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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Jeu Oct 17, 2013 6:54 pm Sujet du message: Menaces sur le Studio Ballet Colette Armand [Marseille] |
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Le Studio Ballet Colette Armand, célèbre institution de la danse à Marseille, par laquelle sont passés de grands noms de la danse, est menacé de disparition, suite à des décisions judiciaires complexes, qui sont exposées sur une page Facebook (accessible publiquement, pas besoin d'être inscrit), créée pour la (triste) circonstance :
Pour la survie du STUDIO BALLET
Citation: |
Le Studio Ballet Colette Armand devra t-il fermer ses portes en 2013 ?
Pour la plupart des acteurs culturels de la région, 2013 est l’année de la Capitale Européenne de la Culture. Mais pour le Ballet Studio Collette Armand cette année sera peut-être synonyme de fermeture. Et ce n’est ni faute d’élèves ni pour mauvaise gestion, mais suite à une décision de justice. Aujourd’hui les enfants de Colette Armand, qui ont repris l’école fondée par leur mère, essayent de se battre pour sauver leur établissement.
Une situation ubuesque
L’histoire commence en 1989 lorsque Colette Armand lance une procédure judiciaire contre son entrepreneur pour des malfaçons effectuées dans les locaux du studio, durant leur construction. Valérie Baldy, qui a pris la succession de sa mère à la tête de l’école explique: "La procédure a suivi son cours et en 1996 un premier jugement a été rendu en notre faveur. L’entrepreneur mis en cause a fait appel de la décision. En 2000, le jugement a été confirmé et l’entrepreneur nous a versé des dommages et intérêts d’un montant de 200 000 euros, ce qui nous a permis de réaliser de nouveaux travaux".
Mais en 2007, la situation évolue. L’entrepreneur est mis en redressement judiciaire et son avocate fait valoir un vice de procédure dû a une nouvelle jurisprudence invoquant un dépassement des délais. La machine judiciaire se remet en marche et les choses se gâtent puisque le jugement rendu finit par donner raison à la société de l’entrepreneur. Cette décision, confirmée en 2009 par la Cour de Cassation, oblige le studio Ballet à devoir rembourser les dommages et intérêts déjà perçus mais également des intérêts sur la somme perçue. L’addition s’élèvent à 600 000 euros.
Et maintenant?
Étant dans l’impossibilité de rendre cette somme, les enfants de Colette Armand, qui gèrent aujourd’hui l’école, sont dans l’obligation de vendre les locaux situés à Saint Barnabé. Et l’histoire pourrait s’arrêter avec un changement de local et une reprise des cours ailleurs. Mais là encore une ombre vient noircir le tableau : "La juge des enchères a exigé pas moins de 400 000 euros pour nos locaux, mais faute d’acheteur d’ici le 22 octobre 2013, le studio sera mis en vente au prix de départ de 80 000 euros", continue Valérie Baldy. Une somme dérisoire au vue de la surface de 400 m² et de leur emplacement géographique qui laissera les propriétaires dans l’impossibilité de rembourser et de rouvrir le studio dans un nouvel espace. "Le travail de toute une vie gâché", déplore Valérie [Baldy]. |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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helookity
Inscrit le: 06 Déc 2004 Messages: 59 Localisation: paris
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Mer Nov 20, 2013 1:10 pm Sujet du message: |
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La Provence publie un article édifiant sur le risque de disparition pure et simple du Studio Colette Armand.
Le plus révoltant dans cette affaire, c'est que, suite à d'incompréhensibles arguties juridiques, Valérie Baldy-Armand, la fille de Colette Armand, qui avait repris la célèbre école de danse marseillaise, se retrouve à devoir indemniser à hauteur de 600000 € un entrepreneur en bâtiment, alors que c'est elle qui se trouve être la victime des agissements dudit entrepreneur, qui aurait commis diverses malfaçons lors de la construction d'un nouveau studio de répétition :
Citation: |
La machine judiciaire se remet alors en marche et les choses se compliquent pour la famille Armand : le jugement rendu donne raison à l'entrepreneur. L'école fait appel, mais la décision est confirmée en 2009 par la Cour de Cassation qui oblige les enfants Armand - Valérie et ses deux frères - à rembourser non seulement les dommages et intérêts déjà perçus, mais aussi des intérêts sur ces sommes. "Cette bataille juridique a achevé mes parents, souffle Valérie Baldy. Ma mère est morte en 2008 et mon beau-père a suivi en 2010. Nous avons vendu leur appartement pour régler une partie de ces dettes. Et aujourd'hui, nous en sommes à payer les intérêts des intérêts. Résultat : de 557 000 € en 2011, la somme due s'élève à 612 000 € en 2013."
Autre aberration : bien que la famille Armand ait remboursé à ce jour 350 000 €, cette somme n'apparaît toujours pas dans les comptes tenus par les huissiers, qui saisissent pourtant chaque mois les loyers de Valérie Baldy. Maître Véronique Bentolila, l'avocate de Valérie Baldy, ne comprend pas : "Nous ne sommes pas certains que les huissiers aient bien fait le décompte de ce qui a été remboursé. Quand je leur demande de tout recalculer, ils me répondent qu'il faut attendre la fin des versements pour avoir exactement le restant dû". Conséquence de cette désastreuse façon de procéder : l'école sera vendue aux enchères.
La vente aux enchères fixée au 23 janvier
En juillet dernier, Valérie Baldy apprend qu'elle ne peut pas vendre son bien à moins de 400 000 €. Elle trouve un acquéreur, mais le sort s'acharne : la vente est annulée. "En conséquence, la juge des enchères a décidé de vendre l'école à un prix de départ de 80 000 € ; le 23 janvier prochain. Une somme dérisoire au vu de la surface (400 m²) et de l'emplacement de notre école." |
Le Studio Armand vendu aux enchères ?, par Béatrice Jullion (La Provence) |
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