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LB
Inscrit le: 23 Juil 2010 Messages: 59 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Nov 07, 2013 1:43 pm Sujet du message: |
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Superbe cette vidéo aussi: Marco Spada présenté par Evgeniya Obraztsova avec des extraits comparés passé/présent http://youtu.be/ATeyMenmbUw
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26513
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Posté le: Ven Nov 08, 2013 11:48 pm Sujet du message: |
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A suivre, les commentaires de cette formidable résurrection de Marco Spada, dans une version sensiblement remaniée de la chorégraphie de Pierre Lacotte. Fabuleux corps de ballet et fabuleux solistes, notamment Evguénia Obraztsova, Olga Smirnova et Semion Chudin.
Oui oui, dansomanie a fait le voyage de Moscou |
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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MikeNeko
Inscrit le: 27 Nov 2012 Messages: 556 Localisation: IDF
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Cantalabute
Inscrit le: 29 Jan 2013 Messages: 180 Localisation: Valence - France
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26513
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Posté le: Sam Nov 09, 2013 1:06 pm Sujet du message: |
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Merci pour le lien sur les photos! Les comptes-rendus ne vont pas tarder mais notre séjour à Moscou suit un programme très chargé et chaque minute est quasiment comptée. Si on ajoute à cela quelques soucis liés aux aléas de la technique informatique...
Mais je dois dire que les personnels du Bolchoï, et tout particulièrement Katia Novikova, que vous connaissez tous maintenant grâce à ses prestations remarquées lors des retransmissions cinématographiques, se sont mis en quatre pour nous faciliter les choses et nous permettre d'accéder au théâtre dans les meilleures conditions.
A venir aussi, une conversation avec Pierre Lacotte, qui nous a très gentiment consacré un peu de son temps (très compté, entre les repétitions, les rendez-vous avec la presse etc...) pour nous parler de ce "relookage" de "Marco Spada", dont le Bolchoï, qui a investi de très gros moyens dans la production, a désormais l'exclusivité pour sept ans. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26513
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Posté le: Sam Nov 09, 2013 9:49 pm Sujet du message: |
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Gil Isoart n'a pas dû en revenir ce soir ; le public de la seconde représentation de Marco Spada était vraiment très chaud (même si Kristina Kretova, tradition moscovite oblige, avait manifestement dans la salle des partisans chargés de donner de la voix), et, aux côtés de Pierre Lacotte et d'Anne Salmon, il a été applaudi quasiment comme s'il avait dansé lui-même le rôle-titre!
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26513
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Posté le: Sam Nov 09, 2013 10:10 pm Sujet du message: |
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Marco Spada au Bolchoi : Savin / Shipulina / Ovcharenko / Lacotte / Kretova / Belyakov. |
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Cantalabute
Inscrit le: 29 Jan 2013 Messages: 180 Localisation: Valence - France
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Posté le: Sam Nov 09, 2013 10:41 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
Gil Isoart n'a pas dû en revenir ce soir ; le public de la seconde représentation de Marco Spada était vraiment très chaud et, aux côtés de Pierre Lacotte et d'Anne Salmon, il a été applaudi quasiment comme s'il avait dansé lui-même le rôle-titre! |
Cela me réjouit profondément : Gil a été un merveilleux danseur, travaillant ses rôles avec une conscience et une curiosité exemplaires. Nul doute qu'il soit un professeur et répétiteur exceptionnel.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26513
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Posté le: Dim Nov 10, 2013 11:39 am Sujet du message: |
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Quelques premières impressions des deux distributions de Marco Spada que j'ai pu voir jusqu'à présent.
Pour cette entrée au répertoire, qui est quasiment une (re)-création, le Bolchoï avait mis les petits plats dans les grands. Le décor et les costumes ont été réalisés sur les mêmes modèles qu'il y a trente ans à Rome, mais avec un soin et une finition incomparablement supérieurs. La scénographie a été conçue comme au dix-neuvième siècle, sous forme d'une succession de plans peints en trompe-l'oeil sur des toiles. Les ateliers du Bolchoï ont fait des merveilles, et l'illusion du volume est totale. Le travail le plus admirable a été fourni pour la scène de bal du second acte. Les lustres paraissent pendre des cintres, alors qu'ils sont dessinés à plat, et habilement éclairés par transparence, depuis les coulisses, pour faire coire à la présence de chandelles véritables. De la magie pure. Les costumes eux aussi sont très beaux, coupés dans des matériaux qui tombent bien, et qui tranchent agréablement avec l'aspect synthétique de ceux utilisés à Rome et à Paris. La direction du Bolchoï, qui semble décidée à faire de Moscou la capitale du ballet français romantique, en programmant un ouvrage qui aurait "naturellement" sa place au Palais Garnier, n'a pas lésiné sur les moyens et a investi beaucoup d'argent dans ce "nouveau" Marco Spada. Elle s'est, en retour, assurée pour sept ans de l'exclusivité de la production, appelée à devenir l'un des chevaux de bataille de la troupe russe.
Pour la première, Pierre Lacotte a réuni une distribution presque idéale, en faisant appel à l'élite des solistes du Bolchoï. A Rome en 1982, le duo féminin était déséquilibré, dominé par l'Angela souveraine de Ghislaine Thésmar. Il est toutefois vrai que l'enregistrement vidéo qui témoigne des représentations italiennes fait appel, pour la Marquise Sampietri, à Lucia Colognato - à la danse au demeurant fort correcte - alors que le soir de la création, c'est Francesca Zumbo qui dansait et donnait vraisemblablement une réplique plus énergique à sa comparse de l'Opéra de Paris.
A Moscou, Pierre Lacotte renoue avec les origines du ballet, qui mettait largement en scène la rivalité entre deux divas de l'Opéra de Paris, Amalia Ferraris et Carolina Rosati. De fait, on assiste, sous le charme, à un duel (pacifique) entre la blonde Evguénia Obraztsova (Angela) et la brune Olga Smirnova (La Marquise Sampietri), toutes deux venues... de Saint-Pétersbourg. On a d'ailleurs du mal à comprendre comment le Mariinsky a pu laisser échapper pareilles perles. Si Mlle Obraztsova est une artiste déjà confirmée, Mlle Smirnova, dont le potentiel est immense, est appelée a devenir l'une des plus grandes danseuses de demain, et à prendre la succession de la génération des Maria Alexandrova et autres Svetlana Zakharova.Les deux ballerines ont des tempéraments bien contrastés, l'une plus douce, avec une gestuelle moelleuse, l'autre plus piquante, plus autoritaire, ce qui favorise la compréhension d'une histoire par ailleurs passablement tirée par les cheveux. Pierre Lacotte, lui, embrouille un peu les choses au second acte, quasi-exempt de pantomime. Il se transforme (hommage à la Russie oblige?) peu ou prou en une sorte de divertissement "à la Petipa", sans lien véritable avec l'action dramatique, destiné avant tout à mettre en valeur le corps de ballet. On ne s'en plaindra pas trop, car le Corps de ballet du Bolchoï s'impose aujourd'hui comme un modèle d'excellence, quasiment sans rival au monde, tout du moins dans le grand répertoire romantique. On assiste ébahis à une démonstration de savoir-faire technique, de discipline et d'enthousiasme, et il est réjouissant de constater que le moral de la troupe n'a apparemment pas été affecté par les regrettables affaires qui ont récemment secoué le Bolchoï. Sergueï Filin, le "patron" était d'ailleurs présent dans la salle pour s'assurer de la bonne marche du spectacle et affirmer son autorité, après plusieurs mois d'absence.
Chez les hommes, l'affiche était largement dominée par le formidable Prince Frederici (l'amoureux d'Angela, mais supposé épouser la Sampietri!) de Semion Chudin, qui possède une batterie d'une vivacité et d'une précision exceptionnelles, digne des plus illustres représentants de l'école française. Igor Tsvirsko est un Comte Pepinelli (qui, lui, en pince vraiment pour la fringante Marquise) de la même eau ; il doit, dès aujourd'hui, faire également ses débuts dans le rôle-titre, en remplacement de Vladislav Lantratov, malade. Mais pour la première, le personnage de Marco Spada, prince-brigand, était incarné par le transfuge de l'American Ballet Theater passé - ironie de l'histoire - à l'Est, David Hallberg, qui reprenait le rôle d'un Russe, Rudolf Noureev, réfugié à l'Ouest... L'interprétation de David Hallberg est aux antipodes de celle de Noureev. Il est un danseur presque trop noble pour un rôle qui flirte avec le demi-caractère et l'esprit de la commedia dell'arte. Noureev, lui, en rajoutait dans l'autre sens, allant jusqu'au cabotinage, pour masquer quelques faiblesses techniques apparues alors qu'il commençait à souffrir sérieusement des premiers effets de la maladie qui allait l'entraîner dans la mort dix ans plus tard. Marco Spada est une figure ambivalente ; Hallberg en saisit parfaitement la facette princière, grand seigneur, au coeur généreux, mais le brigand, qu'il se doit également d'être, lui échappe. Artem Ovcharenko, qui lui succèdait dans la seconde distribution, est, sur le plan dramatique, plus en adéquation avec le rôle. M. Ovcharenko, qui possède lui aussi une excellente technique, accusait ici ou là un peu de fatigue, compensée par un vrai talent de comédien. Lui s'inscrivait davantage dans la ligne tragi-comique tracée par Noureev. Artemy Belaykov, prince altier et stylé, ne pouvait cependant rivaliser avec Semion Chudin, à la virtuosité intouchable. Il en allait de même pour le Pepinelli de Denis Savin, un peu en retrait en regard de celui d'Igor Tsvirsko. Ekaterina Shipulina était une Marquise pétulante, débordante de vitalité. Kristina Kretova (Angela), qui lui donnait la réplique, est également une belle artiste, mais qui n'évolue pas tout à fait dans la même catégorie qu'Evguénia Obraztsova, véritable star internationale de la danse. De plus, sur le plan du caractère, Mlles Kretova et Shipulina ne sont pas apparues aussi nettement distinctes que ne l'étaient Evguénia Obraztsova et Olga Smirnova le soir de la première, ce qu'on peut regretter. Parmi les seconds rôles, on signalera le délicieux couple de "petits fiancés" campé par Anastasia Staskhevitch (qui, comme on avait déjà pu le voir à Londres cet été, a accompli des progrès remarquables et ne se contente plus d'être la "doublure" un peu pâlichonne de Nina Kaptsova) et Vyacheslav Lopatin, le soir du 8 novembre.
Le dernier bonheur sera venu de la fosse, avec un orchestre vif et nuancé. Dirigé par Alexeï Bogorad, il nous a restitué une partition aux couleurs chatoyantes, qui fait quelques emprunts, à l'acte II, a d'autres ouvrages d'Auber (La Muette de Portici pour la scène de la Farandole et Fra Diavolo pour la variation de Marco Spada, si nos oreilles ne nous ont pas trahis), Là aussi, il s'agit d'une véritable redécouverte, après le massacre commis par l'épouvantable fanfare qui sévissait à l'Opéra de Rome il y a trois décennies. |
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Cantalabute
Inscrit le: 29 Jan 2013 Messages: 180 Localisation: Valence - France
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Posté le: Dim Nov 10, 2013 8:36 pm Sujet du message: |
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Merci cher Modérateur pour les photos et les commentaires enthousiastes ... qui nous font regretter de ne pas être, de temps en temps, moscovites ! Il est heureux de constater que le Ballet du Bolshoi a su dominer ses récents problèmes.
Par ailleurs vos descriptions confirment qu'à l'heure actuelle les décorateurs du Bolshoi sont les maîtres incontestés du décor traditionnel sur toile. L'effet de perspective du décor de l'acte 1 scène 2 de La Bayadère (l'intérieur du Palais) était déjà fabuleux !
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26513
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Posté le: Dim Nov 10, 2013 11:28 pm Sujet du message: |
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Quelques mots sur la fabuleuse distribution de la 3ème de Marco Spada, ce dimanche soir, au Bolchoï. Si j'ai émis quelques réserves quand à l'adéquation de David Hallberg avec le rôle-titre lors de la Première, sa prestation en Prince Frederici, elle, suscite un enthousiasme total, tant sur le plan technique que sur le plan dramatique. Même constat pour Kristina Kretova, bien plus à l'aise en Marquise Sampietri qu'en Angela. Et pour le reste, que du tout bon : Igor Tsvirko rend à la perfection la dualité du personnage de Marco Spada, aristocrate et truand, Ekaterina Krysanova est pétillante de vie en Angela, et en bonus, on aura eu droit à un Andrey Merkuriev des grands jours en Comte Pepinelli. Pour ne rien gâcher, l'enthousiasme des solistes s'est communiqué au corps de ballet, particulièrement exubérant ce soir (et au Bolchoï, l'exubérance, ce n'est pas un vain mot)! |
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2001danse
Inscrit le: 18 Déc 2009 Messages: 92
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26513
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Posté le: Lun Nov 11, 2013 8:24 am Sujet du message: |
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Ben ce n'est pas faux... et ce n'est pas forcément une mauvaise idée. Au moins, on se rend compte que les danseurs ont chacun des caractéristiques propres, qui les rendent aptes à incarner des types de personnages spécifiques, et qu'ils ne sont pas "interchangeables" n'importe comment. Pour Igor Tsvirko, l'excellent Marco Spada d'hier, c'est un peu le hasard, car il remplaçait Vladislav Lantratov, cloué au lit par une forte sinusite. Le malheur des uns faisant, en Russie comme ailleurs, le bonheur des autres, Tsvirko, qui est l'un des tous jeunes espoirs masculins du Bolchoï, a pu en profiter pour montrer ce qu'il savait faire. |
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MikeNeko
Inscrit le: 27 Nov 2012 Messages: 556 Localisation: IDF
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