhérazade...), de Lifar (Les Mirages, que j'adore) et d'autres encore, tous entachés du pittoresque de leur temps, sans cela?

Mais là! Shocked Que sauver de ce ballet? Telle est la question. On est pour moi au-delà du magasin des antiquités et de ses charmes inexplicables. J'avoue qu'en-dehors de quelques passages - certains tableaux avec le corps de ballet, qui témoignent d'un sens aigu de la mise en scène, la variation de Frollo au premier acte, le pas de deux entre Quasimodo et Esméralda au deuxième acte - je me suis non seulement beaucoup ennuyée, mais ai aussi beaucoup souffert. Et encore, si je mentionne les ensembles, très visuels et spectaculaires, c'est pour ne pas être totalement négative, car dans le genre, Béjart ou Grigorovitch, au même moment, faisaient beaucoup plus percutant, il me semble. Il est évidemment tentant de souligner la laideur de certains costumes (Phoebus en Prince de Lu version SM et sa gay parade, le retour de la famille Adams en seconde partie...), qui nous laissent, il faut bien le dire, entre rire et consternation, toutefois mêlée d'un peu de peine (pour le danseur). C'est d'autant plus décevant quand on a vu - et peut-être rêvé - devant ces vieilles photos jaunies des interprètes historiques des rôles d'Esméralda, de Frollo ou de Quasimodo, heureusement vêtus plus sobrement. Bref, les costumes sont ce qu'ils sont, le décor ce qu'il est, dans toute sa glaçante monumentalité, mais en vérité, j'ai surtout été surprise - en mal - par la pauvreté générale de la chorégraphie, que ce soit pour les ensembles ou pour les solistes. Seul le rôle de Frollo semble échapper quelque peu à la banalité et à la répétitivité. Du coup, la musique de Maurice Jarre, que je craignais fort, ne m'a pas paru être le problème majeur. Quant au message du ballet, ce que garde Petit de Hugo se réduit à bien peu de choses : un quatuor de personnages, plus symboliques qu'incarnés, la critique de l'institution ecclésiale (mais il me semble qu'Hugo sauvait dans le même temps le message chrétien!) et pour le reste, de la trivialité, de la trivialité et encore de la trivialité (et je n'oserais dire le grotesque sans le sublime, on est bien loin de tout cela). Le principe diaghilevien de "l'oeuvre totale", synthèse de tous les arts, échoue, du moins à mes yeux, car il n'y a pas une composante de l'ensemble qui se distingue par sa force ou par sa beauté exemplaires, venant ainsi justifier d'éventuels éléments plus faibles. Il est difficile dès lors d'apprécier les danseurs à leur juste valeur. Le corps de ballet m'a paru fort bon et dynamique, et le quatuor de solistes très équilibré, comme l'a souligné Haydn, à défaut d'être explosif. Néanmoins, je me permettrais quelques petites réserves sur Alice Renavand en Esméralda, loin des lignes des héroïnes de Petit, dont la prestation manquait selon moi un peu d'impact dramatique et scénique, notamment face au Quasimodo très touchant de Stéphane Bullion. Maintenant, je n'ai pas vu évoluer, dans ces rôles mythiques, de monstres sacrés, point qui in fine permet sans doute d'avaler la pilule de cette adaptation de Notre-Dame de Paris, qui donne juste envie de se précipiter sur celle de Perrot. Embarassed


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Florestiano



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Messages: 1802

MessagePosté le: Mer Juil 02, 2014 12:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

paco a écrit:
ce ballet m'est apparu comme quelque chose de "muséal", une sorte de condensé encyclopédique du langage de Roland Petit

En relisant le commentaire de paco après avoir assisté à la soirée d'hier, je me suis bien demandé à quel caractère encyclopédique cela pouvait faire référence, ce ballet étant d'une affligeante pauvreté chorégraphique. sophia en parle bien et a la mansuétude de passer sous silence des séances interminables d'"ainsi font font font les petites marionnettes" et de "boogie woogie" consternants.
Alors oui, c'est parfois joli et les effets visuels de masse peuvent être agréables voire impressionnants, mais globalement, peu d'intérêt autre que patrimonial. In fine, pourquoi pas, cela fait aussi partie des missions de l'Opéra que de faire vivre le patrimoine...

Peut-être les commentaires en amont du spectacle - qui évoquaient chef d'oeuvre et substance chorégraphique rare - avaient-ils suscité des attentes trop élevées, mais cela a été une douche froide, dont je retiendrai deux choses :
- la composition fascinante du Quasimodo de Stéphane Bullion, notamment la scène d'entrée et la scène finale. Il réussit à faire passer les différentes facettes du personnage avec d'infinies nuances ; benêt de service, amoureux gauche, bossu asservi et craintif, criminel (on est saisi d'effroi à ce moment). J'avais rarement entendu ovations aussi nourries pour lui Smile
- les deux tenues de Phoebus à hurler de rire - superman à coque en plastique et perruque blonde puis juste-au-corps couleur chair transparent avec accessoires sado-mado... Pauvre Magnenet, il n'avait pas besoin de ça !


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paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
Messages: 3557

MessagePosté le: Mer Juil 02, 2014 1:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Florestiano a écrit:
paco a écrit:
ce ballet m'est apparu comme quelque chose de "muséal", une sorte de condensé encyclopédique du langage de Roland Petit

En relisant le commentaire de paco après avoir assisté à la soirée d'hier, je me suis bien demandé à quel caractère encyclopédique cela pouvait faire référence, ce ballet étant d'une affligeante pauvreté chorégraphique.


Ah mais je ne dis pas que c'est inspiré ! Laughing

Je voulais juste dire qu'on y trouve l'accumulation des tics de Roland Petit, notamment ces hoquets permanents de corps, ces gestes saccadés, ces tournoiements de mains : ici ils sont répétés à l'infini jusqu'à ce qu'on s'endorme (et quand on sait qu'on y a droit dans un grand nombre d'autres oeuvres de R.Petit, on finit par se demander si finalement il avait tant d'inspiration que ça, hormis le Jeune Homme et la Mort).

Et je suis bien content de lire aujourd'hui que d'autres que moi se sont ennuyés. Ce ballet est auréolé d'une certaine réputation, il fait partie des grands souvenirs de l'ONP, du coup lundi soir je me demandais si mon ennui était normal ou si quelque chose de génial m'avait échappé...


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Florestiano



Inscrit le: 28 Mai 2010
Messages: 1802

MessagePosté le: Mer Juil 02, 2014 1:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Nous sommes donc totalement d'accord (comme souvent Wink) ! Je dois dire que le pire ennui m'a assailli pour la fin de la première partie, depuis la scène rouge jusqu'à l'entracte libérateur !


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sophia



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Messages: 22087

MessagePosté le: Mer Juil 02, 2014 6:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai beaucoup vu par le passé, lors des concours de promotion, les variations de Frollo et d'Esméralda, très (trop) souvent choisies par les danseurs, et j'avoue, peut-être avec une certaine honte, que j'ai eu plus de plaisir à les voir dans ce contexte neutre, délivrées en quelque sorte de ce bric-à-brac et de cette dramaturgie monumentale, que dans le cadre du ballet.




Dernière édition par sophia le Mer Juil 02, 2014 6:16 pm; édité 1 fois
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chien en peluche



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Messages: 1882

MessagePosté le: Mer Juil 02, 2014 6:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'ai malheuresement jamais eu l'occasion de voir ce spectacle de Roland Petit sur scène. Mais je ne sais pourquoi le chorégraphe avait pour ainsi dire caricaturé tant le rôle de Phoebus. J'avoue que je ne suis pas une bonne lectrice de Victor Hugo (Quand j'étais étudiante, j'essayais de lire plusieurs fois ses oeuvres, notamment Les Miserables. Mais chaque fois, je jetais le bouquin, parce que les discours politiques insérés dans la narration sont trop longs.). Mais en regardant le DVD, j'avais les mêmes impressions que celles ques j'avais eues quand j'avais vu Carmen à Paris en mars 2013 : on ne comprend pas pourquoi Carmen devient amoureuse d'Escamillo, par conséquent, pourquoi Don José en est si jaloux qu'il la tuera dans la suite.
Cela dit, j'aimerais quand même assister, du moins quelques fois, à Notre Dame de Paris. En lisant vos comptes-rendus et vos discussions, je m'intéresse aussi à Frollo de M. Hoffalt qu'à Quasimodo de M. Bullion, particulièrement à celui-là, comme je ne l'avais jamais vu danser dans une oeuvre de Petit.


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frederic



Inscrit le: 23 Jan 2007
Messages: 976

MessagePosté le: Mer Juil 02, 2014 8:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

On a posé la question: pourquoi Nicolas Le Riche a-t-il choisi ce rôle pour ses adieux? A vrai dire, il n'avait pas grand choix. La tradition veut que les étoiles partent en interprétant le rôle principal d'un "grand" ballet et on ne voit guère dans le répertoire de l'Opéra de Paris quelle pouvait être l'alternative.
J'ai dit tout le mal que je pensais de Notre Dame de Paris et de sa chorégraphie sans éclat. Cela dit, il semble que le public apprécie cette œuvre qui pourtant n'a pas suscité l'enthousiasme des directeurs de la danse depuis sa création, puisque en presque 50 ans, il n'y a eu que 88 représentations, la première le 30 juin était la 89ème.
J'avais vu ce ballet en 2002 au Bolchoï avec Nicolaï Tsiskaridze qui, à l'époque, était au sommet de sa gloire et voulait danser Notre Dame. Esmeralda était interprétée par Svetlana Lounkina. Je les découvrais tous les 2 et j'avais été enthousiasmé par leur art et du coup, j'avais sans doute été moins sévère avec l'œuvre. D'une certaine manière aussi, le choc de 2 esthétiques bien différentes - Notre-Dame et le Bolchoï! - produisait un je-ne-sais-quoi qui ravivait la représentation. Cet effet ne joue évidemment pas à Bastille, car là se juxtaposent 2 esthétiques qui ont en commun d'être monumentales (sur le thème étouffe chrétien!)... et terriblement datées. J'entends Sophia quand elle écrit à juste titre que toute œuvre d'art est datée mais l'ennui avec Notre Dame, c'est la pauvreté du propos chorégraphique. L'affiche de l'époque était un name dropping qui faisait événement : Petit, Allio, Yves Saint Laurent, Jarre! 50 ans après, cela ne tient plus ou plutôt on ne parlerait pas des costumes si la chorégraphie s'imposait. Hélas....


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Jules



Inscrit le: 21 Fév 2011
Messages: 36
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mer Juil 02, 2014 9:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Etonnantes réactions pour un ballet ma foi fort agréable, avec une distribution de 4 danseurs parfaits dans leur rôle, et je ne m'étendrai pas sur la force et l'intelligence de ce grand artiste qu'est Le Riche...
A en lire ce forum, on dirait que Notre-Dame est parée de tous les défauts... J'ai pour ma part aprécié la cohésion de l'ensemble, qui donne une force rare à l'oeuvre. Il est bien évident qu'il y a eu "association de malfaiteurs" et que la céation de ce ballet a du être un grand moment de joie et d'échanges pour tous les participants : Petit, Saint-Laurent, Jarre, les danseurs... C'est en tout cas ce que j'imagine...et le résultat fonctionne, bien sûr !
Alors certes Notre Dame est daté, comme Giselle ou La Sylphide ou de nombreuses oeuvres, mais par pitié ne boudez pas votre plaisir ! Il y a là, encore une fois, une cohérence de l'ensemble tout à fait réjouissante, une dramaturgie qui fait du bien pour peu qu'on sache être enthousiaste (ça m'a réjoui, et beaucoup changé des élucubrations pauvres et déprimantes de tant de pièces contemporaines...)... Laissez Hugo là où il est (depuis quand cherche-t-on de la littérature et/ou de la psychologie complexe dans un ballet de ce type ??) et appréciez ce que vous avez la chance de voir. Parce que on croirait entendre un choeur de parisiens blasés, ici.
Ou alors suis-je le seul à avoir passé de longues et déprimantes soirées, dans divers théâtres et pas seulement à l'Opéra, à subir, dans le désordre et au choix : des musiques qui me donnent envie de sortir ou de me tirer une balle, des interprètes sans talent, sans technique et sans charisme, des décors réduits à rien parce que "rien c'est déjà beaucoup", des lumières tellement blafardes que je ne vois plus les interprètes, des costumes qui n'ont rien à envier à un sac de postier, des élucubrations qui se veulent profondes et n'évoquent que la peur du vide, etc...
Je force le trait, mais...
Comment bouder son plaisir devant "Notre-dame" ? J'avoue ne pas comprendre.


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22087

MessagePosté le: Mer Juil 02, 2014 9:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Cela s'appelle simplement la diversité des goûts et des expériences - la vie, quoi! Personnellement, je comprends très bien que l'on puisse apprécier, pour des tas de raisons, mais de grâce, pas de leçon de morale ni de procès d'intention.
Pour le reste, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s'interroger sur ce que Petit fait de Hugo et, plus généralement, sur ce qu'un chorégraphe fait d'une source littéraire pleinement revendiquée. Il est bien évident que la littérature et le ballet développent des langages antagonistes et suscitent des attentes différentes, mais il ne me semble pas pour autant que l'oeuvre de Petit récuse toute profondeur.


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