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alila
Inscrit le: 31 Déc 2009 Messages: 287 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Sep 13, 2014 2:37 pm Sujet du message: |
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Gimi, je crois que c'était plutôt en 2008 que Ivan Vassiliev a cassé la baraque à Garnier (j'y étais aussi). En 1998, je pense qu'il commençait tout juste à faire des pliés.
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Gimi
Inscrit le: 09 Mar 2014 Messages: 1924
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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Sam Sep 13, 2014 3:52 pm Sujet du message: |
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Je voulais écrire mais je lis que Paco a tout dit: bien triste "gala" avec un programme informe et des danseurs très en dessous. Aurélien Houette dans l'Après midi d'un faune par Malandain fut pour moi le seul moment de grâce. Le Cygne noir de Skorik/Askerov était sans âme, peu crédible, très juste techniquement. Lacarra que j'attendais évidemment était hier soir éteinte. Le défilé final sur Edith Piaf m'a semblé ridicule.
Quel ennui! Il fut un temps où nous avions Semionova et Simkin, et Lacarra dansait encore avec Cyril Pierre, bien meilleur partenaire. Beaucoup de sièges vides, un dernier étage désert!
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Posté le: Dim Sep 14, 2014 12:19 am Sujet du message: |
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Il est certain qu'il manquait un vrai couple-vedette - celui qu'aurait dû former Smirnova et Chudin (et pensez, si, en plus, on avait eu Kondaurova et Sergueiev!). Nous avons vu de bons, de très bons danseurs même parfois, mais peut-être pas plus que cela. Le couple de l'ABT m'a beaucoup plu dans Giselle (la chorégraphie de Millepied était plutôt anecdotique en revanche), Skorik et Askerov, même si je les vois dans l'absolu comme des seconds couteaux du Mariinsky, ont vraiment brillé dans le Cygne noir, et Joaquin de Luz, toujours aussi charismatique, reste un modèle de style dans Rubis. C'est vrai, Lacarra était bien seule, privée d'un partenaire à sa mesure pour enthousiasmer... et les Cubains étaient un peu en retrait, une fois n'est pas coutume.
Pour le reste, ni meilleur ni pire que les années précédentes il me semble - des chorégraphies indigentes aussitôt oubliées jusqu'au défilé ultra-kitsch en passant par les bandes-son hors d'usage.
J'en dirai davantage plus tard.
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Joelle
Inscrit le: 06 Avr 2013 Messages: 882
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Posté le: Dim Sep 14, 2014 11:52 am Sujet du message: |
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La soirée du samedi s'est bien déroulée et tous les danseurs ont eu droit à des applaudissements nourris !
Maria K. et Joaquim de Luz ont remporté l'applaudimètre, et j'ai adoré la découverte de l'Après-Midi d'un Faune de T. Malandain. Un grand merci à Aurélien Houette !!!
Ayant emmené trois amis, encore plus néophytes que nous, ils ont adoré leur soirée ! Ils voudront certainement y retourner lors de la prochaine édition.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Dim Sep 14, 2014 7:49 pm Sujet du message: |
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Sans être tout à fait enthousiaste, je serais néanmoins beaucoup moins sévère que paco et frederic au sujet de ce gala des "étoiles" du XXIème siècle qui ouvrait la saison chorégraphique du TCE. J'ajoute délibérément des guillemets à "étoiles", car de vraies étoiles, il y en avait malheureusement peu sur scène. En revanche, on pouvait en croiser deux authentiques dans la salle, Elisabeth Platel et Cyril Atanassoff.
Passons d'abord sur le franchement mauvais : que diable Oxana Skorik et Timur Askerov sont ils venus perdre leur temps et gâcher leur talent dans un pas de deux aussi indigent - sur le plan chorégraphique - que ce sinistre Window in Winter (même pas sponsorisé par Microsoft)? On pourrait en dire de même du Sobre un Hilo ("Sur un fil") mortellement ennuyeux et mal tricoté par Manuela Navarro et Gian Carlo Perez Alvarez, du Ballet national de Cuba. Les deux danseurs venus de la Havane (et peut être fatigués par un trop long voyage) n'ont pas non plus franchement brillé dans un répertoire qui leur est plus naturel, à savoir le Pas d'esclave du Corsaire, en ouverture du spectacle. N'est pas Acosta (tonton y neveu!) qui veut, et Gian Carlo Perez Alvarez, ainsi que sa partenaire, ont semblé bien atones, même si l'ensemble était assez propre techniquement. Manuella Navarro "courait" constamment derrière la musique, tout en ne parvenant jamais à la rattraper...
On aurait aussi pu sans dommage faire l'économie de Kübler Ross, niaiserie avec video obbligata délayée dans la guimauve par Maria Kochetkova (San Francisco Ballet) et Joaquin de Luz. Les deux artistes venus d'Outre-Atlantique se sont heureusement rattrapés avec un magnifique extrait de "Rubis" (Joyaux), dans lequel M. de Luz, la star espagnole du New York City Ballet, a pu donner toute la mesure de son talent.
Leurs rivaux de l'American Ballet Theatre, Isabella Boylston et James Whiteside, se sont un peu fourvoyés dans Everything doesn't happen at once - qui n'est pas vraiment la meilleure chorégraphie que Benjamin Millepied ait signé - après nous avoir gratifiés d'une Giselle d'honnête facture en première partie de soirée. On pouvait notamment y apprécier la belle batterie l'Albrecht de James Whiteside, assurément brillant technicien.
En regard des pièces calamiteuses évoquées plus haut, Bless - Ainsi soit-IL, de Bruno Bouché, faisait presque figure de chef-d’œuvre, et a en tout cas été bien servi par Aurélien Houette et Erwan Leroux (Opéra national de Paris), qui n'ont pas ménagé leur engagement et leur énergie. On retrouvait un peu plus tard Aurélien Houette dans L'Après-midi d'un Faune de Thierry Malandain. M. Houette succédait dans le rôle à l'un des danseurs fétiches du chorégraphe biarrot, Christophe Romero. Aurélien Houette y a fait montre d'un érotisme plus brutal, d'une danse plus démonstrative que Christophe Romero, qui nous avait livré une interprétation plus intimiste, introvertie de ce même ouvrage au Centre National de la danse de Pantin en 2010. Mais la salle et la scène du Théâtre des Champs-Elysées ont de tout autres dimensions, et M. Houette n'avait guère d'autre choix que de forcer un peu le trait pour faire passer les intentions de Thierry Malandain dans une salle aussi vaste.
Petite déception avec le couple Lucia Lacarra / Marlon Dino, venus du Bayerisches Staatsballett, qui nous a servi une Dame aux camélias atone, dépourvue d'intensité dramatique, et dans laquelle Armand Duval se contentait d'être beau (de ce point de vue là, les amateurs / amatrices d'éphèbes en auront eu pour leur argent). Le partenariat semblait presque inexistant, alors que les deux artistes forment un couple non seulement à la scène, mais aussi à la ville. Paradoxalement, les Trois Préludes de Ben Stevenson, qui concluaient la représentation, ont paru plus intéressants, notamment le premier d'entre eux, avec de spectaculaires évolutions SUR (!) la barre. Mais c'est, il faut le dire, Lucia Lacarra qui a fait ici l'essentiel du travail...
De manière un peu inattendue, le sommet du spectacle a été gravi par les deux danseurs pétersbourgeois, Oksana Skorik et Timur Askerov, qui ne sont pourtant pas les solistes les plus titrés du Mariinsky. Autant leur incursion dans le répertoire contemporain fut désastreuse, autant leur interprétation du Pas de deux du cygne noir suscita l'enthousiasme. Avec Mlle Skorik et M. Askerov, on prenait brutalement conscience de ce qui fait toute la force d'une école : le style. Toute l'élégance, la grâce, la prestance chèrement acquises durant de longues années de formation étaient ici superbement réunis. Difficile de dire si le Mariinsky a voulu adresser un clin d’œil quelque peu politique au public français en se faisant représenter par une danseuse native de Kharkov accompagnée d'un partenaire qui fit d'abord carrière à Kiev, mais en tout cas, le pari a été réussi, ainsi qu'en témoignait l'enthousiasme du public. Seules réserves, la lenteur excessive de la variation féminine (toujours ces tempi erronés malheureusement mis à la mode depuis quelques années par Ouliana Lopatkina), et l'interpolation d'un enregistrement musical différent pour la variation masculine (probablement encore un problème de tempo). Cela n'enlevait toutefois rien au panache de ce Le Lac des cygnes tout droit venu de sa terre natale. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Dim Sep 14, 2014 10:45 pm Sujet du message: |
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3557
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Posté le: Lun Sep 15, 2014 12:46 am Sujet du message: |
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Pièce par pièce, je suis entièrement en phase avec Haydn. Sauf que pour moi, l'addition de tout cela a fait un gala bien tristounet et ennuyeux, loin des éclats de ceux des débuts de la décennie 2000, à l'époque où le classique était encore le pilier de la programmation de ce gala et où brillaient les Cornejo, le tandem Lacarra-Pierre, etc.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Posté le: Lun Sep 15, 2014 12:55 am Sujet du message: |
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C'est certain. On voit les meilleurs danseurs réunis pour des galas de ce type à Londres, à Moscou (gala du Kremlin), à New York (YAGP), à Hambourg (gala Nijinsky), à Tokyo (World Ballet Festival), mais pas - ou plus - à Paris. Le dernier moment d'éclat date pour moi du gala d'ouverture de la tournée du Ballet de Novossibirsk aux Etés de la danse il y a quelques années de cela déjà. A Paris, les ambitions semblent constamment revues à la baisse.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Lun Sep 22, 2014 9:37 pm Sujet du message: |
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En prélude à la saison chorégraphique 2014-2015, Nicolas Le Riche a tenu une petite conférence de presse dans les locaux des Productions Internationales Albert Sarfati, une vieille famille d'imprésarios, sorte d'équivalent parisien des Hochhauser de Londres. PIAS est le co-organisateur de la saison chorégraphique (Gala des Etoiles du XXIème siècle excepté) du Théâtre des Champs-Elysées.
L'entretien s'est déroulé de manière assez informelle.
Nicolas Le Riche a commencé par annoncer deux "scoops", des créations en fait :
- "Une après-midi", solo pour Clairemarie Osta sur la musique du Prélude à l'après-midi d'un faune de Debussy, qui sera donné le 4 et le 5 novembre en replacement d'Annonciation, d'Angelin Preljocaj, qui ne pourra être donné en raison de l'indisponibilité d'Eleonora Abbagnato.
- Un grand ballet qui remplira une soirée entière, sans autre précision de sujet ou de date.
M. Le Riche a ensuite principalement évoqué sa soirée "carte blanche" au TCE, où sera donc créé Une après-midi et donné Odyssée, un duo qu'il a chorégraphié pour Clairemarie Osta et lui-même. Selon Nicolas Le Riche, Odyssée sera une sorte d'évocation intime du parcours des deux anciennes étoiles de l'Opéra de Paris, leurs rapports personnels, leurs histoires communes, mais présentée de manière théâtralisée. Nicolas Le Riche précise également qu'il avait à l'origine pensé à une autre musique que celle d'Arvo Pärt finalement retenue.
Pour ce même spectacle, Nicolas Le Riche a commandé Aires migratoires, sorte de "vol dansé", tout spécialement à Hervé Diasnas. Le danseur insiste sur le fait que cette chorégraphie sera unique, et ne fera pas l'objet d'une reprise à l'identique après les représentations au TCE. Elle sera interprétée par les artistes de la compagnie d'Hervé Diasnas, mais Nicolas Le Riche n'exclut pas de danser un jour lui-même une chorégraphie d'Hervé Diasnas, si l'opportunité se présente.
Autre pièce à l'affiche de la "Carte blanche" au TCE, Critical mass, de Russell Maliphant. Nicolas Le Riche souligne sa grande proximité avec le chorégraphe britannique : "J'ai l'impression à chaque fois que nous battons au même rythme", dit-il en traçant un parallèle avec sa rencontre avec le comédien Guillaume Gallienne : "La première fois que je l'ai vu j'ai eu l'impression qu'on se connaissait depuis toujours".
En début de soirée figurera Suite of Dances, de Jerome Robbins. Réminiscence des années passées à l'Opéra de Paris? Nicolas Le Riche ne se prononcera pas, mais indique que Robbins pouvait se permettre de lui demander de refaire un pas cinquante, cent fois de suite jusqu'à ce que le résultat soit parfait, sans qu'il ressente de l'irritation ou de l'énervement : "mais ça n'aurait sans doute pas été pareil avec tout le monde"!
Interrogé sur ses sources d'inspiration, Nicolas Le Riche raconte qu'il a chez lui une boîte, qu'il remplit de bouts de papier sur lesquels il note les idées qui lui passent par la tête, et dans laquelle il puise lorsqu'une pièce lui est commandée. M. Le Riche précise également qu'il refuse les cloisonnements entre les différents styles de danse, et qu'il souhaite profiter de sa liberté nouvellement acquise pour faire ce qui lui plait.
L'idée de revisiter les grands ballets classiques ne le séduit pas forcément. "Peut-être un jour je serais obligé de le faire pour des raisons économiques, mais bon". En revanche, Nicolas Le Riche redit avec force son amour pour la danse classique, et affirme : "Un Lac des cygnes bien fait, je trouve cela magnifique".
Nicolas Le Riche ne réfute pas l'idée de participer à une production cinématographique. Le cinéma, "c'est un métier pointu, technique, comme la danse", et il rappelle avoir déjà interprété, sur grand écran, le rôle de Nijinsky dans Le Scaphandre et le Papillon, film de Julian Schnabel. En revanche, il reste très circonspect en ce qui concerne l'utilisation de la vidéo pour la transmission des chorégraphies. "C'est un outil castrateur, qui doit être utilisé avec beaucoup de prudence".
M. Le Riche a aussi indiqué avoir quelques projets dans le domaine de l'enseignement, sans autres détails. En ce qui concerne la formation des artistes chorégraphiques, Nicolas Le Riche fait mine de s'étonner : "Pourquoi tous les conservatoires sont-ils dirigés par des musiciens, et jamais par des danseurs?".
Interrogé sur ses goûts musicaux et littéraires, Nicolas Le Riche revendique l’éclectisme et cite pêle-mêle René Char, Yasunari Kawabata, Bret Easton Ellis et Marcel Proust. "J'aime les musiques populaires, le rock, la variété, le classique. Le rap me parle moins. J'aime la nuance, je ne suis pas un adepte de l'efficacité à tout prix".
A l'ultime question "Quels sont selon vous les plus grands danseurs (masculins et féminins) de tous les temps?", il répond :
Mikhaïl Barychnikov, Jean Babilée, Rudolf Nouréev, Vaclaw Nijinsky, Michael Jackson (si, si!), Yvette Chauviré. Il ajoute encore les noms de Serge Peretti "pour son élégance" et d'Anthony Dowell, avec qui il travailla Marguerite et Armand (chorégraphie qui avait quitté le répertoire du Royal Ballet depuis l'époque de Margot Fonteyn, souligne-t-il), Winter Dreams et L'Histoire de Manon.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Posté le: Mar Sep 23, 2014 12:41 am Sujet du message: |
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En attendant, dépêchez-vous de saisir une place, s'il en reste, pour la soirée Kylian que nous offre pour trois représentations seulement le Ballet de Norvège, avec, en prime, la découverte du superbe Gods and Dogs, dont c'est la première française. Répartition des pièces un peu surprenante, stylistiquement parlant, mais à coup sûr, un spectacle marquant pour ce début de saison.
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alila
Inscrit le: 31 Déc 2009 Messages: 287 Localisation: Paris
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florence
Inscrit le: 19 Mar 2006 Messages: 5
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Posté le: Mar Sep 23, 2014 11:31 pm Sujet du message: |
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J'y étais ce soir et, la salle étant très peu remplie, c'était très facile de se replacer, donc n'hésitez pas !
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