Etés de la Danse 2014 : San Francisco Ballet

[sophia]

Suite des compte-rendus de Hanna Weibye de The Arts Desk, qui a vu les programmes des 16 et 17 et place Hummingbird de Liam Scarlett au-dessus de tout le reste.

[sophia]

[Lise]

Est-ce que qqn saurait combien de temps dure le cours demain?
Merci !

[serge1 paris]

Vendredi 18 septembre

Piano Concerto #1 se place d'emblée parmi les sommets de ce festival.

On y trouve Alexei Ratmansky à son meilleur, comme au confluent de la danse américaine et des exploits à la russe.

Yuan Yuan Tan qui décidément excelle dans tous les styles et Maria Kotchetkova y sont brillantissimes mais le corps de ballet est également sollicité à l'extrême avec en particulier une série de portés athlétiques dans lesquels pas mal de troupes perdraient l'essentiel de leur glamour...

Sophia, vous avez eu mille fois raison d'attirer notre attention sur Francisco Mugamba dans le corps de ballet car sur la base des quelques étincelles qu'il a produites ce soir, il peut avoir confiance en son avenir...

[marlyd]

Pour Lise : la semaine dernière le cours a duré jusque 13h40, ils ont un spectacle à 15h donc cela ne durera pas plus aujourd'hui.

[Lise]

Merci!

[Alexis29]

Très belle soirée hier avec Ratmansky, Wheeldon et Balanchine. De magnifiques interprètes, notamment trois danseurs exceptionnels : Taras Domitro, Frances Chung et Sofiane Sylve. Cette dernière est si particulière qu'on aurait envie de la regarder pendant des heures. Je pense que c'est elle la française du SFB dont la presse et les médias devraient parler ! Elle a une technique superlative et une commande de la scène incroyable, on ne voit qu'elle ! Elle danse colérique sans forcer et avec des nuances rarement vues. Si on revient aux danseurs francais, cela n'enlève rien au joli travail et à la belle qualité de danse de Mathilde Froustey mais Sylve est à un autre moment de sa carrière, celui où les danseuses deviennent parfois de vraies ballerines avec un riche monde intérieur. Mathilde Froustey est elle encore très très préoccupée par l'image qu'elle donne d'elle même. Quelle belle compagnie en tous les cas ! Coup de gueule en revanche pour le personnel d'accueil au Châtelet. On est reçu comme des chiens par des gens peu professionnels et respectueux, ce beau festival qu'est les Étés de la danse devrait prendre cela en considération !

[sophia]

Un grand regret pour moi de ne pas avoir pu voir les deux ballets de Ratmansky. Je resterai donc sur l'excellent souvenir des deux Wheeldon.

Le Monde s'est quand même fendu d'un article, mais... il est protégé.

[Jonquille]

Le voici :

http://abonnes.lemonde.fr/culture/article/2014/07/19/le-san-francisco-ballet-une-histoire-de-couple_4460021_3246.html

[serge1 paris]

Samedi 19 décembre

On semble ne plus vouloir quitter les sommets !

En définitive, même si cela est totalement inattendu, le San Francisco Ballet aura présenté avec les deux Ratmansky, les deux Wheeldon et le Liam Scarlett la "crème de la crème" de la création chorégraphique récente.

Cette "Shostakovich Trilogy" (on espère la voir un jour intégrale à Paris), me semble être le grand oeuvre de Ratmansky.

Symphony#9 en est le premier volet et toutes les trouvailles qui explosent dans le volet final y sont présentées en germe. Comme dans Piano Concerto#1, le corps de ballet est sollicité à l'extrême et on y voit encore briller quelques éléments à fort potentiel. Taras Domitro y brille avec la facilité bluffante qu'on lui connait et il y trouve un bien beau rôle.

Within The Golden Hour est effectivement un ballet infiniment séduisant (Maria Kochetkova y a été remplacée en dernière minute par Frances Chung toujours aussi impeccable).

Les Quatre Tempéraments ont couronné cette soirée avec une Sofiane Sylve incandescente qui aura eu le monopole absolu de Colérique dans cette série !

[frederic]

Oui, ce qui était si clair, si évident lors de la représentation de jeudi dernier, c'est que 4 chorégraphes contemporains qui œuvrent dans des maisons semblables, et sont d'une certaine manière concurrents, se distinguent les uns des autres. Ou plutôt, l'ouverture avec les pièces de Possokhov et Tomasson, bien faites, parfois talentueuses mais qui ne sont au bout du compte qu'une utilisation habile du patrimoine néo classique. Puis Wheeldon avec Ghosts et plus encore Ratmansky avec Concerto#1 montrent 2 chorégraphes réellement d'aujourd'hui, créant un style qui leur est propre et qu'ils imposent. Ratmansky poursuit avec grâce, talent, inventivité et une musicalité délicate son exploration de l'œuvre de Chostakovitch, allant puiser au delà des ballets écrits par ce dernier. À tous ici: allez voir ces 2 pièces de la trilogie: c'est ce que la danse déjà classique et donc résolument moderne peut offrir de plus beau. Alexeï Ratmansky n'est pas que l'auteur de Psyché: il est à mon sens LE chorégraphe d'aujourd'hui.

[paco]

Je suis assez en phase avec vous. Cependant ce constat m'interpelle : qui aurait dit, il y a de cela encore 5 ans, qu'un Christopher Wheeldon ferait aujourd'hui figure d'un des chorégraphes les plus imaginatifs ? De même je n'aurais jamais parié que Ratmansky, quel que soit son talent, deviendrait une référence en termes de création... J'approuve dans les deux cas, mais qu'on en vienne là en dit long quant au vide auquel nous faisons face depuis peu de temps en matière de création chorégraphique...

[sophia]

Le Guardian sur la soirée Morris-Wheeldon-Robbins - que j'ai tant aimée -, le Financial Times sur diverses soirées du festival et particulièrement sur Wheeldon, Scarlett et Ratmansky, et Dance Tabs sur la soirée Tomasson-Scarlett-Liang.

[Alexis29]

Concernant Helgi Tomasson qui dirige la compagnie depuis 29 ans (!), il faut relever qu'il a cette particularité de donner des contrats de principal ou de solistes à des danseurs qui n'étaient pas à ce grade dans d'autres compagnies. Froustey bien sûr mais on se rappelle peut-être moins que Kochetkova stagnait dans le corps de ballet de l'English National Ballet avant de se voir proposer un contrat de principal à San Francisco. Une jeune danseuse thaïlandaise avait eu un contrat de soliste directement en sortant de la Royal Ballet School. Claire Pascal un contrat de principal en venant du Maggiodanza de Firenze. Je n'ai pas d'exemples chez les garçons mais il doit y en avoir également. C'est une démarche assez unique parmi les directeurs de grandes compagnies.

[sophia]