sophia
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Posté le: Mer Sep 18, 2013 1:29 pm Sujet du message: La recherche universitaire française en danse en danger? |
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C'est en tout cas ce que pensent les auteurs d'une pétition qui vient d'être mise en ligne, et adressée au Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche :
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La nouvelle nomenclature proposée par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche ne comporte pas la mention Danse (ni même études chorégraphiques) pour le diplôme national de Master. C’est là nier l’existence d’une discipline particulièrement dynamique, qui a toute sa place dans le domaine « Arts – Lettres – Langues » aux côtés des mentions « Cinéma et audiovisuel », « Création numérique », « Musique, musicologie », « Design » ou « Mode »…
En effet, les études et la recherche en danse sont inscrites à l’université depuis une trentaine d’années. Depuis les premiers diplômes d’université créés à la Sorbonne à la fin des années 1970 puis à l’université de Nice et de Paris 8 Saint-Denis dans les années 1980, après la création du premier poste de Maître de Conférences en danse à la Faculté de Lettres de Nice en 1985, l’arrêté du 31/07/89 publié au J.O. du 5/08/1989 confirme la création d’une dénomination nationale de licence et de maîtrise en Danse.
Depuis, les études en danse sont en expansion, avec un nombre de chercheurs croissant, aussi bien au sein des départements danse (dans les universités de Lille 3 Charles-de-Gaulle, de Nice Sophia Antipolis et de Paris 8 Saint-Denis) que des études en anthropologie de la danse (dans les universités Blaise Pascal à Clermont-Ferrand et Paris Ouest-Nanterre-La Défense), au CNRS et dans les départements d’arts du spectacle, d’histoire, de sociologie… Le nombre de doctorants répertorié par l’Atelier des doctorants en danse au Centre national de la danse ne cesse d’augmenter pour atteindre actuellement une soixantaine. L’Association des chercheurs en danse (aCD), créée en 2007, est également en plein développement et témoigne du dynamisme de la discipline. De nombreux étudiants se tournent ainsi vers la recherche en danse comme discipline autonome. Et de nombreuses demandes d’inscription en Master de danse arrivent chaque année, y compris de la part d’étudiants étrangers attirés par la spécificité de nos formations. La lisibilité du diplôme (pour les étudiants étrangers en particulier) est la garantie de l’existence et du développement de cette discipline.
Par ailleurs, dans le cadre du processus de Bologne pour l’enseignement supérieur, les universités ont été incitées à signer des conventions avec les écoles supérieures de danse, prévoyant la délivrance de diplômes de Danse (licence ou master) à ces jeunes artistes – diplômes venant ratifier la spécificité de leurs savoirs.
Les études en danse devront-elles désormais avancer masquées ? L’autonomie de la danse vis-à-vis de la musique ou du théâtre est le développement logique d’une discipline et la condition de sa visibilité. La nouvelle nomenclature du diplôme national de Master semble l’ignorer. Les enseignants-chercheurs, soutenus par les artistes chorégraphiques et des personnalités du milieu culturel, expriment aujourd’hui leur désapprobation et leur souhait que soit établie une mention Danse au sein du domaine « Arts – Lettres – Langues ».
L’inscription de la Danse dans ces nomenclatures qui, selon les termes du document du MESR pour les masters "doi(ven)t permettre de faire apparaître des secteurs émergents" irait dans le sens du travail effectué ces dernières années, témoignerait de la reconnaissance scientifique et institutionnelle de cette discipline. |
Pétition "Danger pour les études en danse en France"
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